par Duffy » 29 Nov 2015, 03:02
La liste en question est en fait une liste Breizhistance, les discussions menées le mois dernier avec eux par le NPA régionalement n'ont pas abouti, là encore, comme au printemps avec les divers bouts du FDG. Que certains parmi les militants du NPA participent néanmoins à cette liste, c'est autre chose, qui concerne les autres militants du NPA et l'organisation qu'ils veulent à ma connaissance toujours construire...
Et si ce "NPA de Bretagne" choisit finalement, dans ce que l'on peut trouver de son expression publique, de mettre au même niveau cette liste "Bretagne en luttes" avec la liste présentée par Lutte Ouvrière (et cela malgré le vote du CPN, dont je me réjouis par ailleurs), ce n'est effectivement pas du sectarisme... Mais, vraiment, le terme que j'emploierais n'est pas plus réjouissant !
Voilà la position du "NPA de Bretagne" : "Notre position pour le 1er tour: Le NPA appelle à voter pour les listes anticapitalistes, féministes, antiracistes qui s'opposent concrètement à la politique d'austérité et de régression sociale de ce gouvernement, expriment clairement qu'elles ne fusionneront pas avec la liste conduite par le ministre de la guerre, Le Drian, et qui refusent avec énergie le projet NDDL comme l'ensemble des crimes contre l'environnement et le climat."
Ce qui est clair par ailleurs, c'est qu'aucun "LO de Bretagne" ne se retrouverait "dans la même situation"...
Cela, c'est de la pure science-fiction. Et heureusement !
Mais c'est malheureusement beaucoup dire qu'il serait "normal" pour le "NPA de Bretagne" de mettre ainsi en avant une liste "indépendantiste et anticapitaliste bretonne". Alors, on trouve, c'est tout de même à noter, "l'interdiction des licenciements" dans la liste des mesures proposées par cette liste.
En fait on peut lire ces trois mots exacts, ni plus ni moins. Avant de pouvoir lire cinq lignes sur la création d'une équipe de football bretonne et la diffusion du "gouren, la lutte bretonne, comme sport national breton" ou neuf autres sur les écoles Diwan et la langue bretonne...
C'est d'ailleurs essentiellement sur ce second point (sur l'indépendance de la Bretagne, en montrant la Catalogne en exemple et bien sûr, comme avec "l'extrême-gauche" catalane, "l'anticapitalisme" passe à la trappe) que les têtes de cette liste Breizhistance ont choisi de s'exprimer dans la presse : "pour rompre avec Paris et l'Union Européenne".
Alors, il n'y a strictement rien d'étonnant à tout cela. La routine.
Normal ? Non.