Mes propos peuvent susciter, pour ceux qui ainsi le considèrent,
"l'émotion causée par l'atteinte au respect de la dignité de la personne humaine" .
C'est le prétexte utilisé par le ministère de l'Intérieur pour interdire le spectacle de Dieudoné. En passant par dessus l’opinion du maire du coin, tellement les injonctions du ministre Valls (le ministre "antiraciste des Roms") ont été péremptoires, le préfet s'est exécuté.
Un prétexte grossier qui peut être utilisé contre quiconque, car
"l'émotion causée" est bien élastique et bien large.
Et si par exemple,
"l'émotion causée" par une telle persécution, par une telle haine ouverte d'un ministre qui cherche des soutiens pour sa "future" campagne présidentielle, était un argument valable, il faudrait interdire l'interdiction du ministre. Le "ministre Roms".
Une telle raison, un tel "attendu" c'est tout simplement légaliser le bon vouloir du ministre "Roms" qui est soutenu par la presse et le gouvernement. Et d'autres aussi?
C'est une lettre de cachet.
Mais bon, vu les temps qui courent...
Voici une partie du "rapport" de Le Monde. Le tout dans l'édition de ce journal.
RAPPORTS OFFICIELS
Mardi, M. de Lavernée a finalement usé de son « pouvoir de substitution » et a signé lui-même un arrêté prohibant la représentation prévue à Saint-Herblain. Le préfet invoque des menaces de trouble à l'ordre public « liées non pas à des violences ou des confrontations, mais à l'émotion causée par l'atteinte au respect de la dignité de la personne humaine », laquelle serait intrinsèque au spectacle proposé.
Des policiers ont été chargés d'assister aux représentations données à Paris. Des « rapports officiels » ont été établis et « ont permis à l'autorité publique de vérifier » que les propos racistes prêtés à Dieudonné ne sont « pas circonstanciels, mais bien répétés, et qu'ils font bien partie du spectacle ».
Coupant court à toute polémique avec le maire de Saint-Herblain, M. de Lavernée estime que M. Gautier a préféré voir « la responsabilité financière du contribuable national » engagée, plutôt que celle de ses administrés, en cas de défaite devant la justice. Mardi soir, Jacques Verdier, l'un des avocats de Dieudonné M'Bala M'Bala, indiquait avoir envoyé au tribunal administratif de Nantes une requête pour contester l'arrêté préfectoral. « Pour moi, le spectacle du Zénith aura lieu, soutient Me Verdier. Quoi qu'il arrive, Dieudonné sera jeudi à Nantes. »
Laissez donc passer l'attaque contre Dieudonné, et vous serez les suivants.
Je dis ça comme ça, je sais qui ne se passera rien, car la machine d’écrasement ministérielle et lobbyiste est puissante, mais tout de même il y a des limites.
La défense des libertés publiques élémentaires (être jugé par un tribunal...de classe, mais un tribunal avec un semblant de droit), faisait partie, dans des temps jadis, de la panoplie des partis qui se réclamaient de la démocratie et de la liberté et même de ceux qui se réclamaient prolétaires ou communistes.
Aujourd'hui...tu parles, Charles.
Un avocat... un avocat! donne une réponse plus "révolutionnaire" à ce déni public des libertés publiques.