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Message Publié : 11 Jan 2004, 15:03
par Fan_Bizet
Quels rapports doit on entretenir avec les verts sincèrement écologistes pour les convaincre qu'ils se fourvoient dans ce parti déjà ... vermoulu !

Message Publié : 11 Jan 2004, 15:47
par Fan_Bizet
(polo2001 @ dimanche 11 janvier 2004 à 15:42 a écrit : Aucun à mon avis compte tenu que ce parti est un parti bourgeois (de façon précise un parti de la petite bourgeoisie de "gauche") à la politique réactionnaire au même titre que le MRC de Chevènement, que le PRG de Baylet.... :lenine: :marx: :trotsky: :engels:
Certes , certes. Mais ça ne répond pas vraiment à la question !

Message Publié : 11 Jan 2004, 16:13
par Fan_Bizet
(Byrrh @ dimanche 11 janvier 2004 à 15:56 a écrit : Pour répondre à la question de Fan_Bizet, il me paraît douteux d'envisager de rapprocher un militant écologiste des idées révolutionnaires sur la base de l'écologie, idéologie parfaitement étrangère au mouvement ouvrier. Je pense que si ce militant écologiste choisit de rejoindre l'extrême gauche, ce doit être avant tout une adhésion aux idées communistes, à l'idée du renversement révolutionnaire de la bourgeoisie. C'est-à-dire, le passage conscient d'une organisation petite-bourgeoise à une organisation ouvrière révolutionnaire. Si son engagement n'est pas mû par une révolte face à un ordre social injuste, mais par la volonté de protéger l'environnement sans remettre en cause le capitalisme, ça ne sert pas à grand-chose de perdre son temps avec lui.
C'est effectivement ce que je pense aussi, mais je ne suis pas certain que ce soit la conception de tous les militants d'extrême gauche. J'attends donc d'autres avis éventuels sur la question pour en débattre.

Message Publié : 11 Jan 2004, 16:18
par pelon
Que les Verts ne soit pas un parti ouvrier, on le sait. Je crois que la question est de savoir comment discuter avec ceux de ses membres qui en valent la peine et qui doivent être aussi nombreux proportionnellement à ceux que l'on peut trouver dans le "parti ouvrier" PS tel qui est devenu.
Je pense que leur participation au gouvernement de la gauche plurielle et leur gestion au mieux des intérêts de la bourgeoisie nous donne l'occasion de dire la même chose qu'à des militants honnêtes du PS ou du PC.
Ensuite, bien entendu, on peut leur expliquer en quoi les Verts sont une organisation anti-ouvrière. L'actualité nous en fournit l'occasion chaque jour. Ce matin, j'ai entendu Liepietz, soit disant la gauche des Verts, défendre l'augmentation du gazole. Il a dit que même si il était contre le gouvernement, quand ce dernier reprenait les propositions des Verts, il ne pouvait que s'en féliciter. La seule critique qu'il a formulé c'est que l'impôt ainsi gagné n'allait pas pour les transports en commun. Comme s'il fallait lier l'amélioration des transports en commun à des nouveaux impôts sur la population. Cet impôt ne sera ressenti que par les plus pauvres. Pour eux il représente un manque à gagner important qui est par contre négligeable pour un bourgeois et même pour nombre de petits bourgeois prospères. Croit-t-il, Liepietz, que l'ouvrier en équipe de Flins, qui habite à 20 bornes et n'a pas de ramassage, va se rendre à l'usine en vélo ?
Plus globalement, il faut le convaincre, le Vert en question, que les problèmes écologiques importants sont liés au système. Que les Verts ne veulent que replâtrer ce système et ne réussissent même pas à ce niveau car les mesures qu'il faudrait prendre rogneraient les profits et cela ils ne le veulent pas.
Effectivement la planète est menacée : une partie de l'humanité souffre de la faim; depuis 1945 il ne s'est pas écoulé une seule année sans guerre etc. et les Verts, plus vélléitaires que jamais se font mousser parce que l'on vient d'augmenter le prix du gazole. On dit souvent des révolutionnaires qu'ils ne sont pas réalistes...les Verts qui le sont sont ceux qui se moquent du monde.

Message Publié : 11 Jan 2004, 16:33
par Fan_Bizet
Effectivement, les occasions où les verts démontrent concrètement les conséquences néfastes pour la population laborieuse de leurs idées ne manquent pas !

Je ne comprends toujours pas pourquoi la LCR avait appelé indistinctement à voter Voynet, Hue ou Laguiller aux présidentielles en 1995. Je ne comprends pas la logique de la démarche...

Message Publié : 11 Jan 2004, 17:15
par pelon
(Fan_Bizet @ dimanche 11 janvier 2004 à 16:33 a écrit : Effectivement, les occasions où les verts démontrent concrètement les conséquences néfastes pour la population laborieuse de leurs idées ne manquent pas !

