Restos

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Message par stef » 03 Déc 2003, 22:50

Lu avec retard dans LO :
a écrit :
Restos du Coeur : dix-neuf ans que des enfoirés leur fabriquent des clients

Les Restos du coeur vont commencer leur dix-neuvième hiver dans quelques jours, le 8 décembre.

Mais leurs animateurs s'inquiètent. Depuis la loi dite "sur le mécénat" adoptée le 17juillet dernier, les dons aux associations caritatives agissant dans l'urgence, comme les Restos du Coeur, ne sont plus les seuls à bénéficier d'un régime fiscal particulièrement incitatif (60% de leur montant est déductible des impôts du donateur). Il en va dorénavant de même pour les dons à toutes les associations culturelles, sportives, etc.

Du coup les dons pour les Restos du Coeur risquent de diminuer et leurs dirigeants sont inquiets et réclament un dégrèvement de 70% pour les associations caritatives agissant dans l'urgence. Même dans ce cas-là, l'État continuerait à prélever des impôts sur les 30% restants.

En 1985, année de leur création, les Restos du Coeur ont servi 8,5 millions de repas. Cinq ans plus tard, en 1989, on en était à 26 millions. Pour leur dixième anniversaire, en 1994, ils servirent 50 millions de repas. En 1999, on atteignit les 60 millions, et depuis cette date les chiffres plafonnent, avec 61,5 millions l'an dernier.

Dix-neuf ans donc que le chômage, la misère, l'exclusion, fabriquent de plus en plus de démunis qui n'ont souvent d'autres ressources, l'hiver, que de manger aux Restos du Coeur... et qui n'ont même pas cette possibilité les trois autres saisons.

Bien sûr la misère existait avant l'apparition des Restos du Coeur, mais les chiffres sont éloquents: la pauvreté loin de diminuer ne cesse d'augmenter.

Et cela, dans un des pays les plus riches de la planète, où les 60 millions de repas servis, qui reviennent à un peu moins d'un euro pièce en moyenne, ne représentent qu'une part infime du budget militaire ou des dégrèvements fiscaux consentis par l'État au patronat.


Rappelons les positions des militants ouvriers : pour le droit au travail, à l'existence. Pour la solidarité ouvrière organisée par les organisations ouvrières (syndicats), Donc :
contre la charité même à la sauce Coluche.

Ceci étant rappelé quel est le contenu de l'article ?
Il insinue sans vraiment le dire clairement qu'il faut donner des fonds publics aux associations dites caritatives. Et en tout cas, pas une critique n'est faite à ces restaus (en admettant que le rôle d'un militant ouvrier soit même d'évoquer un tel sujet)....

Les militants de LO trouvent très injuste qu'on parle de "populisme" à leur égard. Eh bien cet article est en tout cas un parfait exemple de ce qu'est le populisme : prendre les gens dans le sens du poil (ne rien dire qui heurte ces bigots branchés) au lieu de dire franchement ce qui est (que ces organisations caritatives - forme branchée de la charité des bons pères - sont des saloperies qui ne sont là que pour faire accepter par les chômeurs le sort que leur réservent Chirac et Raffarin).
stef
 
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Message par reval71 » 04 Déc 2003, 17:13

Moi je trouvais l'article plutot clair, dans un pays ou les riches ne font que l'enrichir de plus en plus, et les pauvres devenir plus pauvres et plus nombreux.
Et les restos du coeurs n'y feront jamais rien. Point barre.
reval71
 
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Message par Nadia » 04 Déc 2003, 17:37

Ouais. Et pis dire que les bénévoles caricatifs c'est des gros nazes réacs, c'est pas très constructif non plus.
Sinon on pourrait aussi dire que donner le RMI c'est naze, mais là, je ne suis pas d'accord.

Steph préférerait-il donc voir nos pauvres créver dans le caniveau dans l'indifférence générale en attendant le grand soir ?
Nadia
 
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Message par volodia » 04 Déc 2003, 17:41

(stef @ mercredi 3 décembre 2003 à 22:50 a écrit :
Les militants de LO trouvent très injuste qu'on parle de "populisme" à leur égard. Eh bien cet article est en tout cas un parfait exemple de ce qu'est le populisme : prendre les gens dans le sens du poil (ne rien dire qui heurte ces bigots branchés) au lieu de dire franchement ce qui est (que ces organisations caritatives - forme branchée de la charité des bons pères - sont des saloperies qui ne sont là que pour faire accepter par les chômeurs le sort que leur réservent Chirac et Raffarin).

