Sinon, c'est pas vraiment un "groupe" d'EG, mais voilà ce qu'écrit carré rouge (c'est un peu long...)
a écrit : La candidature LO-LCR et le moment
de la situation politique française
(2° version, 6 janvier 2004)
Lutte Ouvrière et la Ligue communiste révolutionnaire ont décidé de se présenter sur des listes communes aux élections régionales en mars 2004 et aux élections européennes en juin. Elles ont signé un protocole d’accord qui couvre les deux élections et une profession de foi commune pour les élections régionales.
Le seul vote de rupture
Pour les salariés et les jeunes, les listes LO-LCR représentent l’unique possibilité d’exprimer sur le terrain électoral, à l’échelle de l’ensemble des régions[1], un vote clair contre la réforme des retraites, contre les licenciements massifs, contre la précarisation du travail qui s’accroît de jour en jour, contre le RMA et le nouveau régime d’indemnisation du chômage, contre la privatisation des entreprises de service publics, contre la privatisation rampante de la recherche et de l’enseignement supérieur, contre la politique sécuritaire dirigée contre les émigrés et les jeunes des banlieues. Soutenir les candidats LO-LCR aux régionales comme aux européennes est le seul moyen de poursuivre et d’amplifier la lutte très difficile que les salariés mènent contre le gouvernement Chirac-Raffarin. Que ce soit par les grèves, par les manifestations et par le vote en cas d’élections, l’objectif est le même : porter un coup d’arrêt aux mesures du gouvernement, l’affaiblir politiquement, parvenir à en finir au plus vite avec lui.
La politique de Raffarin a été préparée par les mesures que le gouvernement de Lionel Jospin, Claude Allègre et Jean-Pierre Gaissot a prises ou préparés sur l’école, la recherche, la privatisation des services publics ou la « réforme de l’Etat », par les dispositions qu’ils approuvés dans les « sommets » européens d’Amsterdam à Barcelone et Séville. Les salariés et les jeunes ont entendu les déclarations faites par les dirigeants socialistes au moment du combat contre la loi Fillon et ils ont bien compris que le Parti socialiste, seul ou flanqué du Parti communiste et des Verts, imposerait lui aussi une réforme des retraites reposant sur les « sacrifices » demandés aux travailleurs au nom de la compétitivité exigée par la « mondialisation ». Le vote LO-LCR exprimera donc la rupture avec la politique pro-capitaliste menée dans le cadre de « l’alternance » par les partis de la gauche plurielle.
Les salariés et les jeunes ont pu constater que les « réserves » faites par le Parti socialiste sur les conditions de « l’élargissement de l’Europe » ou sur les « principes » inscrits dans le projet de « constitution européenne », ne l’ont pas empêché de continuer à être partie prenante de la construction d’une Europe capitaliste, une Europe de la déréglementation et des privatisations, une Europe où s’est organisée une mise en concurrence terrible des travailleurs des différents pays. Le PCF n’a pas voté contre cette Europe : il s’est borné à abstenir !
En votant « l’élargissement », les socialistes ont apporté leur soutien à Chirac, Schroeder, Blair, Aznar, Berlusconi, à la mondialisation capitaliste qui se mène contre les peuples, contre les salariés, à la botte des marchés financiers. Il est vrai que la « constitution européenne » a été co-rédigée sous la houlette de Giscard d’Estaing par les partis réactionnaires de « droite », mais aussi les Socialistes et les Verts, réunis dans une prétendue « convention » qui prétend inscrire dans un texte constitutionnel intangible, opposable aux lois nationales, la toute puissance de la propriété privée et du « marché », contre la démocratie, contre les travailleurs. Les élections européennes de 2004 seront l’occasion de marquer la rupture avec cette politique, d’exprimer la nécessité de se fixer comme objectif le combat pour les Etats-Unis socialistes d’Europe.
