Résultats 1er tour Présidentielles 2012

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Hum » 23 Avr 2012, 20:21

oui sauf que bayrou et montebourg visent pas tout à fait le même électorat

Et dans ses attaques, il l'attaque sur le fait d'être fasciste et c'est tout, mais combien de fois il a utilisé le terme patriote dans ses meetings ou encore dimanche soir.

La aux yeux de son électorat, il apparaissait encore pour certains comme candidat un peu anti-système, porteurs d'illusions... chose qu'il va apparaitre de moins en moins avec Hollande au pouvoir. Et du coup, sans vouloir faire les devins, mais pour les prochaines élections (pas les législatives mais après), il y a quand même un risque non-négligeable qu'une partie de ses electeurs se reportent sur le pen parce qu'en utilisant un certain vocubalaire et en refusant de l'attaquer sur l'internalionalisme et le communisme, il aura créer une petite passerelle.
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Message par Gaby » 23 Avr 2012, 21:14

(Hum @ lundi 23 avril 2012 à 21:21 a écrit : oui sauf que bayrou et montebourg visent pas tout à fait le même électorat

Et dans ses attaques, il l'attaque sur le fait d'être fasciste et c'est tout, mais combien de fois il a utilisé le terme patriote dans ses meetings ou encore dimanche soir.

La aux yeux de son électorat, il apparaissait encore pour certains comme candidat un peu anti-système, porteurs d'illusions... chose qu'il va apparaitre de moins en moins avec Hollande au pouvoir. Et du coup, sans vouloir faire les devins, mais pour les prochaines élections (pas les législatives mais après), il y a quand même un risque non-négligeable qu'une partie de ses electeurs se reportent sur le pen parce qu'en utilisant un certain vocubalaire et en refusant de l'attaquer sur l'internalionalisme et le communisme, il aura créer une petite passerelle.
Je pense exactement l'inverse. La gauche de la gauche progresse quand la gauche est au pouvoir.
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Message par Jacquemart » 23 Avr 2012, 21:19

Ben si on regarde la période 1981-1986, c'est loin d'être une règle générale.
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Message par Gaby » 23 Avr 2012, 21:32

(Jacquemart @ lundi 23 avril 2012 à 22:19 a écrit : Ben si on regarde la période 1981-1986, c'est loin d'être une règle générale.
Tu penses à quelles organisations ? Quand je dis gauche de la gauche, je pense aux organisations à gauche de la gauche au pouvoir (donc Mélenchon qui n'ira pas gouverner cette fois, ou... l'EG, dans d'autres circonstances). Le PC est au pouvoir jusqu'à Fabius en juillet 84, ça ne marche pas.
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Message par Sinoue » 24 Avr 2012, 18:18

(Zelda @ lundi 23 avril 2012 à 11:09 a écrit : Merci des chiffres, Sterd.
Je m'étais fait la réflexion, mais je n'avais pas les chiffres.
Je me disais également ce matin que Le Pen doit faire des tractations avec Sarkozy cette semaine (puisqu'elle a dit qu'elle annonçait le 1er mai pour qui elle allait appeler au second tour).
A mon avis, elle le tient par les biiiiiiiiiiiiiiiiip, "Si je n'appelle pas fermement à voter pour toi, tu n'es pas réélu. Si j'appelle fermement à voter pour toi, tu es réélu. J'appelle à voter pour toi si tu me files un poste de ministre, voire de premier ministre."
Et c'est pas dit que Sarko dise pas oui, officiellement, "par respect des 6M5 d'électeurs qui ont voté Le pen".

Autre chose, moins politique fiction :

Le PS va également mettre la pédale douce cette semaine dans sa critique des électeurs d'extrême-droite car la bataille des présidentielles ne se gagnera pas seulement au centre, mais aussi à l'extrême-droite, cette fois.

J'ai déjà été frappée de la phrase d'Aubry hier : "Nous entendons bien la colère des électeurs, dont ceux qui ont voté Marine Le pen"
C'est pas inintéressant comme point de vue. Le monde titre aujourd'hui "stratégie du FN: faire imploser la droite". Cela fait un moment que le FN emmerde serieusement la droite tradi à rester forts sans réellement dégonfler. Jusque là ça ne posait pas réellement de probleme car les voix se rabattaient naturellement sur la droite qui faisait en sorte de mener une politique séductrice.

Mais avec l'arrivée de la fille aux commandes et sa dédiabolisation, elle réussit à attirer encore plus large et même dans certains coins à dépasser la droite (le Gard a été "gagné" par le FN devant les deux autres). Ca cause vraisemblablement de gros soucis aux parlementaires qui ont peur pour leur siege.