:headonwall:
C'est pas vrai d'écrire des trucs pareils ! C'est d'une bêtise stratosphérique !
Mal barré pour avoir un jour l'oreille des travailleurs, le Stef.
J'en connais moi des gens qui bossent pour les restos du coeur. C'est pas vraiment des potes à Raffarin et à Chirac.
Ils ne sont pas très politiques. Mais je les respecte.
volodia
 
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Message par com_71 » 04 Déc 2003, 17:47

Un autre exemple : on est pour que les organisations ouvrières (entre autres syndicales, sans forcément de motions) s'occupent de lutte contre l'alcoolisme.
Mais on est capable de parler de l'alcoolisme sans aborder cet aspect des choses.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par magdalene » 04 Déc 2003, 18:23

(stef @ mercredi 3 décembre 2003 à 22:50 a écrit : . Et en tout cas, pas une critique n'est faite à ces restaus (en admettant que le rôle d'un militant ouvrier soit même d'évoquer un tel sujet)....

que ce doit être fatigant la vie à CPS. stef, tu n'as pas l'impression de te rendre ridicule, là ? :(
magdalene
 
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Message par Fan_Bizet » 04 Déc 2003, 18:51

En plus stef nous interdirait d'être charitable avec lui ! :D
Fan_Bizet
 
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Message par Youssouf » 15 Jan 2004, 05:50

(stef @ mercredi 3 décembre 2003 à 22:50 a écrit : Lu avec retard dans LO :
a écrit :
Restos du Coeur : dix-neuf ans que des enfoirés leur fabriquent des clients

Les Restos du coeur vont commencer leur dix-neuvième hiver dans quelques jours, le 8 décembre.

Mais leurs animateurs s'inquiètent. Depuis la loi dite "sur le mécénat" adoptée le 17juillet dernier, les dons aux associations caritatives agissant dans l'urgence, comme les Restos du Coeur, ne sont plus les seuls à bénéficier d'un régime fiscal particulièrement incitatif (60% de leur montant est déductible des impôts du donateur). Il en va dorénavant de même pour les dons à toutes les associations culturelles, sportives, etc.

Du coup les dons pour les Restos du Coeur risquent de diminuer et leurs dirigeants sont inquiets et réclament un dégrèvement de 70% pour les associations caritatives agissant dans l'urgence. Même dans ce cas-là, l'État continuerait à prélever des impôts sur les 30% restants.

En 1985, année de leur création, les Restos du Coeur ont servi 8,5 millions de repas. Cinq ans plus tard, en 1989, on en était à 26 millions. Pour leur dixième anniversaire, en 1994, ils servirent 50 millions de repas. En 1999, on atteignit les 60 millions, et depuis cette date les chiffres plafonnent, avec 61,5 millions l'an dernier.

Dix-neuf ans donc que le chômage, la misère, l'exclusion, fabriquent de plus en plus de démunis qui n'ont souvent d'autres ressources, l'hiver, que de manger aux Restos du Coeur... et qui n'ont même pas cette possibilité les trois autres saisons.

Bien sûr la misère existait avant l'apparition des Restos du Coeur, mais les chiffres sont éloquents: la pauvreté loin de diminuer ne cesse d'augmenter.

Et cela, dans un des pays les plus riches de la planète, où les 60 millions de repas servis, qui reviennent à un peu moins d'un euro pièce en moyenne, ne représentent qu'une part infime du budget militaire ou des dégrèvements fiscaux consentis par l'État au patronat.


Rappelons les positions des militants ouvriers : pour le droit au travail, à l'existence. Pour la solidarité ouvrière organisée par les organisations ouvrières (syndicats), Donc :
contre la charité même à la sauce Coluche.

Ceci étant rappelé quel est le contenu de l'article ?
Il insinue sans vraiment le dire clairement qu'il faut donner des fonds publics aux associations dites caritatives. Et en tout cas, pas une critique n'est faite à ces restaus (en admettant que le rôle d'un militant ouvrier soit même d'évoquer un tel sujet)....

Les militants de LO trouvent très injuste qu'on parle de "populisme" à leur égard. Eh bien cet article est en tout cas un parfait exemple de ce qu'est le populisme : prendre les gens dans le sens du poil (ne rien dire qui heurte ces bigots branchés) au lieu de dire franchement ce qui est (que ces organisations caritatives - forme branchée de la charité des bons pères - sont des saloperies qui ne sont là que pour faire accepter par les chômeurs le sort que leur réservent Chirac et Raffarin).
Es-tu sûr que ta position soit vraiment marxiste?

Il me semble que Marx attribuait un caractère positif aux oeuvres charitables des bonnes soeurs pour la bonne et simple raison qu'on ne fait pas la révolution le ventre vide.

Bon... Je suis pas sûr... J'ai pas lu Marx... Mais c'est un ami marxiste, qui lui le lit, qui me l'a dit...

De toute façon, Marx ou pas Marx, il me semble que c'est un bon argument, non?

(de toute façon, ce n'est pas mon genre de prendre quelque livre que ce soit comme une Sainte Evangile)
Youssouf
 
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