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Retour régionales Aquitaine (24, 47, 40)

Message Publié : 08 Mars 2017, 19:31
par Plestin
Préambule

A la veille des présidentielles, les dernières régionales datent de plus d'un an (décembre 2015), et ce sera donc ma dernière "salve" après le Nord et PACA. Je vais cette fois-ci survoler 3 départements d'une autre région, l'AQUITAINE (l'ancien périmètre), qui fait désormais partie de la NOUVELLE AQUITAINE (avec le Limousin et Poitou-Charentes). Il s'agit de la DORDOGNE (24), du LOT-ET-GARONNE (47) et des LANDES (40), tous caractérisés par une faible présence de LO (qui, dans la région, est essentiellement bordelaise). Je rappelle qu'aux régionales 2015, les listes étaient déjà à l'échelle des futures grandes régions, qui n'avaient pas encore reçu leur nouveau nom.

Quelques caractéristiques de l'ancienne région AQUITAINE

- 5 départements : la Gironde (Bordeaux...), la Dordogne (Périgueux, Bergerac...), le Lot-et-Garonne (Agen, Marmande...), les Landes (Mont-de-Marsan, Dax...) et les Pyrénées-Atlantiques (Pau, Bayonne...) avec au total une population d'environ 3,3 millions d'habitants.

- Sur le plan économique et social, la région Aquitaine compte l'une des principales aires urbaines du pays, celle de Bordeaux (1,1 million d'habitants dont 880.000 dans l'agglomération proprement dite), loin devant la deuxième agglomération régionale, celle de Pau (150.000 habitants).

- Le tissu économique de l'Aquitaine s'appuie sur un secteur agricole incroyablement diversifié, prolongé par une industrie agroalimentaire importante. L'exploitation forestière elle aussi conséquente (forêt des Landes etc.) alimente une industrie du bois et du papier très développée (mais en crise). Les industries militaires, aéronautiques, spatiales et électroniques représentent un pan majeur de l'économie avec pas mal de gros établissements y compris chez des sous-traitants. (Et la politique guerrière du PS au gouvernement s'accompagne d'un discours relayé localement sur les emplois induits...) L'exploitation historique du gisement de gaz de Lacq, bien que quasiment terminée, a généré l'apparition d'une industrie chimique complexe dans la région de Pau-Mourenx. La chimie compte aussi, en lien avec l'agriculture, des usines d'engrais, de pesticides ou d'extraction végétale. L'industrie pharmaceutique est très représentée, notamment à Agen et Bordeaux. Gaz, chimie et pharmacie doivent d'ailleurs beaucoup à l'ancien groupe d'Etat Elf-Aquitaine (aujourd'hui Total), ancêtre de nombreux sites industriels actuels. Il y a enfin une industrie métallurgique non négligeable, mais en déclin, souvent ancienne comme à Fumel dans le Lot-et-Garonne (fonderie historique en voie de disparition) mais parfois récente comme l'aciérie de Boucau/Tarnos. Dans la mécanique, l'un des principaux sites industriels de Bordeaux, régulièrement sur la sellette, est le complexe de Ford, qui fabrique des boîtes de vitesse. Les services sont évidemment très présents autour de Bordeaux (hôpitaux, SNCF, aéroport de Mérignac...), et les administrations publiques sont souvent parmi les principaux employeurs dans les autres villes. Plusieurs établissements industriels relèvent aussi du secteur public (monnaies et médailles à Bordeaux, réparation des avions de l'armée de l'air AIA à Floirac, imprimerie des timbres-postes près de Périgueux, Eurenco/SNPE à Bergerac...) ou en relevaient il y a peu avant d'être privatisées. La conjonction industries militaires et secteur public est d'ailleurs peut-être l'un des éléments d'explication de la bonne résistance du PS dans la région. Enfin, le secteur touristique est très développé (Dordogne, Pays Basque, Landes...) et certains départements comme la Dordogne accueillent aussi de nombreux retraités souvent venus d'autres régions.

Les listes aux régionales en AQUITAINE

- La liste Lutte Ouvrière en Aquitaine était conduite par le camarade Guillaume PERCHET, ingénieur en électronique à Mérignac (banlieue de Bordeaux). Elle a obtenu 1,41 % des voix à l'échelle de la Nouvelle Aquitaine, mais le score est plus bas dans l'Aquitaine proprement dite avec un point bas en Gironde (1,05 %) et un point haut dans les Pyrénées-Atlantiques (1,46 %). Globalement, la présence de LO dans la région est faible, malgré l'importance de Bordeaux (conséquence de l'épisode VDT en 1997, qui a rejoint ensuite le NPA). L'Aquitaine est un point faible pour LO et plutôt un point fort pour le NPA (la LCR historique était elle-même bien présente dans la région), malgré les scissions récentes du NPA (Gauche Anticapitaliste...) Philippe POUTOU est un NPA ex-LO qui travaille chez Ford. Les forces de LO se sont en partie reconstituées, surtout sur Bordeaux. Aux dernières municipales, à l'échelle de toute l'Aquitaine, il y a eu 4 listes, toutes en Gironde, dont deux traditionnelles (Bordeaux, Mérignac) et deux nouvelles (Bègles, Langon) mais depuis le départ de VDT il n'y a plus Pessac ni Canéjan. Dans les municipales de 2008 il y a eu aussi une présence LO sur une liste d'union de la gauche dans la petite banlieue de Sainte-Eulalie. LO réalise régulièrement des journées d'action dans plusieurs villes situées dans tous les départements sauf les Landes, mais a dû choisir aux régionales des têtes de liste départementales de Gironde pour les autres départements.

- Il y avait une liste Front de Gauche dirigée par le PCF Olivier DARTIGOLLES (conseiller municipal à Pau). Cette présence a probablement privé LO du vote d'un certain milieu proche du PCF contrairement aux deux autres régions du Sud où le PCF était à la remorque des Verts (PACA, Occitanie). D'autant que pour le PC, l'enjeu était important : en se présentant séparément du PS, le risque était de ne pas franchir la barre des 5% permettant de fusionner avec le PS au deuxième tour, et donc de ne pas avoir d'élus à la Région : cette pression a pu dissuader certains électeurs tentés par le vote LO. Mais le PCF a probablement aussi été victime d'un vote PS dès le premier tour et du vote FN. A l'échelle de la grande région il n'a finalement obtenu que 4,85 %, le PCF se trouve donc éliminé du conseil régional !

- La liste PS était conduite par Alain ROUSSET qui, avec 30,39 % des voix dans la grande région, est arrivée en tête dès le premier tour (malgré le fait que les Verts avaient leur propre liste). Alain ROUSSET est un poids lourd local du PS, avec un enracinement historique comme maire de Pessac jusqu'en 2001, comme député, comme président de la Communauté Urbaine de Bordeaux etc., et surtout comme président de la région Aquitaine de 1998 à 2015. Il s'est fortement impliqué dans le développement des parcs technologiques du sud-ouest bordelais, avec leurs nombreuses PMI et "start-up" largement financées par les fonds publics locaux et régionaux. Au 2ème tour, après le ralliement des Verts, ROUSSET a largement emporté la nouvelle grande région avec 44,27 % des voix à la faveur d'une triangulaire avec la droite et le FN. Le PS est très implanté dans la région, qui est aussi celle d'Henri EMMANUELLI (Landes), mais, dans le Lot-et-Garonne, il a pâti des déboires du fameux Jérôme CAHUZAC, ce qui a surtout profité au FN.

- La liste des Verts (EELV) était conduite par Françoise COUTANT, conseillère municipale d'Angoulême (en Poitou-Charentes), qui a obtenu 5,60 % dans la grande région ce qui lui a permis de fusionner avec le PS au 2ème tour et d'avoir des élus à la Région.

- La liste d'union de la droite était conduite par Virginie CALMELS (LR) qui a obtenu 27,19 % au premier tour et 34,06 % au second. Virginie CALMELS était à la fois première adjointe d'Alain JUPPE à la mairie de Bordeaux, ancienne patronne des entreprises de médias Canal+ et Endemol, et membre du conseil d'administration ou d'autres instances au sein de diverses sociétés (Iliad : Free etc. ; Assystem ; Technicolor ; EuroDisney).

- La liste FN était conduite par Jacques COLOMBIER qui a obtenu 23,23 % au premier tour et 21,67 % au second, en 3ème position derrière le PS et la droite dans les deux cas. Seule exception dans toute la grande région : le Lot-et-Garonne, où le FN arrive en tête au premier tour et en 2ème position au second tour avec près de 31 % des voix (effet CAHUZAC ?). Jacques COLOMBIER, secrétaire départemental du FN de Gironde, est un agent immobilier.

- Il y avait aussi une liste Debout la France (3,35 % au premier tour), deux divers gauche (1,85 % et 1,21 %) et un "divers" (0,92 %).



