Article de Robert Hue dans Le Monde

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Louis » 03 Nov 2002, 18:58

Communistes Rouges-Vifs, pour poursuivre le combat contre le Capital, pour construire une alternative politique

Si le rejet constant par le peuple depuis 1981 de la politique d'austérité menée par tous les gouvernements, si les nombreux mouvements sociaux, ne trouvent aucun débouché politique positif, c'est qu'aucune force politique n'exprime le point de vue du monde du travail.

Ce rôle, le PCF l'a tenu pendant des années. Ce n'est plus le cas aujourd'hui: l'accumulation des renoncements, le souci prioritaire des intérêts électoraux à court terme, la capitulation sans conditions devant l'idéologie dominante, l'ont conduit à n'être qu'un supplétif du PS. La présence de députés et de ministres communistes n'a rien changé à la trahison des promesses de 1997. Au contraire, ils ont offert aux PS leur caution. Il est donc juste que le PCF ait été le plus durement sanctionné lors des deux dernières élections.

Certains voudraient nous faire croire que ce rôle est désormais tenu par l'extrême-gauche trotskiste. C'est une illusion, que la droite et le PS ont intérêt à entretenir. Les deux personnalités d'Arlette Laguiller et d'Olivier Besancenot, promus par les media ont pu rallier les voix d'électeurs mécontents. Mais pour en faire quoi ? Après le show médiatique de la présidentielle, les législatives ont ramené les groupes trotskistes à leur niveau réel. Ils n'ont aucune présence efficace hors des élections, aucun lien avec le mouvement populaire. Le refus d'Arlette Laguiller de voter contre Le Pen, les tergiversations de la LCR ont montré combien ils étaient éloignés de ceux qui votaient pour eux. Malgré leurs incantations anti capitalistes, ils ne portent aucune contestation réelle du système: leur refus de mettre en cause l'Europe du capital construite par les traités de Maastricht et Amsterdam l'illustre.

C'est pour réagir face à ce vide que des militants communistes ont créé Rouges-Vifs. Notre but n'est pas de nous mêler aux jeux des tendances qui se disputent le peu qu'il reste de l'appareil du PCF, ni d'être un groupuscule à phraséologie anticapitaliste de plus. Notre but est d'exprimer un point de vue communiste réel, en lien avec le mouvement populaire., dans la perspective de la renaissance d'une force politique qui défende le monde du travail, exprime son point de vue, porte une alternative à la domination du capital. Cette force ne naîtra pas de shows médiatiques autour de brillantes personnalités: elle ne peut que se construire dans les luttes, au quotidien, en leur construisant ensemble une perspective politique.

Nous ne nous adressons pas seulement aux communistes, actuels ou anciens adhérents du PCF, mais à tous ceux qui constatent à quel point manque désormais en France un point de vue communiste. Pour le construire, pour l'exprimer, nous avons besoin de tous ceux-là. Aujourd'hui, des comités Rouges-Vifs fonctionnent dans presque tous les arrondissements de Paris, dans plusieurs gares, dans de nombreuses entreprises. Dans le Ve, où nous étions la majorité de la section communiste, nous distribuons régulièrement sur les marchés, aux métros, devant les facs. Nous sommes suffisamment nombreux pour commencer à apparaître régulièrement. Nous ne serons jamais trop nombreux.
Louis
 
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Message par Louis » 03 Nov 2002, 22:41

tiens, ça c'est le groupe moroni

a écrit :
A la veille du 31ème Congrès, Braouezec refondateur,

Halbeher nous assumons nos responsabilités-rouge vif, et Krivine LCR,

affirment leur convergence

3 textes sont parus dans Rouge, organe de la LCR, N° 1942 du 25 octobre 2001 :

1° Celui de Braouezec, principal porte-parole des refondateurs, le groupe interne le plus à droite du PCF , membre du collège exécutif du PCF (l’ex-bureau politique) député maire de Saint-Denis, texte dans lequel il affirme son accord pour la participation gouvernementale et où il n’émet que des critiques sur la façon de sa mettre en œuvre.(Le groupe interne au PCF des refondateurs a été fondé il y a 15 ans par Hermier et Fiterman, qui est passé ultérieurement au PS).

