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Message par Ottokar » 22 Juin 2018, 06:12

Pour ceux qui n'ont pas la mémoire des sigles Duffy avait résumé les tendances ainsi
Sauf erreur de ma part, les différentes plateformes sont formées par/autour des tendances/fractions suivantes :
- T : la tendance CLAIRE
- U : la majorité "recomposée" (Krivine, Antoine Larrache, Cathy Billard, Poutou, Poupin, Sandra Demarcq, Besancenot, etc.)
- V : A&R (Armelle Pertus, Gaël Quirante, etc.)
- W : "Démocratie révolutionnaire" (Yvan Lemaître, Galia Trépère, etc.) et L'Etincelle
- X : J.-F. Cabral
- Y : Des "jeunes" qui "n'appartiennent [ou n'appartient plus] à aucune tendance" (Guillaume n'était-il pas encore récemment membre du CCR ?)
- Z : Le CCR ("Révolution permanente")
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Re: sur le site du NPA

Message par Ottokar » 22 Juin 2018, 06:18

Il s'agirait donc de regrouper T, V, Y et Z, soit Claire, Quirante, les "jeunes" et Révo permanente
Si cela dit quelque chose à quelqu'un... dans une organisation qui se fractionne d'autant plus qu'elle se réduit. Pas de possibilité de se présenter aux européennes (qu'elle le veuille ou pas, c'est autre chose), moins de 500 personnes à un rassemblement de toute la région parisienne sur 68, soit moins que ce que rassemble LO à une conférence ordinaire de CLT ou ce que peut rassembler l'une des deux branches du POI...
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Re: sur le site du NPA

Message par Byrrh » 22 Juin 2018, 06:49

C'est une initiative de la tendance Claire (plateforme T) et des quelques jeunes de la plateforme Y qui étaient déjà assez proches d'elle. Et ils ont fait signer leur texte par quelques individus qui ont pu voter pour d'autres plateformes au dernier congrès du NPA. Ça ne va donc pas bien loin.
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Re: sur le site du NPA

Message par Gayraud de Mazars » 28 Juin 2018, 17:54

Salut camarades,

Voici la teneur du courrier envoyé par le NPA à Lutte Ouvrière... Vu la teneur du texte, je ne vois pas l'accord, mais bon, voyons qu'en penser !

Lettre à Lutte ouvrière à propos des prochaines élections européennes
Mercredi 27 juin 2018

https://npa2009.org/agir/politique/lett ... uropeennes

CherEs camarades,

Nous souhaitons vous rencontrer pour discuter des prochaines élections européennes.

Cette élection sera la première échéance électorale depuis l’élection de Macron. Elle permettra aux classes populaires de sanctionner sa politique, les attaques mises en place par son gouvernement et la bourgeoisie depuis son élection.

De plus, l’Union européenne vit une situation de crise, en raison en particulier de l’incapacité des différents États à mettre en place une politique cohérente sur les questions internationales ou sur l’accueil des migrantEs, et de la crise globale du néolibéralisme, de la difficulté à faire accepter les attaques antisociales. Néanmoins, les différentes bourgeoisies sont coordonnées pour construire une Europe forteresse et pour attaquer les droits du monde du travail. La gauche réformiste, quant à elle, est divisée entre une énième promesse de réforme sociale ou de démocratisation de l’Union Européenne (Hamon, PCF…), incompatible avec sa nature même, et le programme tout aussi keynésien mais teinté de protectionniste de la France Insoumise.

Au premier chef, il nous faut nous opposer aux mesures anti-immigrés, notamment celles mises en place par la France. Nous devrons aussi nous opposer aux mesures contre les droits des femmes et les LGBTI.

Face à cela, il nous semble important de mettre en avant un programme combinant des mesures d’urgence pour notre classe et toutes les victimes du chaos engendré par les politiques impérialistes, et des revendications traçant la perspective d’une Europe des travailleurs et des peuples. Ces mesures et revendications sont incompatibles avec leur Europe. Nous nous prononçons en ce sens pour la rupture avec les institutions, les traités et les règles de l’UE. Ces mesures ne pourraient être mises en œuvre que par un gouvernement des travailleurs/ses qui exproprierait les grands groupes capitalistes et qui socialiserait les moyens de production et l’investissement pour une planification écosocialiste.