Les régionales 2015 en DORDOGNE (24)

La Dordogne compte 416.000 habitants. Les principales villes sont Périgueux et Bergerac, loin devant Sarlat, et il existe encore bien d'autres villes plus petites : Nontron, Thiviers, Lalinde, Terrasson-Lavilledieu etc.

Périgueux est caractérisée par l'importance du secteur public et des entreprises d'Etat : le plus gros employeur est le Centre Hospitalier, mais il y a aussi une forte présence de la SNCF (Technicentre de plus de 500 personnes) et la grande imprimerie des timbres de La Poste (à Boulazac en banlieue Est, 700 personnes). A Boulazac on trouve aussi un grand abattoir de veaux, la Sobeval (450 personnes), et une usine de cartes électroniques pour l'aéronautique et la défense, Cofidur EMS (180 personnes). Dans la vallée de l'Isle au sud-ouest de Périgueux, on trouve de l'agroalimentaire (fromagerie Fromarsac - Tartare, Chavroux, Saint-Moret - à Marsac-sur-Isle, fromagerie Rians-Picandine à Saint-Astier), des cosmétiques (Interspray à Neuvic, 210 personnes, filiale du groupe Fareva qui a fermé un autre site de 30 personnes près de Bergerac), matériaux de construction (chaux et enduits C.E.S.A. à Saint-Astier avec 130 personnes, portes et fenêtres des Menuiseries Grégoire à Saint-Martial-d'Artenset avec 270 personnes), métallurgie (robinetterie Hammel / Sofatherm à Marsac, usine d'instruments de mesure pour l'industrie Kimo à Montpon-Menesterol avec 300 personnes etc.) Ce secteur abrite le Centre National d'Entrainement des Forces de Gendarmerie à Saint-Astier (200 personnes, militaires + civils), créé après mai 1968 ! Et Neuvic héberge aussi une prison.

Bergerac a eu comme principal employeur industriel pendant longtemps une industrie d'Etat, la S.N.P.E. (Société Nationale des Poudres et Explosifs). Celle-ci a été démantelée et au-delà de l'activité principale de charges explosives qui s'appelle Eurenco et reste partiellement contrôlée par l'Etat, les morceaux détachés sont passés au privé (vernis à ongles ChromaDurlin, nitrocellulose énergétique Manuco pour explosifs civils et militaires), certains ont fermé (Bergerac NC : nitrocellulose industrielle) ; l'ensemble de la plateforme emploie 400 personnes. En 2009, Manuco a fait parler d'elle suite à l'organisation d'un démontage et d'une destruction de plaques d'Everite (amiantées) sans protection par des salariés sous-traitants au-dessus de l'atelier. A l'Ouest de Bergerac, on trouve de l'industrie du bois (Goubie Charpente à Prigonrieux, 80 personnes), de l'agroalimentaire (conditionnement de pommes Castang à Gardonne, 50 personnes) et de la chimie (extraits de l'écorce de pin et du pépin de raisin Berkem à Gardonne, 70 personnes).

Sarlat est à la fois une ville très touristique, une ancienne mairie PCF et une ville avec une industrie agroalimentaire (Euralis Gastronomie - foies gras Rougié - 200 personnes) et de matériel médical (Coloplast, sondes urinaires en caoutchouc et plastique, 200 personnes ; Suturex & Renodex, aiguilles et sutures chirurgicales, 170 personnes).

Nontron qui avait subi la fermeture d'une ancienne usine de chaussures Adidas en 1990 suite à la déroute du groupe Tapie, a vu celle-ci remplacée par une usine du groupe de luxe Hermès (porcelaines décorées, émaux, cravates et surtout maroquinerie) dont les effectifs (400 personnes) sont en expansion. Thiviers possède un abattoir de 150 personnes (Arcadie / Société Périgourdine d'Abattage) en croissance, bénéficiant des difficultés d'un autre abattoir en Charente. Lalinde (entre Bergerac et Sarlat) est un petit centre industriel avec deux usines significatives, les panneaux stratifiés Polyrey, 500 personnes, et les papiers d'emballage Munksjö Rottersac, 200 personnes. Terrasson-Lavilledieu (tout près de Brive en Corrèze) est également un centre industriel conséquent, avec Lecta / Papeterie de Condat à Condat-sur-Vézère, 500 personnes, qui fabrique des papiers couchés mais dont l'activité décline ; et l'usine de caoutchouc industriel Delmon Industrie / SOCAT à Terrasson, 280 personnes, dont le patron est aussi le maire de la ville. Terrasson est aussi inclus dans le bassin d'emploi de Brive. Ribérac (à l'Ouest) a vu fermer en 2009 l'usine Albany International (textiles techniques pour l'industrie du papier) qui a licencié 90 personnes, et n'a plus que des petites entreprises, dont un petit fabricant de remorques (qui, depuis les élections, a lui aussi disparu). La Roche-Chalais (à l'Ouest) possède une importante usine de robinetterie industrielle, KSB (440 personnes). Enfin, quelques établissements industriels isolés sont situés dans d'autres secteurs, comme, au Nord-Est de Brantôme (village très touristique), la biscuiterie Champador à Champagnac-de-Belair (240 personnes, ancienne usine LU qui se redéveloppe depuis son rachat par Saint-Michel Biscuits / groupe Andros) et Mademoiselle Desserts (ex-Martine Spécialités) à Condat-sur-Trincou (430 personnes, pâte feuilletée, flans pâtissiers...) ; mais aussi la conserverie Mercadier (plats cuisinés) à Eymet (sud du département, 50 personnes) ; l'usine de ballerines et chaussures Repetto à Saint-Médard-d'Excideuil, au Nord-Est (près de 150 personnes) ; et, tout à fait au Sud-Ouest, dans le village de Saint-Antoine-du-Breuilh (tourné vers Sainte-Foy-la-Grande en Gironde), la Fromagerie des Chaumes avec 180 personnes. Le Nord-Est du département est, lui, dans la zone d'attraction de la petite ville industrielle de Saint-Yrieix-la-Perche (Haute-Vienne, région Limousin : grande imprimerie, agroalimentaire, hôpital...)

L'économie touristique est importante et diversifiée (nature, châteaux, villes, villages, gastronomie, sites préhistoriques...) et la Dordogne compte aussi de nombreux retraités (37 % de la population).

En Dordogne, LO a une petite présence et réalise régulièrement des journées d'action à Périgueux, Bergerac et parfois aussi dans la petite ville ouvrière de Lalinde. La tête de liste départementale était Anne-Isabelle BRIVARY, employée de La Poste (à Bordeaux). Le NPA a une petite présence, il a participé à une liste d'union avec le Front de Gauche aux dernières municipales de Sarlat (la liste "Sarlat un avenir à gauche" avait obtenu 12,24%).

Aux régionales 2015, la liste LO a obtenu 1,37 % en Dordogne (2.218 voix). Le score est inférieur dans les villes-centre (Périgueux, Bergerac, Sarlat, Nontron, Thiviers...) hormis à Terrasson. Les scores supérieurs à 2 % se rencontrent dans certaines communes de l'Ouest de Périgueux et de la vallée de l'Isle jusqu'à Mussidan ; dans certains gros villages du nord-est tournés vers la Haute-Vienne (Jumilhac, Lanouaille), mais pas tous, et dans divers autres villages isolés (mais les scores des très petits villages sont souvent très faibles). Ensemble, toutes ces petites communes tirent la moyenne départementale vers le haut malgré la faiblesse du score dans les plus grandes villes ! Par contre, les points très bas du score LO coïncident souvent avec les quelques endroits où le FN arrive en tête (ex. : Montpon-Ménestérol 0,90%), hormis les communes de riches viticulteurs comme Monbazillac ou hyper-touristiques comme Brantôme qui mettent la droite en premier.

Le FG-PCF atteint ici 5,88 %, soit mieux que la moyenne régionale ; il possède quelques bastions, par exemple à l'Est de Périgueux (mairies de Boulazac et Trélissac, et canton de Saint-Pierre-de-Chignac qui inclut ces villes) et fait par exemple 10,77% à Boulazac contre 6,40% à Périgueux. A l'Ouest de Périgueux, il fait en général lui aussi plus de voix que la moyenne dans les communes où LO fait ses meilleurs scores ; par exemple, il atteint 15,09% à Saint-Léon-sur-L'Isle, 13,70% à Saint-Médard-de-Mussidan, 8,86% à Mussidan, 7,95% à Neuvic etc., mais, comme pour LO, le résultat est très bas à Montpon-Ménestérol (3,78%). Dans la plupart des autres communes, le PCF fait entre 4,5% et 6,5%.

