(stef @ Sunday 10 November 2002, 16:47 a écrit :Prostal.
Voici un exemple typique de prose qui me scandalise.
a écrit :Je me suis très mal expliqué ou tu as mal compris: j'ai jamais fait confiance aux "socialistes" pour mener les luttes! Mais ce qu'ils veulent c'est les récupérer sur des mots d'ordre bien consensuels, faciles à trahir. Quand tu vois que sous couvert de "réduction du temps de travail" ils ont réussi à imposer la flexibilité, l'annualisation et à le non-paiement des heures sup, tu vois le genre de roublards que c'est !
Tout ceci étant - bien sûr - incontestable, mais singulièrement limité. En effet les staliniens ont collaboré autant qu'ils se pouvait à la mise en place de ces lois (rappelons que la CGT ne réclamait pas leur abrogation et les présentait comme un acquis).
Bref : alors que nous passons notre temps à souligner que le PCF et le PS ont essentiellement la même politique, vous concentrez vos coups sur une de ces parties. C'est un choix que je regrette, mais assumez en les conséquences (ça me rappelle d'ailleurs mon jeune temps : à l'OCI de la fin des années 70, on faisait pareil, mais en sens inverse).
Stef, merci de prendre en exemple ma prose comme représentative de LO, mais ici je défends mon point de vue personnel:
Non je tiens pas le même discours sur le PC et le PS: pour moi, le PS (ses dirigeants comme ses militants) c'est un parti qui est, et s'affiche comme un parti raisonnable, responsable vis-à-vis du capital (dernier exemple: Kouchner hier chez Ardisson, dénonçant le refus des assurances de couvrir les médecins mais refusant d'exiger des sanctions à leur encontre); le PC est un parti dont les militants... militent pour une autre société, même si leurs dirigeants mènent une politique opposée (y a toujours eu des militants PC dans les manifs pour les sans-papiers après 97, tandis que ceux du PS avaient disparu).
Un exemple: jusqu'au milieu des années 80 les RG ont tenu une liste de 5000 membres du PCF, prêts à être arrêtés à tout moment*. 5000, ça fait un paquet, et au-delà des dirigeants et des responsables, ça veut dire que beaucoup de militants influents, dans les boîtes ou les quartiers, étaient visés. Pourtant le PC avait été au gouvernement et donnait des gages de bonne conduite depuis des décennies. Bizarrement, les militants PS n'ont pas été surveillés, eux... (sauf pour éviter qu'ils ébruitent l'histoire de la fille cachée Mitterrand! ) Voilà la différence entre le PC et le PS! (Comme quoi les flics font preuve de plus de discernement que stef et wolf dans la "caractérisation" du PC et du PS! :hinhin: )
Alors on peut toujours raisonner sur les politiques identiques ou pas du PC et du PS, mais de là à parler de l'un comme de l'autre, je ne vois pas comment.
a écrit :
Au lieu de démontrer encore et toujours que le PC et le PS ont essentiellement la même politique, on fait l'inverse. On "regrette" l'alliance du PC avec le PS.
Je crois pas que LO fasse l'un "au lieu de" l'autre; on peut très bien faire les deux. Si le PC n'avait pas été au gouvernement, ses militants auraient été plus crédibles, auraient peut-être mobilisé plus facilement, et ça aurait pu donner le moral au monde du travail. On peut quand même le regretter, non?
*source Les RG et le Parti Communiste