par Louis » 20 Fév 2004, 21:14
LE FRONT NATIONAL EST TOUJOURS NOTRE PIRE ENNEMI
Le Pen a l'habitude de se présenter comme « l'homme du petit peuple, socialement de gauche et politiquement de droite ». Le Front National prétend mener campagne contre « l'insécurité sociale ». Pourtant c'est bien un programme ultra-libéral dirigé contre le monde du travail que défend le Front National.
Une politique dirigé contre les travailleurs et les plus pauvres.
Les démagogues du Front National prétendent combattre « l'insécurité sociale », et dénoncer la politique du gouvernement mais que lui reproche-t-il ? Tout simplement de ne pas aller assez loin dans la démagogie sécuritaire, dans la lutte contre l'immigration, dans la remise en cause des droits des salariés ?
Ils veulent aller plus loin que la droite et supprimer l'impôt sur le revenu, en privilégiant les impôts les plus injustes, ceux qui touchent le plus les revenus modestes, comme la TVA et CSG.
Ils veulent la fin des services publics. Ils ne se contentent pas de vouloir limiter le droit de grève, ils rêvent de le supprimer, ainsi que toutes possibilités pour les travailleurs de s'organiser collectivement. Ils rêvent d'augmenter la durée du travail, de repousser l'âge de la retraite, répondant ainsi aux revendications du patronat.
Le Front National, c'est le libéralisme sans même le masque de la république et de la démocratie. C'est la violence des rapports de domination sociale sans frein ni modération. C'est la loi du plus fort, c'est à dire des plus riches, contre la grande majorité de la population, femmes, jeunes salariés, retraités, immigrés !
La préférence nationale de Le Pen, c'est la préférence sociale, exclusive, pour les riches, la bourgeoisie, dont Le Pen lui-même, en tant que milliardaire, est un membre éminent.
Pour combattre le FN, il faut combattre ces idées réactionnaires qui justifient le tout sécuritaire, qui accusent et culpabilisent les classes populaires, qui prétendent associer les grandes confédérations syndicales à une politique au service des patrons et de la finance.
Pour lutter contre le chômage et l'austérité, il faut imposer un plan d'urgence sociale et démocratique.
Interdire les licenciements collectifs dans les entreprises qui font du profit sous peine de réquisition de ces entreprises. Arrêter de subventionner les entreprises à tous les niveaux.
Prendre sur les profits du grand patronat pour créer des centaines de milliers d'emplois utiles qui font défaut dans les services publics : hôpitaux, éducation nationale, transports en commun, La Poste, EDF-GDF, logements sociaux, maisons de retraite, crèches, ?
Abroger les lois Raffarin-Fillon sur les retraites et rejeter toute atteinte à la Sécurité Sociale. - Augmenter les salaires, les pensions, les minima sociaux et les allocations.
Abroger les lois sécuritaires et liberticides Sarkozy Perben. Il faut régulariser tout les Sans papiers.
Lever le secret bancaire et commercial et rendre public les comptes de toutes les entreprises.
Réquisitionner les logements et bureaux vides et mener une politique de construction de logements sociaux pour donner un toit à ceux et celles qui en ont besoin.
Pour réellement combattre « l'insécurité sociale », il faudra nous mobiliser, tous ensemble, pour imposer au patronat et au gouvernements ces mesures d'urgences sociales. C'est ce que les militants de la LCR et de LO défendent tous les jours dans leurs entreprises et dans leurs quartiers.
Voter pour la liste conduite par Arlette Laguiller et Olivier Besancenot, ce sera voter pour la défense des droits des travailleurs et des classes populaires. Ce sera dire Basta ! Nous en avons assez des mauvais coups, du mépris et de l'arrogance.
Le 22 février 2004.