A l'échelle du département, le PS fait 32,13 % et arrive largement en tête au premier tour, devant le FN à 24,78 % lui-même talonné par la droite à 23,55 %. Les Verts font 4,91 % et Debout la France 3,71 %. La résistance du PS dès le premier tour est remarquable, on le retrouve en tête dans pratiquement toutes les communes importantes. Il l'emporte au 2ème tour à la faveur d'une triangulaire avec 46 %, devant une droite à 30% et un FN à 24%. Les points forts du FN sont clairement dans le Sud-Ouest du département (Bergeracois et zones proches de la Gironde).

Ci-dessous les résultats LO dans les principales communes (1.000 habitants et plus, avec quelques communes plus petites lorsque cela a un sens), sur le modèle : commune (nombre d'habitants) score LO, nombre de voix LO. En gras, les scores supérieurs à 2 %. En majuscule, les principales villes-centres. A noter que, depuis les régionales, certaines communes ont fusionné avec leurs voisines. Pour mieux s'y retrouver, la consultation d'une carte en parallèle est conseillée.

Nord du département :

Piégut-Pluviers (1.200) 2,30%, 13 voix
NONTRON (3.200) 1,14%, 13 voix
Saint-Pardoux-la-Rivière (1.200) 1,32%, 7 voix

Nord-Est :

Jumilhac-le-Grand (1.200) 3,51%, 17 voix (proche Haute-Vienne)
Lanouaille (1.000) 3,76%, 16 voix (idem)
Payzac (1.000) 0,69%, 3 voix (idem)
Excideuil (1.200) 1,56%, 7 voix
Hautefort (1.000) 2,65%, 9 voix
Thenon (1.300) 1,59%, 8 voix

Thiviers et environs :

THIVIERS (3.000) 1,15%, 14 voix
Nantheuil (1.000) 1,68%, 7 voix
Corgnac-sur-l'Isle (800) 2,42%, 10 voix

Centre du département au Nord de la vallée de l'Isle :

BRANTÔME (2.200) 0,82%, 7 voix
Champagnac-de-Belair (700) 1,54%, 5 voix
Agonac (1.800) 1,47%, 10 voix
Sorges (1.300) 0,87%, 5 voix
Savignac-les-Eglises (1.000) 1,67%, 6 voix

Nord-Ouest du département :

Mareuil (1.100) 1,06%, 4 voix
RIBERAC (4.100) 1,20%, 17 voix
LA ROCHE-CHALAIS (3.000) 1,72%, 17 voix

Vallée de la Vézère à l'Est (proche de Brive, Corrèze) :

Montignac (2.800) 1,21%, 14 voix
Condat-sur-Vézère (900) 2,23%, 8 voix
Le Lardin-Saint-Lazare (1.800) 1,41%, 10 voix
TERRASSON-LAVILLEDIEU (6.200) 2,01%, 38 voix

Secteur de Périgueux Nord / Centre / Sud :

Champcevinel (2.800) 1,02%, 12 voix
PERIGUEUX (30.100) 1,09%, 93 voix
Coulounieix-Chamiers (8.100) 1,29%, 38 voix
Notre-Dame-de-Sanilhac (3.100) 1,16%, 14 voix
Marsaneix (1.100) 1,90%, 8 voix
Atur (1.900) 0,99%, 8 voix

Secteur de Périgueux Est (97 voix à comparer aux 93 de la ville de Périgueux, pour une population presque deux fois moindre) :

Boulazac (6.900) 1,35%, 35 voix
Trélissac (6.700) 1,47%, 37 voix
Bassillac (1.800) 1,82%, 14 voix
Antonne-et-Trigonant (1.200) 1,37%, 6 voix
Sarliac-sur-l'Isle (1.000) 1,17%, 5 voix
Saint-Pierre-de-Chignac (900) 0,00%, 0 voix

Secteur de Périgueux Ouest et vallée de l'Isle en aval (9 communes sur 20 donnent 2% ou plus à LO. Les 20 communes totalisent 313 voix pour environ 46.000 habitants, à comparer aux 93 voix pour 30.000 habitants à Périgueux-même) :

Lisle (900) 3,45%, 13 voix
Tocane-Saint-Apre (1.700) 2,30%, 16 voix
Château-l'Evêque (2.100) 2,32%, 20 voix
Mensignac (1.500) 2,48%, 15 voix
Chancelade (4.300) 1,04%, 19 voix
Marsac-sur-l'Isle (3.100) 1,46%, 16 voix
Léguillac-de-l'Auche (1.000) 2,98%, 12 voix
Annesse-et-Beaulieu (1.500) 2,89%, 16 voix
Razac-sur-l'Isle (2.400) 1,59%, 16 voix
SAINT-ASTIER (5.500) 1,40%, 31 voix
Montrem (1.200) 1,53%, 8 voix
Coursac (2.100) 0,99%, 9 voix
Saint-Léon-sur-l'Isle (2.000) 2,00%, 15 voix
Neuvic (3.600) 2,44%, 30 voix
Saint-Front-de-Pradoux (1.200) 0,84%, 4 voix
Saint-Médard-de-Mussidan (1.700) 1,33%, 9 voix
Mussidan (2.800) 2,07%, 21 voix
Saint-Laurent-des-Hommes (1.000) 1,53%, 7 voix (ville où le FN est en tête avec 33,12%, mais le PCF est dans sa moyenne à 5,45%)
MONTPON-MENESTEROL (5.500) 0,90%, 19 voix (ville où le FN arrive en tête avec 31,85%, le PCF ne fait que 3,78%)
Ménesplet (1.800) 1,06%, 7 voix (FN 36,82% le PCF ne fait que 2,88%)

Centre du département entre vallée de l'Isle (au Nord) et l'axe Dordogne-Vézère (au Sud) :

Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac (1.600) 1,05%, 7 voix
La Douze (1.100) 1,78%, 7 voix
Vergt (1.600) 1,59%, 10 voix

Partie Ouest de la vallée de la Dordogne autour de Bergerac, et environs :

Maurens (1.000) 2,53%, 10 voix (village où le FN est en tête avec 29,11%)
Lembras (1.100) 1,65%, 9 voix (village où le FN est en tête avec 31,19%)
Mouleydier (1.200) 0,48%, 2 voix (village où le FN arrive en tête à 33,97%)
Creysse (1.800) 1,14%, 8 voix
BERGERAC (27.800) 1,06%, 98 voix
Cours-de-Pile (1.600) 1,88%, 12 voix
Monbazillac (900), 0,78%, 3 voix
Prigonrieux (4.100) 1,69%, 27 voix
Lamonzie-Saint-Martin (2.400) 0,88%, 8 voix (ville où le FN est en tête avec 34,25%)
La Force (2.600) 1,43%, 13 voix
Gardonne (1.500) 0,40%, 2 voix (FN en tête à 31,35%, le PCF ne fait que 3,97%)
Saint-Antoine-de-Breuilh (1.900) 1,04%, 7 voix (FN en tête à 32,44%, le PCF ne fait que 2,37%)

Centre et Est de la vallée de la Dordogne et amorce de la Vézère :

LALINDE (2.900) 1,37%, 18 voix
Le Buisson-de-Cadouin (2.000) 2,15%, 17 voix
Le Bugue (2.700) 0,85%, 9 voix
Saint-Cyprien (1.600) 0,96%, 6 voix

Secteur de Sarlat entre Vézère et Dordogne :

Salignac-Eyvigues (1.200) 0,44%, 2 voix
Proissans (1.000), 2,10%, 9 voix
SARLAT-LA-CANEDA (9.100), 1,18%, 38 voix
Carsac-Aillac (1.600) 1,58%, 10 voix

Sud du département :

Belvès (1.400) 1,12%, 5 voix
Beaumont-du-Périgord (1.100) 0,99%, 4 voix
Eymet (2.600) 1,01%, 9 voix



Les régionales 2015 dans le LOT-ET-GARONNE (47)

Le Lot-et-Garonne compte 333.000 habitants. Les principales villes-centres sont Agen, Villeneuve-sur-Lot, Marmande, Tonneins, Nérac, Fumel, Casteljaloux.

