Page 13 sur 15

Re: Les résultats du 1er tour de la présidentielle 2017

Message Publié : 07 Mai 2017, 10:44
par com_71
Il y avait eu une consigne de vote : Une enveloppe vide en guise de vote pour Chirac ! Mais c'était en deuxième semaine. En première semaine LO s'était contenté de dire qu'elle n'appelait pas à voter Chirac. Donc une inflexion, comme la LCR, mais dans l'autre sens... ;)

Re: Les résultats du 1er tour de la présidentielle 2017

Message Publié : 07 Mai 2017, 13:16
par artza
...une inflexion comme la LCR, mais dans l'autre sens


Pendant dix jours Besancenot est passé en boucle à la télé, appelant à aller voter et à "se laver les mains ensuite".
Un appel à voter Chirac.
Il aurait du tourné un clip marrant comme ils aiment. Le pantalon à l'envers, une casserole sur la tête :lol:

Re: Les résultats du 1er tour de la présidentielle 2017

Message Publié : 07 Mai 2017, 14:04
par Gaby
Et toi artza, quand tu as voté Royal puis que tu as défendu un accord de premier tour avec le PS l'année d'après, pour une poignée de postes de petits élus, tu serais habillé comment ?

Re: Les résultats du 1er tour de la présidentielle 2017

Message Publié : 07 Mai 2017, 14:41
par artza
Ah bon t'as pas voté Royal.
T'as voté Sarkozy? Remarque si tu as voté Chirac en 2002, y-a une logique ;)

Re: Les résultats du 1er tour de la présidentielle 2017

Message Publié : 07 Mai 2017, 14:47
par Gaby
J'ai voté Royal. Trop jeune en 2002, mais pas trop jeune pour manifester.

Ne pas voter Royal c'était voter Sarkozy?

Drôle ou triste que tu dises ça aujourd'hui.

Re: Les résultats du 1er tour de la présidentielle 2017

Message Publié : 07 Mai 2017, 15:21
par com_71
Gaby a écrit : tu as défendu un accord de premier tour avec le PS l'année d'après, pour une poignée de postes de petits élus

Tu serais bien en peine de citer les termes d'un accord avec le PS qui n'a jamais existé. Il y a eu la recherche d'accord locaux avec des équipes municipales de gauche, prioritairement du PCF.
Quant à "pour une poignée de petits postes", rappelons ce commentaire du 1er tour :
Les résultats des listes Lutte Ouvrière : les élus
13 Mars 2008

Lutte Ouvrière était présente au premier tour des élections municipales sur 188 listes dans 168 villes (métropole et La Réunion). Elle a participé à 70 listes unitaires, au côté d'autres partis de gauche, et présenté 118 listes Lutte Ouvrière. Le nombre total d'électeurs des municipalités concernées a été de 6 680 000, c'est-à-dire 15 % de l'électorat. En 2001, aux précédentes élections municipales, nous avions présenté 128 listes Lutte Ouvrière dans 108 villes. Pour le premier tour des élections 2008, nous publions ci-après le tableau des résultats que les 118 listes Lutte Ouvrière ont obtenus, par ordre décroissant.

Nos élus au premier tour

36 candidats de Lutte Ouvrière ont été élus au premier tour des élections municipales. C'est déjà plus que les 33 candidats élus en 2001, aux précédentes élections. Quatorze d'entre eux ont été élus sur des listes Lutte Ouvrière, et 22 sur des listes d'union avec les autres partis de gauche et d'extrême gauche.

et après le 2ème tour :
Le second tour des élections municipales, le 16 mars, a permis l'élection de 43 conseillers municipaux de Lutte Ouvrière de plus, tous élus sur des listes d'union. Rappelons qu'à l'issue du premier tour, 36 conseillers municipaux avaient déjà été élus, dont 14 sur des listes Lutte Ouvrière, et 22 sur des listes d'union regroupant différents partis de gauche.