Carré Rouge prend position en faveur de l’accord LO-LCR et appelle ses adhérents et lecteurs à voter pour les listes communes. Carré Rouge n’entend pas jouer les mouches du coche. L’union réalisée entre LO et la LCR pour ces élections est un accord a minima. Plutôt que d’en souligner les limites nous souhaitons participer positivement, fraternellement à la bataille. Les attaques et les agressions qui ont salué sur tout l’échiquier politique et médiatique, l’annonce de la conclusion de l’alliance entre LO et la LCR contribuent à apprécier cet accord pour ce qu’il est : un pôle de résistance anti-capitaliste. Ce front de classe peut rassembler des millions de salariés, de jeunes, de citoyens. L’enjeu est de leur parler, leur parler clairement, de leur redonner confiance en faisant de la campagne une composante des luttes, de les aider enfin à devenir une force politique collective agissante en les associant au combat électoral.
Rien n’est acquis, tout dépendra de la teneur de la campagne
Comme le 21 avril 2002, un très grand nombre de salariés et de jeunes voteront LO-LCR. Certains sondages très favorables à l’extrême gauche annoncent un tremblement de terre politique. Mais l’ampleur du vote LO-LCR aux élections de 2004 n’est en aucune manière acquis d’avance. Une partie des trois millions d’électeurs et d’électrices du 21 avril devront être gagnés de nouveau par une campagne dont la teneur ne peut plus être la même. N’oublions pas d’autre part, que les résultats du 21 avril ont été marqués aussi par une abstention ouvrière massive, ainsi que par le report sur le Front National de voix exprimant un désarroi politique et social profond.
L’ampleur du vote, le succès des candidatures, vont donc dépendre de la nature de la campagne. Ces deux campagnes séparées de quelques semaines doivent être l’occasion de dire ce qui est, dénoncer systématiquement, de manière vivante, chiffres et faits à l’appui, la politique du gouvernement du MEDEF, prendre résolument la défense des opprimés, des plus opprimés, des exploités, des plus exploités, des salariés du public et du privé, des précarisés, des chômeurs et des exclus, pour aider à leur rassemblement, classe contre classe, pour les soutenir dans leurs combats, les aider à surmonter leur désarroi, voire leur désespoir.
Une mobilisation de ce type peut contribuer à rendre confiance. Il faut donner des raisons fortes, argumentées, aux millions d’abstentionnistes des quartiers populaires dévastés, de voter comme on se prépare au combat, à la grève, bientôt peut-être à la grève générale lorsqu’il y aura chez les travailleurs une conviction partagée qu’elle représente la seule issue.
Ouvrir une perspective aux plus vulnérables
Au long de 2003, la situation économique et sociale quotidienne des travailleurs et de la jeunesse s’est dégradée, avec une aggravation nette depuis fin août. Lorsqu’ils maîtrisent et conservent la maîtrise de leurs luttes, les salariés montrent qu’ils ont toujours de grandes réserves de combativité. Il n’y a que la perspective d’un changement politique et social qui puisse vraiment contrecarrer le désarroi qui gagne les salariés, aussi bien ceux et celles qui ont été licenciées que ceux et celles qui ont encore un emploi mais qui subissent les effets d’une précarisation sans cesse accrûe.
Alors que les fermetures d’usines et les « plans sociaux » s’accélèrent et se développeront encore plus vite dans les mois à venir, la réduction drastique des indemnités de chômage comme de la durée des droits à les percevoir va se traduire par une accentuation du processus de paupérisation. La transformation du RMI en RMA n’est pas un fait secondaire. Si ce changement parvenait à s’enraciner durablement il constituerait un changement dans les rapports de domination vécus quotidiennement par les travailleurs. Maintenant il faudra mériter l’assistance en travaillant au moins 20 heures par semaine. Les stratégies des grands groupes capitalistes dans le cadre de la mondialisation et pour la pleine satisfaction des actionnaires condamne 10% de la population active au chômage, mais le RMA va fournir des emplois publics (pendant qui les budgets publics sont soumis à des coupes sombres). Au nom de la réinsertion … et sans doute de la rééducation par le travail.
