LCR-LO, candidats pour les luttes,
contre le patronat et le gouvernement
Cette semaine, les aiguilleurs du ciel des aéroports d’Orly et de Roissy
sont en grève contre une réorganisation de leur travail qui se retourne
contre eux et la sécurité. La semaine dernière, les postiers ont fait
grève contre la privatisation de La Poste, la fermeture de bureaux, la
dégradation des conditions de travail. Dans tout le pays, des milliers
de chômeurs, parmi les 180 000 qui ont été privés de leurs indemnités
depuis le début de l’année, attaquent en justice pour réclamer leur dû.
Le mouvement des chercheurs continue, magistrats et avocats contestent
la remise en cause des libertés par la loi Perben,æ sous couvert de
lutte contre la « criminalité organisée ».
Le mécontentement à l’égard du gouvernement Raffarin-Chirac grandit et
s’exprime dans toutes les couches sociales. L’ensemble de la population
rejette une politique entièrement soumise à l’avidité d’une petite
aristocratie financière à laquelle tout serait dû.
Grandes manœuvres boursières…
Au moment où se multiplient les attaques contre le monde du travail, la
une de l’actualité économique est aujourd’hui occupée par la bataille
boursière que se livrent deux trusts de l’industrie pharmaceutique,
Aventis et Sanofi. Sanofi a lancé une OPA sur Aventis en investissant
dans la bataille plus de 46 milliards d’euros, soit 5 fois que le
déficit de la Sécurité sociale. Cet énorme gâchis aura, en plus, des
conséquences dramatiques pour les salariés : si la fusion se réalisait,
10 000 emplois seraient menacés.
Quand on voit ces gigantesques manœuvres, il est clair que l’argent
nécessaire pour assurer une réelle gratuité des soins existe. Quand
patronat et gouvernement invoque le déficit de la Sécurité sociale pour
justifier la réforme qu’ils préparent, ils invoquent un prétexte. Leur
véritable objectif est de livrer à l’appétit des groupes financiers, qui
investissent dans l’assurance, le pactole de la sécurité sociale. C’est
la même politique que celle qui ouvrait les retraites aux fonds de
pensions « à la française ».
La classe capitaliste rêve de transformer tout ce qu’elle touche en
nouveaux profits.
…Que payent les classes populaires
Cette avidité égoïste entraîne une véritable régression sociale. Le
chômage augmente. Dans l’année 2003, vient-on d’apprendre, 30 000
emplois ont été détruits dans le privé. La recherche de la rentabilité
maximum entraîne une course à la baisse des coûts, avec, en conséquence,
une intensification du travail, les licenciements, le chômage.
Oui, toute la société est atteinte de cette maladie du profit qui la
détruit de l’intérieur.
Le gouvernement est tout entier attaché à la défense des intérêts privés
du patronat et des gros actionnaires. Lui qui devrait défendre l’intérêt
collectif livre, au contraire, la collectivité aux intérêts privés.
Une telle politique est inacceptable, il faut la rejeter et imposer les
droits de la population contre ceux de la finance.
Pour les droits des travailleurs
Les élections régionales de mars seront l’occasion de manifester, le
plus massivement possible, notre mécontentement en votant pour les
listes que présentent la ligue communiste révolutionnaire et lutte
ouvrière. Il n’y a pas d’autre opposition au gouvernement et au
patronat. Les partis de l’ex-gauche plurielle qui, au gouvernement, ont
préparé le terrain à la droite ne s’engagent même pas aujourd’hui à
remettre en cause les mesures imposées par Chirac-Raffarin. Quant à
l’extrême-droite, sa démagogie ne saurait faire oublier qu’elle est
notre pire ennemi. Son programme c’est le tout libéral sans même le peu
de démocratie qui subsiste aujourd’hui !
Oui, voter pour les listes LCR-LO, ce sera voter pour la défense des
droits des travailleurs et des classes populaires. Ce sera dire Basta !
Nous en avons assez des mauvais coups, du mépris et de l’arrogance.
Le 16/02/04