Nous voulons faire entendre, dans les élections européennes, la colère du monde du travail, des mobilisations sociales, en particulier de ce printemps, des luttes qui ne manqueront pas d’exister contre la future réforme des retraites, contre les grands projets inutiles. Face à l’offensive de Macron, la seule issue pour notre classe est un mouvement d’ensemble, une grève générale prise au cours de laquelle les opprimés et les exploités prennent leurs affaires en main, s’auto-organisent, et remettent en cause le pouvoir des capitalistes et de leurs gouvernements.

C’est pourquoi, nous nous adressons donc à vous, et aux militantEs des mobilisations qui combattent le gouvernement français comme l’Union européenne, afin de vous proposer une convergence dans une liste commune, mettant en avant ce qui nous est commun (chacun ayant par ailleurs la liberté de défendre ses positions propres).

Nous vous proposons donc de vous rencontrer début juillet pour échanger sur nos positions respectives à ce propos.

Veuillez recevoir, cherEs camarades, nos salutations anticapitalistes et révolutionnaires.

Le comité exécutif du NPA
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Message par com_71 » 29 Juin 2018, 03:57

La lettre n'est adressée qu'à LO. Sans doute le NPA n'a pas trouvé l'adresse, ni ne peut d'ailleurs nommer, ses autres destinataires potentiels :"nous adressons donc à vous, et aux militantEs des mobilisations qui combattent le gouvernement français comme l’Union européenne".

Mais au fait, toi GdM, tu en penses quoi ? Vois-tu ces préoccupations de certaines organisations (se présenter aux européennes pourquoi, comment, avec qui...) de très loin, ou estimes-tu que les réponses qui seront données par les uns ou les autres peuvent compter pour les perspectives de révolutionnaires voulant limiter leur activité à l'arène du PCF ?
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: sur le site du NPA

Message par Byrrh » 29 Juin 2018, 13:23

Horripilante novlangue pseudo-inclusive. Il aurait été possible de féminiser ce courrier sans avoir recours à ces tics de langage :

CherEs camarades -> Chères et chers camarades

sur l’accueil des migrantEs
-> sur l'accueil des migrants et des migrantes

par un gouvernement des travailleurs/ses
-> par un gouvernement des travailleuses et des travailleurs

aux militantEs des mobilisations -> aux militants et militantes des mobilisations
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Re: sur le site du NPA

Message par Gayraud de Mazars » 01 Juil 2018, 12:06

Salut Com_71,

com_71 a écrit :Mais au fait, toi GdM, tu en penses quoi ? Vois-tu ces préoccupations de certaines organisations (se présenter aux européennes pourquoi, comment, avec qui...) de très loin, ou estimes-tu que les réponses qui seront données par les uns ou les autres peuvent compter pour les perspectives de révolutionnaires voulant limiter leur activité à l'arène du PCF ?


En juin 1999 : lors des élections européennes, la liste commune présentée par Lutte Ouvrière et la LCR obtient 5 élu-e-s, élisant en autre, Arlette Laguiller et Alain Krivine, j'avais voté pour cette liste, avec beaucoup d'espoir. C'était peu et beaucoup, c'était une tribune pour les travailleurs, parler de leurs luttes, une parole de travailleurs au coeur de l'Europe dans cette assemblée, cela changeait !

Alors une alliance LO/NPA pourquoi pas, cela changerait des ritournelles que nous raconte le PCF sur l'Europe, qui veut s'allier avec tout et n'importe quoi, sans base marxiste, lorgnant encore sur ce qui reste de la Social-démocratie, je te dirai aussi, en étant ironique, que je suis pour une Europe socialiste de Lisbonne à Moscou !

Pour te parler plus concrètement de ce que je pense de l'Europe et de l'UE, voilà ce que défendent les camarades de La Riposte dans le PCF comme position...

