EDF-GDF

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par pelon » 20 Déc 2002, 19:37

Voici le texte du tract que nos camarades ont distribué à EDF :
a écrit :
CE N'EST PAS A UNE POIGNEE DE SYNDICALISTES DE DECIDER POUR LE PERSONNEL ~
Après des semaines de négociations secrètes -secrètes envers le personnel qui n'était informé,
parcimonieusement, que par les journaux- les dirigeants syndicaux qui négocient avec les directions sont sur le point de
conclure un accord. Pas tout à fait un accord, nuance, un "relevé de conclusions"... que les dirigeants ne rejettent pas...ce
qui signifie qu'ils l'acceptent! Depuis le début les syndicats négociateurs, tous sauf FO, et surtout le principal d'entre eux à EDF-GDF, la CGT,
ont été d'une hypocrisie totale: pour camoufler leur acceptation, par avance, du projet de la direction, ils ont baptisé cela
"pérennisation du système des retraites". Ce qu'ils ont oublié de dire c'est qu'il s'agissait d'une "pérennisation" mais
après sabotage! Et encore, même la "pérennisation" en question n'est pas acquise. Et aujourd'hui, plutôt que de dire
franchement qu'ils ont capitulé devant Roussely, Gadonneix, et consorts, ils parlent de "relevé de conclusions". Mais
derrière cette formule il y a ce que veulent Roussely, et autres, la création dune caisse de retraite détachée d'EDF et GDF.
Pourquoi les dirigeants syndicaux acceptent-ils ce que le personnel refuse? De quel droit? Qui les a mandaté
pour cela? Nous-ont-ils dit à l'avance de quoi ils allaient discuter et quelle position ils allaient défendre? Non ils ont
laissé les journaux le faire à leur place! Pourquoi? Parce qu'ils se méfient du personnel! lis savent qu'ils sont en train d'accepter une trahison. Une
trahison du personnel, une trahison des syndiqués, une trahison de ceux qui ont manifesté le 3 octobre, une trahison aussi
de l'epsemble des fonctionnaires, car ils facilitent au gouvernement la future négociation sur les retraites des
fon~tionnaires dont les annuités devraient -et par conséquent les nôtres- passer de 37,5 ans à 40 ans. Et du même coup une. ~
trahison de l'ensemble des travailleurs! lis nous disent que la future caisse aura la garantie de l'Etat! La belle affaire! La Caisse de retraite de la Sécu
aussi est "garantie" (du moins tant qu'il y a des sous dans la caisse) qu'est-ce que cela change pour nous. Et puis en quoi
est-ce mieux que d'avoir la garantie d'EDF-GDF? En cédant ainsi les syndicats signataires ouvrent la voie à la privatisation d'EDF-GDF. lis prétendaient défendre
le service public: ils le condamnent. Bien sur cela ne se fera pas en un jour. Mais c'est le premier pas, tout le reste suivra.
Alors nous ne devons pas accepter. La retraite de Cohen est sans doute assurée. La retraite d'un certain nombre
de syndicalistes qui espèrent gérer paritairement la future caisse aussi, mais pas nos retraites, si nous acceptons la
capitulation syndicale! Ce n'est pas une poignée de bureaucrates fédéraux, maniaques du stylos et des signatures, et qui dans cette
affaire ne représentent qu'eux-mêmes qui doivent décider à notre place.
NON A L'ACCORD SUR LES RETRAITES!

Ils font aussi signer une pétition. En effet, Wolf a raison, rien n'est joué et Cohen a des problèmes au sein de la CGT. Son mauvais coup, qu'il pensait faire passer en douce, n'est pas resté inaperçu.
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

Message par Andreas » 20 Déc 2002, 20:27

Les dirigeants de la CGT ont l'air inquiet...

a écrit :Retraites: la CGT ne signera pas en l'état l'accord EDF-GDF

PARIS (AP) - La fédération CGT d'EDF ne signera pas vendredi l'accord réformant le régime des retraites du secteur de l'énergie et demande un délai supplémentaire pour consulter "les 280.000 agents, inactifs et veuves de la branche".

