Re: Agressions sexuelles
Publié : 08 Oct 2017, 23:35
Encore une fois, tu m'as bien mal lu.
Zelda, je dis qu'elle a agressé Rousseau. Son histoire n'excuse pas sa violence. A travers cet échange, elle a aussi terrorisé des victimes de viol, qui pourront se dire que la société ne veut pas les entendre.
Je dis aussi que son discours proscrivant l'action collective est une façon de perpétuer les violences, parce que le viol est un problème social, politique, et que le silence sert les violeurs.
La perspective d'Angot est purement individuelle. Je ne dis pas que le militantisme soigne, je dis que l'action politique est nécessaire pour mettre fin au phénomène. Mettre fin au phénomène n'est pas le problème d'Angot.
Elle a dit à Télérama récemment :
"Personnellement, j'en ai assez qu'on demande aux femmes de revendiquer la souffrance. (...) Les femmes, il y a quand même autre chose à en dire ! Autre chose à dire que : comme c'est dur d'être une femme ! (...) Revendiquer un statut de victime n'est pas une ambition."
Ainsi, elle confond son parcours personnel et ses aspirations avec la question politique. Un individu peut bien revendiquer d'être davantage que sa condition. Pour changer ses conditions en revanche, il est bien nécessaire de dire qu'on les refuse collectivement. Angot renverse la responsabilité : ce serait les femmes militantes qui seraient coupables de ne se définir qu'à travers leur souffrance, et non la violence qui leur a été imposée qui serait responsable de leur avilissement.
Zelda, je dis qu'elle a agressé Rousseau. Son histoire n'excuse pas sa violence. A travers cet échange, elle a aussi terrorisé des victimes de viol, qui pourront se dire que la société ne veut pas les entendre.
Je dis aussi que son discours proscrivant l'action collective est une façon de perpétuer les violences, parce que le viol est un problème social, politique, et que le silence sert les violeurs.
La perspective d'Angot est purement individuelle. Je ne dis pas que le militantisme soigne, je dis que l'action politique est nécessaire pour mettre fin au phénomène. Mettre fin au phénomène n'est pas le problème d'Angot.
Elle a dit à Télérama récemment :
"Personnellement, j'en ai assez qu'on demande aux femmes de revendiquer la souffrance. (...) Les femmes, il y a quand même autre chose à en dire ! Autre chose à dire que : comme c'est dur d'être une femme ! (...) Revendiquer un statut de victime n'est pas une ambition."
Ainsi, elle confond son parcours personnel et ses aspirations avec la question politique. Un individu peut bien revendiquer d'être davantage que sa condition. Pour changer ses conditions en revanche, il est bien nécessaire de dire qu'on les refuse collectivement. Angot renverse la responsabilité : ce serait les femmes militantes qui seraient coupables de ne se définir qu'à travers leur souffrance, et non la violence qui leur a été imposée qui serait responsable de leur avilissement.