extrait d'un entretien publié dans l'hebdomadaire "Média Pub" le 27 mars 1997
CITATION 30 h par semaine c'est cool, mais la crainte immédiate est la baisse de salaire.M.R : Je suis tellement convaincu que, c'est cette crainte de la baisse de salaire qui rend impossible la diffusion suffisante de la loi sur la réduction du temps de travail et, par conséquent, encourage le chômage aujourd'hui, que j'organise un système pour l'éviter.
Pour s'en tirer avec 30h par semaine de travail au SMIC, ne faut-il pas faire de nouveaux aménagements côté logement ? Je pense en particulier à ces fameux loyers 1948 qu'on devrait amplifier et non supprimer.M.R : Je ne dis pas non. Mais on change de conversation. Puisque mon système fait que le salaire reste inchangé, même à 30h, la situation des bas salaires n'est donc pas aggravée.
Personnellement, je connais des gens qui gagnent le SMIC et sont incapables d'assumer un loyer. Le prix du loyer n'est-il pas trop élevé pour les bas salaires ?M.R : Le problème du logement est terrible et je m'y suis heurté quand j'étais Premier ministre. J'ai beaucoup augmenté les dotations pour les P.A.P. (Prêt Accession à la Propriété) et les P.L.A. (Prêt Locatif Aidé); cela ne suffit pas. Il y a deux secteurs, l'un aidé par l'Etat, l'autre complètement privé. Le secteur social est très coûteux, les subventions de l'Etat pour construire sont considérables, car l'Etat paye la différence entre le prix bas et celui du marché immobilier qui ne fait pas de cadeau. [/quote]
l'intégrale de cet entretien
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