a écrit :Arlette Laguiller et Alain Krivine, les duettistes de l'extrême gauche, ont rempli la salle Schuman du palais des congrès de Strasbourg, hier soir, pour leur meeting régional.
Pas de surprise, ni dans le décor, des drapeaux rouges plantés de chaque côté de la tribune, ni dans les propos des quatre orateurs successifs, Frédérique Riedlin, chef de file dans le Bas-Rhin de la liste commune LO-LCR , Françoise Ruch, tête de liste régionale, Alain Krivine (LCR) et Arlette Laguiller (LO). Les « fascistes » de l'extrême droite et le grand patronat, dont le gouvernement et les hommes politiques ne sont que le « suppôt », sont leurs principales cibles.
Ceux qui votent FN
se trompent
Accessoirement aussi les juges et leur justice de classe qui condamnent un « voyou, ancien premier ministre, qui a piqué des millions aux Parisiens et n'est pas près de les rendre, à 18 mois de prison avec sursis, alors qu'un jeune de Strasbourg écope d'un mois ferme pour avoir osé dire à Sarkozy : va niquer ta mère ! », a dit d'entrée de discours Alain Krivine.
Arlette Laguiller s'est adressée aux électeurs du Front national, qu'elle espère bien faire passer d'un extrême à l'autre. « Ceux qui pensent que c'est en votant Le Pen qu'ils feront le plus peur au patronat se trompent. Le discours du FN sur l'insécurité sociale n'est que démagogie. S'il avait le pouvoir, il prendrait les mêmes mesures contre les travailleurs. Le grand patronat siffle et le FN accourt ».
Si une liste LO-LCR l'emportait dans une région, « l'argent du conseil régional irait aux services publics et toutes les aides versées au patronat sous prétexte de création d'emplois seraient supprimées. Évidemment, on n'est pas contre une aide à l'artisan du coin, mais on ne voit pas pourquoi des entreprises comme Danone empocheraient l'argent du contribuable », dit Arlette Laguiller.
LO et la LCR sont « entrés en résistance et déclarent la guerre » au gouvernement Raffarin, « contrôlé par le Medef qui dispose d'armes de destruction massive contre les travailleurs ». Ils ne donnent pas pour autant quitus à la gauche plurielle, « qui n'a aucun programme, même pas celui de revenir sur les mesures prises par la droite ». Et qu'on ne vienne pas dire que la plate-forme de l'extrême gauche (interdiction des licenciements, prise de contrôle des grands trusts par les travailleurs, etc) est « irréaliste ». « Il existe des richesses colossales dans ce pays. Le seul débat qui vaille est celui de leur répartition », dit Alain Krivine.
Aux régionales de 1998, LO avait obtenu 3,82 % des voix en Alsace, la LCR ne présentait pas de liste.
Combient de participant, ambiance?
Quelqu'un a des infos