Editorial d'Informations ouvrières

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Louis » 09 Déc 2002, 01:17

(Screw @ Sunday 08 December 2002, 23:14 a écrit :Tiens! Je vous conseille un lien intéressant que je viens de trouver:

http://fo44.free.fr/Dossiers/Ouest_Syndica...ux/edito441.htm

Etonnant! Non?

je ne vois vraiment pas quel rapport cela peut avoir avec un édito d'information ouvrière ! FO 44 ? aucun rapport avec le PT ! Tiens ca me rapelle l'effet bizarre que j'avais eu en étant invité a la maison des syndicats a Saint nazaire - j'y était invité par un copain de la cgt qui n'avait rien avoir avec la lcr- de voir qu'il y avait trois acenseurs (un pour la cgt, un pour la cfdt et un pour fo) - la culture locale n'est pas a l'union dans les luttes m'a dit mon camarade
Louis
 
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Message par emma-louise » 10 Déc 2002, 09:04

(Andreas @ Friday 06 December 2002, 23:06 a écrit :je pense qu'on est nombreux à être perplexe ....
pas un mot sur le fait que la république en question est bourgeoise...

Alors on nous aurait menti ce ne serait pas Chirac mais le PT (y compris ses courants trotskyste et anarcho-syndicaliste :-P

plus serieusement moi aussi j'aimerais comprendre.

:bounce: T'as tout compris!!! :bounce: :bounce: :bounce: :bounce:
emma-louise
 
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Message par Hyarl » 10 Déc 2002, 17:24

(Je ne viens pas souvent sur ce forum, faute de temps, mais je suis chaque fois plus heureux d'y lire ce qu'on y lit. :x

Passons sur la manière de débattre de certains participants, ils feraient mieux de retirer la poutre de "sectarisme" que dévoilent leurs propos que d'essayer d'extraire la paille de "sectarisme" qui afflige l'éditorial d'IO (ou ça d'ailleurs?) )

Sur le fond, je constate que ni LO, ni la LCR n'ont émis, à ma connaissance, la moindre opposition au projet de réforme constitutionnel de Raffarin. J'ai lu au contraire des textes émanant des conseillers régionaux LCR de Bretagne se félicitant de l'opportunité qu'ouvrait la régionalisation de Raffarin. Dois-je en conclure que le projet de Raffarin ne porte pas à conséquence ? Que ce serait une mesure progressiste ?

Quel militant ouvrier peut croire que des ministres bourgeois perdraient leur temps dans une entreprise qui risque de déstabiliser leur république bourgeoise bien huilée si la situation ne les y contraint pas et qu'ils n'espèrent pas en rétirer les plus grands bénéfices pour leur classe et donc les plus grand malheurs pour le compte de la classe ouvrière ? Le silence de la LCR et de LO, les rends complice de la mise en application en douceur du projet de Raffarin.

Sur le fond, expliquons ce qui se passe. Certes la république dans laquelle nous vivons est bourgeoise, c'est un instrument de la bourgeoisie pour maintenir sa domination. Mais dire simplement cela c'est occulter plus d'un siècle de combat ouvrier pour faire inscrire sur les murs de cette république leurs droits. On s'en fiche ?

Pas sûr, Wolf dévoile une partie de la réalité en dénonçant le résultat néfaste sur le statut national des fonctionnaires de cette réforme. Mais les fonctionnaires ne seront pas les seuls touchés, bien loin de là. Que dire du droit "à l'expérimentation" annoncé dans la réforme ? Cela signifie très concrêtement qu'ici ou là, des régions, des groupements de communes pourront déroger à la législation nationale du travail, multiplication en quelque sorte des zones franches. Cela signifie que régions par régions, communes pas communes, on va démanteler le service public. SNCF régionalisée-privatisée, EDF-GDF, Poste pareils. Conventions collectives dérogeables ici ou là pour cause d'expérimentation.

La seule force de la classe ouvrière réside dans son unité. Comment ferez-vous, militants ouvriers, pour l'unifier quand les droits des travailleurs seront éclatés, émiettés, différents de villes en villes ? Actuellement les droits et statuts inscrits dans les murs de la république une et indivisible sont un point d'appui fondamental pour l'unité de la lutte de classe. En témoigne la mobilisation des électriciens-gaziers autour de leur statut national le 3 octobre, ou la mobilisation des cheminots et de la fonction publique sur leur statut national le 26 novembre. Une fois le processus de décentralisation achevé et mené à son terme, il n'y aura aucun moyen pour la classe de se rassembler nationalement !

Est-ce compliqué à comprendre ? Est-ce une manoeuvre obscure du PT pour disperser les forces militantes dans des directions autres que la lutte directe contre le patronat ? Bien éviement non ! Je constate simplement que le PT est le seul parti à mesurer à sa véritable échelle les conséquences du projet de réforme constitutionnelle de Raffarin (ch'tite phrase sectaire mais reflétant la réalité). Que la LCR et le LO se disposent actuellement pour laisser passer sans résistance cette attaque majeure contre les droits ouvriers !

