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Message Publié : 15 Avr 2010, 10:20
par luga
Qu’est-ce qu’une lutte de classe ?

Lénine l’exposait aux travailleurs : "Qu’est-ce que la lutte des classes ? Quand les ouvriers d’une seule usine ou d’une profession particulière engagent la lutte contre leur patron ou contre leurs patrons respectifs, est-ce là lutte de classes ? Non, ce n’en sont que de faibles débuts. La lutte d’ouvriers ne devient lutte de classes qu’au moment où tous les représentants les plus avancés de la classe ouvrière du pays prennent conscience de former une classe ouvrière unie et où ils commencent à mener une lutte, non pas chacun contre son patron à lui, mais contre la classe capitaliste tout entière et contre le gouvernement qui la soutient. Ce n’est qu’au moment où chaque ouvrier prend conscience de faire partie de toute la classe laborieuse et qu’il considère sa lutte quotidienne contre un patron, contre un fonctionnaire de l’Etat comme la lutte contre toute la bourgeoisie et contre le gouvernement tout entier, ce n’est qu’à ce moment que sa lutte devient lutte de classes."

La lutte parcellaire ne peut déboucher. Elle est d'ailleurs utiliser par les bureaucraties syndicales pour briser, décourager la classe ouvrière. Seule le rassemblement au grand jour de la classe ouvrière pour " dehors Sarkozy, a bas le gouvernement" comme perspective pour le remplacer par "un gouvernement ouvrier comme gouvernement issu de la grève générale et de ses comités de grèves centralisées" peut être saisissable par les masses. Le combat pour le "tous ensemble" sur des mots d'ordre claires contre les tactique "des journées d'action" s'impose.

Message Publié : 15 Avr 2010, 10:53
par Zorglub
Oui et je rajouterais : "chamallows pour tout le monde !" et "Père Noël, démission !".

Message Publié : 15 Avr 2010, 11:05
par redsamourai
perso si on peut choisir je préfère balancer les chamallows et garder le père Noël...

Message Publié : 15 Avr 2010, 11:13
par Sinoue
Pour ma part, ce sera chamallows et barbapapanoël. A moins que la poule aux oeufs d'or nous ponde des pâques de bières. Ca devient la foire dans la lutte de classe. Vivement que Segolene nous balance des mots d"'ordre juste".

Message Publié : 15 Avr 2010, 16:44
par meichler
... ou l'art de pourrir un fil dès le début, pour évacuer quelques questions franches et honnêtes... :breakdown:

Les questions du camarade "luga", nombre de travailleurs les posent (même si ce n'est pas sous la même forme ! :altharion: ). Les camarades de LO ont bien dû en rencontrer quelques-uns de temps en temps. :rtfm: Comment surmonter L'IMPASSE des luttes partielles, et surmonter le BLOCAGE POLITIQUE constitué par l'existence de ce gouvernement, soutenu à bout de bras (jusqu'en 2012 ?!) par les chefs syndicaux et les partis PS, PC and C°.

Maintenant on peut aussi s'en tirer en ricanant...

Apparemment, dans un avenir proche, les questions d'orientation politique de fond ne devraient pas se poser qu'au NPA. :hinhin:

Message Publié : 15 Avr 2010, 16:59
par Zorglub
Et l'art de pourrir un forum avec les sempiternelles antiennes d'un CCI ou je ne sais trop quoi mais surtout sans avoir l'air de rien (mais de manière franches et honnêtes) ?

C'est bien là le problème, de croire qu'aujourd'hui on pourrait "surmonter l'impasse" et le "blocage politique" (?), surtout avec des slogans incantatoires, non pardon des 'mots d'ordre clairs'.

Message Publié : 15 Avr 2010, 17:13
par Sterd
Peut être que les camarades de LO qui ont l'habitude d'aller discuter avec les gens se rendent compte que le problème actuel n'est certainement pas de proposer le "bon" mot d'ordre.
Le mythe du mot d'ordre opératoire est assez tenace dans certains cercles de l'extrême gauche.

