fraction LCR : laissez les concernés répondre

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par tk2003 » 08 Jan 2003, 19:15

salut, je viens de découvrir le forum des amis de Lutte Ouvrière. Un sujet est parti sur la fraction de la LCR et qui s'est vite transformé en scénario politique à la "X files".
Etant miltant de cette fraction, et par ailleurs militant à la ligue pendant des années, je sais que la méthode des militants révolutionnaires pour discuter avec quiconque, est d'abord de regarder ses positions politiques et pas ce qu'il ne dit pas. Je propose donc à tous les militants qui ont écris sur nous de se renseigner à la source, en lisant ce que nous marquons sur la question du vote chirac, sur la révolution palestinienne, sur les institutions de la Cinquième République, sur la politique du gouvernement CRS, sur le refus inconditionnel de la guerre en Irak.
Vous pouvez vous procurer nos bulletins à l'adresse suivante : site.voila.fr/uniterevolution
Salutations communistes.
ps : je m'exprime ici à titre personnel.
tk2003
 
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Message par Léandre » 08 Jan 2003, 19:24

C'est pas trop de vos positions actuelles qu'on discutait, c'est de votre exclusion. Et puis je me suis renseigné aux sources justement.

a écrit :ps : je m'exprime ici à titre personnel.

De toute façon toutes tes interventions sur ce forum seront à titre personnel, conformément à ce qui est écrit en rouge sous la banderole de titre du forum.
Léandre
 
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Message par emma-louise » 08 Jan 2003, 19:40

Bonssoire ! Ici ne se résoudront pas les questions qui t'ont fait rejoindre la F-u-R ... Par contre , je réaffirme ce que je viens de dire dans un autre" post" : convivialité et rigueur et nous avancerons surement (!)_ici c'est pas un BI ni un fest-noz , juste un "café des amiEs" .... Facile de me traiter de "naiive-opportuniste & co" , mais on discute ...donc bienvenue! (Emma-Louise de la LCR 83)


[img]http://forumamislo.net/uploads/post-9-1042051248.gif[img]
emma-louise
 
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Message par stef » 08 Jan 2003, 19:46

Et bien, puisque tu veux en parler, je dois te dire que la politique que vous défendez sur l'Irak est erronée. Je m'appuie notamment sur votre bulletin n°7.

La politique trotskyste sur la question est simple : nous sommes aux côtés de l'Irak.
Pourquoi ? Pour les raisons explicitées par Trotsky en 1938 :
a écrit :Il règne aujourd'hui au Brésil un régime semi-fasciste qu'aucun révolutionnaire ne peut considérer sans haine. Supposons cependant que, demain, l'Angleterre entre dans un conflit militaire avec le Brésil. Je vous le demande : de quel côté sera la classe ouvrière ? Je répondrai pour ma part que, dans ce cas, je serai du côté du Brésil « fasciste » contre l'Angleterre « démocratique ». Pourquoi ? Parce que, dans le conflit qui les opposerait, ce n'est pas de démocratie ou de fascisme qu'il s'agirait. Si l'Angleterre gagnait, elle installerait à Rio de Janeiro un autre fasciste, et enchaînerait doublement le Brésil. Si au contraire le Brésil l'emportait, cela pourrait donner un élan considérable à la conscience démocratique et nationale de ce pays et conduire au renversement de la dictature de Vargas [le dictateur brésilien d'alors - NdSteph]. La défaite de l'Angleterre porterait en même temps un coup à l'impérialisme britannique et donnerait un élan au mouvement révolutionnaire du prolétariat anglais. Réellement, il faut n'avoir rien dans la tête pour réduire les antagonismes mondiaux et les conflits militaires à la lutte entre fascisme et démocratie. Il faut apprendre à distinguer sous tous leurs masques les exploiteurs, les esclavagistes et les voleurs !
(La lutte anti-impérialiste)