Agen a comme principaux employeurs le centre hospitalier et les usines pharmaceutiques de BMS UPSA (1.400 personnes environ réparties sur 5 sites dont 2 grosses usines - "Guyenne", à Agen, 500 personnes et "Gascogne", au Passage, 700 personnes -, 2 centres de distribution dont le principal dit "La Plaine", et 1 imprimerie de notices), qui fabriquent les médicaments Efferalgan, Dafalgan, Fervex, Nifluril etc. en comprimés, comprimés effervescents, sachets, gélules, sirops, gels, suppositoires. UPSA, à l'origine un groupe familial très paternaliste fondé par un notable local, le docteur Bru, est passé dans les années 1990 sous le contrôle du groupe américain Bristol-Myers Squibb (BMS) qui a commencé par revendre l'activité chimique et a quelque peu bouleversé les mentalités. BMS UPSA a augmenté ses effectifs et investi des sommes considérables dans l'outil de production, situation qui a longtemps anesthésié les syndicats locaux. Mais depuis trois ans la société vit un retournement de situation qui inquiète les travailleurs (et se conjugue avec la menace d'un possible déremboursement du paracétamol, vache à lait de l'entreprise). BMS a filialisé UPSA et commencé à externaliser des services, ce qui semble préparer une mise en vente. L'évolution syndicale reflète cette inquiétude, avec l'apparition d'un gros syndicat SUD contestataire (scission de FO, à côté d'une CGT faible et peu combative). De son côté, l'ex-chimie d'UPSA (aujourd'hui Euticals) a vu ses effectifs fondre mais existe toujours ; elle emploie environ 120 personnes à Bon-Encontre et 40 sur un site secondaire à Tonneins, avec une CGT active. L'agroalimentaire est bien représenté à Agen avec une usine Bigard (steaks hachés, saucisses...) et l'Agropole, à Estillac, qui regroupe de nombreuses entreprises (Lechef, 150 personnes, plats préparés réfrigérés ; Boncolac, 90 personnes et plus du double avec les saisonniers, produits traiteur sur canapé ; et bien d'autres...) Agen et les communes plus à l'Est accueillent aussi des travailleurs de la centrale nucléaire de Golfech dans le Tarn-et-Garonne voisin. Au sud d'Agen, Astaffort a une petite usine de mécanique, Sainte-Marie Constructions Isothermes (45 personnes).

Villeneuve-sur-Lot est la base du groupe de distribution GIFI, avec aussi une usine d'aliments pour animaux Deuerer / Villeneuve Pet Food (170 personnes, en croissance), la société d'usinage de précision pour l'aéronautique MGA (70 personnes), trois entreprises dans l'industrie du bois (Suforem, SIGA, BCI) et, à l'est, dans le village de Saint-Sylvestre-sur-Lot, Conserves France qui produit des conserves de légumes (surtout maïs doux) avec 80 personnes (et jusqu'à 290 saisonniers). Une conserverie similaire appartenant au groupe D'Aucy est située dans un village à l'ouest, Castelmoron-sur-Lot (110 personnes), et une usine de plats cuisinés Raynal & Roquelaure fonctionne encore dans le même secteur à Sainte-Livrade-sur-Lot, mais a perdu en 2013 son activité de boîtes rondes transférée dans l'Aveyron, pour ne garder que les barquettes pour micro-ondes : l'effectif est passé de 110 à 70 personnes. Villeneuve-sur-Lot est aussi la ville du fameux Jérôme CAHUZAC, ministre PS délégué au budget, "exemplaire" avant que l'on apprenne entre autres qu'il avait fraudé le fisc avec son compte en Suisse.

Fumel est une ville industrielle sinistrée, où l'ancienne usine Pont-à-Mousson (fonderie) a maintes fois changé de nom et d'appartenance tandis que ses effectifs ont fondu : devenue SADEFA (groupe Valfond, célèbre "patron-voyou"), puis Fumel D., puis Métaltemple Aquitaine, et enfin Métal Aquitaine avec seulement 43 personnes contre près de 400 en 2007. Le bassin de Fumel a aussi été touché par la fermeture de l'usine Tarkett / Parquets Marty à Cuzorn début 2015 (123 personnes). Il subsiste à Montayral l'usine LNUF - Lactalis Nestlé Ultra Frais (îles flottantes, crèmes aux oeufs, riz au lait...), ancienne "laiterie Ladhuie", avec 200 personnes.

Marmande possède un secteur agroalimentaire diversifié et surtout un important sous-traitant aéronautique, LISI-Creuzet (600 personnes), qui investit et augmente ses effectifs en lien avec de nouvelles commandes d'Airbus et Boeing.

Tonneins a été touché il y a vingt ans par la fermeture de la grande usine de la SEITA, et conserve quelques autres activités dont un site secondaire d'Euticals et surtout l'usine de portes et portails Righini (150 personnes). A proximité, le village de Damazan a encore quelques activités mais a vu disparaître en 2012 l'usine de contreplaqués en peuplier Xilofrance, flambant neuve, qui n'aura vécu que 2 ans après avoir touché de nombreuses aides publiques, et a licencié les 65 travailleurs. A côté, la menuiserie Ambonati (portes et fenêtres pour l'industrie, 65 personnes) a créé une nouvelle usine qui traite le PVC et spécialisé celle d'Aiguillon, à quelques km, sur l'aluminium. A Clairac, on trouve le siège social de la coopérative Terres du Sud qui possède une soixantaine de petits sites dans 5 départements (aliments animaux, collecte, distribution de matériel, semoule de maïs etc.) dont une cinquantaine disséminés dans tout le Lot-et-Garonne, depuis Monflanquin au Nord-Est jusqu'à Casteljaloux au Sud-Ouest, le tout employant 1.700 personnes !

Nérac, secteur où le PCF est bien présent, possède une usine de chaudières industrielles Babcock Wanson (150 personnes) et une usine de semences Syngenta Seeds (100 personnes). A proximité, Lavardac accueille plusieurs petites usines d'une trentaine de personnes chacune, comme Cruanas (mécanique), SBECM (plasturgie) ou encore la Société des Lièges HPK (transférée d'Algérie en 1962) qui s'est spécialisée dans les lièges spéciaux pour l'aéronautique, le militaire, les navires... La commune voisine, Vianne, a longtemps abrité une grosse verrerie de luxe (luminaires, arts de la table) semi-artisanale, qui employait encore 800 personnes au début des années 1980 mais a connu 5 dépôts de bilan et a fermé vers 2006. Toujours près de Nérac, Mézin possède une usine de charpentes et portes en bois, la C.I.B.

Casteljaloux, petite ville industrielle où le PCF est également bien implanté, a vu son industrie du bois décliner (la principale usine, STEICO, est passée de 110 à 80 personnes en 2015), et garde une usine de verrerie pharmaceutique de 80 personnes, Schott SFAM.

Au nord-ouest du département, Miramont-de-Guyenne est une petite ville ouvrière sinistrée par la disparition de l'industrie de la chaussure vers 1995 (dont la plus grosse usine, Imbert, avait employé jusqu'à 2.000 personnes en 1975) ; il reste une usine de menuiseries extérieures (portes, fenêtres, volets roulants) C2R / Carretier Robin (180 personnes).

Dans les deux grandes vallées (Garonne et Lot), le secteur agricole est omniprésent, avec de nombreuses cultures de fruits et légumes faisant appel à une main-d'oeuvre saisonnière, souvent immigrée et mal traitée, au milieu de villages où le vote FN est important.

Dans le Lot-et-Garonne, LO est peu présent mais effectue des journées d'action à Agen et Marmande. Le NPA est implanté de longue date. La LCR puis le NPA ont pu longtemps s'appuyer sur un militant ouvrier remarquable, qui a joué un rôle important dans le mouvement syndical du département : Ignace GARAY, fils de réfugiés basques espagnols, décédé accidentellement sur la route en juillet 2014 après 40 ans de militantisme ; qu'il lui soit rendu ici hommage. On lui doit non seulement une intense activité au sein de la CGT de l'usine métallurgique de Fumel (comme actif puis retraité) mais aussi, de précieux conseils et un soutien à d'autres militants syndicaux, chez Euticals, BMS-UPSA, aux Parquets Marty..., et une présence dans toutes les luttes, contre le CPE, contre les attaques sur les retraites, pour la reconnaissance des victimes de l'amiante etc. Aux dernières municipales, le NPA était présent sur trois listes : une purement NPA, à Monsempron-Libos, conduite par Ignace GARAY qui a obtenu 9,57% ; une NPA-Front de gauche (dont le PCF) à Villeneuve-sur-Lot qui a fait 5,30% ; et une, "La voix des classes populaires", à Agen, conduite par un ancien VDT, qui a fait 2,88%.

