Bonsoir,
(Zejarda @ vendredi 9 janvier 2004 à 20:56 a écrit : a écrit :
il est illusoire que l'on puisse obtenir ou mettre en place des avancées sociales sous le capitalisme
Ben on fait quoi alors?
La Révolution Sociale...
(Zejarda @ vendredi 9 janvier 2004 à 20:56 a écrit :
Moi je crois que ce genre de discours n'est pas correct.
Si tu penses que cela ne peux pas être possible sous le capitalisme, pourquoi cela existait avant (la retraites apres 37.5)?
Ce n'était pas le capitalisme? Si tu commence a croire le medef, rien n'est possible en ce moment. Les 35h, l'interdiction des licenciement etc.
Il ne s'agit pas de croire en ce que dit le MEDEF ou non, il s'agit d'être conscient que le capitalisme est mondialisé, qu'il existe la liberté d'aller et venir des capitaux, qu'il existe le dumping fiscal et social et qu'il existe un marché des valeurs monétaires (dont la majorité des transactions est à but spéculatif). Les 37.5 sont possibles si l'on veut, mais ce ne peut être que les travailleuses et les travailleurs qui paieront la note supplémentaire et non pas le patronat, qui sinon placera ses capitaux ailleurs à cause du manque d'attractivité fiscale de la France (comme Claude Allègre qui a annoncé son intention de s'expatrier en Amérique à cause du manque d'attractivité de la recherche publique... si on peut parler d'attractivité, je parlerais plutôt de répulsivité...). Les 37.5 existaient avant mais le rapport actifs/retraités était plus élevé. S'il n'y avait pas eu de modification démographique, il n'y aurait pas eu cette réforme des retraites sauf si le gouvernement CRS avait la volonté de casser cet acquis social pour faire plaisir au baron Seillière.
(Zejarda @ vendredi 9 janvier 2004 à 20:56 a écrit :
Et comment renverser le capitalisme? Le rapport de force se construit dans les greves, dans les luttes. La classe ouvrière, les travaileurs retrouveront le moral si on arrive a mener assez loin cretaines luttes. Si on gagne, si les patrons commence à reculer. Cela ne veut pas dire que le capitalisme n'existera plus, cela voudra dire qu'"un autre monde sera possible" car la peur aura changé de camp.
Mais si tu pars en disant que "sous le capitalisme" cela ne sera pas possible, c'est une position fataliste, et sans espoir.
Mais je sais bien que le rapport de forces se construit dans les grèves et les luttes contre le patronat. Alors ensuite à quoi bon retrouver le moral si on est toujours sous ce système capitaliste de merde, si l'on sait pertinnement que l'on se fait toujours exploiter, que seuls les riches peuvent accéder aux grandes écoles, que les pays du Nord continuent de piller les pays du Sud, mais surtout que les acquis obtenus vont se retourner contre nous ? A quoi bon ? Ce n'est pas être fataliste que de dire cela, c'est être réaliste et voir les choses en face, tout simplement. C'est mieux que de donner de fausses illusions à ses camarades je pense.
(Zejarda @ vendredi 9 janvier 2004 à 20:56 a écrit :
Heureusement qu'en 36, 68 les travailleurs en luttes n'ont pas écouté les prédicateurs comme toi.
Pour écouter ensuite l'autre cruche de Maurice Thorez avec son fameux "Il faut savoir arrêter une grève."... En 1936, la bourgeoisie était complètement impuissante et c'est Blum qui sauva le capitalisme grâce aux accords de Matignon, la grève aurait du aboutir à une Révolution sinon...
(Zejarda @ vendredi 9 janvier 2004 à 20:56 a écrit :
Je te soupsonne d'arreter le combat avant de l'avoir commencé. De n'avoir pas confiance dans le role que la classe ouvriére, les travailleurs peuvent jouer.
Il suffit juste qu'ils retrouvent le moral et qu'ils prennent consciencent des possibilités énormes qu'a la classe ouvrière unie en lutte, pour que tout soit possible.
On commence par dire que ce n'est pas possible, on continue en disant que puisque ce n'est pas possible, autant économiser les luttes et on finit par dire que finalement, le reformisme ce n'est pas si mal.
Je n'ai jamais dit que de toute façon je n'arrêterais pas le combat. Si je me rends compte que les passions humaines, que la nature de l'Homme, font que l'Homme est destiné à vivre en régime de servitude volontaire avec un clivage dirigés/dirigeants... autant arrêter. L'Homme vit soumis depuis des millénaires, alors est-ce vraiment possible de vivre en anarchie, c'est-à-dire sans Etat ni patrons ? Là est toute la question.
(Zejarda @ vendredi 9 janvier 2004 à 21:04 a écrit : a écrit :
LO fonctionne-t-elle en transparence absolue ?
oui
Pas vis-à-vis de l'extérieur en tous les cas... Mais je doute fort que LO soit transparente pour les simples adhérents (ceux qui ne font pas partis du Comité Central) et qu'ils peuvent accéder aux livres de compte, à toutes les décisions prises, à l'intégralité des débats du Comité Central, etc.
(Zejarda @ vendredi 9 janvier 2004 à 21:04 a écrit : a écrit :
Le membre de LO qui travaille en usine et qui n'a pas le temps de faire toutes les tâches que doit faire un membre de LO pour avoir le droit de vote au Congrès n'est-il pas un dirigé ?
Tu dis n'importe quoi. D'apres toi, a LO seulement ceux qui ne bossent pas et qui par conséquent ont beaucoup de temps libre pour accomplir les taches militantes a un droit de vote. Pour une organisation ouvrière cela la foutrait mal que les tarvailleurs n'est pas de droit de vote. Essaye de reflechir avant d'écrire des énormités
J'en reviens pas. As-tu deja discuter avec des militants de LO ou de n'importe quelle organisation ouvrière?
Il me semblait pourtant avoir lu un truc comme cela mais avec toutes les rumeurs qui circulent... Le mieux serait donc de publier les statuts de Lutte Ouvrière...
(Zejarda @ vendredi 9 janvier 2004 à 21:04 a écrit : a écrit :
LO fonctionnerait-elle de manière décentralisée en laissant toute liberté à ses cellules, sections, fédérations départementales et régionales ?
oui. cela n'empeche pas d'avoir une direction centrale.
Et si une cellule ne veut pas appliquer la stratégie d'alliance avec la LCR, est-ce possible ? Une cellule a-t-elle le droit de participer à une lutte contre l'homophobie ou à une Gay Pride sachant les positions de LO sur l'homosexualité (d'après Le Monde Libertaire) ?
(Alex @ lundi 12 janvier 2004 à 12:57 a écrit :
Puisque la transparence absolue est de mise, peut-tu nous indiquer le nombre de militants avec droit de vote organisationnel et sa répartition par catégorie sociale ?
D'après le Monde Libertaire, "les ouvriers d’usine ne constituent [...] qu’une minorité" (Source :
http://decrypt.politique.free.fr/partis/lo/lo.shtml). Est-ce vrai ? (pour Rojo: je ne demande pas les noms des entreprises, ni la liste des noms des adhérents que vous pourriez inventer de toute façon...)
Fraternellement,
Maël Monnier