(Jean%Claude @ lundi 23 avril 2012 à 09:12 a écrit :
Oui c'est certain. Mais moi j'ai connu un temps où le PC était puissant et où la classe ouvrière était tout de même plus crainte et respectée qu'aujourd'hui. Les dirigeants de PC de l'époque n'étaient ni plus ni moins "mangeur de soupe" que ceux du FG de maintenant. Mais tout de même, les possédants ne se permettait pas n'importe quoi comme ils le font aujourd'hui. Ils y regardaient à deux fois.
Un très bon score de Mélanchon aurait peut-être rééquilibré un peu le rapport de force. Du moins on aurait pu l'espérer.
De quel temps parles-tu?
Tout au long des trente années qui séparent 1948 de 1981, il y a eu des périodes tout à fait différentes, qui parfois variaient en quelques semaines (août 53, les rappelés en 56, la grève des mineurs en 63, mai 68 a ouvert une période qui s'est achevé en 81).
En restant dans le général, un PC bien plus fort, plus présent et plus militant qu'aujourd'hui ne rendait pas la classe ouvrière plus consciente de ses possibilités et même pas la plupart du temps plus combative.
Bien sur beaucoup de travailleurs considéraient le communisme comme une bonne chose, mais qui n'était pas d'actualité. Et puis il ne faut pas oublier que cette conscience ou cet espoir communiste étaient pollués systématiquement par un patriotisme répugnant, un électoralisme abêtissant.
Je connais un grand nombre d'ex militants PC qui du passage dans ce parti n'ont retenu que le nationalisme et l'électoralisme.
Ce qui était le socle du programme de Melenchon.
Qu'aurait permis un bon score Melenchon?
Certainement pas une remontée automatique des luttes.
Le vote Melenchon ne s'appuyait-il pas justement sur le sentiment de l'inefficacité des luttes?
L'important c'est le vote, beaucoup me l'ont dit.