En plus le mot d'ordre "dehors Sarkozy, a bas le gouvernement", dans le contexte actuel, est plutôt vu comme une perspective électorale justement. Attendre 2012 pour "bien" voter, c'est ce qu'on entend à longueur de temps.
Les gens avec qui nous discutons ont totalement perdu jusqu'à l'idée même de se battre et de se mettre en grève pour des motifs immédiats et économiques, une lutte avec des objectifs politiques est parfaitement inimaginable dans ces conditions. Les luttes que nous voyons se développer depuis des années sont avant tout défensives, souvent par des travailleurs au pied du mur, menacés directement par des plans de licenciement.
Les "journées d'actions" ne concernent qu'un nombre infime de travailleurs, la plupart issus du secteur public. On ne peut pas dire que cela soit un frein pour l'instant. Ça serait même peut être un moteur si elles pouvaient être suivies ne serait-ce que par une petite fraction des travailleurs du privé qui sont pour l'instant essentiellement spectateurs, voire même hostiles pour certains.
Et quand je dis hostile, ce n'est pas cette hostilité exprimée par Luga, mais bien une hostilité aux grévistes. "A bas les journées d'actions" pourrait bien avoir du succès du côté de l'extrême droite par les temps qui courent.

Il ne suffit pas de citer in extenso du Lénine pour comprendre et pour élaborer des tactiques. Les tactiques et les mots d'ordres ne sont pas "bons" ou "mauvais" ils sont ou pas adaptés à la période et à la conscience des travailleurs.

Un pas en avant des masses. Et pour cela, pour savoir ou en sont les masses, et pour avoir des mots d'ordres adaptés, il faut y être intégrés aux masses, y évoluer. Et pour que nos mots d'ordres soient suivis, il faut déjà avoir une certaine surface, une certaine audience, une certaine reconnaissance. Toutes choses qu'on ne gagne pas en braillant des mots d'ordres déconnectés de la réalité et hors du temps.

C'est je crois un peu tout ça qu'expriment les ricanements.

Message Publié : 15 Avr 2010, 17:35
par meichler
Je ne reprends pas in-extenso ce que dit "luga", mais je dis que ses questions (mal posées), beaucoup de travailleurs se les posent (autrement), à savoir : comment les arrêter ? Comment arrêter la pluie de coups (LES RETRAITES !! :rtfm: ) le plus tôt possible, sachant que 2012 c'est loin, et qu'il n'y a absolument aucune garantie de quoi que ce soit à cette date, ni après...

Quant à la magie du "mot-d'ordre" : LO aussi a ses mots-d'ordre et ses slogans, il faut discuter au fond. Nul ne croit aux formules magiques, mais exprimer une issue politique, fût-ce de façon propagandiste (on ne peut guère faire plus dans la période, en effet), peut aider certains travailleurs avec lesquels le groupe qui les porte est en contact à progresser dans leur réflexion politique.

En un mot, les révolutionnaires peuvent-ils se contenter de dire : Hors la prise du pouvoir par le parti, le vrai, porté par les masses, point de salut et rien d'autre à faire de bon. Et en attendant (?), «les luttes, les luttes, les luttes» et tous à la cuisine électorale, avec des portions de plus en plus chiches, du reste...

Message Publié : 15 Avr 2010, 18:03
par luga
(Sterd @ jeudi 15 avril 2010 à 19:13 a écrit :
Les gens avec qui nous discutons ont totalement perdu jusqu'à l'idée même de se battre et de se mettre en grève pour des motifs immédiats et économiques, une lutte avec des objectifs politiques est parfaitement inimaginable dans ces condition

Et quand je dis hostile, ce n'est pas cette hostilité exprimée par Luga, mais bien une hostilité aux grévistes. "A bas les journées d'actions" pourrait bien avoir du succès du côté de l'extrême droite par les temps qui courent.


Les travailleurs, comme moi, avec qui je discute ont dans leur majorité de plus en plus de défiance, envers les THIBAUD et Cie. C'est pour cela qu'ils ont compris à qui ils avaient à faire et qu'ils ne sont pas emballés à participer aux journées d'action sans lendemain.
FILLON lui-même est tout content et dit pour l'attaque contre les retraites. " Il y aura le temps de la concertation celui des "grèves" et le vote de la Loi". Les sociaux traites à la tête des syndicats affinent le dispositif contre la classe ouvrière avec le gouvernement. Qui peut prétendre que ce dispositif ne pas pas exploser tant la classe ouvrière et la jeunesse en ont marrent. Et ne submergerons pas les appareils dans une grève générale qui chassera Sarkozy et ce gouvernement et toutes ses contres-réformes pour instaurer un gouvernement issu d'un comité central de grève.
Mon hostilité va uniquement contre les bureaucrates qui soutiennent ce gouvernement illégitime. Quant à l'extrême droite et..... L'hitlero-trotskisme........

Message Publié : 15 Avr 2010, 18:11
par Zorglub
(luga @ jeudi 15 avril 2010 à 19:03 a écrit : Quant à l'extrême droite et..... L'hitlero-trotskisme........
Ainsi, tu ne fais pas des raccourcis qu'avec des slogans. :altharion: