Steve, mort noyé, victime de la violence policière.

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Re: Steve, mort noyé, victime de la violence policière.

Message par com_71 » 01 Août 2019, 09:20

Brève LO 31/07/2019 a écrit : Mort de Steve Maïa Caniço : la responsabilité de l’État

La découverte du corps de Steve Maïa Caniço a obligé Édouard Philippe à atténuer la version du gouvernement. S'il a affiché de l'empathique pour la famille et promis "la transparence", il maintient l'ambiguité sur les responsabilités de la police, malgré les témoignages et les vidéos accablantes montrant la charge contre un groupe qui faisait le fête le soir du 21 juin. Castaner, lui, continue à répéter que la police n'a commis aucune faute.

Pour discréditer et briser le mouvement des gilets jaunes, Castaner, Philippe et Macron ont encouragé les violences policières. Pour de tels faits d'armes ils ont décoré, quelques jours avant le drame, le commissaire qui a ordonné la charge du 21 juin sur les quais de la Loire à Nantes.

Les responsables de la mort de Steve sont donc chercher aux plus hauts sommets de l'État.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Steve, mort noyé, victime de la violence policière.

Message par Gayraud de Mazars » 03 Août 2019, 11:04

Salut camarades,

Alors que partout en France, on manifeste ou on va manifester [hier 300 manifestants à Dijon par exemple] pour la vérité et la justice pour Steve, il faut rester vigilants des provocations d'où qu'elles viennent...

Nantes : le préfet persiste et signe
Brève de Lutte Ouvrière, le 02/08/2019

https://www.lutte-ouvriere.org/breves/n ... 33678.html

En réponse aux nombreux appels à manifester samedi 3 août à Nantes pour rendre hommage à Steve Maïa Caniço et réclamer la vérité sur les circonstances de sa mort, le préfet de Loire-Atlantique a interdit les rassemblements samedi dans tous le centre-ville. Après avoir justifié les méthodes brutales de la police, écarté des témoignages accablants sur les circonstances du drame, le préfet, donc l'État, veut interdire à ceux qui réclament des comptes d'exprimer leur colère et leur émotion.

Préfet et gouvernent voudraient tourner la page au plus vite. Trop facile ! Il faut obtenir la vérité sur la mort, qui ressemble à un meurtre, de Steve.


Fraternellement,
GdM
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Re: Steve, mort noyé, victime de la violence policière.

Message par Gayraud de Mazars » 09 Août 2019, 17:23

Salut camarades,

2 000 manifestants à Nantes... Contre les violences policières
Brève de Lutte Ouvrière, le 05/08/2019

https://www.lutte-ouvriere.org/en-regio ... Py7s5CMEvU

Samedi 3 août, deux manifestations ont eu lieu à Nantes. La première, autorisée, s'est tenue à 11h, et a rassemblé plusieurs centaines de personnes, à proximité de l’endroit où Steve Maia Caniço s’est noyé dans la Loire suite à l’intervention policière contre la fête de la musique.

La deuxième était interdite et était prévue l’après midi au centre ville de Nantes. Les manifestants ont commencé pourtant à se rassembler dans une zone où ils n’en avaient prétenduement pas le droit… Les forces dites de l’ordre n’ont pas osé bouger. Puis, le rassemblement devenant de plus en plus imposant, la manifestation a débuté : quelques 2 000 manifestants ont alors formé un cortège impressionnant, compact, alors que l’on est en plein milieu des congés d’été. De fait l’interdiction de la manifestation jointe au matraquage médiatique prédisant le saccage de la ville par des groupes ultra violents n’a pas empêché la manifestation d’avoir lieu. Et, malgré quelques imbéciles qui ont voulu justifier la propagande gouvernementale en cassant du matériel, elle a été un succès.

Elle a fait la preuve que malgré tous les moyens de propagande à son service le gouvernement n’en a pas fini avec la contestation de sa politique.


Fraternellement,
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Re: Steve, mort noyé, victime de la violence policière.

Message par Plestin » 14 Sep 2019, 16:51

Dans le "Canard Enchaîné" de mercredi 11 septembre 2019 :


Ces 77 minutes qui accablent la police des polices après la noyade de Steve

L'enquête judiciaire contredit l'IGPN. Le téléphone du jeune homme bornait toujours quand les flics ont chargé !

