Election municipale à Schiltigheim (Bas-Rhin)
Publié : 27 Mars 2018, 13:48
Une élection municipale partielle aura lieu le 8 avril 2018 à Schiltigheim (Bas-Rhin), familièrement appelée "Schilick" (le "t" saute, le "g" se prononce k), une banlieue Nord de Strasbourg. C'est, avec 31.800 habitants, la 3ème commune du département par sa population (après Strasbourg et Haguenau). C'est une ville de tradition ouvrière et populaire, qui a accueilli de grandes brasseries dont une a fermé en 2009 (Brasserie Fischer) et l'autre existe encore dans le giron du groupe Heineken et a récupéré les productions de la première.
L'élection partielle est provoquée par la démission de 20 élus et colistiers, suite à des dissensions au sein de la majorité de droite. En 2014, le rapprochement de l'UDI et des Républicains avait permis à la droite de l'emporter face à l'ancien maire PS. Mais aujourd'hui, ça rue dans les brancards, pour cause d'autoritarisme du maire UDI (Jean-Marie KUTNER) et du fait de sa politique de bétonnage de la ville. Une partie de l'équipe dirigée par son premier adjoint, Christian BALL (Les Républicains), a refusé de voter le budget 2018. Elle se présente sous l'étiquette ô combien évocatrice "Schilick pour tous".
Quant à l'ancien maire PS Raphaël NISAND, il est passé entre temps chez LaREM mais n'a pas eu le temps de se constituer des réseaux suffisants : surpris par l'élection anticipée alors qu'il visait 2020, il estime que cela ne laisse pas le temps de définir un projet pour la ville et n'a pas les moyens de se présenter. Dépité, il n'appelle à voter pour personne.
Du coup, le PS, qui existe toujours, se présente, incarné par Nathalie JAMPOC BERTRAND, sous les couleurs de "Nouveau cap pour Schilick", liste "citoyenne de la gauche et de l'écologie", en alliance avec le PCF.
De son côté, La France Insoumise a décidé elle aussi de présenter une liste, "Schilick l'insoumise", conduite par Marc BAADER, et se partage avec le PS-PCF les dépouilles de l'ancien Front de gauche (seul présent en 2014). Difficile de savoir si elle fera un bon score à une municipale, mais au premier tour des présidentielles 2017, Mélenchon était arrivé en tête dans la ville.
Il y aura aussi la liste écologiste "Vivre Schilick" de Danielle DAMBACH, avec des EELV et d'autres.
Lutte ouvrière avait présenté pour la première fois une liste dans cette ville en 2014 et sera encore présente cette année. La liste est conduite par notre camarade Annelyse JACQUEL, enseignante.
Au total, il y a 6 listes en lice. Le FN n'est pas présent.
Voici le texte de la circulaire LO qui sera envoyée aux électeurs :
L'élection partielle est provoquée par la démission de 20 élus et colistiers, suite à des dissensions au sein de la majorité de droite. En 2014, le rapprochement de l'UDI et des Républicains avait permis à la droite de l'emporter face à l'ancien maire PS. Mais aujourd'hui, ça rue dans les brancards, pour cause d'autoritarisme du maire UDI (Jean-Marie KUTNER) et du fait de sa politique de bétonnage de la ville. Une partie de l'équipe dirigée par son premier adjoint, Christian BALL (Les Républicains), a refusé de voter le budget 2018. Elle se présente sous l'étiquette ô combien évocatrice "Schilick pour tous".
Quant à l'ancien maire PS Raphaël NISAND, il est passé entre temps chez LaREM mais n'a pas eu le temps de se constituer des réseaux suffisants : surpris par l'élection anticipée alors qu'il visait 2020, il estime que cela ne laisse pas le temps de définir un projet pour la ville et n'a pas les moyens de se présenter. Dépité, il n'appelle à voter pour personne.
Du coup, le PS, qui existe toujours, se présente, incarné par Nathalie JAMPOC BERTRAND, sous les couleurs de "Nouveau cap pour Schilick", liste "citoyenne de la gauche et de l'écologie", en alliance avec le PCF.
De son côté, La France Insoumise a décidé elle aussi de présenter une liste, "Schilick l'insoumise", conduite par Marc BAADER, et se partage avec le PS-PCF les dépouilles de l'ancien Front de gauche (seul présent en 2014). Difficile de savoir si elle fera un bon score à une municipale, mais au premier tour des présidentielles 2017, Mélenchon était arrivé en tête dans la ville.
Il y aura aussi la liste écologiste "Vivre Schilick" de Danielle DAMBACH, avec des EELV et d'autres.
Lutte ouvrière avait présenté pour la première fois une liste dans cette ville en 2014 et sera encore présente cette année. La liste est conduite par notre camarade Annelyse JACQUEL, enseignante.