Aux régionales, la liste LO avait pour tête de liste départementale le camarade Jean-Philippe DELCAMP, instituteur à Langon (Gironde, tout près du Lot-et-Garonne). LO a obtenu 1,30 % en Lot-et-Garonne (1.575 voix), avec des résultats assez contrastés, plus faibles dans l'Ouest du département (hormis à Miramont) que dans l'Est et le Sud. Parmi les "records LO" : Miramont-de-Guyenne (2,36 %) ; Bon-Encontre (2,32 %), une banlieue ouvrière d'Agen (qui, malgré ses 6.000 habitants, avec 55 voix, représente presque la moitié des voix d'Agen qui a 34.000 habitants !) ; et Monsempron-Libos (2,32 %) dans le bassin de Fumel, ce qui montre certainement un report de voix du NPA sur LO. Agen est à 1,46 %, donc au-dessus de la moyenne départementale, et Fumel à 1,67 %. Le score est dans la moyenne à Nérac et meilleur dans les petites communes ouvrières alentour, mais faible à Tonneins, Marmande et Casteljaloux (qui a par contre un score record du PCF, 6,43 %, alors que la moyenne départementale est de 4,28 %). Il est généralement très faible dans les villages, et parfois celui du PCF y est pire (Seyches, Lafox). Contrairement à la moyenne régionale où il n'est que 3ème, le FN arrive en tête au premier tour en Lot-et-Garonne avec 31,8 %, devant un PS à 26,2 % et une droite à 23,9 %. Les Verts font 4,88 %, le FG-PCF 4,28 % et Debout la France 4,22 %. Le poids du FN s'explique en partie par les conséquences locales du scandale CAHUZAC, il arrive d'ailleurs en tête à Villeneuve-sur-Lot alors que ce n'est le cas ni à Agen ni à Marmande. Mais ailleurs il est aussi presque toujours en tête, notamment dans les villages de la culture des fruits et légumes (environs d'Agen, de Tonneins, de Marmande, de Villeneuve-sur-Lot), dans les banlieues d'Agen, à Casteljaloux, à Miramont...

Ci-dessous les résultats LO dans les principales communes (en gras les scores supérieurs à 2%) :

Miramont-de-Guyenne et environs :

Saint-Pardoux-Isaac (1.200) 1,80%, 8 voix
MIRAMONT-DE-GUYENNE (3.200) 2,36%, 27 voix (ancienne ville de la chaussure)

Autres secteurs ruraux du Nord du département :

Duras (1.300) 0,85%, 4 voix
Castillonnès (1.400) 0,60%, 3 voix
Cancon (1.300) 0,63%, 4 voix
Villeréal (1.300) 0,42%, 2 voix
Monflanquin (2.300) 1,25%, 13 voix (on s'approche de Fumel)

Fumel et environs (effet ville ouvrière sinistrée + effet NPA) :

Monsempron-Libos (2.100) 2,32%, 18 voix
FUMEL (5.000) 1,67%, 31 voix
Montayral (2.800) 1,81%, 19 voix
Saint-Vite (1.200) 2,84%, 11 voix

Villeneuve-sur-Lot et environs :

Saint-Sylvestre-sur-Lot (2.300) 1,38%, 13 voix
Penne-d'Agenais (2.300) 1,08%, 10 voix
VILLENEUVE-SUR-LOT (23.300) 1,33%, 98 voix (seule ville importante où le FN est en tête, effet CAHUZAC)
Pujols (3.600) 0,66%, 10 voix
Bias (3.100) 1,76%, 21 voix
Casseneuil (1.700) 1,62%, 13 voix
Sainte-Livrade-sur-Lot (6.200) 0,88%, 18 voix

Agen et environs :

Laroque-Timbaut (1.600) 1,61%, 11 voix
Bajamont (1.000) 1,59%, 7 voix
Foulayronnes (5.300) 1,40%, 30 voix
Pont-du-Casse (4.200) 1,61%, 28 voix
Prayssas (1.000) 1,17%, 5 voix
Saint-Hilaire-de-Lusignan (2.900) 1,25%, 6 voix
Sérignac-sur-Garonne (1.100) 0,98%, 4 voix
Colayrac-Saint-Cirq (2.900) 1,25%, 14 voix
Brax (2.000) 1,89%, 16 voix
Sainte-Colombe-en-Bruilhois (1.700) 1,21%, 8 voix
Roquefort (1.800) 1,60%, 12 voix
Estillac (2.000) 0,87%, 7 voix
Le Passage (9.500) 1,01%, 34 voix
Boé (5.500) 1,18%, 24 voix
Moirax (1.200) 0,79%, 4 voix
Aubiac (1.100) 1,25%, 6 voix
Laplume (1.500) 1,75%, 10 voix
AGEN (34.100) 1,46%, 117 voix
Bon-Encontre (6.100) 2,32%, 55 voix
Castelculier (2.400) 1,83%, 17 voix
Lafox (1.200) 1,39%, 6 voix
Caudecoste (1.000) 0,79%, 3 voix
Layrac (3.500) 1,28%, 18 voix
Astaffort (2.000) 0,91%, 7 voix

Tonneins et environs :

Gontaud-de-Nogaret (1.700) 0,69%, 4 voix
Le Mas-d'Agenais (1.500) 0,79%, 4 voix
TONNEINS (9.000) 1,02%, 32 voix
Clairac (2.600) 0,92%, 8 voix
Aiguillon (4.300) 1,27%, 16 voix
Damazan (1.300) 1,47%, 7 voix
Buzet-sur-Baïse (1.300) 0,89%, 4 voix
Port-Sainte-Marie (1.900) 0,73%, 4 voix
Feugarolles (1.000) 0,94%, 3 voix

Marmande et environs :

Sainte-Bazeille (3.100) 0,67%, 8 voix
Beaupuy (1.600) 1,56%, 10 voix
Seyches (1.000) 1,54%, 6 voix
Virazeil (1.700) 0,50%, 4 voix
MARMANDE (17.700) 1,12%, 64 voix
Meilhan-sur-Garonne (1.300) 0,94%, 5 voix
Cocumont (1.100) 0,90%, 4 voix
Fourques-sur-Garonne (1.300) 0,76%, 4 voix

Secteur de Casteljaloux :

CASTELJALOUX (4.600) 0,94%, 17 voix (mais PCF à 6,43%, son maximum dans les villes de plus de 3.000 habitants)

Secteur de Nérac :

Vianne (1.000) 1,25%, 5 voix
Lavardac (2.200) 1,96%, 16 voix
Barbaste (1.500) 2,94%, 18 voix (village accolé à Lavardac)
NERAC (7.100) 1,30%, 35 voix
Mézin (1.600) 1,92%, 11 voix



Les régionales 2015 dans les LANDES (40)

Les LANDES comptent 400.000 habitants. Les principales villes-centres sont Mont-de-Marsan et Dax, tandis que l'agglomération de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) déborde sur les Landes avec Tarnos. Mais il y a aussi une série de petites villes proches de la côte landaise et à vocation touristique (Biscarrosse, Soustons, Capbreton, Mimizan...), dont quelques-unes sont aussi industrielles (mais souvent les ouvriers habitent plus loin de la côte, car les logements sont trop chers), et des petites villes de l'intérieur, comme Aire-sur-l'Adour, Morcenx, Hagetmau... L'industrie est diffuse et souvent localisée dans les petites villes et les villages, avec beaucoup d'agroalimentaire, de bois-papier et de chimie (souvent liée à l'industrie du bois). Il y a aussi de l'aéronautique à Tarnos et Aire-sur-l'Adour. L'agroalimentaire relève souvent de grosses coopératives (Maïsadour, Euralis, Vivadour, Lur Berri...) aux intérêts souvent imbriqués avec les grands groupes (Bonduelle, General Mills...) et aux filiales multiples (maïs, semences, volailles, foies gras...), ce qui permet aux plus grosses sociétés de bien résister en situation de crise (ex. : grippe aviaire) contrairement aux petits producteurs. Ces activités recourent beaucoup au travail saisonnier.

Mont-de-Marsan est la préfecture des Landes et la principale commune d'une agglomération de 54.000 habitants, la deuxième étant Saint-Pierre-du-Mont (toutes les autres sont des villages). Mont-de-Marsan accueille surtout des activités administratives, commerciales et militaires : le premier employeur de la ville (et du département) est l'une des grandes bases aériennes de l'armée de l'air en France (3.800 personnes). Si on ajoute le secteur hospitalier (2.500 personnes), la préfecture, le département, la mairie etc., la nouvelle prison construite en 2009 et qui emploie 1.000 personnes, les 2/3 des travailleurs de la ville relèvent du secteur public. L'industrie n'est pourtant pas absente, mais son poids est secondaire. L'usine Coveris (ex-Monoplast, Veriplast etc., gobelets pour boissons froides ou chaudes et distributeurs automatiques, 130 personnes) relève de la plasturgie. Les autres usines sont surtout dans les communes voisines, côté Sud. On trouve la coopérative agricole Maïsadour, à Haut-Mauco (conserverie de maïs doux, semences, céréales, alimentation animale..., environ 150 personnes) et sa filiale Delpeyrat à Saint-Pierre-du-Mont (foies gras, 150 personnes). Saint-Sever abrite diverses usines en lien avec le foie gras et les volailles, dont deux sites Delpeyrat (un abattoir de canards de 100 personnes et un petit site de foie gras) et surtout l'abattoir de volailles fermières Les Fermiers Landais (370 personnes) ; on y trouve aussi une base logistique frigorifique du groupe STEF-TFE (150 personnes), l'usine Pyrenex (140 personnes, traitement des plumes de canards et d'oie pour les couettes, oreillers, duvets, doudounes...) ainsi que l'usine Aquitaine Légumes Surgelés (maïs doux, petits pois et haricots verts surgelés, 90 permanents et 200 saisonniers), alliance entre Maïsadour et le Belge Ardo. Près de Grenade-sur-l'Adour, à Bordères-et-Lamensans, l'usine Soléal (140 salariés permanents et 400 saisonniers), fruit de l'alliance entre Bonduelle et trois puissantes coopératives (Maïsadour, Euralis, Vivadour), produit des conserves de maïs doux ; Soléal a été récemment condamnée à verser 20.000 euros pour la mort d'un ouvrier happé par une effeuilleuse à épis de maïs.

