Communistes Rouges-Vifs, pour poursuivre le combat contre le Capital, pour construire une alternative politique
Si le rejet constant par le peuple depuis 1981 de la politique d'austérité menée par tous les gouvernements, si les nombreux mouvements sociaux, ne trouvent aucun débouché politique positif, c'est qu'aucune force politique n'exprime le point de vue du monde du travail.
Ce rôle, le PCF l'a tenu pendant des années. Ce n'est plus le cas aujourd'hui: l'accumulation des renoncements, le souci prioritaire des intérêts électoraux à court terme, la capitulation sans conditions devant l'idéologie dominante, l'ont conduit à n'être qu'un supplétif du PS. La présence de députés et de ministres communistes n'a rien changé à la trahison des promesses de 1997. Au contraire, ils ont offert aux PS leur caution. Il est donc juste que le PCF ait été le plus durement sanctionné lors des deux dernières élections.
Certains voudraient nous faire croire que ce rôle est désormais tenu par l'extrême-gauche trotskiste. C'est une illusion, que la droite et le PS ont intérêt à entretenir. Les deux personnalités d'Arlette Laguiller et d'Olivier Besancenot, promus par les media ont pu rallier les voix d'électeurs mécontents. Mais pour en faire quoi ? Après le show médiatique de la présidentielle, les législatives ont ramené les groupes trotskistes à leur niveau réel. Ils n'ont aucune présence efficace hors des élections, aucun lien avec le mouvement populaire. Le refus d'Arlette Laguiller de voter contre Le Pen, les tergiversations de la LCR ont montré combien ils étaient éloignés de ceux qui votaient pour eux. Malgré leurs incantations anti capitalistes, ils ne portent aucune contestation réelle du système: leur refus de mettre en cause l'Europe du capital construite par les traités de Maastricht et Amsterdam l'illustre.
C'est pour réagir face à ce vide que des militants communistes ont créé Rouges-Vifs. Notre but n'est pas de nous mêler aux jeux des tendances qui se disputent le peu qu'il reste de l'appareil du PCF, ni d'être un groupuscule à phraséologie anticapitaliste de plus. Notre but est d'exprimer un point de vue communiste réel, en lien avec le mouvement populaire., dans la perspective de la renaissance d'une force politique qui défende le monde du travail, exprime son point de vue, porte une alternative à la domination du capital. Cette force ne naîtra pas de shows médiatiques autour de brillantes personnalités: elle ne peut que se construire dans les luttes, au quotidien, en leur construisant ensemble une perspective politique.
Nous ne nous adressons pas seulement aux communistes, actuels ou anciens adhérents du PCF, mais à tous ceux qui constatent à quel point manque désormais en France un point de vue communiste. Pour le construire, pour l'exprimer, nous avons besoin de tous ceux-là. Aujourd'hui, des comités Rouges-Vifs fonctionnent dans presque tous les arrondissements de Paris, dans plusieurs gares, dans de nombreuses entreprises. Dans le Ve, où nous étions la majorité de la section communiste, nous distribuons régulièrement sur les marchés, aux métros, devant les facs. Nous sommes suffisamment nombreux pour commencer à apparaître régulièrement. Nous ne serons jamais trop nombreux.