Dans l’Humanité du 24 octobre, avec une demi-douzaine de dirigeants nationaux du PCF et une centaine de ses amis, Braouezec avait signé une contribution en vue du 31ème Congrès. Il y avait développé la même ligne en affirmant : " Nous sommes et persistons à être des artisans convaincus de la Mutation entreprise et c’est aussi à ce titre que le communisme exprimé par notre parti ne nous convient ni dans ses actes, ni dans ses rêves ".

Il réaffirme : " Que pour la présidentielle [il aurait souhaité une candidature] avec d’autres forces politiques ou associatives afin d’enrichir cette plate-forme et choisir un candidat. " Autrement dit, il confirme les pourparlers qu’il avait engagés avec des dirigeants de la LCR et autres " personnalités " pour présenter un candidat commun à la présidentielle, avant que Hue, pour mettre un terme à cette tentative, comme celle parallèle de nous assumons nos responsabilités-rouge vif, eut décidé un vote interne au parti pour désigner un candidat présidentiel.

Dans cette même perspective, Braouezec réaffirme qu’il est pour remplacer le PCF par " une force politique porteuse de radicalité "

2° Le texte de Halbeher qui affirme " avoir pris ses distances avec la direction du PCF, en 1984 - 1986 ", alors que la direction du PCF venait de quitter le gouvernement d’austérité Mitterrand - Mauroy et non pas pendant qu’il y avait des ministres PCF, de 1981 à 1984, qui tous, à l’exception de Ralite ont ensuite quitté le parti. Halbeher était membre du Comité Central et personne ne s’est aperçu de sa " prise de distance ", puisqu’il a toujours voté les résolutions du Comité central et des Congrès. Il s’affirme aujourd’hui contre la gauche plurielle actuelle, mais pendant les 4 ans et demi de gouvernement Jospin depuis juin 1997 il a accepté avec nous assumons nos responsabilités-rouge vif, la participation gouvernementale.

Comme Hue, Halbeher affirme également son gorbatchevisme.

Il réaffirme, après la désignation de Hue candidat présidentiel du PCF, par le vote interne dans le parti, qu’il prépare avec les participants de la réunion du 23 juin salle Japy une candidature opposée à celle de Hue à l’élection présidentielle (du moins avec certains d’entre eux, puisque Karman qui se réclame du trostskysme et son petit groupe, limité seulement à Aubervilliers, ont été décrétés tendance officielle d’une prétendue "gauche" du PCF par la direction Mutante actuelle du PCF - voir l’Humanité du jeudi 25 octobre - d’autre part Danglot a fait voter à la Conférence fédérale du Pas de Calais un appel à voter Hue et une résolution approuvant la Mutation - voir texte ci-joint) Il sait fort bien que cela équivaut à appeler à quitter le PCF pour tenter une scission.

Halbeher affirme, comme Braouezec, qu’il s’agit de construire " une nouvelle force " qui remplace le PCF. Il affirme : " Nos structures doivent prendre des formes diverses et ouvertes en direction de ceux qui veulent quitter le parti ou de ceux qui n’y sont pas et souhaitent contribuer à la construction d’une nouvelle force. Il ne s’agit pas de construire un parti à l’ancienne, mais d’inventer en marchant ".

3° Krivine répond à Braouezec et à Halbeher qu’il est d’accord avec eux pour créer : " une nouvelle force anticapitaliste, un nouveau parti pour les travailleurs ".

On voit donc quel crédit on peut accorder à ces prétendus opposants.

C’est donc aux militants et aux électeurs réellement communistes d’exiger de la direction Mutante actuelle du PCF qu’elle cesse sa participation gouvernementale.

Bientôt 5 ans de participation à la politique de "Juppé en rêvait, Jospin l’a fait", çà suffit ! Il faut quitter le gouvernement Jospin - Chirac et organiser la lutte des travailleurs contre leurs exploiteurs et leur gouvernement.

Jospin - Chirac, c’est bonnet blanc, blanc bonnet.

Exigeons de Hue qu’il refuse d’appeler à voter Jospin au deuxième tour de l’élection présidentielle.

Louis
 
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