La transformation du RMI en RMA a eu lieu sans la moindre réaction des centrales syndicales. Cela n’a pas échappé aux travailleurs et en premier au chômeurs. Beaucoup ont l’impression d’être abandonné à leur propre sort. Le vote LO-LCR doit apparaître aux plus conscients comme aux couches désespérées, comme une nécessité, un moyen qui unit la lutte pour les revendications élémentaires, à la construction d’un débouché politique anti-capitaliste.
Il ne suffit plus de dénoncer, il faut ouvrir une voie
Nous ne sommes plus, ni en 1999, ni en 2002. Parallèlement à la détérioration de la situation économique et sociale des exploités, une crise de régime politique a commencé à murir. Au cours de l’automne 2003, un an et demi après avoir écrasé électoralement le PS et la gauche plurielle et avoir récupéré les commandes directes de l’ensemble des leviers de l’Etat, la majorité présidentielle s’est déchirée sur tous les sujets. Derrière le processus de dislocation progressive du gouvernement de Raffarin, c’est la capacité même de Chirac d’aller jusqu’au bout de son mandat qui a été mise en doute. La bourgeoisie française comme classe, mais aussi ses partis et son dispositif politique sont profondément divisés face à la mondialisation et à ses impacts. Le degré auquel la crise est engagée est difficile à apprécier avec précision. Elle ne se développera pas de façon linéaire et tout sera fait pour la colmater. Mais son existence fait partie du contexte des élections de 2004 et celles-ci peuvent l’accélérer.
Dans leur écrasante majorité, les travailleurs et les jeunes n’attendent plus rien du Parti socialiste et encore moins du PCF. Les effets du 21 avril se prolongent et s’approfondissent. Ils nourrissent une crise politique de type « existentiel » au Parti socialiste et achèvent le processus d’effondrement du PCF. De ce fait, un terme définitif a été mis à « l’alternance » instaurée par Mitterrand dont le gouvernement Jospin de 1997 a été le dernier avatar.
Nos responsabilités, pas seulement celles de la LCR et de LO, mais celles de tous les militants et intellectuels encartés ou non qui se positionnent face au capitalisme et à l’impérialisme, en sont d’autant plus importantes. Il ne suffit plus, comme aux élections européennes de 1999, ou aux présidentielles de 2001, que l’extrême gauche stigmatise, avec raison, les politiques capitalistes menée en alternance par la droite et par la gauche en France comme au sein de l’Union européenne. Il ne suffit plus de dénoncer. Il faut ouvrir une voie.
Trois millions de citoyens, ont voté pour l’extrême gauche contre la droite, le Front National et la gauche plurielle gouvernementale. Puis une large fraction de ces trois millions ont été les animateurs de la lutte contre le projet Fillon, le gouvernement Raffarin. Nombre d’entre eux ont agi pour imposer la grève générale aux dirigeants confédéraux qui la refusaient. Les intermittents ont engagé – et de quelle manière ! – une lutte contre l’accord MEDEF-CFDT qui a commencé à priver plusieurs milliers de femmes et d’hommes d’indemnités de chômage. Dans le mouvement syndical, la radicalisation a commencé à s’exprimer également sous la forme d’initiatives indépendantes des appareils syndicaux comme en mai et juin 2003, ainsi que dans les résultats des élections professionnelles.
Les organisations et les militants d’extrême gauche ont été au premier rang des mobilisations de mai et de juin. Ils ont apporté tout leur soutien aux intermittents. Ils ont vu trois millions de voix se porter sur leurs candidats le 21 avril. Le premier grand enjeu des élections de 2004 est de commencer à cesser de se comporter en minoritaire.
Il ne suffit plus de dénoncer le capitalisme, les mesures du gouvernement de Chirac-Raffarin.
