Nord 5.3% et en idf 4.5-6%. PAr contre le pcf à l'air d'etre bien remonté
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Grande désillusion de l'extrême gauche, qui ne recueillerait que 5 % des suffrages
LEMONDE.FR | 21.03.04 | 21h42
A l'issue du premier tour des élections régionales, les trois partis d'extrême gauche recueilleraient entre 4,5 et 5 % des suffrages, selon les premières estimations (Ipsos, Sofres et CSA). C'est un revers pour ceux qui avaient obtenu le score historique de 10,44 % de votes au premier tour de la présidentielle de 2002, et alors qu'un accord avait été passé entre les deux principales formations, Lutte ouvrière (LO) et la Ligue communiste révolutionnaire (LCR).
En Ile-de-France, où les leaders de LO et LCR, Arlette Laguiller et Olivier Besancenot, se présentent, l'extrême gauche recueillerait entre 4,5 et 6 % des voix (estimations CSA) aujourd'hui, alors qu'elle avait réussi à obtenir 8,5 % des voix en 1998. Même recul dans l'un de leurs bastions, le Nord-Pas-de-Calais, où ils recueilleraient 5,3 % des voix (estimations Ipsos), contre 12,6 % en 1998. L'extrême gauche ne pourra probablement se maintenir nulle part au second tour des élections régionales. En effet, il faut désormais obtenir 10 % des suffrages exprimés au premier tour pour pouvoir se présenter au second.
Très présents aux manifestations des mois passés et renvoyant dos à dos les partis de gouvernement, - reprenant le slogan bien connu "blanc bonnet et bonnet blanc" -, ils comptaient pourtant attirer le vote protestataire de gauche.
PAS DE CONSIGNES DE VOTE AU SECOND TOUR
A partir de 5 % des suffrages, les listes peuvent fusionner avec des listes ayant obtenu plus de 10 %, mais aussi bien à LO qu'à la LCR, cette possibilité a été rejetée d'avance, les deux formations trotskistes récusant toute idée de fusion avec des listes de la gauche. De même, LO et LCR ne devraient pas donner de consigne de vote pour le second tour, "sauf dans le cas où le Front national pourrait gagner la région". Alors que la gauche communiste et socialiste a fait, plus ou moins ouvertement, de multiples appels du pied à la LCR - mais pas à LO, considérée comme trop sectaire - pour tenter de l'intégrer dans ses listes, les deux partis d'extrême gauche ont refusé tout accord avec une gauche à laquelle ils reprochent de s'être "discréditée" au pouvoir.
Arlette Laguiller mène la liste en Ile-de-France et se présente en tête de section départementale en Seine-Saint-Denis devant Alain Krivine (LCR), tandis que Olivier Besancenot est tête de la section parisienne. Pour les autres régions, les têtes de liste se partagent à part égale et à parité hommes/femmes, entre les deux formations.
Alors qu'aucun accord n'avait été trouvé pour l'élection présidentielle, chacune des trois formations trotskistes présentant son candidat, LO et la LCR, surmontant leurs oppositions internes, avaient fini par signer un accord électoral leur permettant de présenter partout des listes communes tant pour les élections régionales de mars que pour les européennes de juin. Un tel accord avait été déjà conclu entre LO et la LCR pour les européennes de 1999 : 5 eurodéputés d'extrême gauche avaient alors été élus au Parlement européen, dont les ex-candidats à la présidentielle et porte-parole emblématiques des deux formations, Arlette Laguiller et Alain Krivine. C'était la première fois que les deux formations d'extrême gauche partaient ensemble à des élections à l'échelon régional.
Aux régionales de 1998, où ils étaient allés séparément à la bataille, et avec 4,4 % des voix, LO avait obtenu le plus d'élus avec 20 conseillers régionaux, contre 4 pour la LCR.
Fidèle à sa position de refus de toute tractation électorale, le Parti des travailleurs (PT) n'avait, pour sa part, signé aucun accord. Il a même appelé à ne pas participer à l'élection régionale, car elle représente "le démantèlement de tout ce qui est commun à la démocratie". Le programme LO-LCR reprend les thèmes de prédilection des deux formations : l'interdiction des licenciements, la transparence des comptabilités de toutes les entreprises et un autre partage des richesses.