Après les deux tours, Lutte Ouvrière a donc 79 élus, dans 60 communes différentes, au lieu des 33 élus lors des précédentes municipales en 2001.


Et, tant qu'on y est, un commentaire des résultats de la LCR à ces élections : http://journal.lutte-ouvriere.org/2008/ ... 17241.html

Re: Les résultats du 1er tour de la présidentielle 2017

Message Publié : 07 Mai 2017, 15:35
par com_71
Et revenons à 2017, à la déclaration de Nathalie, qui se gardait bien de mettre un signe égal entre tous les rejets électoraux possibles de Marine Le Pen :
Les travailleurs conscients doivent rejeter le vote pour Marine Le Pen !

Mais Macron, cet ancien banquier ministre, est tout autant un ennemi de la classe ouvrière que Marine Le Pen...

Macron, faux rempart

Emmanuel Macron se posera en rempart contre le FN. C’est un mensonge. Dévoué qu’il est aux intérêts des classes possédantes, il ne fera rien contre la colère qui monte dans les classes populaires et que détourne Marine Le Pen. Le FN ne pourra que se renforcer avec Macron comme président...

Pour notre part, nous ne participerons à aucun front républicain réunissant des politiciens de la droite extrême filloniste avec le PS.

Pour ma part, je voterai blanc en donnant à mon vote le sens d’un rejet de Marine Le Pen sans cautionner Emmanuel Macron.

Je ne suis pas propriétaire des votes qui se sont portés sur mon nom au premier tour. Une partie de mes électeurs voteront comme moi, en votant blanc. D’autres voteront blanc ou nul, en portant sur leur bulletin de vote une expression de leur protestation. D’autres s’abstiendront. Certains choisiront peut-être de voter en faveur de Macron en croyant, à tort, qu’ils s’opposent ainsi à la montée du FN.

L’essentiel est de prendre conscience que, quel que soit le résultat du vote, les exploités, les retraités, les chômeurs auront un ennemi à l’Élysée. Ils ne pourront se défendre face au grand patronat qui, avec l’aide du gouvernement, s’en prendra de plus en plus violemment à leurs conditions d’existence, qu’en se retrouvant ensemble, demain, dans l’explosion sociale que la rapacité patronale finira par susciter...
Les idées que nous avons semées aujourd’hui trouveront leur signification lorsque le monde ouvrier se mettra en mouvement pour refuser l’insupportable. »

Déclaration de Nathalie Arthaud au soir du 23 avril 2017

Re: Les résultats du 1er tour de la présidentielle 2017

Message Publié : 07 Mai 2017, 16:05
par Plestin
Gaby a écrit :

Et toi artza, quand tu as voté Royal


Cela fait plusieurs fois que cet argument ressort et sans déclencher vraiment de réponse-explication, il me semble. Alors, je vais essayer de m'y coller !

A LO on a toujours déterminé notre position au second tour en fonction du rapport de forces tel qu'on l'estimait, et de l'état d'esprit du moment des travailleurs.

En 1981, tout en sachant très bien qui était Mitterrand et en l'ayant suffisamment dénoncé, dans un contexte de pouvoir prolongé de la droite, alors que les travailleurs n'en pouvaient plus des Giscard, Barre, Lecanuet et autres Poniatowski, et alors que le PCF avait mené une campagne de calomnies contre LO accusée d'avoir eu ses parrainages grâce au soutien de la droite ("Arlette Laguiller, la candidate de Bonnet et des préfets" - Bonnet étant le ministre de l'intérieur de l'époque), LO a appelé "sans illusion mais sans réserve" à voter Mitterrand.

A l'époque, j'étais militant aux JC de mon lycée et sans connaître quiconque de LO - ça n'allait pas tarder - j'avais refusé de mener une campagne d'affiches anti-LO dans le lycée, comme la mairie de Saint-Denis nous le demandait, simplement parce que j'avais vu des spots d'Arlette à la télé et que ça ne collait pas du tout avec ce que le PCF en disait, lui qui la présentait comme une anticommuniste et un sous-marin de la droite. Si LO n'avait pas eu cette position au 2ème tour, je ne l'aurais peut-être pas aussi bien accueillie par la suite, et serais naturellement allé au PCF, dans cette ville où il était hégémonique.

