par Ottokar » 09 Juin 2018, 05:48
Bon ce n'était pas non plus le débat du siècle. Je l'ai entendu, les postions sont un peu habituelles. Ce qui m'a frappé, c'est peut-être le faible niveau de "Mimosa" la jeune étudiante qui parlait sans aucun recul du mouvement actuel des facs comme si c'était l'affaire du siècle alors que ce mouvement n'a mobilisé (ce n'est pas un reproche, c'est un constat) que des minorités, sauf quelques exceptions localisées, dans l'espace comme dans le temps. On avait l'impression que ses copains ne lui avaient pas raconté la force du mouvement contre le CPE d'il y a une douzaine d'années, sans même parler de Devaquet pour ne pas remonter à 68. Un organisation devrait au moins servir à cela, à être la mémoire des mouvements, pour permettre aux jeunes générations d'assimiler l'expérience des anciens afin d'agir au mieux. Il faut avoir une juste appréciation des mouvements, de leur force et de leurs perspectives.
Par ailleurs (mais c'est normal) le débat a éclairé la différence d'appréciation sur l'appel à la journée du 26 (c'était avant ces manifs) et l'opération politicienne qui se dessinait. Fallait-il en être l'organisateur, quitte à faire le jeu de ceux qui ne dégageront comme perspectives que des perspectives électorales bien connues, type Gauche plurielle, baratin sur la finance de Hollande, illusions à la Syriza, etc. ou fallait-il mettre en garde les participants contre cette opération et ces fausses perspectives ?
Une chose rigolote : le camarade du NPA s'est lancé dans une curieuse comparaison, disant qu'à jouer "l'isolement" LO profitait moins des montées que le NPA et qu'inversement le NPA descendait plus dans les périodes de reflux. Dire que LO est "isolée" devant notre public et à la fête particulièrement réussie cette année (avec l'aide du camarade Soleil) et alors qu'à la manif du 26 dont ils étaient en principe co-organisateurs, leur cortège était 5 à 6 fois moins nombreux que celui de LO, faut le faire...
Sinon, le ton du débat était apaisé, sans éclats de voix et sans se fâcher. Il n'y a pas de raison. Chacun mène sa barque.