Je crois que l'heure est à la mobilisation pour le retrait du projet de réforme constitutionnelle de Chirac-Raffarin ! Exigez de vos syndicats qu'ils dénoncent le projet de réforme ! Pour l'égalité des droits ouvriers sur tout le territoire de la république !
Hyarl
 
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Message par Hyarl » 10 Déc 2002, 19:05

Où vois-tu que le PT prend en charge la défense de la forme de domination de classe ? C'est bien sur au nom de la défense des intérêts ouvriers !

Extraits de l'édito suscité :

"Cette "Union" devrait voir "sa discipline renforcée" en matière économique. Autrement dit : aggravation de la politique de destruction des droits ouvriers et sociaux, de déréglementation et de privatisation."

"C'est là l'objet majeur de la future Europe, instrument de la lutte acharnée du capital pour "réduire le coût du travail"."

"Non, bien évidemment. Tout ce verbiage prépare un prétendu "droit social européen", édifié sur les décombres des droits et garanties arrachés par les travailleurs et la lutte de classe dans chaque pays."

Combat contre l'Europe au nom des intérêts ouvriers donc.

"C'est ici qu'intervient la réforme de la Constitution en France, dont le maître mot est : transfert aux régions et aux collectivités territoriales, "expérimentation", c'est-à-dire déréglementation et destruction de tous les droits."

"Tandis que l'on prépare ainsi une "Constitution européenne" qui jetterait des centaines de millions de travailleurs et leurs familles dans un monde privé de droits et de garanties, il reste à régler "quelques petits détails". Parmi ceux-ci, l'édifice qui, en France, garantit l'égalité des droits des citoyens dans la République, et l'ensemble des droits arrachés par la classe ouvrière dans le cadre de la nation."

Combat contre la réforme constitutionnelle au nom des droits ouvriers donc

Tu dois savoir également que le PT a inscrit dans sa charte le combat contre les institutions de la Ve république. donc aucune prise en charge de la république bourgeoise. Prise en charge de la forme de domination bourgeoise ? Je ne vois pas.

Pour le reste, il est évident que les processus de privatisations sont engagés avec ou sans décentralisation mais ils seront facilités par la régionalisation. J'espère qu'on n'aura pas l'occasion d'en parler mais je crois bien que l'EDF privatisée aura une gueule régionalisée. C'est d'ailleurs en transférant des compétences aux régions qu'on prépare la privatisation de la SNCF.

Quand aux communes, certes les droits ouvriers ne sont pas inscrits dans les arrêtés communaux (heureusement !!). Néanmoins les communes surtout les plus petites sont autant de point de résistance contre le démantelement-privatisations des services publiques (Poste, école, etc.), l'intercommunalité vise précisement à faire disparaitre ces points de résistance. Cela ne veut évidement pas dire que chaque maire de France est un militant ouvrier... Mais dans les petites communes les élus municipaux sont très évidement soumis à un controle plus étroit que partout ailleurs en Europe ou il n'y a pas de communes à l'échelle de la France (autant de commune en France que de communes dans tous les autres pays de l'UE).

La preuve que ces communes constituent un point de résistance c'est que certains de ces petits maires se sont mobilisés dans le congrès des maires de France contre le projet de réforme constitutionnelle pour ne pas voir les services publics disparaitre de leurs communes. Crois-tu qu'il s'agit d'une résistance de fraction de la bourgeoisie ou d'une résistance ouvriere et paysanne ?
Hyarl
 
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Message par Hyarl » 13 Déc 2002, 13:28

La Mairie du 20e n'est pas une petite commune. La Mairie du 20e ne gêne pas le capital dans l'application de ses plans. Ce qui gêne le capital dans l'application de ses plans c'est l'existence de dizaines de milliers de communes de moins d'un millier d'habitants ce qui signifie un service public minimal à maintenir dans ses communes dont le coût est insupportable pour le capital.

Ce n'est que par rapport à ce critère que je me détermine pour ou contre l'intercommunalité. C'est à dire contre la détoriation des conditions d'existence des travailleurs, des campagnes principalement.

Mais les travailleurs des campagnes ne sont pas seuls concernés. Le résultat de la communauté d'agglomération de ma ville de banlieue, c'est qu'on va fermer 3 bibliotheques municipales pour construire une médiathèque géniale avec moitié moins de personnels, et 4 fois plus loin de mon domicile. Les mômes de la cité n'iront tout simplement plus à la bibliothèque. Que dire du regroupement-privatisation des cantines scolaires ? voilà c'est concret, c'est ouvrier.

Quand je me suis déplacé pour aller chercher les signatures de maires (présidentielles) dans la Creuse, les maires les plus receptifs au message de combat contre l'intercommunalité étaient (profil type) maire paysans ou ouvriers de commune de moins de 500 habitants . Les notables comme tu dis, ils étaient à fond pour l'intercommunalité et nous jetait dehors. L'état d'esprit de ses maires avant notre passage était généralement la résignation devant l'absorption par les plus grosses communes, devant la transformation de leurs petites communes en hameaux sans droit.

Je considère donc le comité de Maires qui s'est consituté dans le prolongement de notre activité pendant la campagne présidentielle comme un point d'appui précieux pour la résistance à l'intercommunalité et à la régionalisation. Il ne s'agit en aucun cas d'une résistance de notable menacé dans leurs prérogative personnelle, même s'il est évident que plus ce comité s'élargira plus s'y glisseront, par calcul, des notables.
Hyarl
 
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