En 1988, après sept ans d'union de la gauche au pouvoir et une sacrée cure d'austérité, après avoir vu 4 ministres PCF en costume-cravate sur le perron de l'Elysée, des restructurations massives dans les chantiers navals, les charbonnages, la sidérurgie, l'automobile, LO n'a pas appelé à voter Mitterrand, malgré l'épisode de la cohabitation Chirac et les grèves de l'hiver 1986 où, dans les manifs, le PS essayait de faire crier le slogan "Tonton, tiens-bon", "On s'en souviendra en 88".

En 1995, Arlette a fait ses 5 %, mais on n'a pas appelé à voter pour le PS (Jospin), après des années de présidence PS. Chirac a été élu président pour son premier mandat. En cours de mandat, après avoir inopinément dissout l'Assemblée nationale, il s'est retrouvé en cohabitation inverse avec un gouvernement de gauche dirigé par Jospin, qui a mené une politique désastreuse, privatisé à tour de bras, etc., avec le PCF au gouvernement (Gayssot, Buffet...)

En 2002, Arlette a fait 5,72 % et en ajoutant Besancenot 4,25 % et Gluckstein 0,47 %, l'extrême-gauche a dépassé les 10 % (mais le PCF est tombé à 3,37 %). Le second tour opposait Chirac et Le Pen père, Jospin ayant été éliminé à peu de voix au premier tour. LO a voté blanc. En refusant de participer à la grande union nationale autour de Chirac, on s'est fait traiter de tous les noms, d'alliés du FN etc. On en rediscutait ces jours-ci, un copain enseignant expliquait comment un collègue l'avait traité de fasciste ! Pression sociale monstrueuse, même autour de nous des gens qui s'étaient rapprochés rompent et s'éloignent comme si on avait commis l'impensable. Une fois Chirac réélu, toute la politique de la gauche a consisté non pas à dire pourquoi la gauche gouvernementale avait perdu autant de voix, mais à expliquer pourquoi il ne fallait surtout pas que les électeurs se dispersent vers l'extrême-gauche la prochaine fois si on ne voulait pas revoir Le Pen au deuxième tour et la gauche éliminée. Brebis, revenez au bercail ! Pourtant, cette gauche s'était elle-même éparpillée : Jospin, Hue, Mamère, Taubira, Chevènement, et si elle ne l'avait pas fait, elle aurait été au 2ème tour. Mais c'était la faute de l'extrême-gauche... Et ça a marché.

En 2007, après des années de gouvernement de droite à s'en prendre toujours plein la figure, et après avoir eu Sarkozy comme ministre, on avait d'un côté le candidat Sarkozy qui s'était déjà fait suffisamment haïr dans les milieux populaires, et de l'autre Ségolène Royal pour le PS. Au premier tour, Arlette avait fait 1,33 %, Besancenot 4,08 % et Schivardi 0,34 % (illustration de l'efficacité de la stratégie anti-extrême gauche de la gauche, particulièrement sur l'électorat LO). Dans ce contexte, et avec un écart faible dans les sondages entre les deux candidats, nous à LO qui n'avons pourtant jamais ménagé nos critiques du PS, nous n'avons pas voulu prendre le risque de nous faire accuser d'être responsables de la victoire de Sarkozy. Nous avons appelé à voter Royal. Sarkozy a effectivement gagné : personne n'a pu dire que c'était de notre faute. Cela a participé à recoller les morceaux avec un certain nombre de militants de gauche dans les milieux populaires, même si beaucoup n'étaient pas pour autant enthousiasmés par le vote Ségolène Royal, et nous non plus.

puis que tu as défendu un accord de premier tour avec le PS l'année d'après, pour une poignée de postes de petits élus