Amer l'avant-garde ouvrière, c'est intervenir inlassablement sur cette orientation. Pas de donner des leçons de pacifisme à la LCR (dont la politique est bien évidemment scandaleuse).
stef
 
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Message par Léandre » 08 Jan 2003, 21:09

J'ai l'impression que je peux etre d'accord avec Stef, mais j'ai pas accès au bulletin 7, il est pas sur le site. Donc je sais qulle est la position de fur. On peux l'avoir en pièce jointe svp ?
Léandre
 
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Message par tk2003 » 08 Jan 2003, 21:15

tk2003
 
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Message par tk2003 » 08 Jan 2003, 21:19

il doit y avoirun problème pour ouvrir le dossier. Voici donc les articles sur la guerre dans le numéro 7 :

Bush commence les raids aériens, l’ONU couvre, Chirac s’aligne :
Doit-on oui ou non être inconditionnellement contre la guerre ?


Ce que nous disions depuis le début est en train de se réaliser : l’administration Bush a ouvertement décidé d’en finir avec l’Irak. Les préparatifs de guerre sont presque terminés : 60000 soldats et plus de 200 avions. L’ONU apparaît pour ce qu’elle est et ce qu’elle a toujours été : l’outil efficace de couverture des intérêts des multinationales. Voici ce que déclare Christophe de Margerie, l’un des dirigeants du groupe Total Fina Elf : « quand la situation sera clarifiée, nous avons de l’espoir d’avoir une chance de défendre notre position ». Cela a le mérite d’être clair : cette guerre est celle du pétrole et de rien d’autre.
Tous ceux qui nous ont fait croire que la France pouvait être un rempart contre l’impérialisme américain, tout comme l’Union Européenne, en sont pour leurs frais : non, Chirac, même investi des voix de toutes la classe politique française, ne sera rien d’autre qu’un allié de plus pour le dépeçage de la région. Voici ce que déclare le ministre français des affaires étrangères : « l’Irak porte une lourde responsabilité qu’il ne doit pas fuir. La France n’a de cesse de le rappeler avec beaucoup de fermeté, si l’Irak ne se pliait pas à la résolution 1441, il faudra revenir au Conseil de sécurité pour examiner toutes les options, y compris le recours à la force ».
Bref, personne ne peut plus nier que cette guerre à but économique a comme relais l’ONU, l’Union Européenne et la France.

Dans ce cas de figure, notre position ne doit-elle pas être : « inconditionnellement contre la guerre » ?

Au moment de la guerre contre l’Afghanistan, prétextant « qu’il ne fallait pas effrayer « l’opinion publique » », et pour ne pas passer pour des alliés de Ben Laden, la plupart des « collectifs unitaires » (regroupements d’organisations comme les Verts, ATTAC, le PCF, mais aussi hélas la LCR) avaient mis comme condition à la lutte contre la guerre la dénonciation du régime des Talibans. A tel point que les mots d’ordre mis en avant dans les manifestations étaient plus tournés vers la dénonciation des Talibans que celle des visées impérialistes. Une fois la victoire américaine assurée, Susan Georges était même allée jusqu’à remercier « Georges Bush de nous avoir débarrassé du régime des Talibans ». Ce genre de raisonnement avait démoralisé le mouvement contre la guerre, et répandu l’illusion que les Etats-Unis étaient là pour autre chose que pour assurer leurs intérêts dans la région.
Quelle va être notre position aujourd’hui, à quelques jours de l’intervention américaine ? Allons-nous être inconditionnellement contre la guerre, refuser toute intervention militaire, dénoncer le rôle de l’ONU, de Chirac, de l’Union Européenne ; ou allons partout, mettre en préalable une critique de Saddam Hussein, faire appel à une « plus grande fermeté de la part de l’Union Européenne » (tract signé par la LCR de Montpellier –et d’autres- pour la manifestation du 14 décembre).