"L’Union Européenne est au service des grands capitalistes qui dominent le continent. Le pouvoir au sein de l’UE est concentré entre les mains d’une caste de bureaucrates dont la politique est façonnée par les impératifs du capitalisme européen. L’indifférence totale de cette caste à l’égard des conséquences sociales de leurs décisions est illustrée par leur attitude envers le gouvernement Tsipras qui a tenté de négocier avec eux en 2015. Au lieu d’une négociation, l’UE a accablé la Grèce d’une succession d’exigences implacables et destructrices, assorties de menaces et de chantages.

Depuis les années 1950, chaque étape dans l’émergence de ce qui est devenue l’Union Européenne a réorganisé les lois, les traités et les marchés pour répondre aux intérêts des grands groupes industriels, financiers et commerciaux. La concentration du capital est allée de pair avec une forte interpénétration des économies nationales. En les protégeant des taux d’échange variables des anciennes monnaies nationales, la monnaie unique a grandement contribué au renforcement de l’assise internationale des entreprises et banques les plus puissantes.

Alors que chaque nouveau traité dans la « construction européenne » s’est accompagné, dans la propagande libérale, par la promesse d’une croissance économique et d’une stabilité sociale, la réalité a été tout autre. Les grands indicateurs depuis une vingtaine d’années montrent que les années 2007-2009 marquent un tournant dans l’évolution des économies européennes. Dans la période précédente, déjà, les inégalités sociales s’accroissaient dans tous les pays de l’UE. La concentration des richesses allait de pair avec la persistance du chômage de masse et la précarité croissante de l’emploi. Mais la crise de 2007-2009 a accentué ces tendances négatives. La promesse de croissance et de stabilité s’est complètement évaporée. Les économies nationales n’ont connu que de très faibles taux de croissance, quand elles n’ont pas été en récession. L’échec de l’UE fait qu’au lieu de gérer son élargissement et les demandes d’adhésion, elle doit lutter désormais contrer le risque de sa dislocation.

Si la situation politique de l’UE diffère d’un pays à l’autre, il y a un point commun entre pratiquement tous les pays membres, à savoir la montée en puissance des mouvements nationalistes et racistes. Les dirigeants de l’UE se moquent des souffrances qu’ils imposent à ceux qui sont « en bas ». Et en retour, leurs victimes considèrent de plus en plus que l’Union Européenne, loin d’être la solution à leurs problèmes, en est la cause. Un aussi vaste continent aux frontières nationales ouvertes exposant les entreprises et l’emploi de chacun à une concurrence féroce suscite les peurs et les insécurités qui sous-tendent les réflexes nationalistes. C’est notamment le cas en Autriche, en Hongrie, en Pologne, en Allemagne, et en Italie.

Au Royaume-Uni, le référendum sur l’appartenance à l’UE a été marqué d’une campagne imprégnée de nationalisme et de racisme de la part du Parti Conservateur et de l’UKIP. Jouant sur les peurs et les préjugés d’une partie de la population, ils prétendaient que l’UE obligeait le Royaume-Uni à accueillir une masse sans cesse grandissante de travailleurs étrangers profitant des emplois, des logements et des allocations sociales au détriment des Britanniques. Sortir de l’UE, disaient-ils, permettrait de bloquer l’entrée de ces étrangers, voire de les déporter. La régression sociale était mise sur le compte de l’UE, laissant entendre que la sortie du Royaume-Uni signifierait aussi la fin de l’austérité.

En France, le Front National est depuis longtemps porté par un réflexe nationaliste du même ordre. Mais le Front National n’a plus le monopole du « populisme » nationaliste, qui figure en bonne place dans la propagande du gouvernement Macron, des Républicains et de l’ensemble des partis de droite. Le nationalisme est une idéologie extrêmement dangereuse qui, dès lors qu’elle s’installe dans la conscience populaire, est très difficile à enrayer. Il prépare le terrain aux haines raciales et communautaires et favorise le développement de mouvements fascistes. À terme, il peut même ouvrir à voie à la guerre. Les terribles leçons du passé ne doivent pas être oubliées. Le nationalisme est un fléau que les communistes doivent combattre sur tous les plans et de toutes leurs forces.

