EG et militants socialistes

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Message par pelon » 31 Oct 2003, 09:13

CITATION

Pour nombre d'entre eux, la Rue de Solferino doit écouter la gauche de la gauche
Les militants socialistes, entre attirance et méfiance


Nicolas Barotte
[30 octobre 2003]

Embarrassés. Les militants socialistes ne partagent pas la culture de l'extrême gauche. Mais ils l'ont parfois pratiquée, la côtoient souvent. Ils sont conscients aussi qu'une partie de l'électorat de gauche s'est détournée du PS, préférant des partis plus radicaux, et qu'il est impossible de l'ignorer. Et comme les responsables politiques du parti, ils s'interrogent sur la meilleure attitude à adopter.

«La réponse du PS ne doit pas être de s'aligner», prévient néanmoins Aurélien, secrétaire de section à Paris, qui constate : «Quand vous défilez avec une banderole du PS, ce sont plutôt les militants d'extrême gauche qui vous rejettent.» Au premier tour de l'élection présidentielle de 2002, le score cumulé des candidats d'extrême gauche a atteint 10,44% des voix.

«L'extrême gauche a du charme, mais ces gens sont excessivement dangereux», pense Danielle, 64 ans, militante depuis 20 ans, qui se souvient de «l'époque Mao». Dans le même temps, elle estime que le PS doit savoir «ratisser large». Et bien qu'elle regrette Lionel Jospin, elle estime que l'ancien premier ministre «ne s'est pas assez occupé de certaines questions». Laissant un boulevard aux extrêmes.

«Le PS doit être à l'écoute du choix des électeurs, de leurs revendications. Le vote d'extrême gauche est parfois un cri d'alarme, pas un vote de conviction», explique Mirène, 28 ans. Cette autre socialiste parisienne tient à distinguer l'électorat des militants. Si elle défend «une attitude claire» vis-à-vis de ces derniers, elle estime que les électeurs pourraient se retrouver dans les courants minoritaires du PS «plus à gauche», comme Nouveau Monde, qu'elle-même soutient. Sauf qu'aux élections on ne vote pas pour des motions.

«Il faut être ouvert, estime Jean-Yves, militant à Pantin, en banlieue parisienne, au chômage depuis un an. Si on a perdu les élections, c'est à cause de ces petits mouvements. Si on leur tend la main, leurs voix se reporteront sur le Parti socialiste. Je ne suis pas contre le fait de les écouter pour voir quel est leur programme. Le PS ne doit pas être sur son petit nuage.» D'ailleurs il voit «beaucoup de points de rapprochement» possibles entre les socialistes et l'extrême gauche. «L'opposition au gouvernement», cite-t-il en exemple. Rien en revanche sur le programme politique alternatif.

Tendre la main, donc, mais pas à n'importe qui. Comme Jean-Yves, la plupart des militants socialistes jugent différemment Lutte ouvrière et la Ligue communiste révolutionnaire. «Un mouvement comme LO refuse la main tendue, mais Besancenot [le porte-parole de la LCR], ce n'est pas sûr», veut-il croire.

«Sur Montpellier, on connaît les gens de la LCR, ceux de LO un peu moins», explique Pierre, qui a adhéré au PS en 1973. Pour lui, il n'est pas «absurde» de se rapprocher de l'extrême gauche. Au niveau local, il pense même que les militants de l'extrême gauche peuvent être «d'excellents gestionnaires». Il ajoute : «Ce ne sont pas des pestiférés. Dans extrême gauche, il y a gauche. Quand chacun apporte sa pierre à l'édifice, on ne regarde pas si les pierres viennent toutes de la même carrière.»

Jusqu'où aller pour attirer l'électorat d'extrême gauche ? Pour Edgar, 49 ans, militant et conseiller municipal en Seine-Saint-Denis, le PS doit dire «ce qui n'est pas possible». Plus généralement, il regrette aujourd'hui une «méconnaissance politique», qui expliquerait une partie du vote pour les extrêmes. Ce parcours, pour passer du «rêve» à la «réalité», il l'a lui même emprunté. Ancien membre d'un «groupuscule d'extrême gauche», la Gauche ouvrière paysanne (GOP), il a adhéré au PS en 1982 et se définit maintenant comme un fabiusien. De l'anticapitalisme au social-libéralisme ? «L'échelle de Richter du plus à gauche, ce n'est pas mon truc.»

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pelon
 
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Message par Laverdure » 31 Oct 2003, 09:28

CITATION Jusqu'où aller pour attirer l'électorat d'extrême gauche ? Pour Edgar, 49 ans, militant et conseiller municipal en Seine-Saint-Denis, le PS doit dire «ce qui n'est pas possible». Plus généralement, il regrette aujourd'hui une «méconnaissance politique», qui expliquerait une partie du vote pour les extrêmes. Ce parcours, pour passer du «rêve» à la «réalité», il l'a lui même emprunté. Ancien membre d'un «groupuscule d'extrême gauche», la Gauche ouvrière paysanne (GOP), il a adhéré au PS en 1982 et se définit maintenant comme un fabiusien. De l'anticapitalisme au social-libéralisme ? «L'échelle de Richter du plus à gauche, ce n'est pas mon truc.»[/quote]

Pelon pourquoi tu tousses? Ca s'appelle un soixante huitard repenti.
Quand au reste de l'article il est à la hauteur du PS, vouloir faire passer Peillon et Montebourg pour des gens de gauche, fallait oser! :cry: :x :wavey:
Laverdure
 
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Message par reval71 » 31 Oct 2003, 10:27

CITATION Excusez mon ignorance, mais c'est quoi la "Gauche Ouvrière et Paysanne" ? Un groue d'extrème gauche aujourd'hui disparu ? Quelle tendance (trotskyste, Mao ...) et qu'est-il devenu ? Merci .... [/quote]

C'est une scission du PSU en 1969 dont faisait partie Lipietz et Lemaire (verts) plutôt Mao.
reval71
 
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