Forum Social Européen

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par pelon » 24 Oct 2003, 15:50

CITATION (vilenne @ vendredi 24 octobre 2003, 16:45)CITATION (Byrrh @ mercredi 8 octobre 2003, 10:13)CITATION (tristana @ mercredi  8 octobre 2003, 08:59)les autres peuvent rester enfermés, regarder passer les révolutions, ils ne nous gênent pas outre mesure...[/quote]
Les "révolutions" ? Comme tu y vas ! Dans le cas du FSE, il s'agirait plutôt d'une promenade digestive bien anodine. Le jour où tu verras une "révolution" financée par la bourgeoisie, c'est qu'il s'agira d'une illusion d'optique. Décidément, plus c'est foireux, plus ces petites sauteries ont l'air de vous plaire. :headonwall: [/quote]
Byrrh, tu manques d'informations. Tes trous de mémoire te font oublier que la bourgeoisie a toujours soutenu, financièrement s'il le faut (et là, il y faut vraiment de la nécessité), les révolutions blanches.

Une seule solution pour ne pas cautionner les réunions petits-fours où se fourvoyent la LCR : c'est le FSL, forum social libertaire. Vous pourrez nous y rencontrer.[/quote]
Le FSL pourrait être sur un autre fil avec lieu, date, programme, qui organise ?
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

Message par Barnabé » 25 Oct 2003, 00:37

dans le dernier inprecor, un papier d'Aguirre sur le FSE:
CITATION En route vers le Forum social européen
Par Léonce Aguirre*

Un an après celui de Florence, le deuxième Forum social européen se tiendra du 13 au 15 novembre à Paris et dans trois villes de ce qu’on appelait autrefois la banlieue rouge, Saint-Denis, Bobigny et Ivry. Cette échéance peut permettre au mouvement social et au mouvement altermondialisation d’effectuer un nouveau pas en avant dans la contestation de la construction de l’Europe libérale, dans la mise en oeuvre de campagnes et de mobilisations pour une Europe des droits sociaux et de donner crédibilité à la perspective d’une autre Europe, une Europe sociale et démocratique des travailleurs et des peuples.

Souvenirs de Florence
Rappelons-nous, c’était il y a moins d’un an, à Florence, la tenue du premier Forum social européen (FSE). Deux jours et demi de débats intenses regroupant des dizaines de milliers de militantes et de militants, en grande majorité très jeunes, du mouvement altermondialiste, syndical, féministe, écologiste, de sensibilités politiques diverses, mais pour l’essentiel, toutes et tous intimement convaincus que la mondialisation capitaliste conduit l’humanité à sa perte et qu’un autre monde est possible. Et le samedi après-midi, un million de manifestantes et de manifestants défilaient dans les rues de Florence contre la guerre impériale que les États-Unis s’apprêtaient à déclancher contre l’Irak. De l’assemblée générale des mouvements sociaux émergeait un appel contre la guerre qui s’annonçait et à manifester le 15 février partout en Europe. Relayé à Porto Alegre, dans le cadre du Forum social mondial, cet appel allait donner naissance à la plus grande manifestation anti-guerre jamais organisée à l’échelle de la planète. Berlusconi et son gouvernement qui avaient prédit, pendant des semaines, que les altermondialistes allaient saccager un des berceaux de la Renaissance italienne en étaient pour leurs frais. La démonstration était faite que les fauteurs de troubles et de violences extrêmes qui avaient marqué un an plus tôt les manifestations contre la tenue du G8 à Gênes étaient bien les forces de l’ordre et pas les manifestants. Les autres perdants étaient les courants sociaux-libéraux qui, au sein de la gauche et du mouvement ouvrier, n’ont pour horizon qu’un vague accompagnement social du libéralisme. Les dirigeants de la Confédération européenne syndicale et des partis sociaux-démocrates qui avaient crû pouvoir venir parader au FSE en ont été pour leurs frais, leur orientation ayant été très largement rejetée lors des débats. Quant à leur tentative de marginaliser les courants radicaux, d’opposer mouvement social et organisations politiques de la gauche radicale, elle a échoué lamentablement. Ce qui est apparu, lors de ce FSE, c’est qu’il y avait deux gauches, l’une social-libérale et l’autre qui refusait de se soumettre aux impératifs de l’économie marchande et de la recherche du profit maximum et que ce clivage traversait à la fois le champ des organisations politiques et celui du mouvement social.