J'ai entendu Zemmour déclarer que la droite allait exploser en 2012 en cas de défaite de Sarkozy, il y a deja eu une secousse l'année derniere avec la scission de Borloo regrettant que la droitisation ne corresponde plus à ses propres convictions. C'est pas facile à gérer pour les caciques de la droite. La premiere parade a consisté à draguer les électeurs FN en faisant des tonnes de rodomontades sur la sécurité et l'immigration. Seulement, l'exercice du pouvoir use et la crise s'aggrave.

Une enquête montre que 64% des électeurs de Sarko souhaitent une alliance avec le FN, ce ne serait donc pas seulement une tactique de politiciens, mais peut-etre une volonté de la droite en général qui compte garder le pouvoir; peut-etre aussi une peur des problèmes plus ou moins imaginée comme celle de l'Islam, de la chute économique de la France, d'une révolte populaire...

En France comme dans la plupart des pays, la droite est "naturellement" majoritaire, et un scénario à l'italienne n'est pas impossible. Je remarque quelque chose de bien ancré chez les gens que je fréquente et que Sarko a l'air de beaucoup utiliser; c'est l'idée que le programme de Hollande provoquerait un déficit plus gros encore, qu'il y aurait trop de dépenses publiques. C'est vraiment une impression que j'ai, que les politiques sociales-démocrates sont discréditées dans la tête de beaucoup de gens. Les pauvres n'ont rien à perdre donc n'ont pas de politique propre à défendre; les riches savent ce qu'ils ont à perdre, et savent pour qui voter afin de le défendre correctement et efficacement.

Je ne dis pas que les soc-dem sont du coté des pauvres, évidemment. La gauche ne pourrait avoir qu'une seule politique de contre-attaque: dénoncer ceux qui ont creusé le déficit public, les riches. Mais ils ne peuvent pas se permettre de l'expliquer aussi clairement, dénoncer la haute finance ne mange pas de pain, tout le monde le fait d'un bout à l'autre de l'échiquier. En revanche expliquer que ce sont les grands patrons d'entreprises fleurons de l'économie de la France qui ont littéralement dillapidé l'argent de nos impots et donc de notre travail... Ca la gauche n'a pas le droit de le faire.

Pour les autres pays je connais pas, mais quand un véritablement de gauche a-t-il été réellement nécessaire à la bourgeoisie française? Je dirais lors de grands événements ou de grands remaniements comme la premiere guerre mondiale (Albert Thomas ministre de la guerre) en 36, en 81 lorsqu'il faut remanier l'économie française avec des nationalisations de secteurs en berne.

Pour une gestion quotidienne et tranquille la bourgeoisie préfère la droite avec elle partage bien plus de relations, des rapports de confiance plus certains. C'est pourquoi je pense que la bourgeoisie française a réellement intérêt à un rapprochement FN-UMP. Vu l'état de désorganisation de la classe ouvriere elle n'a pas besoin de garder un parti pseudo-fasciste sous la main, le FN peut s'institutionnaliser en toute quiétude. Elle l'a fait lors de cette longue crise débutant dans les années 70 alors que le PC était encore fort.

Actuellement la crise économique s'approfondissant, elle n'a pas d'intérêt à s'enfoncer dans des alternances stériles comme dans les années 30 qui pourrait a une crise de régime dont elle n'a pas besoin (la bourgeoisie française). Un pouvoir fort, appliquant les mesures d'austérité sans sourciller lui est très utile dans cette période qui va nécessairement provoquer des troubles sociaux. Bien sûr il lui est utile de conserver un fromage de Hollande sous le bras en cas d'explosion syndicale, l'illusion d'un parfait gouvernement de gauche concédant quelques semblants sera un subterfuge efficace.

Il faudra voir, mais ça ne m'étonnerait pas que Hollande maintienne un cap "bien a gauche" pour conserver ce role.

Voilà pour mes petites considérations parfois dignes de rêveries de comptoir. En effet elles sont pas franchement à prendre au sérieux, car je vous rappelle que j'avais parié sur un second tour Aubry/De Villepin, ainsi que le FN ne dépasserait pas les 15%. Après tout, c'est beau de rêver :somme:
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Message par Sinoue » 24 Avr 2012, 19:29

Ceci dit, il y a d'autres facteurs qui rentrent en compte. Marine Le Pen est jeune, 43 ans. Je doute qu'elle ait la même patience éternelle que son père qui n'est finalement jamais allé au pouvoir. Aussi elle n'a pas une foule de cadres qui la pressent de faire accepter au parti des postes de responsabilité.

