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C. Taubira quitte le gouvernement

Message Publié : 27 Jan 2016, 10:20
par com_71
Elle a eu des états d'âme sur la rédaction du projet de déchéance de nationalité... Par contre sur les 9 mois de prison ferme aux travailleurs de Good Year, le parquet avait poursuivi la procédure sans qu'on l'entende...

Re: C. Taubira quitte le gouvernement

Message Publié : 27 Jan 2016, 11:15
par satanas
Des états d'âme...?
Peut-être tout simplement a-t-elle senti qu'elle ne pouvait plus garder sa place de caution "humaniste" ou "de gauche" dans ce gouvernement et que mieux valait préserver (et renforcer) son image "progressiste" pour l'avenir.
Difficile d'imaginer de la sincérité chez des gens qui ont montré une totale solidarité gouvernementale dans l'offensive anti-ouvrière à l'intérieur, et guerrière à l'extérieur, de Hollande, Vals et consorts...

Re: C. Taubira quitte le gouvernement

Message Publié : 27 Jan 2016, 14:52
par artza
Et une candidature pour 2017, une?

De quoi crédibiliser des primaires à gauche?

Mélenchon pas content et le PC dans les choux.

Re: C. Taubira quitte le gouvernement

Message Publié : 27 Jan 2016, 15:18
par satanas
L'hypothèse n'est pas absurde...

Re: C. Taubira quitte le gouvernement

Message Publié : 28 Jan 2016, 02:02
par satanas
Dans Lutte ouvrière de cette semaine :

Taubira : la dernière couleuvre ne passait pas…
27 janvier 2016

Mercredi 27 janvier, après plusieurs semaines d’hésitations sur la question de la déchéance de la nationalité, la ministre de la Justice, Christiane Taubira, a décidé de démissionner le jour où le point de la réforme de la Constitution venait en discussion à l’Assemblée.

Justifiant son geste dans un tweet, elle a écrit : « Parfois résister c’est rester, parfois résister c’est partir. Par fidélité à soi, à nous. Pour le dernier mot à l’éthique et au droit. »

Début janvier 2016, après avoir annoncé à tort que le gouvernement renoncerait à la déchéance de la nationalité pour les bi-nationaux, Taubira avait semblé se soumettre en déclarant : « La parole dernière est celle du président. » Finalement, elle part, illustrant la formule de Chevènement : « Un ministre, ça démissionne ou ça ferme sa gueule. »

Taubira évoque la fidélité à ses idées, qu’elle veut plus à gauche (pour autant que ce terme signifie encore quelque chose) que celles de Valls et de Hollande. Mais dans ce cas, on se demande bien pourquoi elle est restée si longtemps dans un gouvernement qui, depuis le début, a mené une politique non seulement antiouvrière et propatronale mais aussi cédant très largement aux pressions réactionnaires. Même de ce point de vue, l’affaire de la déchéance de la nationalité n’est qu’un exemple parmi d’autres. Il y a eu la mise en place de l’état d’urgence, la nouvelle loi sur la sécurité qui donne les coudées franches à la police et aussi la politique de fermeté vis-à-vis des migrants… pour ne parler que des mesures les plus récentes.

Alors peut-être que, en laissant aujourd’hui son poste de ministre, Taubira pense sauver son éthique. Mais il n’empêche que pendant plusieurs années, elle aura servi de caution « de gauche » à ce gouvernement.