Les organisations syndicales et le patronat du gaz et de l'électricité étaient tombés d'accord le 9 décembre dernier sur un relevé de conclusions réformant le régime des retraites de la branche, en particulier celui d'EDF et GDF. Les organisations syndicales avaient jusqu'à vendredi pour signer ce texte.

La CGT, majoritaire à EDF-GDF, demande maintenant un délai jusqu'au 10 janvier pour donner sa réponse.

Les autres syndicats pourraient suivre cette démarche, une réunion interfédérale étant prévue vendredi dans la journée pour arrêter une position commune.

"C'est comme quand on prend un crédit. On se réserve le délai de sept jours pour se retourner et éventuellement revenir en arrière", a déclaré à l'Associated Press Yves Adelin, l'un des porte-paroles de la CGT.

Pour lui, "il y a un projet d'accord global qui comporte des points positifs et des points qu'on considère négatifs, voire nocifs".

Les négociations sur la réforme du régime des retraites des gaziers et des électriciens durent depuis le 14 octobre dernier. Le relevé de conclusions établi le 9 décembre prévoit la création d'une caisse de retraite spécifique -ce qui n'existait pas, les différents opérateurs payant les retraites sur leur compte d'exploitation- et le maintien du pouvoir d'achat des retraités de la branche. Ces deux points ne posent pas trop de problèmes.

En revanche, pour assurer la sécurité financière du régime, le relevé prévoit également d'augmenter les cotisations des salariés de la branche qui passeraient de 7,85% à 12%, ainsi qu'une clause permettant de faire évoluer ce régime en fonction des futures négociations qui doivent s'ouvrir en 2003 entre les partenaires sociaux et le gouvernement sur les retraites en général.

Ces deux derniers points semblent avoir fortement déplu au sein de la base de la CGT. AP

Andreas
 
Message(s) : 0
Inscription : 01 Nov 2002, 13:32

Message par pelon » 20 Déc 2002, 21:17

(Andreas @ Friday 20 December 2002, 20:27 a écrit :Les dirigeants de la CGT ont l'air inquiet...

a écrit :Retraites: la CGT ne signera pas en l'état l'accord EDF-GDF

PARIS (AP) - La fédération CGT d'EDF ne signera pas vendredi l'accord réformant le régime des retraites du secteur de l'énergie et demande un délai supplémentaire pour consulter "les 280.000 agents, inactifs et veuves de la branche".

Les organisations syndicales et le patronat du gaz et de l'électricité étaient tombés d'accord le 9 décembre dernier sur un relevé de conclusions réformant le régime des retraites de la branche, en particulier celui d'EDF et GDF. Les organisations syndicales avaient jusqu'à vendredi pour signer ce texte.

La CGT, majoritaire à EDF-GDF, demande maintenant un délai jusqu'au 10 janvier pour donner sa réponse.

Les autres syndicats pourraient suivre cette démarche, une réunion interfédérale étant prévue vendredi dans la journée pour arrêter une position commune.

"C'est comme quand on prend un crédit. On se réserve le délai de sept jours pour se retourner et éventuellement revenir en arrière", a déclaré à l'Associated Press Yves Adelin, l'un des porte-paroles de la CGT.

Pour lui, "il y a un projet d'accord global qui comporte des points positifs et des points qu'on considère négatifs, voire nocifs".

Les négociations sur la réforme du régime des retraites des gaziers et des électriciens durent depuis le 14 octobre dernier. Le relevé de conclusions établi le 9 décembre prévoit la création d'une caisse de retraite spécifique -ce qui n'existait pas, les différents opérateurs payant les retraites sur leur compte d'exploitation- et le maintien du pouvoir d'achat des retraités de la branche. Ces deux points ne posent pas trop de problèmes.

En revanche, pour assurer la sécurité financière du régime, le relevé prévoit également d'augmenter les cotisations des salariés de la branche qui passeraient de 7,85% à 12%, ainsi qu'une clause permettant de faire évoluer ce régime en fonction des futures négociations qui doivent s'ouvrir en 2003 entre les partenaires sociaux et le gouvernement sur les retraites en général.