Dax est le coeur d'une agglomération de 55.000 habitants dont les deux principales communes sont Dax et Saint-Paul-lès-Dax. Ici aussi, les activités administratives et de service prédominent, avec une forte présence du secteur touristique et du thermalisme (première destination thermale de France). Les zones commerciales sont nombreuses. L'industrie est minoritaire mais compte deux usines significatives, Gascogne Laminates (emballages complexes multicouches à base papier, aluminium ou plastique, 250 personnes) appartenant au groupe Gascogne, et Amcor Flexibles (films plastiques alimentaires, 120 personnes), ancienne filiale de Gascogne puis Rio Tinto Alcan revendue à un groupe australien.

Au Nord-Est du département, Roquefort et le village voisin de Sarbazan accueillent deux sites de la société Aqualande, leader de la truite fumée. Ils emploient 400 personnes, dont le plus gros sur l'usine de transformation de Sarbazan qui est la plus importante de sa catégorie en Europe et continue de grandir. Sur les mêmes communes, on trouve aussi un fabricant de nacelles élévatrices, Comilev (94 personnes ; depuis les élections, il a fait faillite) et la Scierie Labadie (environ 35 personnes).

Dans l'Ouest côtier du département, entre océan, étangs et forêt landaise, Biscarrosse (au Nord) est une ville touristique et militaire avec un régiment d'artillerie et aussi le centre d'essais en vol des missiles de la DGA EM (Direction Générale de l'Armement - Essais de Missiles, 700 personnes). Sa voisine Mimizan comprend une station balnéaire (Mimizan Plage) et un village, avec un conflit entre le tourisme et l'industrie, en l'occurrence la grande papeterie du groupe Gascogne, divisée en deux entités : Gascogne Paper (pâte à papier et papier kraft pour sacs, environ 450 personnes) et Gascogne Sack (sacs papier et plastique, environ 250 personnes). Cet ensemble joue un rôle essentiel dans la gestion de la forêt landaise (valorisation des coupes d'arbres, copeaux et sous-produits divers des industries du bois). Le groupe Gascogne a connu des difficultés qui ont inquiété les salariés en 2014-2015, et le nouveau patron - qui est aussi le vice-président PS du conseil départemental des Landes - a dénoncé les accords d'entreprise pour imposer des sacrifices aux travailleurs, et annoncé des suppressions d'emplois. Mimizan a aussi une usine de lambris, parquets en pin et vernis, FP Bois (90 personnes). Parentis-en-Born connaît une situation similaire : petite ville touristique coquette, elle accueille en pleine ville la noire usine chimique CECA (100 personnes, société qui, au moment des élections, appartenait à Arkema, ancienne filiale d'Elf-Aquitaine puis Total) ; CECA fabrique des charbons actifs à partir de bois... et s'est faite connaître pour l'exposition de ses salariés à l'amiante. Ce secteur connaît aussi un forage pétrolier actif, réalisé par la société canadienne Vermilion qui a décidé de forer depuis le site DGA EM sous le lac de Parentis. Vielle-Saint-Girons est le siège de l'usine chimique DRT qui emploie 355 personnes à la fabrication de produits extraits du pin destinés aux colles, adhésifs, encres, peintures, vernis, produits nettoyants, parfums, caoutchoucs... avec toujours la même problématique de conflit avec le tourisme. Plus au Sud, à Soustons, l'usine Coveris (plasturgie, 135 personnes) passée par différents propriétaires a vu son effectif fortement diminuer mais semble désormais à nouveau en expansion, et occupe une forte position sur le marché des couvercles transparents de pots de crème fraîche et de fromage blanc. Juste en face, le fabricant de moules pour plasturgie Société Nouvelle Caulonque emploie environ 40 personnes et est son fournisseur. Ennolys produit par fermentation des additifs alimentaires (dont un arôme vanille) avec 65 personnes. A Labenne, la conserverie de maïs doux et haricots verts de Soléal emploie 51 travailleurs permanents et 300 saisonniers. A Soorts-Hossegor, le parc d'activités Pedebert regroupe de nombreuses activités commerciales sur le thème du surf et des sports de glisse, avec y compris des infrastructures de stockage et des ateliers de création pour les plus grandes marques (Quicksilver, Oxbow, Roxy, Pull-In...) dont deux ont leur siège social dans la commune (Rip Curl, Billabong), et des ateliers artisanaux ; ce secteur emploie 3.500 personnes en Aquitaine dont la majorité sur la côte des Landes (Hossegor, Seignosse, Capbreton...) et des Pyrénées-Atlantiques, mais est en crise depuis 2011.

Dans le l'Ouest intérieur du département (comprenant une grande partie de la forêt landaise), on rencontre beaucoup d'usines dispersées dans des petites villes et des villages, dont certains abritent les travailleurs des entreprises de la côte qui n'ont pas assez de main-d'oeuvre locale, celle-ci ne pouvant pas forcément se loger près de l'océan. A Ychoux, on trouve l'usine Légum'Land (100 personnes sans compter les saisonniers) spécialisée dans le traitement des carottes (les Landes cultivent 50% des carottes en France) ainsi que l'usine Antarctic Foods Aquitaine d'une taille similaire (légumes surgelés : carottes, maïs doux, haricots, salsifis). Labouheyre a une usine de contreplaqué, NP RolPin (il reste 100 personnes après des suppressions d'emplois, une faillite évitée de justesse et la reprise par un groupe japonais en 2014). A Morcenx, on trouve l'usine FINSA France (panneaux de fibres de bois, 120 personnes) et aussi l'usine Inertam (vitrification des déchets amiantés par torche à plasma, 50 personnes). L'amiante a justement beaucoup fait parler d'elle, avec les salariés de l'ancienne centrale EDF (démantelée) de la commune voisine d'Arjuzanx dont 120 ont été touchés et dont 35 sont décédés. Morcenx est aussi un petit centre SNCF (position à l'intersection de la ligne Bordeaux-Dax et d'un embranchement vers Mont-de-Marsan). L'entreprise chimique DRT (déjà vue sur la côte) a des sites et filiales : Granel à Lesperon (80 personnes), DRT et Action Pin à Castets (85 et 60 personnes). Ce dernier village abrite aussi l'usine très automatisée de la société suisse Firmenich (30 personnes, arômes pour parfumerie et arôme fraise) et surtout, une base logistique du groupe ITM/ Intermarché qui a grossi, passant de 270 à 500 personnes depuis le regroupement sur ce site de celui de Saint-Paul-lès-Dax. A Linxe, l'usine Darbo (130 personnes) fabriquait des panneaux de particules de bois (depuis les élections régionales, elle a fermé, suscitant une forte mobilisation locale en 2016). A Rion-des-Landes, l'usine de panneaux de particules de la société autrichienne Egger (440 personnes) n'a cessé de se développer depuis la reprise au groupe ROL en 1994. La MLPC (Manufacture Landaise de Produits Chimiques), encore une filiale d'Arkema (ex-Elf), a une usine principale ici et une secondaire dans le village voisin de Lesgor, les deux sites totalisant environ 200 personnes, qui fabriquent surtout des additifs pour l'industrie du caoutchouc (conditions d'hygiène pas terribles, et volonté d'Arkema de céder cette activité peu rentable...) A Tartas, la grande papeterie du groupe canadien Tembec (290 personnes) a été entièrement transformée en "bioraffinerie" : elle faisait de la pâte à papier à l'époque de la Cellulose du Pin (Saint-Gobain), puis de la pâte fluff pour les produits sanitaires absorbants (couches, protections périodiques...), désormais elle produit de la cellulose de haute pureté pour applications chimiques, et possède une filiale chimique, Tembec Avébène, juste à côté (30 personnes) qui réutilise les liqueurs de l'usine principale. A Pontonx-sur-l'Adour, Sony France, usine construite en 1984 et qui fabriquait des cassettes vidéo, a fermé en 2009, licenciant 311 personnes. Quelques mois plus tard, le site redémarrait avec la société Solarezo pour la production de modules de panneaux solaires, qui promettait 200 emplois ; mais après n'en avoir créé que 80, elle a été à son tour liquidée en 2013 ! Dans la même ville, l'abattoir de volailles des Fermiers Landais, qui n'a pas assez investi pour se mettre aux normes, est passé de 68 à 25 personnes, abandonnant l'abattage des poulets et pintades pour ne conserver que celui des canettes et coquelets. A Saint-Geours-de-Maremne, la grande usine Labeyrie transforme des foies gras et produit du saumon fumé et de la truite fumée, avec 1.250 personnes. Appartenant à la coopérative basque française Lur Berri, elle a reçu en 2013 la visite de travailleurs en colère de l'usine Spanghero dans l'Aude (même groupe) suite aux licenciements consécutifs à l'affaire des lasagnes à la viande de cheval. A Saint-Martin-de-Seignanx, l'usine HP Fermetures et Menuiseries (165 personnes) fabrique des menuiseries en aluminium et en PVC.