Il faut répondre précisément à l’attente des militants et surtout des salariés : « quelles propositions soumettez-vous, soumettons-nous durant cette campagne à la réflexion des citoyens pour conjurer la catastrophe économique, sociale, écologique, culturelle que ce système, ce gouvernement, comme hier la gauche plurielle, font peser sur toute la société ? » Mais aussi : « quel gouvernement anti-capitaliste préconisez-vous, quel rôle devrons-nous jouer pour assurer sa formation ? »
Les dirigeants de l’ex-gauche plurielle, qui sont responsables de la venue au pouvoir de Raffarin, qui en Corse et aux Antilles ont soutenu les projets réactionnaires du gouvernement rejetés par les citoyens, bref ceux qui ont privatisé à tout va, mis en œuvre la politique des traités de Maastricht et d’Amsterdam, déréglementé le droit du travail, osent attaquer l’extrême gauche. Les dirigeants de l’ex-gauche plurielle glapissent : « L’extrême gauche, les trotskistes, ne savent que dénoncer. Ils n’ont rien à proposer, ils ne veulent pas gouverner ».
Il faut répondre à ces attaques. Il faut relever le gant : proposer nos mesures anti-capitalistes, de rupture avec la propriété privée, avancer des propositions pour que les travailleurs se portent candidats à la direction de la société, pour gouverner le pays. Des millions de salariés, de jeunes, de citoyens attendent des candidats LO-LCR une telle audace.
Instaurer avec les travailleurs et les jeunes un dialogue d’égal à égal
Le versant complémentaire d’une orientation qui donnerait à la candidature commune LO-LCR un sens nouveau et qui ferait des deux campagnes le tremplin d’un tournant politique majeur, réside dans la capacité que l’instauration d’un dialogue d’égal à égal entre les organisations et les travailleurs pourrait avoir libérer les potentialités d’action propre chez ceux-ci. José Bové a eu raison lors du rassemblement du Larzac, d’appeler chaque salarié à devenir « porte-parole de la lutte de tous les opprimés ».
La simultanéité des attaques du printemps 2003 -- décentralisation, politique scolaire, loi sur les retraites, annonce de mesures similaires pour l’assurance maladie à la rentrée, atteinte grave au statut des intermittents -- a provoqué dans un secteur des salariés la prise de conscience d’être à un tournant de civilisation. Ce sentiment a été une dimension essentielle des grèves et des manifestations, mais aussi des assemblées nombreuses qui se sont réunies et qui ont même cherché à se donner les moyens de durer après la fin de la grève. Les enseignants sont allés dans les assemblées des cheminots, des traminots ou des agents de la RATP et inversement. Celles et ceux qui ont été les organisateurs spontanés des grèves de mai-juin ont assisté nombreux en juillet aux assemblées des intermittents. A 150 000 ou 200 000, tous se sont retrouvés au Larzac.
La façon dont les salariés et les jeunes établir un rapport aux organisations quelles qu’elles soient d’un type très différent de celui qui a régné dans le passé, fait le désespoir de ceux qui continuent à prôner, comme les dirigeants d’Attac, une conception de la politique où il y a des « enseignants » et des « enseignés ». La CGT en a fait l’expérience à ses dépens chez les intermittents du spectacle, après que tous les appareils syndicaux aient eu le plus grand mal à en venir à bout lors des grèves de mai et de juin.
Il faudrait pouvoir prendre la mesure de ces changements dans la préparation et la conduite de la campagne commune, comme dans les luttes revendicatives et donc aussi dans l’exercice des responsabilités syndicales. Les travailleurs et les travailleuses qui ont parcouru le chemin de la compréhension de la nature pro-capitaliste du Parti socialiste et de la gauche plurielle et qui ont refusé le chantage du « vote utile », qui ont mené de grandes luttes en cherchant à s’organiser eux-mêmes, ne donnent plus carte blanche à quiconque et sont à la recherche de relations nouvelles avec les organisations qui leur demandent leurs voix aux élections. Il n’y aura plus jamais de « grand parti de la classe ouvrière » auquel les salariés délègueraient l’essentiel de leur capacité politique.