Alors elle peut se contenter de rester encore un moment en posture de parti contestataire, laissant les autres s'user au pouvoir. Laissant dans un premier temps ses lieutenants se contenter de postes de députés. Peut-etre que dans le fond elle ne vise rien d'autre que la place de présidente. Mais faire exploser une machine comme l'UMP, c'est une tâche énorme.

Si elle arrive a recruter quelques cadres emblématiques bien ancrés a la droite dure, elle pourra petit à petit se constituer une équipe gouvernementale crédible. Mais ceux-ci sont généralement de fidèles toutous de Sarkozy. Reste à savoir si l'UMP va arriver à se remettre de l'après-Sarkozy, si Coppé ou peut etre Baroin ou Pécresse constitueront de vrais chefs fédérateurs. Vu le type de faux-cul qui composent l'UMP, il se pourrait très bien qu'ils s'accommodent d'une chef comme Marine Le Pen tant qu'elle les amène à la mangeoire.

L'une des principales difficultés dans ce rapprochement UMP-FN consiste dans ce fossé qui sépare la grosse machine administrative UMP, de l'absence quasi-totale de substance du parti FN.

Outre cette volonté de dédiabolisation, il serait intéressant d'observer comment MLP va concrétiser son assise électorale en implantation dans les masses. Parce-que si elle se contente de petits-bourgeois commerçants ruinés par la crise, ils sont aujourd'hui peu politisés, et elle risque de rester dans une position de ramasse-voix pour la droite.
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Message par Indesit » 25 Avr 2012, 09:08

(Sterd @ lundi 23 avril 2012 à 09:27 a écrit :En 2002 on a voulu nous faire avaler une soit disant montée du fascisme, alors que Le Pen avait tout juste maintenu son nombre d'électeurs par rapport à 1995.
Aujourd'hui, on aura pas la même rengaine alors que leur progression par rapport à 2002 est de 33% !
Tout simplement parce que les analystes se contentent de comparer les scores en pourcentage des exprimés, et non pas en valeur absolue. Alors que 16% de 58% de votants, c'est très très différent de 18% de 80%. Ce n'est pas seulement 2% de plus !

Nombres de voix des Le Pen père et fille aux 4 dernières présidentielles :

1995 : 4 571 138
2002 : 4 804 713
2007 : 3 834 530
2012 : 6 421 773


Sterd


c'est bien beau de jeter des chiffres en pâture, encore faut-il les mettre en contexte de manière raisonnée, sinon cela s'appelle jouer au grand méchant loup.

Certes, les suffrages exprimés sur le FN, comme tu le dis, augmentent fortement de 2002 et 2012, ils passent de 4,8 M à 6,4 M.

Mais d'abord, le nombre d'électeurs inscrits passe de 41 à 46 millions. La démographie de la France a augmenté entre temps.

On a donc une augmentation de 33 % du vote FN, et une augmentation de 12 % de l'électorat. Cette dernière ne compense donc pas intégralement, mais réduit relativement l'augmentation du FN d'un tiers.

Ensuite, à la droite de l'UMP (Chirac en 2002, Sarkozy en 2012), en 2002 il y avait Mégret, Saint-Josse (les chasseurs).

Mégret a fait presque 700 000 voix en 2002, Saint-Josse 1.2 millions de voix. Soit si on cumule avec les voix de Le Pen, 6,7 millions de voix. Plus que Marine Le Pen en 2012.

Et encore on pourrait ajouter l'électorat de Madelin, 1,1 M de voix tout de même.

En 2012, Marine Le Pen est la seule candidate à droite de Sarkozy.

Le mécanisme le plus marquant est donc que Marine Le Pen a réussi à agréger tout l'électorat de la droite de la droite, plus qu'une réelle poussée.

Un peu le même phénomène que Mélenchon à gauche, qui a agrégé les voix de toute la gauche de la gauche.

Par conséquent, gloser sur le danger fasciste à la lumière du score de Le Pen en 2012, c'est aussi indiqué que de gloser sur le danger communiste parce que les voix du PCF sont passées de 3 % en 2002 (Hue) à 11 % en 2012 (Mélenchon).

Etre un intellectuel, c'est analyser les faits et les chiffres dans leur contexte, pas jeter en pâture des chiffres destinés à faire peur, peurs sur lesquelles joue ensuite le PS pour faire voter pour lui. Il joue ce jeu depuis Mitterrand, c'est sa nature. Mais des révolutionnaires sérieux ne doivent certainement pas s'y laisser prendre.