Au mieux, c'est une erreur ; au pire, un mensonge... Dans son "rapport de synthèse", rendu public le 30 juillet par Edouard Philippe et Christophe Castaner, l'IGPN, la police des polices, écrit, au sujet de Steve Maia Caniço, disparu la nuit de la Fête de la musique et retrouvé le 29 juillet noyé dans la Loire : "Le téléphone de la personne disparue déclenchait un dernier relais téléphonique à 3h16 le 22 juin 2019". Sous-entendu : soit le téléphone n'avait plus de batterie, soit le jeune homme était tombé à l'eau avec son mobile, qui avait alors cessé d'émettre.

Dans cette hypothèse, sa chute se serait donc produite plus d'une heure avant l'intervention musclée des forces de l'ordre sur le quai Wilson, à Nantes - manœuvre destinée à faire cesser la musique. L'un des principaux arguments permettant aux "bœuf-carottes" de l'IGPN de conclure, dans leur synthèse : "Il ne peut être établi de lien entre l'intervention des forces de police de la DDSP44 (...) et la disparition de M. Steve Maia Caniço." Un sacré ouf de soulagement pour l'exécutif. Présentant le rapport depuis le perron de Matignon, le Premier ministre, flanqué de son ministre de l'Intérieur, reprend à son compte le 30 juillet les conclusions des bœuf-carottes : "Il n'y a pas de lien entre l'intervention de la police et la disparition" de Steve. Mais Edouard a dégainé trop vite.

Le téléphone parle

Selon les informations du "Canard", l'enquête judiciaire établit - et le fait est consigné noir sur blanc dans le dossier - que le portable de Steve a continué d'émettre jusqu'à 4h33... soit treize minutes après le début de l'intervention policière ! Plus de temps qu'il n'en faut pour tomber à l'eau, donc. Ce détail horaire a été obtenu par la police judiciaire auprès de l'opérateur téléphonique. L'IGPN, pour sa part, s'était contentée de retranscrire l'heure du dernier SMS envoyé par Steve. La PJ, de son côté, a récupéré l'ultime "ping" (les techniciens des télécoms désignent ainsi le signal qu'envoie régulièrement tout appareil, en mode veille, à la borne téléphonique la plus proche).

En découvrant cet écart de 77 minutes (...), les deux magistrats nantais chargés du dossier l'ont eu tellement mauvaise qu'ils ont demandé, et obtenu, leur propre dessaisissement. Une décision officiellement prise, a déclaré le procureur général de Nantes, pour "garantir la sérénité de l'information judiciaire et l'impartialité objective de la juridiction saisie." Désormais, ce sont deux juges de Rennes qui mènent l'enquête.

Le ping de 4h33 localise le jeune homme sur le quai Wilson, en bord de Loire. Depuis la publication du rapport de l'IGPN, la PJ a entendu un témoin clé. Ludovic affirme avoir laissé allongé en bordure de quai son ami Steve, avec la promesse de le retrouver plus tard. Peu de temps après, à 3h16, il a reçu le dernier SMS envoyé par son pote : "Je suis trop fatigué (...). On peut se retrouver ou quoi ?" Après la charge policière, Ludovic cherchera Steve, en vain.

Les placards s'entrouvrent

"Il y a peu de chances que l'on sache comment et pourquoi Steve est tombé à l'eau, reconnaît un enquêteur. On ne peut formuler que des hypothèses : a-t-il été pris de panique après un réveil en sursaut ? A-t-il été victime d'un mouvement de foule provoqué par le grenadage des forces de l'ordre ? Seule certitude : il dormait tout près du fleuve au moment de l'intervention."

(...)

Au moment du bouclage du "Canard", l'Intérieur, tenaillé entre l'opinion publique et les syndicats de police, hésitait encore sur la manière de sanctionner le commissaire commandant la troupe ce soir-là. Le sort du préfet de région, lui, était scellé : "remercié" à court ou moyen terme. Bienvenue au placard !

En coupant des têtes, le gouvernement pensait éteindre définitivement la polémique qui couve depuis fin juin. Il va devoir assumer ses commentaires précipités et composer avec la très encombrante découverte de la PJ, désormais "cotée" au dossier d'instruction. Avec, en prime, un nouveau coup porté à la crédibilité de l'IGPN, dont le manque de zèle dans l'enquête sur les violences policières en marge des manifs de gilets jaunes, déjà, n'était pas passé inaperçu. (...)

Didier Hassoux et Christophe Labbé

Plestin
 
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