Ian a dit : C'est sûr qu'on aimerait avoir des forces illimitées et pouvoir tout faire, mais comme ça n'est pas le cas, il faut parfois établir des priorités... non?
Si ! Tout à fait d'accord, il faut parfois établir des priorités. Par exemple, sachant que les militants activistes écolos sont beaucoup plus nombreux dans ce pays et sur la planète que les militants qui cherchent à créer un parti révolutionnaire dans la classe ouvrière, laissons-les s'occuper de Notre-Dame-des-Landes ou de Sivens, il y a d'autres priorités (et ce ne sont pas les écolos qui feront le boulot des révolutionnaires)...
Mais les législatives ne permettent justement pas de "défendre nos idées", contrairement à la présidentielle ou - dans une moindre mesure - à d'autres élections...
Je ne comprends pas pourquoi tu dis ça. Certes, vis-à-vis des médias, la situation est très disparate selon les régions : certains médias régionaux ou locaux couvrent plutôt pas mal notre campagne (dans le Nord et la Picardie, en Champagne, en Normandie, dans l'Indre, la Vienne...) et d'autres assez peu ou très peu (Toulouse, Marseille, Lyon et une grande partie de la région parisienne) ; mais c'était la même chose pour la présidentielle. Et tous les journaux en ligne ne font pas comme certains journaux de Bourgogne qui diffusent systématiquement les communiqués de notre porte-parole locale Claire Rocher... même en dehors des périodes électorales ! Par ailleurs, il y a des débats télévisés sur des chaînes locales (cf. le site LO) mais aussi des interviews sur les chaînes nationales (idem).
Mais surtout, nous ne nous contentons pas des médias et les législatives nous ont permis de sillonner le territoire un peu plus largement que d'habitude (pas seulement pour coller les panneaux...) et de faire un peu campagne dans d'autres endroits que ceux habituels. Par exemple, on fait toute l'année des journées d'action dans pas mal de villes du pays, mais pendant les législatives on en a fait d'autres. Si je prends Rhône-Alpes, on a organisé des réunions publiques à Saint-Priest, Pierre-Bénite, Givors et L'Arbresle (Rhône), à Bourgoin-Jallieu, Pont-Evêque, La Mure et Le Péage-de-Roussillon (Isère), à Ambérieu-en-Bugey (Ain), à Privas (Ardèche), fait des ventes sur les marchés à Montbrison et Feurs (Loire) etc. On avait commencé à le faire dès les présidentielles. Et même chose dans d'autres régions.
J'ai ainsi relevé pendant les deux campagnes (liste non exhaustive, surtout législatives et un peu présidentielles) : Rethel (Ardennes), Romilly-sur-Seine et Bar-sur-Aube (Aube), Rodez (Aveyron), Tarascon (Bouches-du-Rhône), Falaise (Calvados), Saintes et Royan (Charente-Maritime), Tulle (Corrèze), Guéret (Creuse), Vernon (Eure), le village de Saint-Symphorien (Gironde), Clermont-l'Hérault et Lunel (Hérault), Figeac (Lot), Grande-Synthe (Nord), Noyon et Crépy-en-Valois (Oise), La Ferté-Macé (Orne), Haisnes (Pas-de-Calais), Coulaines et Sillé-le-Guillaume (Sarthe), Elbeuf (Seine-Maritime), Chelles et Le Châtelet-en-Brie (Seine-et-Marne), Trappes (Yvelines), Massy (Essonne) et il y en a certainement eu d'autres, toutes n'ont pas forcément été publiées sur le site LO ou dans le journal.
Or, ça ne sert pas seulement à faire de la propagande pour nos idées, c'est aussi à travers ce genre de choses que parfois on tombe sur un futur militant et qu'on commence à prendre pied dans une nouvelle ville. Alors toutes les occasions électorales ou presque sont bonnes à prendre.
En fait, les seules élections auxquelles on se présente très marginalement (malgré de bons scores !) sont les départementales (ex-cantonales) avec leur myriade de cantons, mais on le fait parfois quand même dans des coins où les militants sont demandeurs pour diverses raisons, ou bien lorsqu'on a des camarades qui vivent dans des villages mais pas dans la ville la plus proche et ne participent pas aux municipales etc.
Les législatives partielles qui surviennent dans une circonscription donnée, en dehors des périodes électorales nationales, peuvent aussi être très intéressantes pour sillonner vraiment à fond toute une circonscription. On l'a fait l'an dernier à Tourcoing, Saint-Quentin, Nantes/Saint-Herblain ou Strasbourg et en général nos scores y sont meilleurs qu'aux législatives nationales car on peut dégager des moyens militants de toute la région pour faire une campagne de proximité, avec beaucoup de prospections (porte-à-porte) et donc de discussions, et en général quelques contacts plus durables.