Avec l’option d’une Europe « unie » autour d’intérêts capitalistes d’un côté, et la menace de replis nationalistes et xénophobes de l’autre, nous sommes pris entre deux feux. Les discours sur le thème de l’« Europe sociale » de la part des partis de gauche sont largement inaudibles parce qu’ils ne correspondent pas du tout à l’expérience collective de l’immense majorité de la population. En l’absence d’un programme politique expliquant la nécessité d’une rupture avec le capitalisme et indiquant comment cette rupture pourrait se réaliser, le ressentiment populaire contre les dictats de l’UE risque de couler davantage dans les canaux du nationalisme.

Les graves dangers que comporte cette situation nous renvoient à notre programme sur la question européenne. En se réclamant d’une « Europe sociale », nous avons voulu nous démarquer des politiques de régression imposées par les forces du capital. Cette démarcation était bien évidemment tout à fait nécessaire. Cependant, les propositions principales que nous avançons manquent de cohésion et ne sont pas à la hauteur des enjeux. Elles ne remettent pas en cause le caractère capitaliste de l’Union Européenne et se bornent à proposer la réforme des institutions existantes. Or, une « Europe sociale » au service des travailleurs du continent est clairement irréalisable sous le capitalisme et dans le cadre de l’Union Européenne.

Prenons par exemple la réforme de la Banque Centrale Européenne, qui constitue le socle même de tout l’édifice de la finance capitaliste européenne. Sa transformation en un instrument de progrès social, agissant contre l’intérêt des capitalistes, est-elle vraiment concevable ? Même si une telle réforme était imaginable, qui la mettrait en application et dans quelles circonstances ? Dans nos publications et dans les interventions de nos dirigeants, on ne trouve nulle part ne serait-ce qu’une tentative de répondre à ces questions.

Les institutions de l’UE, dont la BCE, ont été mises en place pour défendre les seuls intérêts des plus grands groupes capitalistes. Et c’est exactement ce qu’elles font. La BCE est si totalement intégrée aux infrastructures du capital financier que l’on peut difficilement imaginer qu’elle adopte une politique contraire aux intérêts capitalistes sans un bouleversement des rapports de propriété capitaliste à l’échelle continentale. Nous avons besoin d’une alternative à l’Europe capitaliste. Le PCF peut contribuer grandement à l’émergence de cette alternative si, sur son propre terrain, celui de la France, son programme relie les revendications sociales et politiques immédiates à la nécessité de supprimer la propriété capitaliste des banques, de l’industrie et de tous les rouages principaux de l’économie nationale.

Notre hostilité à l’UE capitaliste n’a rien à voir avec le nationalisme. Comme le montre le cas du Royaume-Uni, l’idée que les travailleurs puissent résoudre ou atténuer la crise sociale par le simple fait de se séparer de l’UE n’est qu’un leurre. La rupture avec l’UE capitaliste doit s’effectuer par le biais de transformations sociales profondes pour mettre le contrôle de l’industrie, du commerce et des moyens financiers entre les mains de la collectivité. Cette politique de transformation sociale aiderait à créer les conditions de l’effacement progressif des rivalités et oppressions nationales et favoriserait l’instauration d’une coopération libre et mutuellement bénéfique entre tous les peuples du continent. Voilà la grande perspective internationaliste et transformatrice que nous voulons pour l’Europe.
"

Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
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Message par Duffy » 02 Août 2018, 14:10

Il y aura un débat NPA-LO à l'université d'été du NPA (fin août), intitulé :
"Les anticapitalistes et révolutionnaires dans les prochaines élections européennes"
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Re: sur le site du NPA

Message par com_71 » 19 Août 2018, 20:16

Duffy a écrit :Il y aura un débat NPA-LO à l'université d'été du NPA (fin août), intitulé :
"Les anticapitalistes et révolutionnaires dans les prochaines élections européennes"


D'après le programme, il sera en concurrence avec la projection du documentaire "Wine calling", film documentaire en avant-première, la projection étant suivie d’une dégustation de vins du Roussillon. Le débat NPA-LO sera-t-il confidentiel ? :lol:
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: sur le site du NPA

Message par yannalan » 20 Août 2018, 09:47

Franchement, si j'allais là-bas, j'irais plutôt à "wine calling"... In nième débat pourquoi faire ? Vous ne vous connaissez pas encore ?
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