En 2008, aux élections municipales, dans un contexte où Sarkozy était vomi par les travailleurs et où, là encore, nous ne souhaitions pas nous faire reprocher de l'avoir aidé à gagner les élections, nous avons proposé une alliance à la gauche (en étaient exclues les alliances dans les villes où la gauche était conduite par un ancien ministre). Non pas "au PS", mais une alliance en priorité au PCF allant jusqu'au PS dans la mesure où le PCF n'aurait pas voulu se présenter à part. Nous n'avons pas dit au PCF "présente-toi à part sinon on ne veut pas faire alliance avec toi". Nous avons fait en fonction de ce que le PCF local faisait. Il y a des endroits où il a voulu se présenter à part, et lorsqu'il en était d'accord on s'est présentés avec lui. Il y a eu d'autres endroits où il voulait rester sur une liste d'union de la gauche, et, là où la gauche était d'accord, c'est-à-dire dans une minorité de cas, on s'est présentés ensemble.

C'est le cas par exemple dans la commune populaire où j'habite et où deux camarades ont été élus conseillers municipaux. La camarade élue avec une fonction dans le domaine de la santé est devenue très copine avec une ancienne ouvrière, élue PCF, qui avait pris la responsabilité du handicap parce que son mari décédé était handicapé et qu'elle voulait faire quelque chose là-dessus, mais par manque de niveau éducatif elle ne parvenait pas à mener à bien sa fonction. La camarade l'a aidé à le faire. Elle s'est fait énormément apprécier sur la ville. Avec les autres copains de la ville, on a fini par avoir autour de nous un milieu plus large et tisser des liens avec des gens du PCF, du PS et de toutes sortes d'associations en s'en faisant apprécier. C'est toujours le cas aujourd'hui : il en est vraiment resté quelque chose. L'élue PCF en question nous a même donné un coup de main à la fête.

Quand entre 2008 et 2009 la crise économique est arrivée, on a fait l'analyse que l'aggravation des exigences patronales allait de toute façon entraîner le PS en direction d'un cran supplémentaire en matière d'austérité s'il parvenait au pouvoir. Ce retournement de situation est intervenu alors même que nous avions des conseillers municipaux dans plein d'endroits. Mais, nous avons été - en tout cas, c'est ce que j'ai pu constater dans ma commune - en situation d'expliquer notre changement de position, et il a été, je crois, d'autant plus compris, que dans notre politique municipale nous avons gardé jusqu'au bout une attitude loyale, tout en expliquant nos désaccords. Nous n'avons pas appelé à voter Hollande aux présidentielles de 2012 (il est passé, et on ne pourra pas dire que c'est grâce à nous). Ce sont celles où on a fait 0,56 % avec Nathalie Arthaud pour la première fois. Aux municipales de 2014, nous nous sommes à nouveau présentés seuls, en expliquant que nous ne pouvions pas faire alliance avec la gauche lorsqu'elle est au gouvernement. Nous avons fait un effort sans précédent, facilité par le milieu élargi que nous avions dans certaines villes, qui a permis de compléter des listes plus vite et donc de se consacrer à d'autres villes où l'on partait de bien plus loin. Au final, 204 listes tout seuls, du jamais vu. Dans ma commune, nous avons dépassé les 5 % (mais pas eu d'élus car il y a eu un 2ème tour), la gauche a perdu, mais personne ne nous l'a reproché, tout le monde savait bien que c'était de la faute du contexte national.

Certains habitants de la ville continuent de venir voir la camarade pour lui demander conseil sur des sujets ayant trait à la santé ou au handicap. La nouvelle mairie de droite a démantelé une partie de ce que la gauche avait fait, mais n'a pas osé toucher trop ouvertement à ce qu'on avait mis en place sur le handicap : des réunions régulières avec les habitants de la ville pour voir à quels problèmes étaient confrontés les handicapés, et tenter de les résoudre. La structure existe toujours, formellement, simplement la nouvelle mairie ne la réunit pratiquement plus...

