Quelques mots d'explication car mon message précédent était peut-être un peu confus (j'ai cliqué sur envoyer au lieu de sauvegarder comme brouillon)...
Le débat LO-NPA est annoncé largement, surligné et mis en gras dans les programmes de la fête. C'est un moment important qui attire beaucoup de monde en général. Ce n'est pas un débat comme les autres. Beaucoup y vont comme si c'était un "meeting commun" et découvrent qu'en fait ce n'est pas tout à fait ça, c'est bien un débat où la critique de la politique de l'autre groupe a toute sa place. Mais c'est aussi, un peu, un "meeting commun" : pour LO comme pour le NPA c'est l'occasion d'exposer clairement leur ligne politique, et de s'adresser à un milieu politisé, intéressé par l'action des principaux groupes de l'extrême gauche en France, soucieux des dérives que peuvent connaître l'un et l'autre camp ; un milieu où beaucoup ont suffisamment de culture ou d'expérience politique pour avoir une opinion et des critiques à exprimer aux uns comme aux autres. Dans ce sens je ne suis pas contre les applaudissements : qu'il y ait un certain enthousiasme communicatif, comme dans un meeting, est normal et plutôt sain. D'ailleurs le "naïf qui applaudit tantôt l'un tantôt l'autre bord", c'était moi il y a quelques années, et dans le fond je ne pense pas que j'avais vraiment tort.
Par contre il me semble bien qu'il existe quelque chose qui ressemble de plus en plus à une "claque" de LO, et c'est regrettable. Je ne pense pas qu'il y ait eu des consignes pour l'appliquer, ça semble plutôt être une habitude irréfléchie qu'il faut remettre en cause. Il y a quelques années, j'avais déjà été agacé par une autre "claque", celle là clairement faite par consigne (et assez inefficace) : c'était de la part de la LTF. Que la LTF s'invite à une fête pour insulter les militants et les sympathisants d'autres groupes et s'auto-congratuler dans l'isolement complet, c'est leur problème ; mais à la fête de LO on devrait faire gaffe à ne pas donner aux gens qu'ils invitent l'impression d'être agressés. Même quand il y a quelques vérités à se dire franchement en face, nul besoin d'encourager des applaudissements ensuite.