Ces deux derniers points semblent avoir fortement déplu au sein de la base de la CGT. AP


Ce n'est pas encore gagné. Il faut continuer la pression mais cela tourne bien.
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

Message par pelon » 21 Déc 2002, 10:57

Les militants doivent évidemment agir et faire une pression maximum dans leurs syndicats mais la propagande doit aussi toucher largement les non syndiqués qui sont quand la grande majorité même à EDF.
Les bureaucrates corrompus ont peur d'être désavoués totalement et éliminés lors des élections professionnelles.
On sait quel gâteau cela représente pour les bureaucrates, en particulier à EDF.
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

Message par Laverdure » 21 Déc 2002, 11:55

[QUOTE=wolf,Saturday 21 December 2002, 10:38]

C'est dans cette situation que la direction a volé au secours de denis cohen. Elle a reporté au 10 janvier la scéance de signature. Le temps de consulter, mais quand? Le soir de Noël? Pour la saint sylvestre?
Non, la trève des confiseurs doit permettre à l'appareil de la CGT de faire campagne pour arracher le 10 janvier ce qu'il n'a pu réaliser dès le 20 décembre. /QUOTE]


On ne peut qu'être d'accord avec ton pont de vue!
La CGT est tout simplement en train de jouer à la roulette russe, le syndicalisme français en sortira affaibli, par contre je te tiendrai au courant pour la consultation si elle a reellement lieu car le délai me semble court.



Tout travailleur, tout militant attaché au combat contre la privatisation et pour la défense du régime particulier doit aujourd'hui intervenir sur l'exigence:
dirigeants CGT: ne signez pas!
et prendre les initiatives sur cette ligne, pétitions, réunions et délégations au siège de la fédération CGT.



C'est bien là le vrai problème, les salariés ont été disséminés en petites unités de manière à ce qu'ils ne puissent se concerter c'était le piège de la sous-traitance.
Laverdure
 
Message(s) : 0
Inscription : 27 Oct 2002, 08:10

Message par Louis » 08 Jan 2003, 22:09

vous avez vu l'interwiew de cohen ? beuuuuuuark (faudrais faire un smiley en train de gerber mes camarades)
a écrit :Entretien avec Denis Cohen, secrétaire général de la fédération mines-énergie CGT.
"C'est la première fois qu'on discute de la réforme d'un régime de retraite sans extinction des droits"
Les salariés d'EDF et de Gaz de France sont appelés à se prononcer sur le texte jeudi 9 janvier.


 
voir séquence    
Entreprises

 
 


Les 280 000 salariés et retraités d'EDF-GDF sont appelés à se prononcer sur le "relevé de conclusions" élaboré lors des négociations sur la réforme des retraites des électriciens et gaziers, jeudi 9 janvier. vous appelez à voter oui ?
Oui. Je pense qu'il faut se saisir du relevé de conclusions, dans une démarche de syndicalisme, pour rassembler le personnel, ceux qui souhaitent qu'on engrange ce qu'il y a de positif comme ceux qui souhaitent qu'on continue l'action. C'est ce que j'appelle une "signature de lutte". C'est la première fois dans l'histoire du mouvement social qu'on discute de la réforme d'un régime particulier de retraite sans qu'il y ait extinction des droits, y compris pour les salariés qui ne sont pas encore embauchés. Un régime de retraite, c'est quoi ? Un : des prestations, les nôtres sont maintenues et même améliorées pour les plus démunis. Deux : des financements, ils sont assurés, diversifiés et garantis, quelle que soit l'évolution de la situation des entreprises. Trois : des garanties, elles sont apportées par l'Etat pour les droits passés et par le statut des IEG (industries électriques et gazières) pour les droits futurs.

Les trois autres syndicats associés à la négociation, CFDT, CGC et CFTC, ont déjà signé le texte, après une simple consultation de leurs instances et de leurs adhérents. Pourquoi la CGT n'a-t-elle pas fait de même ?

Il était essentiel qu'on explique ce texte. Je trouve qu'on n'a déjà pas eu trop de temps. Les syndicats se sont placés dans une démarche unitaire et majoritaire. Or, un accord à EDF ne peut être majoritaire sans la CGT. Nous ne pouvions pas nous contenter de consulter nos mandants. J'ai dit ouvertement que la CGT est divisée, mais elle est unie sur au moins une question : il faut consulter le personnel. Notre volonté n'est pas d'obtenir un plébiscite, mais de faire en sorte que les salariés soient acteurs de leur propre destin. Nous faisons le pari de l'intelligence des salariés.