Paris prend le relais
Dans quelques semaines, le forum de Paris va prendre le relais de celui de Florence avec comme ambition d’amplifier cette fantastique dynamique des forums sociaux qui permet de mettre en synergie l’ensemble des mouvements qui contestent, remettent en cause la logique capitaliste, mais souvent de manière éclatée. Et c’est possible. Car depuis Florence, il y a eu les immenses manifestations contre la guerre en Irak, les mobilisations, les grèves, parfois générales, dans plusieurs pays d’Europe contre la politique d’austérité et de remise en cause des acquis sociaux, à commencer par les retraites, la sécurité sociale et les services publics. En France, l’Education nationale a été paralysée par une grève de plusieurs semaines contre le plan Fillon sur les retraites et la loi de décentralisation, avec des temps forts où l’ensemble des travailleuses et des travailleurs du secteur public, mais aussi d’entreprises du privé, se sont joints au mouvement. Et si les directions syndicales n’avaient pas mis tout leur poids pour le canaliser, il était imaginable que ce mouvement débouche sur une grève générale reconductible de tout le secteur public. Quant au mouvement altermondialisation, il a montré sa vitalité aussi bien lors des manifestations à Annemasse et à Genève contre la tenue du G8 que lors de l’immense rassemblement qui a réuni plus de 200 000 personnes au Larzac contre l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Si l’on ajoute à cela, l’échec de l’assemblée générale de l’OMC qui s’est tenue à Cancún en septembre, tous les ingrédients sont réunis pour faire du deuxième Forum social européen un événement retentissant. Et celles et ceux qui ont caressé un temps l’espoir d’opposer Florence la Rouge à Paris la Rose ont vite dû déchanter. Comme celui de Florence, le forum social qui se déroulera à Paris-Saint-Denis-Bobigny-Ivry du 13 au 15 novembre permettra d’accroître la contestation de la légitimité du capitalisme ainsi que des gouvernants de l’Union européenne et des différents États européens.

Cinq jours intenses de débats et de mobilisation.
Les 60 conférences et les 250 séminaires prévus du jeudi matin au samedi matin inclus couvrent tous les aspects de la politique libérale. Cinq grands axes ont été retenus :

a) contre la guerre, pour une Europe de la paix et de la justice, de solidarité, ouverte au monde.

b ) Contre le néolibéralisme, contre le patriarcat, pour une Europe des droits sociaux et démocratiques.

c) Contre la logique du profit, pour une société de justice sociale, écologiquement soutenable et pour la souveraineté alimentaire.

d) Contre le processus de marchandisation, pour une Europe démocratique de l’information, de la culture et de l’éducation.

e) Contre le racisme, la xénophobie et l’exclusion, pour l’égalité des droits, le dialogue des cultures, pour une Europe accueillante aux migrant(e)s, aux réfugié(e)s, aux demandeurs/demandeuses d’asile.

A ces cinq axes généraux, s’ajoutent des questions stratégiques comme l’apport du féminisme au mouvement social, la lutte contre l’extrême-droite ou la portée et la dynamique des forums sociaux dans les années à venir, une ouverture sur le monde de manière à éviter d’avoir une vision trop européenne de la réponse à apporter à la mondialisation capitaliste, une confrontation entre partis politiques et mouvement sociaux et enfin une série de questions généralement sous-estimées comme le handicap, le droit des enfants, les questions urbaines et nationales ou l’islam.

Ce kaléidoscope a l’immense avantage de permettre de donner une cohérence aux diverses résistances et mobilisations contre les conséquences de la mondialisation capitaliste, de montrer que tout est lié et que ces résistances diverses et plurielles ne pourront aboutir victorieusement que si elles sont capables de s’unifier en dégageant une cohérence et un projet alternatif au capitalisme. Aider à unifier ces résistances et montrer le plus concrètement possible que la satisfaction des revendications et des aspirations qu’elles portent passe par une rupture avec la logique du capitalisme, par une remise en cause de la propriété privée, est un des enjeux de ce FSE.

Le mercredi 12 novembre se tiendra l’assemblée européenne pour les droits des femmes qui s’inscrit dans le processus du FSE même si formellement elle n’en fait pas partie. Le but de cette initiative est de, comme le dit le tract d’appel, « rendre visibles les questions liées à l’oppression des femmes, de dénoncer les politiques néo-libérales qui accentuent cette oppression, de valoriser les luttes des femmes et des associations féministes » et de faire en sorte que ces questions soient ensuite retransmises et prises en charge par le FSE lui-même dans son ensemble. Car, comme le dit encore le tract d’appel, « rendre visibles les inégalités entre hommes et femmes et la permanence du patriarcat, remettre en cause les rapports de domination hommes/femmes, c’est aussi une condition pour construire, avec les femmes, une autre Europe dans un autre Monde ».

