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Message Publié : 31 Oct 2003, 14:34
par Louis
Au-delà de ses accords électoraux avec Lutte ouvrière, la question de sa stratégie de rassemblement reste posée à la Ligue.

Alors que ses accords électoraux avec Lutte ouvrière pour les régionales et les européennes ont été confirmés cette semaine, la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) réunit son 15e Congrès depuis hier à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Quelque peu éclipsée jusqu'au 21 avril, non par LO, mais par la personnalité d'Arlette Laguillier, la LCR a été dopée depuis par le résultat obtenu à la présidentielle par Olivier Besancenot, avec 4,25 % des voix au premier tour. Au total, avec le score d'Arlette Laguiller qui avait réuni 5,72 % des voix l'extrême gauche dite " trotskiste " rassemblait 10 % des suffrages sans toutefois confirmer aux législatives qui suivaient. Ce résultat en tout cas, outre qu'il traduisait sans aucun doute une large part du désenchantement des électeurs vis-à-vis des formations de la gauche plurielle, indistinctement mêlées dans le même bilan, s'est traduit par une nouvelle présence de la LCR sur la scène politique, servie par la présence médiatique de son candidat et porte-parole.

Dans le même temps, la LCR a entrepris d'élaborer une ligne politique de rassemblement en prise avec l'ensemble du mouvement social et ses militants(es) ont été très présents dans les luttes du printemps que ce soit sur les retraites ou sur la décentralisation dans l'éducation nationale, comme dans les mobilisations altermondialistes.

Pour autant, au sein de la LCR, certaines divergences sont apparues, touchant précisément aux stratégies politiques de rassemblement. Si la Ligue dans son ensemble, tient à sa vision des " deux gauches ", soit une gauche pliant devant le capital et une gauche clairement anticapitaliste, les contours des rassemblements auxquels elle pourrait participer sont restés indéfinis pendant toute une période. Ils se sont précisés dans la dernière période donc avec le rapprochement à but électoral avec Lutte ouvrière sans rencontrer l'assentiment de ceux qui préféreraient une ouverture plus large à d'autres mouvances de gauche sans s'enfermer dans un " partenariat exclusif entre partis d'extrême gauche ". Ces débats devraient être donc, au cour du congrès qui s'est ouvert hier. Pour sa part, la secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet, répondant à une invitation au congrès se félicite de ce que les anciennes relations " d'hostilité réciproque " entre le PCF et la LCR appartiennent au passé. Elle souligne les convergences sur la question européenne apparues entre les deux formations lors d'une rencontre le 15 octobre mais récuse, à propos des rassemblements face à la politique de la droite et du capital, tout autant " l'acceptation du social libéralisme ", que " l'établissement a priori de lignes de démarcation " de nature à faire obstacle aux dynamiques qu'elle estime nécessaires.

Maurice Ulrich

Message Publié : 31 Oct 2003, 16:06
par pelon
CITATION Marie-George Buffet, répondant à une invitation au congrès se félicite de ce que les anciennes relations " d'hostilité réciproque " entre le PCF et la LCR appartiennent au passé[/quote]

Elle se félicite que les militants du PC n'assassinent plus les militants trotskystes? Que les révolutionnaires ne se fassent plus casser la figure ou dénoncer au patron dans les boites? C'est ça l'hostilité réciproque?

Message Publié : 31 Oct 2003, 18:34
par pelon
C'est vrai que l'on s'habitue à tout mais si un trotskyste isolé depuis 10 ans refaisait surface et découvrait un tel article dans l'huma, tout empreint de préoccupations sur la politique de l'EG, il croirait à un canular.
Même remarque pour la une du Monde.

Message Publié : 31 Oct 2003, 20:22
par Louis
justement pas : en la mettant en demeure de choisir entre deux gauche, cela permet de l'obliger a ne pas tenir un double langage : internement tres revendicatif, voir révolutionnaire et externement "obligé" a un accord avec le ps ! La situation du pc est simple : ils revendiquent 200000 adhérents, et 60000 militants, dont 15000 élus... Si une alternative "de gauche" prend tournure, cela risque d'etre dur ! Moi, je suis tout a fait d'accord avec caupo : il faut etre offensif vis a vis des militants du pc (et plus généralement de tous les militants ouvriers, de tous les militants du mouvement social (des sans abris, des sans papiers etc etc) Pour l'instant, on a deux ouvertures a la lcr : le biais syndicaliste (ou on est reconnu pour notre efficacité et notre "désintéressement") et le biais altermondialiste (d'ou la réaction excédé de cassen)

Message Publié : 31 Oct 2003, 20:32
par stef
CITATION le biais syndicaliste (ou on est reconnu pour notre efficacité et notre "désintéressement") [/quote]
Je n'en doute malhereusement pas une seconde.

CITATION le biais altermondialiste (d'ou la réaction excédé de cassen)[/quote]
Pour le contenu de ce "biais", voir la question de la Bolivie sur laquelle on attend toujours ton opinion.

Message Publié : 31 Oct 2003, 21:30
par Louis
je ne vois pas en quoi la question de la bolivie a a voir avec l'altermondialisme Sinon que les mouvements paysans (donc ceux que tu qualifie au mieux de "tiède") y soit représentés Mais le fait qu'ils y soient représenté n'est en rien la preuve qu'ils soient "révolutionnaires" (mais uniquement que face a la "globalisation capitaliste" il faut une alterglobalisation. Maintenant, pour la question de la bolivie, c'est vrai que je n'ai pas fait l'effort de me renseigner pour me former une opînion (et en l'absence d'opinion personnelle, je ne défendrais pas la position de mon orga, si tant est qu'elle en ai "une")

Message Publié : 31 Oct 2003, 21:45
par stef
CITATION je ne vois pas en quoi la question de la bolivie a a voir avec l'altermondialisme [/quote]
Simplement que tous les altercrétins que compte ce pays ont fait de la Bolivie et du MAS un symbole (le commandant Marcos était démodé).
Ton journal favori, le Diplo, écrivait par exemple :
CITATION
Leaders paysans et indigènes connus grâce à leur lutte pour la défense de leur territoire et de leurs cultures ancestrales, les dirigeants de cette « nouvelle gauche » ne sont plus des intellectuels des classes moyennes ou supérieures qui, pétris de connaissances théoriques, s’érigent en guides. A la différence des mouvements des années 1960 et 1970, elle ne propose pas la dissolution de l’Etat ni la lutte des classes, mais une plus grande participation dans le système démocratique (...)
[/quote]
Bref, il se félicitaient - ces cons ! - que le MAS n'aie pas pour objectif d'exproprier le Capital.
Et je ne le qualifiais pas de "tiède". Mais de contre-révolutionnaires (voir fil sur la Bolivie).

Le reste de ton post est incompréhensible.