Journée d'action du 26 novembre

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par stef » 27 Nov 2002, 23:02

Réponse à Emman, qui écrit :
a écrit :Pour moi, l'essentiel, c'est que les travailleurs retrouvent le chemin de la lutte et retrouve confiance en leur force et en leur unité.
Ce n'est qu'à partir de ce moment là que l'on pourra faire une réelle pressions sur les directions syndicales. Cela ne veut pas dire nous taire sur les trahisons qu'elles préparent, mais s'appuyer sur leurs contradictions - pour exister dans les négociations dont elles se délectent, les directions syndicales (en tout cas celle de la CGT) ont besoin d'un minimum de mobilisation de la part des salariés.

Toi tu expliques donc que la direction de la CGT va dans le bon sens, mais trop mollement... Et tu ajoutes que ses trahisons sont devant nous (donc pas en ce moment !)

Moi j'ai PROUVE plus haut que l'orientation défendue par les directions syndicales, avent le 26, le 26 et après le 26 était celle du SOUTIEN au gouvernement UMP. Et comme je ne suis pas un sectaire, j'ai ajouté que tel n'était évidemment pas l'intention des cheminots ou des gens de Fr. Telecom qui ont fait grève. D'où le fait de ne ni s'opposer ni prendre en charge le 26.

Ce sont deux orientations radicalement opposées : celles du soutien critique à l'appareil cégétiste ou celui du combat contre lui.

a écrit :
Refuser de participer aux initiatives comme celle du 26 novembre ou [B]ne pas chercher à ce que le maximum de travailleurs y participent[ en pretextant que les objectifs avancés par les directions syndicales ne sont pas les bons, c'est faire le jeu des directions syndicales qui ne veulent pas d'une pression trop forte de leur base.


Non mon camarade, c'est continuer - avec ou sans le 26 - à dégager les revendications OUVRIERES nécessaires et le moyen de les obtenir sans avoir les yeux rivés sur la politique de l'appareil. C'est notamment intervenir pour interdire à l'appareil stal de prendre lui-même en charge la mise en place de la politique de l'UMP (cf mon exemple sur les lois Fillon, mais les mêmes processus sont en cours dans la Fction Publique).

Je pointe ton post car tu exprimes là très précisément ce qu'écrit LO. Extrait du dernier éditorial :

a écrit :Le 26 novembre, dans différentes branches du secteur public, à la SNCF, à La Poste, dans l'Éducation nationale, la plupart des syndicats au niveau confédéral ou au niveau local ont décidé d'organiser une journée d'action, avec des appels, ici ou là, à la grève et à des manifestations. Certes, l'attitude des dirigeants syndicaux n'est pas aussi claire et déterminée qu'il aurait été souhaitable, face à l'attitude d'un gouvernement qui montre, lui, sa détermination . Mais cette journée, après celle largement suivie du 3 octobre dernier des salariés d'EDF et Gaz de France, constitue une nouvelle occasion de montrer à ce gouvernement qu'il aurait tort de croire qu'il peut tout se permettre.

LO explique que Thibault est "trop mou". Moi je dis qu'il soutient Chirac. Tous nos désaccords sur le 26 procèdent de là.
stef
 
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Message par Laverdure » 28 Nov 2002, 17:31

(stef @ Wednesday 27 November 2002, 00:35 a écrit :

Moi je pense que l'essentiel est d'intervenir pour que la CGT et FO exigent le {B]retrait[/B] du projet de loi et organisent dès maintenant le boycott de ces pseudo-négociations (Rompre avec le gvt UMP, ça veut dire ça !).


http://fr.news.yahoo.com/021128/3/2vcqp.html
Le grand frère pense pour toi!!! A quoi ça sert que tu te décarcasses... :bounce:
Il y a 2 ans ils voulaient 45 années ben tu vois 1 ou 2 de mieux ca fera la rue Michel. :06:
Je suis d'accord avec toi, il faut expliquer à la CGT et FO que le temps du socialisme à la Jospin est bel et bien terminé.
Laverdure
 
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Message par emman » 29 Nov 2002, 14:16

Editorial d'Arlette Laguiller, Lutte Ouvrière du 29 novembre 2002 :

a écrit :Les manifestations du 26 novembre des cheminots, rejoints par un grand nombre de travailleurs d'autres secteurs publics, ont mobilisé des dizaines de milliers de travailleurs à Paris et en province. Là où les fédérations syndicales avaient appelé à la grève, comme à France Télécom ou à La Poste, la grève a été largement suivie. Après la manifestation d'EDF et de GDF le 3 octobre, la journée d'hier a témoigné des inquiétudes et du mécontentement des travailleurs du service public face aux menaces qui pèsent sur leurs retraites, sur leurs salaires et sur l'emploi.

Même si l'action des chauffeurs routiers a tourné court, elle témoigne du même mécontentement. Les routiers en ont assez des journées de travail longues et harassantes pour un salaire voisin du Smic. Le gouvernement a fait donner contre eux les CRS et la gendarmerie, dont la menace de retirer les permis de conduire s'est ajoutée à la dérobade de certains syndicats.

Oui, les deux journées qui se sont succédé ont montré que, travailleurs du public et du privé, nous avons les mêmes raisons de nous défendre. Mais elles ont montré aussi que nous avons intérêt à le faire ensemble.

Une véritable campagne de mensonges est menée pour tenter d'opposer les travailleurs du service public à ceux du privé et, à l'intérieur, les corporations les unes aux autres. Mais c'est un mensonge intéressé parce que le patronat comme le gouvernement savent que le rapport des forces leur est d'autant plus favorable que les travailleurs se défendent séparément.

Le gouvernement et le patronat, eux, mènent une offensive concertée contre les intérêts du monde du travail.