Aujourd'hui, dans cette élection présidentielle, sur l'agglomération lyonnaise c'est dans cette commune que l'on continue de faire le plus de voix (1,10 %) même quand le rouleau compresseur Mélenchon (et aussi Macron, dans les milieux immigrés notamment) passe par là. Une partie du PCF local (y compris d'anciens dirigeants locaux) a voté Nathalie Arthaud. Sur 55 voix LO dans la commune, on en connaît clairement une grande partie, et on sait qu'on doit ce vote aux liens individuels tissés année après année. On entretient aussi de très bonnes relations avec des tas d'électeurs de Mélenchon, dont certains avec qui on prend un café tous les week ends sur la place du marché.

Rien à voir avec le groupe sectaire que certains mentionnent parfois.

Pour ce deuxième tour, on fait l'analyse que, étant donné le rapport de forces entre Le Pen et Macron, il n'y a aucune raison d'appeler à voter Macron qui sera élu. Et on ne pourra pas dire demain que c'est à cause de nous. La situation vis-à-vis du 2ème tour a changé depuis 2002, et on n'est plus tout seuls, la pression du vote Macron reste très forte mais le milieu Mélenchon doit la subir plus fortement que nous, étant donnée la position adoptée par Mélenchon.

J'espère que j'aurai ici mieux montré de quelle façon on peut raisonner pour prendre position, qu'il n'y a pas de révélation mystérieuse qui fait que LO a telle position une année et telle autre position une autre. Nous sommes très attentifs aux relations que nous pouvons entretenir avec les travailleurs et les milieux militants de nos villes respectives, et c'est un paramètre essentiel de nos prises de position, qui ne sont pas pour autant opportunistes puisque l'on peut aussi bien adopter des positions à contre-courant si on le juge nécessaire, positions qu'il s'agit alors d'expliquer. Mais pour nous, il y a une grosse différence entre "être en désaccord et s'expliquer fraternellement", et "être en désaccord et avoir des relations exécrables qui ne permettent même pas de s'expliquer".

En tout cas, Gaby, j'espère que tu verras autrement la "poignée de postes de petits élus". Et que tu remarqueras qu'aux municipales de 2014, nous avons choisi sciemment une position qui nous en faisait perdre une grande partie. Ce qui montre que ce n'était pas "pour une poignée de postes de petits élus" que nous avions décidé de l'orientation en 2008.

Re: Les résultats du 1er tour de la présidentielle 2017

Message Publié : 07 Mai 2017, 18:20
par Gaby
Plestin a écrit :En tout cas, Gaby, j'espère que tu verras autrement la "poignée de postes de petits élus". Et que tu remarqueras qu'aux municipales de 2014, nous avons choisi sciemment une position qui nous en faisait perdre une grande partie. Ce qui montre que ce n'était pas "pour une poignée de postes de petits élus" que nous avions décidé de l'orientation en 2008.

Je t'ai bien lu Plestin, et j'apprécie que tu prennes le temps de discuter du fond.
Je crois que tu projettes un sous-texte qui n'est pas le mien, peut-être parce que ma remarque était lapidaire (autant que le message qui précédait). Je sais que LO ne l'a pas fait pour satisfaire des intérêts particuliers. Le bon sous-texte était ma critique de l'attitude inconstante vis-à-vis du PS, et de l'impotence de cette stratégie.

Re: Les résultats du 1er tour de la présidentielle 2017

Message Publié : 07 Mai 2017, 18:23
par Gaby
com_71 a écrit :Et revenons à 2017, à la déclaration de Nathalie, qui se gardait bien de mettre un signe égal entre tous les rejets électoraux possibles de Marine Le Pen :


Prosaïquement, l'abstention, le vote blanc ou nul, ne rejette rien du tout. C'est une décision qui n'a qu'une force symbolique, dans un espoir de pédagogie, comme si le ninisme allait renforcer la conscience de classe.

Evidemment, Le Pen va triompher dans sa défaite ce soir. Elle bat des records et est de moins en moins marginalisée.