Je ne comprends toujours pas pourquoi la LCR avait appelé indistinctement à voter Voynet, Hue ou Laguiller aux présidentielles en 1995. Je ne comprends pas la logique de la démarche...
Surtout que c'est là que le plan d'urgence a été lancé avec par exemple "l'interdiction des licenciements" que la LCR reprend maintenant. Il serait plus simple que la LCR dise "nous nous sommes trompés" mais je ne l'ai pas entendu.

Message Publié : 11 Jan 2004, 17:21
par Mariategui
a écrit :Pour répondre à la question de Fan_Bizet, il me paraît douteux d'envisager de rapprocher un militant écologiste des idées révolutionnaires sur la base de l'écologie, idéologie parfaitement étrangère au mouvement ouvrier. Je pense que si ce militant écologiste choisit de rejoindre l'extrême gauche, ce doit être avant tout une adhésion aux idées communistes, à l'idée du renversement révolutionnaire de la bourgeoisie. C'est-à-dire, le passage conscient d'une organisation petite-bourgeoise à une organisation ouvrière révolutionnaire. Si son engagement n'est pas mû par une révolte face à un ordre social injuste, mais par la volonté de protéger l'environnement sans remettre en cause le capitalisme, ça ne sert pas à grand-chose de perdre son temps avec lui.


Sur ce qui a été dit, je me permets de remarquer que les attaques qu'on eut porter sur la direction politique d'un mouvement ne nous permetent pas de juger automatiquement de ces militants. Dire que les Verts ont une orientation procapitaliste et bourgeoise est un fait, peut-on pour autant dire que la totalité de leurs militants sont donc pro-capitalistes et bourgeois, donc, impossibles à gagner par la classe ouvrière? Selon cete même logique, on aurait dû dire que les militants communistes étaient les principaux obstacles à la construction d'un mouvement révolutionnaire du fait de la politique du PC. L'équation Vert=parti biurgeois, même correcte, n'est pas le terme du débat, seulement son début.

Sinon, Je ne comprends pas la manie d'opposer écologisme et prolétariat et communisme révolutionnaire. Je cite Byrrh qui a exprimé le plus explicitement cette vision. Je voudrais répondre que d'une part les préoccupation pour l'environnement est la préoccupatiomn du prolétariat et un mouvement qui veut améliorer les conditions de vie du prolétariat doit être écologiste. N'oublions que la production industrielle est régi par la loi capitaliste du profit est donc, que l'implantation d'une industrie est déterminé par le prix du foncier (et devinez quoi, le prix du foncier est plus bas dans les quartiers ouvriers) et que les respect de normes de polution dépend de calculs sur le dégagement de profit (dans d'autres termes,la lutte contre la pollution dépend des marges de profit d'une entreprise). Donc, les problèmes de "l'environnement" sont le problème du prolétariat parce que c0est lui qui supporte les conséquences.

Ce qui est problématique est que justement des militants de partis ouvriers peuvent dire que l'écologisme est une idéologie étrangère au prolétariat et que de toute évidence, ca leur paraît normal. Car la défense de l'environnement est la défense du prolétariat et donc sa défense. Sans travail militant et théorique sur cette question, il n'est pas sûr que le socialisme soit plus conscient que le mode de production capitaliste. Dire que les idées écologistes sont néfastes pour la classe ouvrière est quand même préoccupant, on peut dire que les mesures proposés par les verts sont de la merde (c'est sûr), mais en dire autant des idées écologistes est quand même préoccupant. Là ou ca devient très difficile pour nous est que la défense des intérêts de tout le prolétariat passe parfois par des atteintes aux intérêts immédiats d'une partie du prolétariat.

Bien entendu, de tout cela découle que seul le communisme,c'est à dire un projet politique qui lutte pour la destruction du capitalisme, peut résoudre les problèmes écologiques. Mais pour faire ca, il faut encore penser à le faire. L'urss, état ouvrier dégénéré, a été coupable de quelques désastres écologiques majeurs et je ne suis pas sûr que le prolétariat du Kazakhstan ou des proximités du lac Baikal soit tres satisfait.

Sinon, je m'en fous des Verts comme parti, je ne pense pas que beaucoup de militants honn^tes restent là dedans.

Fraternellement un Mariategui, un rouge aux reflets verdoyants.

Message Publié : 11 Jan 2004, 17:30
par pelon
(Mariategui @ dimanche 11 janvier 2004 à 17:21 a écrit : Là ou ca devient très difficile pour nous est que la défense des intérêts de tout le prolétariat passe parfois par des atteintes aux intérêts immédiats d'une partie du prolétariat.


Explique. L'augmentation du prix du gazole par exemple ?