la petition en ligne contre la Loi Khomry

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la petition en ligne contre la Loi Khomry

Message par spartacre » 02 Mars 2016, 14:13

sur " Change.org"
Titre de la pétition
" Loi travail non -merci"
La pétition a été lancée par Caroline de Haas.
Il manque un peu plus de 100000 signatures pour atteindre le million
spartacre
 
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Re: la petition en ligne contre la Loi Khomry

Message par Gaby » 03 Mars 2016, 00:09

Gaby
 
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Re: la petition en ligne contre la Loi Khomry

Message par tseiyaer » 03 Mars 2016, 09:58

Merci pour la partage des informations.
tseiyaer
 
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Re: la petition en ligne contre la Loi Khomry

Message par Harpo » 03 Mars 2016, 23:46

pour information, provenance SNES (école émancipée)

Réunions intersyndicales en deux temps aujourd’hui contre le projet de
loi El Khomri. Dans la suite de ce qu’avait décidé l’intersyndicale
interpro du 23 février dernier, la réunion du matin avait un double
objectif : pointer les désaccords à l’encontre du projet partagés par
tous et faire des propositions de nouveaux droits à conquérir en la
matière. Cette réunion était plutôt considérée comme une réunion de
travail pour que les forces syndicales soient à la fois force de
contestation et de propositions. Conscients que les divergences entre
toutes les organisations étaient cependant importantes sur bien des
points, notamment dans l’appréciation globale du projet de loi et la
stratégie syndicale à mettre en œuvre pour la contrer, et compte tenu
que la CGT avait déjà mis dans le paysage une date de mobilisation
contre le projet le 31, une seconde réunion était donc programmée avec
certaines organisations autour de la question de l’action l’après-midi.

Le matin, l’arc syndical était large (CFTC, CGC, FO, CGT, FSU, CFDT,
UNSA), seule Solidaires était absent. Les organisations de jeunesse
étaient là aussi (UNEF, UNL, FIDL et FAGE). La discussion a très vite
montré que quelques organisations, sous la houlette de la CFDT,
s’étaient mises d’accord avant la réunion : étant dans une logique
d’amendement du projet, le report de l’examen du texte et le temps
dégagé par le gouvernement pour recevoir les organisations syndicales
leur ouvraient un boulevard pour faire valoir leurs propositions et
tenter de modifier le texte du gouvernement sur certains aspects.
Toujours sur pression de la CFDT, la nature de la réunion a donc peu à
peu glissé et a cherché à pointer les lignes rouges du projet, dans une
logique d’aménagement du texte. Tous les présents ont contribué à durcir
au moins les points que tous, en commun, contestent. Mais au final, le
texte, par sa nature et son objet, n’était pas signable par les
organisations syndicales qui, comme FO, Solidaires, la CGT, la FSU et
les orgas de jeunesse UNL, FIDL et UNEF contestent la logique globale et
la philosophie du projet et en demandent le retrait.
La CDFT n’a pas d’ailleurs cherché à faire l’unité, loin s’en faut, sur
ce texte, mais à agréger un certain nombre d’alliés (CGC, CFTC, UNSA et
Fage) pour sortir une déclaration commune dès la fin de la réunion.

La division syndicale est dès lors totalement assumée devant les médias
très nombreux à qui les 5 signataires expliquent qu’il y a les syndicats
qui "cherchent à faire avancer le texte" et les autres, ceux qui
refusent tout…

La FSU a alerté tout au long de la matinée sur les effets dévastateurs
de cette division, alors que le gouvernement était affaibli, que la
mobilisation sociale était palpable. Elle a plaidé en bout de course
pour qu’il n’y ait pas de déclaration au sortir de cette réunion et que
chaque orga porte ses propositions lors des bilatérales de la semaine
prochaine. Sans succès. Au final, les points de désaccords affichés par
la déclaration des 5 avec le projet sont nombreux, profonds, et
partagés, au delà des signataires, par tous les présents. Les
conclusions tirées quant aux possibilités d'infléchir réellement la
ligne gouvernementale et quant à l'axe de la mobilisation à construire
sont la source réelle de la division actuelle. Le travail de
"rapprochement" entre "club des 5" et gouvernement ne va pourtant pas
être si facile que cela car le fossé est profond pour le moment...D'où
d'ailleurs leur appel "supplémentaire" (après la déclaration du
matin...) à des mobilisations le samedi 12 février pour "faire pression
sur le gouvernement" à la veille d'une grande séance avec tous les
"partenaires sociaux"...

N’empêche… Un texte à 5 le matin et un appel à rassemblements le 12, et
un autre périmètre et une autre date l’après-midi, tout cela va quand
même nécessiter un travail d'explication auprès des salarié-es (avec une
bonne base de départ au vu du sondage des Echos...). Mais les choses ne
sont pas complètement jouées au vu de l'orientation hyper libérale et
pro patronale du gouvernement qui heurte les syndicats les plus
conciliants. Gageons que le 9 mars contribue à éclaircir les choses en
terme de rapport de forces dans la contestation et la rue avec notamment
une mobilisation en devenir dans la jeunesse (les premiers échos
semblent bons...).

