https://www.revolutionpermanente.fr/Une ... re-est-nee
et :
https://www.revolutionpermanente.fr/Con ... iscussions
Les débats sur la guerre en Ukraine sont donc évoqués à deux occasions :
Le principal désaccord politique qui l’a traversé concerne la politique des révolutionnaires face à la guerre en Ukraine, une petite minorité de délégué·e·s défendant une position contradictoire avec celle présentée dans le document international. Si les débats n’ont pas permis de résoudre ces désaccords, ils ont permis de poser les divergences de manière fraternelle et politique, et le congrès ressort avec un document international voté largement.
et
Cette dernière question a été au cœur des débats internationaux du Congrès. Une position minoritaire, exprimée dans le bulletin interne de l’échéance et dans les débats, a ainsi pointé la nécessité de soutenir certaines composantes ouvrières engagées dans la résistance ukrainienne. Pour expliquer cette position, certains délégués se sont notamment appuyés dans la discussion sur l’exemple des positions des révolutionnaires de soutien à la Chine au moment du conflit sino-japonais en dépit du soutien des Etats-Unis à Tchang Kaï-Chek. Tout en dénonçant le rôle de l’OTAN, ils ont également souligné l’existence de forces participant au conflit autour de positions critiques du gouvernement de Zelensky, voire se revendiquant « socialistes » ou anarchistes. Celles-ci interviennent au sein de l’armée ou des unités de défenses territoriales qui y sont intégrées et devraient être soutenues afin de permettre à une politique indépendante d’émerger. En ce sens, un délégué a évoqué l’expérience d’un convoi de solidarité avec l’Ukraine des convois du Réseau Syndical International de Solidarité et de Lutte organisés en lien avec des forces syndicales d’Europe, d’Amérique Latine et du syndicat indépendant des mineurs de Krivoy Rog, comme des outils pour se lier à certains éléments de la classe ouvrière ukrainiennes. L’idée selon eux est de renforcer les potentiels secteurs progressistes au sein du camp ukrainien pour accroitre les chances que ceux-ci jouent un rôle décisif contre l’armée d’invasion de Poutine et contre la colonisation économique des impérialismes soutenant Zelensky dans la limite de leurs propres intérêts.
D’autres délégués ont au contraire souligné le caractère illusoire de l’opposition des forces évoquées plus haut, telles que Mouvement social, membre observateur du SU-QI, jugées totalement adaptées à la politique de Zelensky. Ils ont également noté les différences importantes avec le conflit sino-japonais, en soulignant le soutien impérialiste unanime derrière l’Ukraine d’aujourd’hui.
Au-delà du conflit, des délégués ont également souligné combien le renforcement de l’impérialisme actuel ouvrait la voie à une période dure, d’affrontements entre grandes puissances, et ce quelle que soit l’issue de la guerre, que seule une politique indépendante du mouvement ouvrier pouvait espérer contrecarrer. A ce titre, si le désastre que constituerait une victoire de Poutine en Ukraine a été souligné, certains délégués ont insisté sur le fait qu’une victoire du camp ukrainien sous domination occidentale ouvrirait la voie à une vassalisation de l’Ukraine, dont l’avenir politique devrait plutôt ressembler à la Corée du Sud ou la Hongrie qu’au retour à une démocratie bourgeoise fantasmée par certains soutiens de l’impérialisme.
Le dernier paragraphe cité ne lève pas une ambigüité certaine. Les délégués approuvant la formulation : une victoire de Poutine en Ukraine constituerait un désastre ont-ils été majoritaires ou minoritaires ? Majoritaires ou minoritaires ceux parmi les délégués qui considèrent que pour les opprimés d'Ukraine aussi « L’ennemi principal est dans leur propre pays » ?