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Voici la motion adoptée par le CPN (Comité Politique National) du NPA des 1er et 2 juin 2019 :Plus que jamais, dans ce contexte de discrédit de Macron et de déroute des partis traditionnels de la droite et de la gauche confirmés par les urnes - dont le RN de Marine Le Pen profite en arrivant de justesse en tête -, l’heure est à la présence en tant que tels des révolutionnaires, dont le NPA. Il s’agit d’encourager les travailleurs engagés ces derniers mois avec nous dans des luttes, les Gilets jaunes, les salariés du secteur privé ou des services publics menacés dans leur emploi comme les jeunes engagés dans la lutte pour le climat, à poursuivre leurs mobilisations, à se donner les moyens de contrôler leurs luttes et de les faire converger - pour qu’elles gagnent. Devant nous d’autres combats s’annoncent, contre les attaques sur les retraites en particulier. La nécessaire convergence des luttes passe aussi par l’affrontement avec des bureaucraties syndicales qui s’enfoncent dans la collaboration avec le patronat et le gouvernement.
En aucune façon, nous ne devons tenter de ressusciter feu l’union de la gauche, ou toute autre combinaison de gauche même dite « radicale », définitivement disqualifiée par les politiques d’austérité que ses composantes ont menées dans des gouvernements, ensemble ou séparément, contre les classes populaires. S’enliser dans des discussions avec des directions d’appareils réformistes serait non seulement inutile mais nuisible, surtout si ces discussions étaient proposées comme la principale perspective de l’heure, face au danger de l’extrême droite.
La lutte contre l’extrême droite passe immanquablement par des mobilisations et des victoires sur un terrain de classe.
La situation nécessite également l’affirmation politique des révolutionnaires, à l’échelon national. Il n’est donc pas question, à l’occasion de la prochaine échéance des municipales de 2020, et même si la participation aux élections est loin de résumer l’intervention politique d’un parti révolutionnaire, que le NPA disparaisse de la scène ou qu’il soit dilué dans des listes d’union de la gauche radicale. Le programme défendu dans les luttes, de revendications économiques mais aussi politiques, de démocratie ouvrière, devra être porté et entendu à l’échelle nationale. Car ces élections auront une portée nationale.
Créé le Lundi 3 juin 2019, mise à jour Lundi 3 juin 2019, 09:57
Je lis ça,
En aucune façon, nous ne devons tenter de ressusciter feu l’union de la gauche, ou toute autre combinaison de gauche même dite « radicale »
et ça
Il n’est donc pas question, à l’occasion de la prochaine échéance des municipales de 2020 (...) que le NPA disparaisse de la scène ou qu’il soit dilué dans des listes d’union de la gauche radicale.
et je me dis, mais qu'arrive-t-il au NPA ? C'est le contraire de leur politique habituelle ! Oubliées les "alternatives rouge et verte" et autres "gauche autrement" ou leurs variantes plus récentes ? Notamment aux précédentes municipales où leurs listes d'union de ce type étaient plus nombreuses que celles uniquement estampillées NPA ? Fini, les débats Besancenot-Ruffin et autres joyeusetés ? Quelle mouche les pique ?
Et puis je me dis... Bon sang mais c'est bien sûr ! Ils ont pigé que LO, qui se porte plutôt pas mal, va sûrement faire encore plus de listes aux prochaines municipales et aura donc une présence encore plus large qu'en 2014. Ils ne peuvent pas laisser passer ça. Ils vont refaire le coup de la proposition de campagne commune avec LO sur des thèmes dont LO ne veut pas, puis LO sera la vilaine organisation sectaire qui refuse.
(Je pense bien entendu à la majorité du NPA, celle qui a dit qu'elle appelait à voter LO mais ne l'a pas fait - avez-vous beaucoup entendu Poutou ou Besancenot dans les médias pour appeler à voter LO ? Je ne parle pas des minorités comme la fraction L'Etincelle, ou le CCR qui édite le site Révolution Permanente, ou quelques autres encore, qui ont fait honnêtement campagne pour le vote LO et ont dû vraiment voter LO (comme le camarade Byrrh...) Je ne parle pas non plus de cette partie du NPA qui ne voulait de toute façon pas entendre parler de LO et à qui cette nouvelle posture risque de déplaire).
Je me trompe ?