La manifestation de rue du samedi promet d’être monstre pour peu qu’elle soit une manifestation revendicative contre l’Europe libérale, pour une Europe sociale et démocratique des travailleurs et des peuples et qu’elle mette en lumière les exigences et les revendications du mouvement social et du mouvement altermondialiste : défense des services publics, de la sécurité sociale et des retraites, refus de toutes les discriminations, interdiction des licenciements, opposition à la guerre et à l’Europe guerrière, contestation de la marchandisation de toutes les activités humaines et de la destruction de la planète. Avec évidemment une dimension anti-Raffarin et anti-Chirac très importante condition pour mobiliser massivement en France.

Enfin, l’assemblée générale (AG) des mouvements sociaux mettra un point d’orgue à ces cinq jours de mobilisation. Alors que l’année 2004 sera une année clé avec la mise en place de la nouvelle Constitution, l’élargissement de l’Union européenne et une offensive libérale accentuée contre les acquis sociaux et les services publics il serait très important et utile que sorte de cette assemblée un appel pour la défense des droits sociaux qui soit un point d’appui pour les mobilisations à venir avec à la clé la préparation d’une échéance commune à l’échelle européenne.

En ce qui concerne les suites de la mobilisation contre la guerre, deux échéances se dessinent et pourraient être reprises par cette assemblée. D’abord, entre Noël et Nouvel An, l’organisation, contre la guerre et toutes les occupations, pour la défense des droits du peuple palestinien, d’une caravane qui pourrait traverser la Palestine, l’Irak et le Kurdistan. L’AG des mouvements sociaux pourrait également reprendre à son compte l’appel lancé par 200 organisations étasuniennes pour manifester le 15 mars prochain, un an après le début des bombardements sur Bagdad, contre l’occupation de l’Irak.

Un rendez-vous à ne pas manquer
Débattre des réponses alternatives à la mondialisation capitaliste et à sa traduction en Europe, constituer et renforcer des réseaux européens dans tous les domaines, favoriser les mobilisations à l’échelle de tout le continent sont des éléments essentiels pour lutter efficacement contre l’offensive libérale, néoconservatrice dont l’objectif est de balayer tous les acquis sociaux conquis depuis plus d’un demi-siècle. Pendant des dizaines d’années, l’internationalisme a été bafoué et inexistant. Les forums sociaux mondiaux et continentaux sont un cadre irremplaçable pour dépasser cette situation. Ils peuvent permettre au mouvement ouvrier, aux mouvements sociaux de créer les convergences nécessaires pour donner une véritable crédibilité à cette aspiration, qui dans le monde entier émerge des résistances, des luttes, des mobilisations, qu’un autre monde est possible. Un monde sans exploitation, où toutes les formes d’oppression auront été bannies, un monde où la richesse se mesurera par le temps libre, un monde qui respectera les grands équilibres écologiques. Le deuxième forum social européen peut être un pas dans ce sens. C’est un rendez-vous à ne pas manquer !

* Léonce Aguirre est membre du Bureau politique de la Ligue communiste révolutionnaire (section française de la IVe Internationale).
[/quote]
Barnabé
 
Message(s) : 0
Inscription : 11 Oct 2002, 20:54

Message par pelon » 25 Oct 2003, 06:15

CITATION (vilenne @ vendredi 24 octobre 2003, 16:56) CITATION Le FSL pourrait être sur un autre fil avec lieu, date, programme, qui organise ?[/quote]

Tu penses que les trotskistes peuvent s'intéresser à ce que pensent les C.Lib. ?

L'entrée est gratuite.[/quote]
Il n'y a pas que des trotskystes qui lisent le forum.
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

Message par Louis » 25 Oct 2003, 13:22

Et puis pourquoi les trotskystes ne s'intéresseraient pas aux camarades libertaires ? Saut que le coté "moi je lave plus blanc" a un coté un peu avant garde auto proclamée (mon dieu *, du léninisme chez des camarades libertaires, faites quelque chose !)

* malheureusement je ne crois pas a dieu...
Louis
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 09:33

Message par Stanislas » 26 Oct 2003, 18:59

Comme tout le monde sait ce qu'est le FSE, voici le programme du FSL (même qu'on peut donner du pognon si on veut mais on n'est pas obligé sauf peut être pour les concerts à 5 euros mais c'est pas sûr) : Voyez plutôt ici comme c'est bien.
Stanislas
 
Message(s) : 0
Inscription : 16 Sep 2003, 07:39

Précédent

Retour vers Politique française

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 19 invité(s)

cron