CPAM, le noël de M. le baron.

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Message par kamka » 29 Déc 2003, 04:08

a écrit :Daniel Bouton prône la fin du monopole de gestion de l'assurance maladie.
Les sévères remèdes du Medef pour réformer la Sécu
 
   
Par Hervé NATHAN

samedi 27 décembre 2003

n plein Noël, le débat sur la Sécurité sociale subit un petit coup de chaud. Président de la Société générale, mais aussi responsable du secteur économie du Medef, Daniel Bouton dresse, dans une tribune publiée dans le Monde daté de vendredi, une liste de treize propositions, susceptibles, selon lui, de sortir l'assurance maladie de l'ornière. La médication est sévère. Du côté des recettes, Daniel Bouton prescrit «d'interdire tout recours à des prélèvements obligatoires supplémentaires sur les actifs. En les augmentant encore, on risquerait de tarir la ressource de création de richesse».

Explosif. Le banquier donne plusieurs pistes : l'une, classique, consiste à renvoyer aux mutuelles ou aux particuliers une part accrue du coût de la santé ­ c'est le déremboursement. L'autre, qui risque de faire jaser, vise ni plus ni moins à augmenter «les prélèvements sur les classes d'âge inactives», c'est-à-dire les retraités. Il imagine même une «progressivité de la CSG» selon l'âge. Deux autres postulats devraient également provoquer des réactions : la «dépénalisation des accidents thérapeutiques» et le «plafonnement des indemnités» versées aux victimes.

Pour ce qui est de la «gouvernance» de la Sécu, Daniel Bouton opte pour des solutions radicales. Exit les conseils d'administration composés par les partenaires sociaux : ils seraient relégués dans un «conseil de surveillance», sans aucun pouvoir. Celui-ci serait confié à un directoire de trois personnes, responsables devant le Parlement. En outre, le ministère des Finances se verrait confier la tutelle de la Sécu, puisque ses dépenses et recettes seraient examinées dans le cadre du budget de l'Etat (et non plus dans celui du financement de la Sécurité sociale) pour une «bonne gestion financière». Et l'auteur de conclure sur une recommandation explosive : la fin du «monopole de gestion confié» à la Sécurité sociale.

Revirement. Membre de la puissante Association française des entreprises privées (Afep), lobby officiel des grandes entreprises françaises, Daniel Bouton est réputé proche d'Alain Juppé. C'est aussi un ancien directeur du Budget entre 1988 et 1991. Et c'est sans doute à l'aune de ces trois éléments qu'il faut lire sa tribune : une synthèse des objectifs de la droite, d'une partie du patronat (la mise en concurrence permettrait l'entrée des assurances privées dans la santé) et de Bercy, où certains espèrent que la future réforme leur confiera, enfin, la surveillance des comptes de la Sécu, aujourd'hui partagée par Jean-François Mattei (Santé) et François Fillon (Affaires sociales).

Pour le reste, certaines pistes sont plus aléatoires : on voit mal Jean-Pierre Raffarin, à moins d'un revirement à 180 degrés, taxer les retraités pour la santé, alors qu'il vient de refuser de le faire, contre l'avis de la CFDT, à l'occasion de la création d'une caisse dépendance, financée par la suppression d'un jour férié, donc les salariés.

Le premier à réagir a été Marc Blondel : le secrétaire général de Force ouvrière a relevé que «le patronat (...) pratique la culpabilisation des malades», alors qu'«il ne peut être question de remettre en cause la solidarité et l'égalité devant la maladie». La CGT (lire ci-contre) fait un pronostic plus général sur le débat avant la réforme : «Le gouvernement a mis en place un haut conseil chargé d'un diagnostic partagé sur la Sécu, l'intervention de Daniel Bouton montre à quel point ce sera difficile.»



Je sens que je vais avoir de l'entrain tout à l'heure à l'usine... Et dire qu'on arrête pas d'être malade à cause de leur pingrerie, une veste ou du chauffage ça leur couterais trop chère... Apparemment les médicaments aussi.

Ces salauts en plus il ne nous payent même pas pendant la fermeture de l'usine (80% d'intermaires dans les ateliers) durant les fêtes de fin d'année. Ils ont déja trouvé le moyen pour nous supprimer les congés payés.

Bientôt, nous n'auront même plus droit à l'assurance chômage, et on redécouvriras les joies des ateliers royaux rebaptisés Royal Medef Atelier où l'on faisait travailler les indigeants.

Encore un petit effort messieurs les patrons, et bientôt vous nous ferez redécouvrir les vertus des associations d'entraides ouvrières... Celles du temps où rien ne nous protégait contre votre rapacité.

Gageons que votre appetit ouvre le notre. :hinhin:
kamka
 
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