Au Sud-Est et au Sud du département enfin, on trouve trois petites villes notables. Aire-sur-l'Adour a une usine de sous-traitance aéronautique, Potez Aéronautique (plus de 350 personnes) qui fabrique des structures de fuselage pour Dassault, Airbus et des constructeurs militaires américains et connaît une expansion. Non loin de là, à Lussagnet, le grand stockage souterrain de gaz et les installations de surface de la société TIGF (ex-Total, contrôlé depuis 2013 par EDF, la Snam italienne et l'Etat de Singapour) emploient 100 personnes. Plus au sud-ouest, le village de Geaune abrite le siège et l'établissement principal de la Cave des Vignerons Landais (environ 35 personnes). Hagetmau a vécu en 2010 la fermeture de l'usine de meubles Capdevielle (canapés etc.) qui employait plus de 500 personnes. En 1994, dans cette ville, l'industrie du meuble et de la chaise employait 2.000 personnes, il ne reste pratiquement rien. La fermeture de Capdevielle s'est accompagnée de procès, les dirigeants étant soupçonnés de gestion frauduleuse. La société Hexis (films plastiques, 30 personnes pour l'instant) s'est installée dans les locaux de l'ancienne usine Le Meuble Chalossais et promet la création d'une centaine d'emplois ; elle bénéficie de nombreuses subventions publiques. A Hagetmau on trouve aussi une petite usine de foie gras Delpeyrat, tandis que Labeyrie a fermé un abattoir de canards de 50 personnes en 2009. Peyrehorade accueille un site de recherche et de production d'OGM (maïs, colza, tournesol) de la firme Monsanto, qui a annoncé 45 millions d'euros d'investissements en 2014 dans de nouvelles installations de séchage, d'effeuillage, d'égrenage et de stockage et emploie environ 200 personnes. A quelques km à l'Est, dans le village de Labatut, la société Seretram est une filiale commune entre le groupe américain General Mills et la coopérative Euralis, qui possède une conserverie de maïs doux (la plus grande du monde) de 165 salariés permanents (et 450 saisonniers), connue par sa marque Géant Vert. En 2013, elle a été victime d'une des plus grosses escroqueries aux faux ordres de virement internationaux qui lui a fait perdre 17 millions d'euros, mais cela n'a pas le moins du monde menacé sa survie ! Sur le côté de l'usine, General Mills a créé en 2002 une unité de production de snacks à base de maïs (32 personnes). Plus au Nord, le village de Saint-Geours-d'Auribat possède une tuilerie du groupe Imerys qui emploie environ 90 personnes.

Enfin, à l'extrême sud-ouest du département, Tarnos est une banlieue de Bayonne où est implantée la grande usine Turboméca (1.550 personnes, 2.000 avec les sous-traitants), aujourd'hui Safran Helicopter Engines, filiale du groupe Safran (ex-Snecma), spécialisée dans la maintenance et la réparation des turbines d'hélicoptères. Celle-ci côtoie "l'espace technologique Jean Bertin" qui regroupe des entreprises de services et de sous-traitance aéronautique. On trouve aussi à Tarnos deux entreprises de stockage-logistique d'automobiles importées, occupant une superficie considérable, dont une liée à Volkswagen. Une partie du port de Bayonne se trouve sur la commune de Tarnos, et cette zone compte depuis 1995 une aciérie CELSA (groupe espagnol) de 200 personnes (à cheval sur les Landes et les Pyrénées-Atlantiques) qui a annoncé la construction de deux laminoirs (un pour les produits plats, un pour les bobines) ce qui ajouterait 200 à 250 emplois directs. Une autre entreprise sidérurgique, le Laminoir des Landes (150 personnes, groupe italien Beltrame) a récemment démarré son activité pour alimenter la construction navale de Bilbao (Espagne) et l'éolien. Tarnos est l'un des rares bassins sidérurgiques en expansion, qui a vu renaître une nouvelle sidérurgie là où une ancienne avait totalement disparu 30 ans plus tôt (les Forges de l'Adour fermées en 1965). Tarnos accueille aussi une partie du fabricant d'engrais Timac Agro, avec 75 personnes réparties entre Tarnos et Boucau (Pyrénées-Atlantiques), usines qui génèrent des nuisances pour les riverains (fumées, odeurs).

Dans les Landes, LO est peu présent et ne fait aucune journée d'action (mais celle de Bayonne impacte forcément les communes landaises proches comme Tarnos). Aux régionales, la tête de liste départementale était le camarade Guy DUPONT, employé de La Poste à Bordeaux. La liste LO a obtenu 1,23 % (1.893 voix), c'est le deuxième plus bas score après la Gironde. Néanmoins, les résultats de LO sont inégalement répartis. Ils sont inférieurs à la moyenne à Mont-de-Marsan, sauf dans certains villages à l'Ouest et au Sud (or, les quelques usines sont plutôt situées là). Idem à Dax. Ils restent également très faibles sur la côte de l'Atlantique, dans les stations balnéaires, les villes du surf et les secteurs militaires, ainsi que dans la plupart des secteurs de la Chalosse au sud du département (autour d'Hagetmau, malgré les fermetures d'usines de meubles). Ils sont meilleurs à Tarnos, en banlieue de Bayonne, mais les résultats les plus favorables se situent presque tous dans l'Ouest intérieur, notamment autour de Labouheyre et Morcenx au Nord et de Bénesse-Maremne au Sud.

Le Front de Gauche / PCF obtient 5,08% dans les Landes. Cela reste un département où le PCF est peu influent, hormis autour de certains grands sites industriels (papeterie de Mimizan, ancienne centrale thermique d'Arjuzanx...) ; son ancien bastion était les Forges de l'Adour à Tarnos, et il est peu présent dans les autres industries relativement récentes ; les trois sections du PCF sont sur la côte (Mimizan...), autour de Tarnos et dans un secteur rural du nord-est du département (Roquefort).

Les Landes restent une terre de prédilection pour le PS qui y est fortement implanté, et dont le représentant le plus connu est Henri EMMANUELLI (ancien membre de la direction de la banque Rothschild jusqu'en 1978 et membre du PS depuis 1971, considéré comme représentant de l'aile gauche) qui est député et président du conseil départemental des Landes ; aux régionales 2015, le PS obtient 35,33% dès le premier tour. La droite arrive en seconde position, avec 26,16%, devant un FN à 21,28%. Les Verts n'obtiennent que 4,04%.

En général, le FN est troisième mais il est parfois deuxième. Si on prend une ville ouvrière comme Morcenx, on obtient un PS à 49,50%, un PC à 8,42%, un LO à 2,25% et des verts à 3,61%. Le FN est bien deuxième, mais seulement avec 17,67%, donc sous la moyenne du département. Il a certainement pris davantage sur la droite qui ne fait que 11,87%, que sur les partis de gauche. Les ouvriers qui votent sont globalement restés fidèles au PS. A Tartas par contre, le FN est 2ème avec 26,69%, idem à Labouheyre avec 24,39% ou à Labenne. Dans la ville touristique et militaire de Biscarrosse, la droite est en tête avec 32,11%, devant le FN à 29,72% et un PS à 23,53%. Quant à Tarnos, il place le PS en tête à 29,64% mais le second est le FG-PCF avec tout de même 19,35%, devant un FN à 18,97% et une droite à 17,95%. La plupart des autres villes respectent l'ordre 1. PS, 2. Droite, 3. FN. (mais à Capbreton, la droite est en tête, de même qu'à Hagetmau où droite et PS représentent plus des 3/4 des voix à eux seuls, tous les autres partis étant laminés, seul émergeant le FN à 13,90%).

Au second tour (triangulaire), le PS l'emporte dans les Landes avec 47,79%, devant la droite à 33,66% et le FN qui n'obtient plus que 19,56% (malgré une légère progression en nombre de voix).