Indesit

ps les sources :
http://www.conseil-constitutionnel.fr/cons...tat_premier.pdf

http://www.lemonde.fr/resultats-election-presidentielle/[/U].
Indesit
 
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Message par emman » 25 Avr 2012, 09:45

(Indesit @ mercredi 25 avril 2012 à 10:08 a écrit :
(Sterd @ lundi 23 avril 2012 à 09:27 a écrit :En 2002 on a voulu nous faire avaler une soit disant montée du fascisme, alors que Le Pen avait tout juste maintenu son nombre d'électeurs par rapport à 1995.
Aujourd'hui, on aura pas la même rengaine alors que leur progression par rapport à 2002 est de 33% !
Tout simplement parce que les analystes se contentent de comparer les scores en pourcentage des exprimés, et non pas en valeur absolue. Alors que 16% de 58% de votants, c'est très très différent de 18% de 80%. Ce n'est pas seulement 2% de plus !

Nombres de voix des Le Pen père et fille aux 4 dernières présidentielles :

1995 : 4 571 138
2002 : 4 804 713
2007 : 3 834 530
2012 : 6 421 773


Sterd


c'est bien beau de jeter des chiffres en pâture, encore faut-il les mettre en contexte de manière raisonnée, sinon cela s'appelle jouer au grand méchant loup.

Certes, les suffrages exprimés sur le FN, comme tu le dis, augmentent fortement de 2002 et 2012, ils passent de 4,8 M à 6,4 M.

Mais d'abord, le nombre d'électeurs inscrits passe de 41 à 46 millions. La démographie de la France a augmenté entre temps.

On a donc une augmentation de 33 % du vote FN, et une augmentation de 12 % de l'électorat. Cette dernière ne compense donc pas intégralement, mais réduit relativement l'augmentation du FN d'un tiers.

Ensuite, à la droite de l'UMP (Chirac en 2002, Sarkozy en 2012), en 2002 il y avait Mégret, Saint-Josse (les chasseurs).

Mégret a fait presque 700 000 voix en 2002, Saint-Josse 1.2 millions de voix. Soit si on cumule avec les voix de Le Pen, 6,7 millions de voix. Plus que Marine Le Pen en 2012.

Et encore on pourrait ajouter l'électorat de Madelin, 1,1 M de voix tout de même.

En 2012, Marine Le Pen est la seule candidate à droite de Sarkozy.

Le mécanisme le plus marquant est donc que Marine Le Pen a réussi à agréger tout l'électorat de la droite de la droite, plus qu'une réelle poussée.

Un peu le même phénomène que Mélenchon à gauche, qui a agrégé les voix de toute la gauche de la gauche.

Par conséquent, gloser sur le danger fasciste à la lumière du score de Le Pen en 2012, c'est aussi indiqué que de gloser sur le danger communiste parce que les voix du PCF sont passées de 3 % en 2002 (Hue) à 11 % en 2012 (Mélenchon).

Etre un intellectuel, c'est analyser les faits et les chiffres dans leur contexte, pas jeter en pâture des chiffres destinés à faire peur, peurs sur lesquelles joue ensuite le PS pour faire voter pour lui. Il joue ce jeu depuis Mitterrand, c'est sa nature. Mais des révolutionnaires sérieux ne doivent certainement pas s'y laisser prendre.

Indesit

ps les sources :
http://www.conseil-constitutionnel.fr/cons...tat_premier.pdf

http://www.lemonde.fr/resultats-election-presidentielle/[/U].

Ajouter l'électorat de Madelin et de Saint Josse à l’extrême droite en 2002 me parait un peu tiré par les cheveux.
Mais je suis d'accord avec l'augmentation des inscrits. C'est à prendre en compte.

Mélenchon n'est pas "communiste", Je connais certaines personnes qui ont d'ailleurs voté pour lui pour cette raison là.
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Message par ianovka » 25 Avr 2012, 09:50

(Indesit @ mercredi 25 avril 2012 à 10:08 a écrit :
Par conséquent, gloser sur le danger fasciste à la lumière du score de Le Pen en 2012,
Qui s'est glosé d'un danger fasciste ?
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par Gaby » 25 Avr 2012, 09:54

Il n'y a pas de danger fasciste, mais on n'a pas besoin d'attendre les pires heures de l'histoire pour déjà se rendre compte du désastre que constitue la progression des idées xénophobes. Ce n'est plus une simple menace qui pèse sur les immigrés, le mal est déjà fait et s'aggrave.
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