L’après-midi, la réunion a réuni la CGT, FO, Solidaires, la FSU, et les
organisations de jeunesse UNEF, UNL et FIDL. La discussion a été
beaucoup plus simple, tous partageant la même appréciation du projet et
en demandant le retrait avec l’affirmation claire de la construction de
mobilisations fortes. Le communiqué commun a rappelé la nécessité
d’investir le 9 et de mobiliser le 31 pour une grande journée
interprofessionnelle unitaire. Les orgas n’ont pas exclu d’autres dates
de mobilisation entre deux, et notamment l’UNEF qui indique que les AG
d’étudiant-es vont sans doute proposer des actions durant les deux
semaines qui séparent les deux dates. Elle pense proposer notamment
d’investir la date du 22 (journée d'action et de grève FP sur les
salaires) pour rejoindre les fonctionnaires dans la rue et alimenter la
mobilisation.

Deux prochaines réunions sont prévues : le 18 mars au matin avec l’arc
syndical très large pour voir s'il est possible de dégager des pistes
pour de nouveaux droits pour les salariés (en fait surtout pour
apprécier le nouveau texte gouvernemental...) ; l’après-midi avec l’arc
plus restreint autour des modalités d’action après le 9.

Pour conclure, la période s’annonce bien remplie sur le plan social, ce
qui ne s’est pas vu depuis longtemps : les dates de mobilisation (le 9
mars, encadré par le 8 pour les droits des femmes, et le 10 avec les
retraités, le 12 contre l’EU, le 22 dans la FP, d’autres dates de luttes
sectorielles, et le 31) vont contribuer à exprimer la colère des
salarié-es et de la population.
La FSU est partie prenante de toutes ces dates et de toutes ces
mobilisations, ce qui est incontestablement un atout.
La question qui va être la clef du rapport de force social et politique
sera la capacité du mouvement social à faire reculer significativement
le gouvernement sur la loi Travail. Les choses vont aller crescendo
maintenant, en lien avec la prise de connaissance des nouvelles
propositions gouvernementales. Mais le sentiment est fort d'un rejet
global justifié. C'est un bras de fer décisif qui commence.
La modalité d’action pour le 31 n’est pas encore arrêtée pour la
fédération qui n’a pas de mandat ferme d’appel à la grève (le communiqué
commun reprend la formule consacrée « se mobiliser par toutes les
formes, y compris par la grève… » qui de toute façon sera lue par la
presse comme un appel à la grève) mais elle a signé le communiqué commun
et s’engage dans l’action, ce qui est l’essentiel. La suite devrait
confirmer et approfondir cet engagement, dans toutes les réunions et
instances syndicales et notamment lors du CDFN de la mi mars.

Véronique
Harpo
 
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Re: la petition en ligne contre la Loi Khomry

Message par Harpo » 08 Mars 2016, 12:52

Les travailleurs rejettent massivement la loi El Khomri. Et pour cause ! Cette réforme est une démolition du Code du travail, un recul grave pour l’ensemble du monde du travail.

L’allongement du temps de travail, les heures supplémentaires décomptées sur plusieurs années et moins majorées, le plafonnement des indemnités prud’homales, la facilitation des licenciements économiques… tout cela vaudra pour tous les travailleurs.

Les plus jeunes sont spécifiquement attaqués puisque les apprentis de moins de 18 ans pourront se voir imposer des journées de 10 heures. Les précaires aussi puisque la loi prévoit le non-paiement des jours fériés pour les intérimaires.

Et si les femmes ne sont pas spécialement visées, ce sont bien elles qui seront les plus frappées par la disposition généralisant les temps partiels inférieurs à 24 heures. Ce sont elles qui subiront le plus gravement la réduction des droits aux congés famille. Et que dire des conséquences pour les femmes, si la loi permet aux patrons de modifier les horaires de travail du jour au lendemain, avec des délais de prévenance réduits ?

Cette loi est un recul pour les ouvriers, les employés, et même pour les cadres. C’est un recul pour les CDI comme pour les CDD et les intérimaires. C’est un recul pour les jeunes, pour les femmes. Alors la seule réponse à la tentative du gouvernement qui consiste à opposer les précaires aux embauchés, les chômeurs et les jeunes aux autres salariés, c’est de se battre tous ensemble.



On n’obtiendra le retrait de cette loi qu’en se mobilisant massivement dès mercredi 9 mars.



Si le succès est au rendez-vous, cela redonnera confiance et l’envie de se mobiliser à d’autres travailleurs. Car cette journée ne doit pas être sans lendemain. Un appel est déjà lancé pour le 31 mars et une véritable mobilisation peut se construire.



Manifestons à 14h place de la République !

LUTTE OUVRIERE
Harpo
 
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Re: la petition en ligne contre la Loi Khomry

Message par artza » 03 Avr 2016, 06:06

Tous les pétitionnaires n'ont peut-être pas manifestés, mais le 31 c'était quand même pas mal. Deux heures de cortège CGT sous une pluie incessante devant les autres pas ridicules.
On remet ça le 9 et les jeunes le 4 ? Si ça monte encore et il faudrait... Allez poussez, poussez comme on chante dans les rencontres de l'AB ;)
artza
 
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