Divergences au PS sur la stratégie

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Louis » 05 Nov 2003, 01:17

PARIS (AFP) - La stratégie adoptée par le Parti socialiste à l'égard de l'extrême gauche a provoqué une passe d'armes au bureau national du PS réuni mardi soir, entre le Premier secrétaire François Hollande et la minorité du Nouveau parti socialiste (NPS), selon des sources socialistes.
Le débat est engagé sur la décision de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) de faire alliance avec Lutte ouvrière (LO) pour les élections régionales et européennes du printemps prochain et de ne pas donner de consigne de vote pour le deuxième tour des régionales, "sauf en cas de danger de victoire du Front national". M. Hollande a estimé que l'extrême gauche faisait "le choix de l'isolement, de l'impuissance et de l'indifférence" aux résultats des urnes et favorisait objectivement la droite, selon le porte-parole du PS Annick Lepetit. Il a néanmoins jugé que le risque principal pour la gauche aux prochaines élections était l'extrême droite: "la droite est notre adversaire, l'extrême droite est notre ennemie", a-t-il dit, selon Mme Lepetit. Selon un représentant du NPS, des membres de la majorité ont estimé que le PS rencontrait "une vraie difficulté à être crédible". L'un des animateurs du NPS Arnaud Montebourg a mis en garde contre une stratégie visant à faire de l'extrême gauche "notre adversaire", a-t-on rapporté de même source. Selon lui, il faut d'abord concentrer le combat contre la droite et, au terme du premier tour, "rassembler toute la gauche". Il a fait valoir qu'il n'était pas "dans la culture historique" de la LCR de renvoyer la droite et la gauche dos à dos. M. Montebourg a aussi critiqué "la stratégie conservatrice" du Parti socialiste, qu'il a jugée par exemple trop restrictive à l'égard du mouvement altermondialiste. Il a estimé qu'il était déterminant de "commencer par rassembler le Parti socialiste" en faisant toute leur place aux minorités du parti (38% au dernier congrès de Dijon), notamment dans les scrutins à venir, ce qui n'est à ses yeux pas le cas à ce jour.
Louis
 
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