L’élaboration par des centaines et des milliers des voies de l’émancipation sociale
La campagne politique commune de LO et de la LCR dans le cadre des élections de 2004, peut donc une première occasion d’associer les salariés et les jeunes à l’élaboration des voies de l’émancipation sociale, à savoir d’autres institutions pour mener une autre politique, une politique qui réponde aux besoins des travailleurs et des exploités et non du capital mondialisé dont les groupes industriels et les institutions financières français sont une composante. Les nouvelles institutions s’entendent aussi bien comme la forme de propriété des services publics et des grandes entreprises ou des réseaux d’économie solidaire que les organes de délibération, de décision et d’exécution politiques formalisées dans des lois et une Constitution. Insistons sur un point. C’est « l’autre politique » en vue de besoins sociaux et individuels bien déterminés, très différents de ceux du capital, qui déterminera la nature et la configuration des organes de délibération, de décision et d’exécution politiques. C’est par là qu’il faut commencer, prenant ainsi à revers tous ceux qui veulent commencer par la « réforme des institutions » et nous piéger dans une discussion sur cette « VI° République » dont la crise de régime en gestation paraît à beaucoup créer la nécessité. Un gouvernement de travailleurs, au service des travailleurs voilà nous semble-t-il, l’axe d’une campagne anti-capitaliste à même de mobiliser des millions de salariés.
N’y-t-il pas de meilleure occasion pour engager le travail de rédaction des bases d’une autre politique que cette campagne commune ? Conscientes comme le sont LO et la LCR de par leur origine politique, que ce travail ne peut être que « l’œuvre des travailleurs eux-mêmes », il leur sera facile, une fois explicitée le carrefour de civilisation auquel la France se trouve (de même que l’Europe), de dire aux salariés et aux jeunes « voici le travail à faire , l’inventaire des besoins pressants à satisfaire comme des dégâts sociaux et écologiques à réparer, l’inventaire des moyens humains et techniques qui existent pour y répondre, l’inventaire des mesures constitutifs d’un programme ». Mais les candidats de LO et de la LCR leur diront nécessairement aussi ceci : « nous travaillons depuis longtemps sur ces questions, dans nos propres rangs aussi bien que dans le mouvement anti-mondialiste avec d’autres associations et organisations, de sorte que nous avons des propositions à soumettre à ce travail collectif ». Faisant un pas de plus, LO et la LCR peuvent dire encore plus clairement, « voici le type de mesures que nous pensons qu’il faut prendre et que nous serions prêtes à mettre en œuvre aux côtés des travailleurs le jour où apparaîtront les conditions politiques pour un gouvernement nouveau, un gouvernement représentatif des exploités ».
En appréciant le moment de la situation et les attentes des salariés et des jeunes et faisant de la campagne quelque chose dont l’ensemble du mouvement anti-capitaliste et tous les travailleurs puissent se saisir, LO et la LCR bouleverseraient les données de la vie politique française. Elles ouvriraient vraiment une issue. Sur de telles bases beaucoup de militants qui demeurent sceptiques rejoindraient la campagne. Ceux de Carré Rouge en premier.
Résumons-nous. La situation politique n’est pas bloquée. Au contraire. Nous ne sommes plus condamnés à des gouvernements UMP-UDF alternant avec ceux de la gauche capitaliste ! En rejetant le Parti Communiste, en refusant d’être les otages de la politique social-libérale du Parti Socialiste, les salariés cherchent un autre chemin pour changer la vie. Pour renouer avec l’espoir.
Qu’importe si LO et la Ligue n’ont pas toujours les mêmes réponses sur tel ou tel point. Ce n’est pas une faiblesse. Au contraire. Les salariés ne croient plus depuis longtemps aux miracles, aux programmes clefs en mains, aux chefs qui savent tout. Ils veulent participer à l’élaboration politique de leur avenir, de celui de leurs enfants.
À partir du socle commun contenu dans l’accord, le débat démocratique vivant, peut enclencher une dynamique populaire qui contribuera à reconstruire le mouvement ouvrier. Voilà pourquoi, à notre échelle, nous ferons campagne pour le succès des candidats de Lutte Ouvrière et de la Ligue Communiste Révolutionnaire. Ensemble, mobilisons les centaines de milliers de salariés des grèves et des manifestations pour organiser la résistance anti-capitaliste. Pour proposer l’avenir. Le socialisme n’est pas une maladie. Il est temps de lui redonner un contenu saisissable pour des millions d’hommes et de femmes.