Les opposants à l'accord, à FO, à SUD, mais aussi au sein de la CGT, accusent les quatre syndicats qui ont négocié de faire le jeu de la droite, qui prépare une réforme générale des retraites.

Le débat sur les retraites existe par lui-même dans la société française. Il ne dépend pas du relevé de conclusions des IEG. Les salariés en général ont peu de droits institutionnels. Ils en ont au moins deux : celui de donner leur avis, au travers de leur représentation syndicale, et celui de négocier, qui est souvent arraché par des luttes. Nous avons instauré un rapport de forces par la mobilisation qui a eu lieu le 3 octobre. C'est à l'issue de celle-ci que le gouvernement a proposé d'ouvrir des négociations sur les retraites. Si les syndicats avaient refusé d'aller négocier, à quoi serviraient-ils ? Je rappelle que 80 % des syndicats CGT signent des accords.

Je sens bien cette pression qui voudrait faire des syndicats l'instrument d'un troisième tour social. Mais un syndicat est fait pour défendre l'intérêt des salariés quelle que soit la couleur du pouvoir en place, a fortiori si c'est un gouvernement de droite. Qui sont ces révolutionnaires qui prônent l'immobilisme ! Nous, nous donnons la parole aux salariés. Ils ont déjà gagné, puisque, aujourd'hui, tout le monde, du gouvernement au patronat, attend leur avis sur la réforme de leurs retraites.

Pouvez-vous assurer aux salariés d'EDF-GDF que ce texte ne conduit pas à la scission et à la privatisation des entreprises ?

Je me battrai de toutes mes forces, je n'ai cessé de le dire, contre tout projet de privatisation et de séparation des entreprises. Je sais me battre, je l'ai prouvé. Mais je ne vais pas renoncer pour autant à tenter d'améliorer les retraites, le service public ou la mutuelle, sinon, je ne jouerais pas mon rôle de syndicaliste. Il est irresponsable de dire qu'il n'y a pas de problème de retraites, de prétendre qu'en laissant les choses en l'état nous serions plus forts. Chez Enron non plus, il n'y avait pas de problème ! Le monopole n'existe plus, nous sommes en train de passer sous le régime de la concurrence. Si cet accord, en même temps qu'il pérennise les retraites, permet à EDF d'obtenir une meilleure notation pour mieux s'endetter afin de pouvoir poursuivre son développement, je ne vois pas pourquoi je serais contre. Il ne faut pas faire l'amalgame avec la privatisation.

Si le non l'emportait, vous démissionneriez ?

Pourquoi serais-je battu par le personnel ? En tout état de cause, ce ne serait pas la défaite d'une stratégie personnelle. Nous avons toujours dit aux salariés : "Ce que vous voulez, nous le voulons, ce que vous ne voulez pas, nous ne le voulons pas." Ce n'est pas un slogan, c'est un mode de vie à la CGT. Ce qui est sûr, c'est que je ne laisserai jamais s'instaurer dans cette fédération un terrorisme intellectuel, incompatible avec ma façon de penser et mon mode de vie. Je revendique mon réformisme. Je me sens politiquement révolutionnaire, mais pas en tant que syndicaliste. Sinon, je fais comme Lula, je me présente à la présidentielle ! Il y a déjà eu trois consultations formalisées, dans des centres EDF, toutes favorables au relevé de conclusions. Les salariés n'ont jamais varié sur trois points : ils connaissent les problèmes, ils veulent qu'on leur trouve une solution, ils souhaitent que soit préservée l'unité syndicale. Nous nous inscrivons dans cette triple démarche. Quoi qu'il advienne, d'un point de vue syndical, nous avons construit quelque chose, ça ne sera pas détruit.

Propos recueillis par Pascal Galinier
Louis
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 09:33

Message par Léandre » 08 Jan 2003, 22:31

Léandre
 
Message(s) : 0
Inscription : 14 Oct 2002, 14:54

Suivant

Retour vers Politique française

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 6 invité(s)