Ci-dessous, les résultats de LO dans les principales communes (en gras, les scores supérieurs à 2 %).


Ouest côtier (militaire, touristique, industriel mais les ouvriers habitent souvent plus à l'intérieur) :

Sanguinet (3.700) 1,09%, 18 voix
BISCARROSSE (14.200) 0,98%, 55 voix
PARENTIS-EN-BORN (5.800) 1,05%, 24 voix
Sainte-Eulalie-en-Born (1.300) 1,10%, 5 voix
Pontenx-les-Forges (1.500) 1,59%, 9 voix
Aureilhan (1.100) 0,94%, 4 voix
MIMIZAN (6.900) 0,88%, 23 voix
Saint-Julien-en-Born (1.600) 1,89%, 14 voix
Lit-et-Mixe (1.600) 1,40%, 11 voix
Vielle-Saint-Girons (1.200) 1,39%, 8 voix
Léon (2.000) 0,67%, 6 voix
Moliets-et-Maa (1.100) 0,00%, 0 voix
Messanges (900) 0,72%, 3 voix
Vieux-Boucau-les-Bains (1.600) 1,03%, 9 voix
SOUSTONS (7.600) 1,22%, 38 voix
Tosse (2.500) 0,84%, 8 voix
Seignosse (3.800) 0,60%, 9 voix
Saubion (1.400) 0,80%, 4 voix
Soorts-Hossegor (3.800) 0,37%, 7 voix
Angresse (1.900) 0,32%, 2 voix
CAPBRETON (8.600) 1,01%, 35 voix
LABENNE (5.900) 0,99%, 20 voix
Ondres (4.900) 0,98%, 18 voix


Ouest intérieur (forestier et industriel, zone avec des scores LO systématiquement meilleurs et un FN souvent 2ème derrière le PS) :
Sore (1.200) 2,19%, 9 voix
Pissos (1.400) 1,39%, 8 voix
Ychoux (2.200) 2,29%, 17 voix
Labouheyre (2.700) 2,34%, 21 voix
Sabres (1.200) 2,81%, 13 voix
Onesse-Laharie (1.000) 1,40%, 6 voix
MORCENX (4.400) 2,25%, 43 voix
Arjuzanx (200) 4,76%, 5 voix (toute petite commune accolée à Morcenx et Arengosse mais en secteur ouvrier très touché par l'amiante, meilleur score LO des Landes)
Arengosse (700) 3,29%, 11 voix
Ygos-Saint-Saturnin (1.300) 2,17%, 11 voix
Lesperon (1.000) 1,21%, 5 voix
Rion-des-Landes (2.500) 1,78%, 17 voix
Linxe (1.400) 1,52%, 9 voix
Castets (2.000) 1,26%, 10 voix
Laluque (1.000) 2,49%, 8 voix
Herm (1.100) 0,51%, 2 voix
Magescq (2.000) 1,45%, 11 voix
Meilhan (1.100) 1,66%, 8 voix
Tartas (3.200) 1,21%, 14 voix
Bégaar (1.100) 0,89%, 4 voix
Pontonx-sur-l'Adour (2.700) 1,51%, 16 voix
Saint-Geours-de-Maremne (2.500) 1,26%, 11 voix
SAINT-VINCENT-DE-TYROSSE (7.700) 1,39%, 38 voix
Saint-Jean-de-Marsacq (1.500) 1,45%, 8 voix
Bénesse-Maremne (2.800) 2,02%, 20 voix
Saubrigues (1.400) 2,88%, 15 voix
Saint-Martin-de-Hinx (1.400) 1,41%, 7 voix
Sainte-Marie-de-Gosse (1.100) 1,55%, 6 voix
Biaudos (900) 3,29%, 12 voix
Saint-André-de-Seignanx (1.700) 2,12%, 12 voix
SAINT-MARTIN-DE-SEIGNANX (5.000) 1,33%, 26 voix


Banlieue de Bayonne dans les Landes :

TARNOS (12.400) 1,77%, 78 voix


Nord-Est du département :

Roquefort (1.900) 1,69%, 12 voix
Sarbazan (1.200) 0,23%, 1 voix
Saint-Justin (1.000) 2,03%, 8 voix
Gabarret (1.300) 0,73%, 3 voix


Mont-de-Marsan et environs :

Saint-Martin-d'Oney (1.400) 0,20%, 1 voix
MONT-DE-MARSAN (31.000) 0,92%, 89 voix
Villeneuve-de-Marsan (2.400) 0,70%, 6 voix
Saint-Pierre-du-Mont (9.400) 1,13%, 38 voix
Campagne (1.000) 2,46%, 9 voix
Saint-Perdon (1.700) 1,29%, 8 voix
Benquet (1.600) 1,33%, 9 voix
Haut-Mauco (900) 0,67%, 3 voix
Aurice (600) 1,75%, 5 voix
Saint-Sever (4.800) 1,06%, 22 voix
Bretagne-de-Marsan (1.500) 1,48%, 8 voix
Bascons (900) 1,49%, 6 voix
Saint-Maurice-sur-Adour (600) 1,81%, 5 voix
Grenade-sur-Adour (2.500) 1,80%, 17 voix
Cazères-sur-Adour (1.100) 1,50%, 6 voix


Dax et environs :

Saint-Vincent-de-Paul (3.100) 0,85%, 9 voix
Saint-Paul-lès-Dax (13.200) 1,11%, 50 voix
DAX (20.500) 1,16%, 77 voix
Mées (1.700) 1,44%, 10 voix
Rivière-Saas-et-Gourby (1.300) 1,10%, 5 voix
Seyresse (900) 1,17%, 4 voix
Tercis-les-Bains (1.200) 0,63%, 3 voix
Oeyreluy (1.600) 0,71%, 4 voix
Heugas (1.300) 0,94%, 6 voix
Narrosse (3.200) 1,26%, 15 voix
Saugnac-et-Cambran (1.600) 1,10%, 7 voix


Sud-Est et Sud du département :

AIRE-SUR-L'ADOUR (6.200) 1,37%, 33 voix
Geaune (700) 2,17%, 6 voix
Samadet (1.100) 1,09%, 5 voix
HAGETMAU (4.600) 0,76%, 17 voix
Amou (1.500) 0,91%, 6 voix
Mugron (1.500) 0,87%, 5 voix
Pomarez (1.500) 1,74%, 11 voix
Saint-Geours-d'Auribat (400) 3,25%, 5 voix (petit village bâti autour d'une tuilerie)
Hinx (1.900) 1,15%, 8 voix
Sort-en-Chalosse (900) 1,09%, 4 voix
Mimbaste (1.100), 0,65%, 3 voix
Pouillon (3.000) 0,94%, 12 voix
Habas (1.500) 1,29%, 8 voix
Labatut (1.400) 1,84%, 9 voix
PEYREHORADE (3.600) 1,04%, 12 voix
Port-de-Lanne (900) 1,10%, 4 voix
Saint-Lon-les-Mines (1.200) 0,39%, 2 voix

Re: Retour régionales Aquitaine (24, 47, 40)

Message Publié : 10 Mars 2017, 17:03
par Plestin
Une explication concernant les résultats de la ville d'Hagetmau dans les Landes, qui se sont révélés atypiques pour LO :

Ils restent également très faibles sur la côte de l'Atlantique, dans les stations balnéaires, les villes du surf et les secteurs militaires, ainsi que dans la plupart des secteurs de la Chalosse au sud du département (autour d'Hagetmau, malgré les fermetures d'usines de meubles).


Mais aussi pour les autres candidats :

La plupart des autres villes respectent l'ordre 1. PS, 2. Droite, 3. FN. (mais à Capbreton, la droite est en tête, de même qu'à Hagetmau où droite et PS représentent plus des 3/4 des voix à eux seuls, tous les autres partis étant laminés, seul émergeant le FN à 13,90%)


L'explication vient du fait que la tête de liste départementale de la droite dans les Landes était... Pascale REQUENNA, maire-adjointe d'Hagetmau !

D'où cet étonnant résultat du premier tour malgré le fait qu'il s'agisse d'une petite ville ouvrière sinistrée par la fermeture des usines de meubles :

1. Droite 39,56%, 885 voix
2. PS 36,39%, 814 voix
3. FN 13,90%, 311 voix
4. Front de gauche/PCF 2,46%, 55 voix
4bis. Verts 2,46%, 55 voix
6. Debout la France 1,88%, 42 voix
7. Divers 0,94%, 21 voix
8. Divers gauche 0,89%, 20 voix
9. Divers gauche 0,76%, 17 voix
9bis. LO 0,76%, 17 voix

Comme quoi la "prime au candidat local" joue sur tous les électorats...