... Mais sa division n'est pas moins forte.Gaby a écrit :l'avance électorale de la droite est trop forte.
Une nouvelle crise politique suivie d'une démission du gouvernement Valls II n'est absolument pas impossible, même sans mouvement social : un scandale affairiste, une prise de parole imprudente d'un ministre, un clash parlementaire... Mais même dans ces cas, il est peu probable que Hollande dissolve l'assemblée au risque d'avoir une majorité droite - extrême-droite : la plus grande partie de la bourgeoisie n'en veut pas encore. Mais elle voudrait encore moins qu'il fasse appel à des ministres marqués "à gauche". En l'absence de mouvement qui re-politiserait la classe ouvrière vers la gauche, Hollande préfèrera je pense faire appel à des centristes voire à des personnalités de droite au sein d'un gouvernement d'union nationale qui aurait comme soutien parlementaire dans l'assemblée actuelle une partie des élus de droite et la majorité des élus PS, frondeurs non compris (il n'est pas impossible que le PS implose).
Les Montebourg, Mélenchon, Nouvelle Donne et compagnie sont divisés mais ils ont en commun de n'avoir probablement plus aucune chance d'approcher du pouvoir sans une re-politisation de la classe ouvrière. De tous ceux là, Mélenchon est peut-être le seul à l'avoir compris. Mais il est bien incapable d’enclencher un tel mouvement (pas plus que nous), il n'a plus guère de forces militantes vu son froid avec le PCF, et il n'est pas dit, même s'il survient, que c'est lui qui en bénéficiera : il pourrait être encore infréquentable auquel cas c'est au sein du PS que Hollande effectuerait un mini-virage à gauche, et il pourra être dépassé, auquel cas c'est... plus compliqué, mais on aurait du pain sur la planche car l'absence d'un parti révolutionnaire serait un problème urgent. Mélenchon se met donc à l'écart et attend de voir, quitte à n'avoir au final rien de Cincinnatus et tout du retraité politique jusqu'à la fin de ses jours.