Au total, il y a 6 listes en lice. Le FN n'est pas présent.
Voici le texte de la circulaire LO qui sera envoyée aux électeurs :
Le 8 avril à Schiltigheim, votez Lutte ouvrière
23/03/2018
Liste conduite par Annelyse JACQUEL Enseignante
Travailleuses, travailleurs,
La liste que je conduis est une liste composée d’ouvriers, d’employés, de femmes de ménage, de retraités ou de chômeurs. Nous appartenons au monde du travail et nous en partageons les problèmes : les salaires bloqués, la baisse des APL, la hausse de la CSG, les fins de mois difficiles, la peur que les enfants ne trouvent pas de travail.
Nous subissons la pression patronale, l’offensive permanente pour supprimer des emplois, les ordonnances Macron et la remise en cause des services publics. Et une fois à la retraite, la galère continue avec des pensions en peau de chagrin.
Et pourquoi tout cela ? Pour que les groupes capitalistes amassent des milliards de profits qui iront à la spéculation. Pour que les riches voient leur fortune grandir. Pour qu’une minorité se prélasse dans le luxe.
C’est au monde de la bourgeoisie que Macron appartient, le tiers de ses ministres est millionnaire et c’est pour les riches qu’il gouverne ! Et ils cherchent à nous convaincre que ce qui est bon pour les riches est bon pour les pauvres. Non!
Quand ces gens osent affirmer que les retraités doivent se serrer la ceinture parce qu’ils appartiendraient à une «génération dorée», il faut leur répondre. Il faut « pousser un coup de gueule» : la hausse de la CSG sur les retraites, c’est la contrepartie de la suppression de l’ISF !
Les privilégiés ne sont ni les cheminots, ni les retraités qui gagnent plus de 1 200 euros par mois, ce sont ces grandes fortunes qui n’arrêtent pas de grossir.
Les élections sont l’occasion de dire ce qu’on pense. Elles ne peuvent pas changer notre sort mais c’est important, même minoritaires, d’être le plus nombreux possible à exprimer notre refus de laisser les grands patrons imposer leur diktat sur la société et Macron piétiner nos droits.
Gouvernement et patronat prétendent s’en prendre au chômage. En fait ils en sont responsables !
Les patrons en licenciant, le gouvernement en supprimant des postes dans tous les services publics. Par manque de personnel, on court dans les hôpitaux, les maisons de retraite, les écoles, à La Poste... partout les effectifs sont réduits parce que l’État diminue les impôts des riches et des grandes entreprises, et est saigné par le remboursement de la dette aux banques.
Mettre fin au chômage ? Mais il n’y a pas d’autre moyen que d’interdire les licenciements et de répartir le travail entre tous sans diminution de salaire !
Plus de 93 milliards de profits ont été réalisés en 2017 par les entreprises du CAC 40. Ces milliards permettraient de donner un salaire de 1 500 euros, cotisations comprises, à 3,5 millions de chômeurs.
Les entreprises prennent leurs décisions dans le plus grand secret. À chaque fois, qu’elles se rachètent ou se découpent, les actionnaires s’en mettent plein les poches et des travailleurs vont pointer à Pôle emploi. Il serait légitime d’imposer le contrôle des comptes et des agissements du grand patronat et des banques par les salariés.
Nous n’acceptons pas cette société capitaliste qui génère crises, guerres et famine d’un bout à l’autre du globe, obligeant des millions de femmes et d’hommes à fuir leur pays.
Nous sommes persuadés que seuls les travailleurs sont en capacité de construire une autre société fondée sur la satisfaction des besoins de l’humanité et pas sur les profits des capitalistes.
Il y a tout juste 50 ans, en Mai 68, c’est la grève générale qui fit lâcher à De Gaulle une augmentation du smic de 35%. En 1936, c’est la grève générale qui imposa la semaine de 40 heures, les congés payés et les conventions collectives à un patronat tremblant devant les occupations d’usines.
Il n’existe pas d’autre moyen de changer notre sort. Profitons des élections pour le dire haut et fort !
Ceux qui visent à gérer la Mairie appartiennent à des partis de gouvernement qui ont aidé les privilégiés à passer le cap de toutes les crises du capitalisme en s’en prenant aux conditions de vie des classes populaires.
Voter pour ces partis, c’est approuver ceux qui nous oppriment. S’abstenir, c’est se taire !
Alors, votez pour la liste Lutte ouvrière ! Faites entendre le camp des travailleurs !
Si vous êtes nombreux à faire ce geste, vous élirez des gens comme vous, des travailleurs qui n’ambitionnent pas de faire carrière mais d’être au Conseil municipal les yeux, les oreilles et la voix des travailleurs, des retraités, des chômeurs ainsi que de tous ceux qui vivent de leur travail sans exploiter personne.