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Élections régionales, Ghislaine Joachim-Arnaud et Jean-Marie Nomertin seront en tête des listes de Combat Ouvrier!
Les deux camarades qui seront les têtes de listes de Combat ouvrier sont Ghislaine Joachim-Arnaud, en Martinique, salariée au laboratoire du CHU de Fort de France et Jean-Marie Nomertin, en Guadeloupe, ouvrier agricole de la banane, actuellement en chômage. Ces deux camarades ont en commun d’être des militants de Combat ouvrier depuis de nombreuses années et d’assumer des responsabilités dans leurs syndicats respectifs. Depuis de nombreuses années ils bénéficient de la confiance de leurs camarades de travail et des syndiqués de leurs entreprises. Ce sont donc des militants engagés dans les luttes des travailleurs, reconnus et soutenus par eux.
Aujourd’hui, pour ces élections régionales, ils veulent défendre devant tous leurs camarades, syndiqués ou non syndiqués la nécessité d’une politique propre aux travailleurs pour s’opposer aux attaques du gouvernement et des patrons. En effet, depuis plus de vingt ans, tous les gouvernants, de droite ou de gauche, ont fait exactement la politique que souhaitaient les patrons. Ils ont tous été au service des patrons, leur distribuant des subventions énormes et les autorisant à licencier ou à bloquer les salaires comme bon leur semblait ! On voit les conséquences de cette politique : chômage, précarité de l’emploi, misère qui grandit au sein des couches laborieuses de la population ! Mais loin de se satisfaire de tout ce qui leur a été donné depuis plus 20 ans, les patrons en veulent encore plus et le gouvernement actuel est bien décidé à leur donner tout ce qu'ils souhaitent!
Les retraites des fonctionnaires ont été attaquées en attendant qu’elles s’aggravent aussi pour les autres catégories, la Sécurité sociale est dans le collimateur des prétendus «réformateurs» du gouvernement. Les chômeurs vont être moins indemnisés, des systèmes d’emplois précaires ou à bon marché sont mis à la disposition des patrons avec le RMA, le CDD longue durée (réforme de Virville!). La décentralisation, si elle se généralise, va conduire à faire dépendre les travailleurs de la fonction publique des exécutifs régionaux et des budgets de ces régions. L’Etat prétend qu’il va redistribuer des «dotations» en fonction de l’ampleur de ce qui sera décentralisé, mais on connaît cette chanson ! Les régions trouveront des raisons pour réduire les embauches, diminuer sur tel ou tel aspect des revenus des salariés. Tout cela n’est pas du tout rassurant. Dans l[B]e privé, les patrons se montrent de plus en plus arrogants, voulant revenir sur tout ce qui a pu être gagné par les luttes du passé, sur toutes les concessions qu’ils ont été obligés de faire, autrefois, sous la pression des travailleurs!
C’est pour défendre une politique destinée à s’opposer à une telle évolution, que nos camardes vont faire campagne. Ils vont demander aux travailleurs, à ceux qui les accompagnent chaque jour et qui luttent avec eux contre les méfaits quotidiens de l’exploitation, mais aussi plus largement à tout le camp des travailleurs, de faire un geste pour exprimer qu’ils ne sont ni résignés, ni consentants face aux attaques des patrons et du gouvernement. Un geste, pour dire aujourd’hui, qu’ils en ont assez des politiciens qui sont soit au service d’un gouvernement de gauche, soit à celui de droite, mais toujours en faveur des patrons et contre nous travailleurs!
Il faut donc faire une autre politique, hors de ces politiciens traditionnels menteurs ou lâches. Il faut, comme lors du referendum du 7 décembre, ne plus leur accorder la moindre confiance. Il faut se faire confiance à soi-même en tant que travailleurs. Il est temps que les salariés, les chômeurs, les rmistes, les gens pauvres et démunis choisissent pour les représenter et les défendre, des gens sortant de leur propre milieu, des travailleurs, des gens comme Joachim-Arnaud et Nomertin vivant et luttant dans la population laborieuse, liés à elle dans tous les actes de leur vie.