Ils s'en prennent à l'emploi. Dans les entreprises privées, se multiplient les plans de licenciements collectifs. Dans les services publics, on supprime des emplois alors même que les hôpitaux, comme La Poste et l'Education nationale, manquent cruellement de personnel.

Dans le public comme dans le privé, les salaires sont insuffisants et les contrats précaires mal payés se multiplient.

Ils s'en prennent à la retraite de tous. Les travailleurs du privé ne doivent pas se faire d'illusions : si le gouvernement parvient à aligner la durée de cotisation sur les 40 ans imposés au privé par Balladur, il ne s'arrêtera pas là. Il cherchera à faire cotiser tout le monde et plus longtemps - 42 ans, voire 45 - pour une retraite de plus en plus misérable. Pas plus de 37 ans et demi de cotisation, ni dans le public, ni dans le privé ! Voilà ce qu'il faut pour rétablir l'égalité et voilà ce qui doit être l'objectif commun !

Ils veulent rétablir, au détriment des salariés, l'équilibre de la Sécurité sociale, mis à mal par les exonérations consenties aux patrons, en diminuant les remboursements.

A ce plan de combat au profit du grand patronat, il est indispensable d'opposer un plan de mobilisation du monde du travail.

Bien sûr, la riposte généralisée du monde du travail ne se décrète pas. Mais elle devrait se préparer au grand jour. Chaque action, chaque journée de grève ou de manifestation, devrait annoncer les suivantes. Mais aussi bien la journée de mobilisation dans le service public que l'action des routiers montrent que ce n'est pas cette préoccupation qui guide les centrales syndicales. Lorsqu'elles se divisent entre elles, ce n'est pas sur la meilleure façon de préparer les luttes futures mais en fonction des élections prud'homales qui viennent. Et lorsqu'elles sont unies, c'est sur les positions des plus inertes.

Comme bien souvent dans le passé, c'est l'action des travailleurs eux-mêmes qui devra les mettre d'accord. La journée du 26 novembre, après celle du 3 octobre, aura montré que les travailleurs répondent " présent " lorsqu'on les appelle à l'action.

Alors, malgré l'attitude timorée des centrales syndicales, malgré la dispersion, il faudra se saisir de toutes les propositions d'action à venir pour qu'elles marchent et s'élargissent. Le gouvernement se vante de sa détermination face aux travailleurs. Il faut que les travailleurs montrent une détermination supérieure pour bloquer l'offensive.

C'est de nos conditions d'existence, de nos vies, qu'il s'agit.

Arlette LAGUILLER
emman
 
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Message par stef » 29 Nov 2002, 14:28

Bref, pas un mot sur la nécessité d'imposer aux directions syndicales de refuser de "négocier" sur les retriates comme le prépare Raffarin.
Pas un mot sur la nécessité du retrait du projet de décentralisation qui vise à briser la Fonction publique et le statut de fonctionnaire (alors que les stals se proncent pour "une bonne décentralisation").

:06:
stef
 
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Message par stef » 29 Nov 2002, 15:37

Mon cher Fred,

1/ La "pitrerie" de la décentralisation - dont Raffarin parle comme de l'un de ses deux chantiers majeurs - constitue à réformer en profondeur l'Etat. Ce qui signifie avant tout en finir avec le statu de s fonctionnaires - national -, régionaliser l'Enseignement et les diplômes, en finir avec les coefficients nationaux de Santé publique, etc..
Bref : des queues de cerises...
Je te laisse méditer si "cela vaut une discussion politique". :D
Permettre que s'organise le combat en défense, c'est d'abord interdire aux directions syndicales de s'asseoir à cette table. Cela me semble bien évident. Pas toi ?
Et si c'est le cas, n'est ce pas la tâche d'un révolutionnaire que d'indiquer la voie du combat efficcace ? Sinon à quoi sert-il ?

Mes pitreries te semblent-elles plus claires ? :laugh:
stef
 
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Message par stef » 29 Nov 2002, 15:42

Soit dit en passant, quelqu'un pourrait-il informer cette liste de la position prise par LO sur la décentralisation. Il me semble me rappeler qu'il existe des conseillers régionaux LO, non ?
stef
 
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Message par stef » 29 Nov 2002, 16:38

Tant d'incompréhensions dans un seul article, ça tient du prodige !

La question centrale sous-jacente à la décentralisation ce n'est pas "des intérêts de notables". C'est la mise à sac des statuts des fonctionnaires.

C'est aussi - mais là l'article dit (mal) : la régionalisation des diplômes, la mise en pièce du système de Santé publique. Rien à foutre ?

Alors je répète ma question : qu'ont fait les élus LO face à cette question ?
stef
 
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Message par Laverdure » 29 Nov 2002, 16:56

(discufred @ Friday 29 November 2002, 16:19 a écrit : Ce qui me semble véritablement utile, c'est de s'adresser au travailleur du rang, de lui expliquer qui sont ses ennemis et en quoi la classe ouvrière pourrait être une force si elle se mobilisait pour défendre ses intérêts sans se laisser emberlificoter par ses faux-amis.

J'adhère entièrement à ton point de vue car il suffit d'avoir vu hier soir sur FR2 le baron Seillère pour savoir qui gouverne; C'était lui carrément le ministre de la fonction publique, autrement dit il n'y a rien à négocier, dés lors les syndicats n'ont rien à faire dans cette galère. Les acquits ont été obtenus par la lutte donc ils doivent être défendus de même. Autre son de cloche à propos du vieillissement supposé des retraités qui vivent de plus en plus tard, il y a 570 000 personnes agées de plus de 70 ans (chiffres FR2 à vérifier). Alors leurs pourcentages me paraissent un peu bidons.
Laverdure
 
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