Non, ces deux démarches ne sont pas simplement « un peu divergentes ». Non, l’important, ce n’est pas d’avoir des centaines de sigles au bas d’une page derrière des mots d’ordre « de compromis » (comprendre : de soutien à l’ONU, à Chirac et à l’UE). Ce qui compte aujourd’hui, c’est d’ouvrir la voie à la résistance à cette guerre, comme d’autres l’ont fait dans plusieurs pays dans le monde. Mais cela, nous ne pourrons le faire que si nous faisons une politique 100% à gauche, dégagée de la pression que nous mettrons les appareils pour nous couler dans le moule de l’adaptation à la guerre.
Inconditionnellement ou pas contre la guerre, voilà l’enjeu des mobilisations, meetings et initiatives qui vont avoir lieu. La direction de la LCR doit trancher cette question vitale pour le mouvement ouvrier.
Alban Desoutter

Un bien étrange opposant…


Un article se serait-il glissé par erreur dans le numéro de Rouge du 12 décembre dernier ? On peut en effet se poser la question à la lecture de deux articles pour le moins contradictoires, traitant pourtant tous deux de la guerre en Irak.
Dans son article intitulé « Etats-Unis - les dessous d’une guerre », Galia Trépère développe longuement la nécessité pour les Etats-Unis de trouver un palliatif à la menace communiste, et de trouver de nouvelles manières de légitimer leurs interventions armées sur l’ensemble de la planète. Il apparaît ainsi nettement que, selon l’aveu même des dirigeants américains, le moyen le plus efficace dans cet objectif consiste à diaboliser le régime du pays agresseur. Cette manœuvre fournit ainsi un double prétexte : elle offre à la fois une cause morale sous couvert de laquelle intervenir, avant de permettre aux Etats-Unis et à leurs alliés d’installer un nouveau régime, placé sous leur direction.
Cette démonstration est d’ailleurs étayée à juste titre par l’exemple de la guerre menée contre l’Afghanistan au nom de la lutte contre les Talibans. On peut cependant noter au passage que la position de la LCR était pour le moins différente sur cette question durant les bombardements – rappelons-nous du fameux « ni Talibans, ni bombardements » - au moment même où l’opposition inconditionnelle aux frappes et le soutien au peuple afghan n’auraient dû souffrir d’aucune nuance, ni d’aucune ambiguïté. Tout au moins est-on en droit d’espérer que la même erreur ne se reproduise pas dans les colonnes de Rouge au sujet de l’Irak. Mais ce qui aurait pu apparaître comme une bonne résolution s’évanouit quelques pages plus tard, avec l’interview de celui qu’on nous présente en guise de titre comme un « opposant à Sadam », question stigmatisation, le ton est donné.
L’opposant en question, Raid Fahmi, est membre de la direction du Parti Communiste Irakien en France, organisation héritée de la décomposition des structures liées à la bureaucratie stalinienne, dont Galia nous explique à juste titre le rôle primordial que cette dernière a joué dans la légitimation des guerres impérialistes menées dans la seconde moitié du XX° siècle : « Bouc émissaire idéal, en tant qu'adversaire tout désigné, l'URSS était en même temps complice : la bureaucratie stalinienne prenait sa part dans les tâches de maintien de l'ordre mondial ». Tout au long de son interview, Raid Fahmi s’emploie à démontrer qu’il est à la hauteur de ses aînés : ses propos n’ont qu’un seul objectif, rendre acceptable une intervention extérieure, dès lors qu’elle remplirait quelques conditions.

