Un article plutôt sympa du Parisien à propos de la campagne d'un candidat LO à Mulhouse...
http://www.leparisien.fr/elections/legi ... 1481423551
Léa Demory (Lutte ouvrière), candidate « à contre-courant »
Longtemps fidèle au vieux parti de Thorez, l’Orchésienne Léa Demory présente sa candidature à la députation dans la sixième sous la bannière de Lutte ouvrière. « Le seul parti authentiquement communiste » à ses yeux.
S’il serait malvenu de résumer sa motivation à un désir de revanche, le fait d’avoir été congédiée des bancs de la municipalité par d’anciens « camarades » explique en partie ce qui conduit aujourd’hui Léa Demory à prétendre au palais Bourbon sous le drapeau rouge sang de LO. Adjointe aux sports, puis aux écoles sous la mandature de Jean Deregnaucourt entre 2002 et 2008, l’élue communiste apprend à l’époque, « sur un parking », qu’on ne compte plus sur elle dans la nouvelle majorité conduite par Dominique Bailly. La militante CGT, opératrice chez feu Thomson Lesquin de 1974 à 2005, en conservera un profond ressentiment.
« Déjà que j’étais contrariée par le programme et la gauche plurielle… J’ai vécu ça comme une trahison, dit-elle d’une voix blanche. Après, on a eu droit au Front de gauche. Et Mélenchon en solo aujourd’hui. Ça ne pouvait plus durer. C’est à ce moment-là que j’ai rencontré Éric Pecqueur (ancien conseiller municipal Lutte ouvrière), qui m’a convaincue que le seul parti authentiquement communiste, c’est Lutte ouvrière. Le PC s’est renié et organise, comme le PS, l’austérité. Les seuls à s’attaquer au capital, c’est nous ! »
Comme son suppléant Raymond Covin, en rupture de ban lui aussi avec le PC « qui a abandonné la faucille et le marteau », Léa Demory voit le monde comme l’opposition sans merci « entre ceux qui créent les richesses, les ouvriers, et la classe des possédants qui les exploitent ». La campagne des législatives est pour elle l’occasion de porter la voix de ces travailleurs qu’elle estime malmenés, en attendant l’explosion sociale qui ne saurait tarder. « Nous nous présentons pour préparer les citoyens à des luttes sociales conscientes et organisées, fait valoir la candidate. Face au capitalisme qui sème la misère, monte les pauvres les uns contre les autres, et crée les conditions d’un FN à 40 %, nous hissons le drapeau rouge. »
Parmi les mesures qu’elle promeut, Léa Demory cite l’interdiction des licenciements, le contrôle des comptes des entreprises par ses travailleurs - notamment grâce à la levée du secret bancaire des sociétés -, ou encore l’abrogation de la loi Travail. Localement, la candidate se refuse à évoquer un dossier précis. À dessein. « Parler des enjeux de la sixième circonscription, c’est voir le problème par le petit bout de la lorgnette. Notre candidature est à contre-courant car elle pose la question de la lutte des classes à l’échelle mondiale. Ma candidature n’est qu’une étape sur le chemin de la reconstitution d’un parti ouvrier communiste révolutionnaire capable un jour de renverser le système. »
Après le premier tour des élections législatives
Communiqué de Nathalie ARTHAUD
11/06/2017
À en juger par les résultats du premier tour de ces élections législatives, Macron s’achemine vers une écrasante majorité à l’Assemblée nationale. Le système électoral est ainsi fait qu’il aura une majorité parlementaire à sa botte avec 24 % de votants seulement en sa faveur au premier tour de la présidentielle, 18 % des inscrits et avec une abstention record à ce premier tour des législatives !
Macron aura donc réussi à créer une nouvelle configuration politique qui remplace les grands partis déconsidérés de l’alternance gauche-droite, en recyclant au passage un certain nombre de politiciens blanchis sous le harnais parlementaire. Il aura réussi à procurer à la bourgeoisie une équipe rafraîchie pour gérer ses affaires politiques.
Sa personne comme son gouvernement incarnent avec arrogance les intérêts de la France possédante. Ils sont des ennemis déclarés des travailleurs et applaudis comme tels par les bien-pensants. Leur plan de « réforme du travail » est une déclaration de guerre aux salariés.
Quelques voix parmi les porte-parole politiques de la bourgeoisie les plus lucides commencent cependant à s’inquiéter de l’ampleur annoncée de sa victoire aux législatives. Une opposition parlementaire trop minoritaire ou trop jugulée n’est pas à même d’entretenir l’illusion d’un contrepoids sur l’exécutif et, par là même, de canaliser et d’atténuer les mécontentements en tentant de les transformer en palabres parlementaires.
Les classes populaires frappées par les mesures prises en faveur de la grande bourgeoisie, les travailleurs en premier lieu, en tireront plus facilement la conclusion qu’il n’y a rien à espérer du côté de ce moulin à paroles qu’est l’Assemblée, si visiblement sans pouvoir. Il y a là le risque pour la bourgeoisie que l’opposition s’exprime ailleurs : dans la rue, dans les quartiers populaires, dans les entreprises.
C’est dans cette perspective que les résultats des candidats Lutte Ouvrière « Faire entendre le camp des travailleurs », pour modestes qu’ils soient, représentent un espoir.
Lutte ouvrière ayant présenté des candidats dans la quasi-totalité des circonscriptions, le courant qui se place du point de vue des intérêts matériels et politiques du monde du travail a pu manifester sa présence partout dans le pays.
Tout en remerciant les travailleurs, les chômeurs, les retraités qui, en votant pour nos candidats, ont voulu affirmer leur appartenance au camp des travailleurs, nous les appelons à continuer à exprimer leurs convictions, les affermir, les propager. La conscience de faire partie de la classe des exploités aux intérêts fondamentalement opposés à ceux des exploiteurs est essentielle pour survivre dans cette jungle qu’est la société capitaliste.
C’est parce qu’il se place résolument sur le terrain de la conscience de classe que notre courant pourra et devra trouver, lors des réactions inévitables du monde du travail, l’influence qu’il ne peut pas gagner sur le seul terrain électoral.
Pour la grande bourgeoisie, les partis qui ont l’ambition de gérer ses affaires politiques ne sont qu’accessoires. Elle peut les garder, s’en détourner ou les rejeter lorsqu’ils sont trop usés. Sa mainmise sur la société, elle la doit à ses capitaux.
La force de la classe ouvrière ne peut, en revanche, se déployer que collectivement. Elle a besoin d’un parti qui incarne sa conscience de classe et qui représente résolument, en toutes circonstances, ses intérêts politiques. Rejoignez-nous pour reconstruire un parti communiste révolutionnaire, indispensable pour se défendre au jour le jour, irremplaçable pour mettre fin à la dictature du grand capital sur la société et à l’exploitation !
Nathalie ARTHAUD
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