L'article de la Voix du Nord sur Onnaing. La liste des professions des colistiers montre clairement que c'est une liste ouvrière et populaire : ouvriers, employés, pâtissiers, coiffeurs, techniciens, aide à domicile, poseur de voies ferrées (!), jeunes en formation, ménagères...
Édith Weisshaupt, porteuse d’un «programme de lutte»
Candidate LO aux législatives de juin, dans la 21e circonscription, Édith Weisshaupt repart au combat, pour la classe ouvrière dont elle se revendique. Elle n’a rien de spécifique à proposer pour Onnaing. « Pour supprimer le chômage, il faut interdire les licenciements et imposer le partage du travail entre tous, avec des salaires corrects. »
Arlette Laguiller, qui fut pendant plus de trente ans la figure emblématique de Lutte ouvrière, n’est pas loin. Édith Weisshaupt a « des travailleurs et des travailleuses » plein la bouche à l’évocation de la liste qu’elle a montée au débotté, sitôt acquise la tenue d’une élection municipale anticipée à Onnaing (1). « On a tous en commun d’être écrasés, de subir, de voir nos conditions de vie et de travail perpétuellement se dégrader. » Et de ne pas avoir « envie de se taire ». Dans une ville ouvrière comme Onnaing, « quoi de plus normal que d’avoir des travailleurs pour représenter les travailleurs au conseil municipal ? On doit être là comme leurs yeux et leurs oreilles ».
Édith Weisshaupt et ceux qui l’ont rejointe avaient des intérêts convergents. « On cherche à organiser les travailleurs, les travailleurs cherchent à être organisés, on s’est trouvés. » Vingt-huitième sur la liste, Fabrice Liévin s’est aperçu, en allant à leur devant, que « les gens attendent quelque chose ». Chacun dans leur coin, « ils restent dans leur petite bulle, ils se protègent ; ensemble, on peut changer les choses ».
Cette conviction intime épouse les grandes lignes d’un discours révolutionnaire rodé. Édith Weisshaupt déroule : « Je suis communiste. Et en tant que communiste, je milite pour que les ouvriers dirigent cette société. Sans nous, rien ne serait possible. » Il faudra bien que tout explose, un jour. « Le capitalisme, c’est un peu le serpent qui se mange la queue. Que se passera-t-il quand on arrivera à la tête ? »
La liste « Lutte ouvrière, faire entendre le camp des travailleurs »
1. Édith Weisshaupt, 45 ans, ouvrière de l’automobile ; 2. Yves Brulois, 64 ans, retraité de la métallurgie ; 3. Amandine Duchene, 36 ans, mère au foyer ; 4. Aïssa Nezar, 47 ans, agent de production ; 5. Myriam Maillard, 48 ans, employée à l’hôpital ; 6. Ahmed Berkane, 61 ans, ouvrier tuyauteur ; 7. Christelle Demain, 48 ans, aide à domicile ; 8. Franck Weisshaupt, 47 ans, ouvrier de l’automobile ; 9. Alice Detollenaere, 33 ans, pâtissière ; 10. Meihdi Mani, 31 ans, ouvrier monteur ; 11. Anne-Charlotte Boulanger, 20 ans, coiffeuse ; 12. Yann Weisshaupt, 19 ans, apprenti soudeur ; 13. Joselyne Charron, 68 ans, mécanicienne industrielle à la retraite ; 14. Fabien Richez, 49 ans, cariste ; 15. Morgane Devey, 19 ans, employée en libre-service ; 16. Marceau Lecoq, 81 ans, électricien à la retraite ; 17. Delphine Stackowiak, 38 ans, agent de service hospitalier ; 18. Jean-Rémi Laurent, 34 ans, électricien ; 19. Élodie Sainquentin, 27 ans, photographe ; 20. Bernard Mascart, 56 ans, poseur de voies ferrées ; 21. Perrine Donkerwolcke, 31 ans, mère au foyer ; 22. Christophe Ravez, 45 ans, ouvrier d’entretien ; 23. Alfreda Pluchart, 77 ans, ouvrière retraitée de la céramique ; 24. André Depret, 23 ans, cariste ; 25. Louisa Berrahoui, 56 ans, sans emploi ; 26. Yvon Thiéry, 52 ans, ouvrier du bâtiment ; 27. Séverine Guffroy, 42 ans, agent d’entretien ; 28. Fabrice Liévin, 39 ans, technicien en atelier ; 29. Marie-Paule Lefebvre, 63 ans, peintre en bâtiment retraitée.