« Les Etats-Unis ont proclamé qu'ils voulaient changer le régime depuis début 1991, mais en réalité ils n'ont pas agi pour cela. En mars 1991, il y a eu un soulèvement populaire qui a vraiment mis en cause le régime et a fait s'effondrer son pouvoir dans quatorze provinces sur dix-huit, mais les Etatsuniens l'ont laissé massacrer les opposants(…)
En 1995, certaines forces de l'opposition, acquises aux Etats-Unis, préparaient une sorte d'intervention militaire de l'intérieur. Mais les Etatsuniens ont lâché leurs alliés. »

Pour Fahmi, la cible des mobilisations ne doit pas être la lutte contre la guerre, mais le soutien aux mouvements oppositionnels, et pour justifier de tels propos dans un journal partie prenante de l’opposition à la guerre, il invoque le fait que :

« Tout changement à l'intérieur même de l'Irak pourrait vider de tout prétexte l'intervention états-unienne. On l'a vu avec les inspections, lorsque le rapport de forces lui est défavorable, le régime est prêt à toutes les concessions. »

Difficile de croire qu’il puisse lui même se laisser berner par l’illusion que l’intervention américaine, soutenue par les dirigeants de l’Union Européenne, puisse avoir d’autre raison d’être que mettre la main sur les ressources pétrolières de l’Irak, motif qu’il n’évoque à aucun moment !

« Mais c’est difficile d’attendre du peuple irakien qu’il génère un mouvement populaire qui puisse imposer ses revendications. »

Donc pour cet « opposant irakien », ce n’est pas le peuple qui peut imposer la démocratie. Qui donc alors ? Voici la réponse :

« Pour cela, il faut à la fois aider ou soutenir les forces qui s’engagent dans le combat pour la démocratie en Irak, et essayer d’exercer des pressions sur le régime dans le domaine des droits de l’Homme, de la démocratisation. Il faut en même temps faire pression sur les gouvernements en place dans les pays occidentaux »

Mais de quoi parle-t-on ? La chute de Saddam Hussein est un prétexte évident utilisé par Bush pour en fait contrôler les puits de pétrole de la région. Ce n’est un mystère pour personne !
Difficile de faire mieux dans l’art de la légitimation d’une entreprise de domination et de pillage des peuples, tout en affirmant être contre une intervention contre l’Irak. Espérons que cet article, qui a toute sa place dans les colonnes du Figaro ou de Pèlerin magazine, ait atterri dans Rouge par erreur.
Néjia Bacha
tk2003
 
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Message par Léandre » 08 Jan 2003, 21:21

Ça veut pas télécharger ! :cry:
Léandre
 
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Message par Léandre » 08 Jan 2003, 21:45

a écrit :Au moment de la guerre contre l’Afghanistan, prétextant « qu’il ne fallait pas effrayer « l’opinion publique » », et pour ne pas passer pour des alliés de Ben Laden, la plupart des « collectifs unitaires » (regroupements d’organisations comme les Verts, ATTAC, le PCF, mais aussi hélas la LCR) avaient mis comme condition à la lutte contre la guerre la dénonciation du régime des Talibans. A tel point que les mots d’ordre mis en avant dans les manifestations étaient plus tournés vers la dénonciation des Talibans que celle des visées impérialistes.

Bien dit !
Mais je comprend pas bien la conclusion
a écrit :Dans ce cas de figure, notre position ne doit-elle pas être : « inconditionnellement contre la guerre » ?

Alors que les arguments semblent dire l'inverse. :blink:

a écrit :Il apparaît ainsi nettement que, selon l’aveu même des dirigeants américains, le moyen le plus efficace dans cet objectif consiste à diaboliser le régime du pays agresseur. Cette manœuvre fournit ainsi un double prétexte : elle offre à la fois une cause morale sous couvert de laquelle intervenir, avant de permettre aux Etats-Unis et à leurs alliés d’installer un nouveau régime, placé sous leur direction.

Ça c'est plutot juste, mais on sait pas très bien si c'est la thèse de Galia ou la votre.

Sinon, comme le dit Stef, ça fait plutot règlement de compte votre bulletin. C'est nécessaire, mais pas tout public. Je sais pas qui vous visez, mais dans un tract, il vaut mieux lancer ses mots d'ordre plus clairement que de faire une analyse des textes des autres. Sauf si c'est une sorte de BI.
Léandre
 
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