a écrit :
ILLÉGITIME, L’EUROPE DE MAASTRICHT !
ILLÉGITIME, LE PLAN DOUSTE-BLAZY
CONTRE LA SÉCURITÉ SOCIALE !
ALERTE : LE GOUVERNEMENT VEUT
LE FAIRE PASSER TOUT DE SUITE !
Ce 13 juin, près de 3 électeurs sur 5 ont refusé de participer aux élections européennes dans notre pays.
Un taux d’abstention sans précédent !
Le même phénomène s’est produit dans tous les pays de l’Union européenne aussi bien dans les quinze qui étaient déjà membres de l’Union européenne, que dans ceux qui viennent d’y être intégrés.
Personne ne peut le nier : les travailleurs, les jeunes, le pays tout entier a dit :
Il faut en finir avec la politique de l’Union européenne, qui détruit tous les droits.
Il faut en finir avec l’Europe de Maastricht !
Nous l’avons expliqué dans les brefs passages de radios et de télévisions qui nous ont été accordés et dans nos professions de foi et affiches : le Parti des travailleurs a présenté des candidats à ces élections dans le seul but de dénoncer le mensonge d’Etat sur la Sécurité sociale.
Nous n’avons eu de cesse de l’expliquer : le prétendu déficit n’existe pas. Il suffirait de rendre à la Sécurité sociale les 113,7 milliards d’euros d’exonérations patronales qui en ont été détournés entre 1992 et 2002 pour que ses comptes soient excédentaires (source : Agence centrale des organismes de Sécurité sociale, ACOSS).
Dès lors, il n’y aura plus de déficit et on pourra même rouvrir les lits d’hôpitaux, les dispensaires, les maternités, les centres de Sécurité sociale qui ont été fermés.
Nous avons utilisé cette campagne pour établir les faits : ce n’est pas un “déficit” qui n’existe pas qui est à la base du plan Douste-Blazy. Ce sont les directives européennes, et le traité de Maastricht lui-même qui exigent le démantèlement de la Sécurité sociale de 1945. Ce dernier remet en cause tous les “monopoles” de services publics. Dans le domaine de la santé, il exige que soit brisé celui de la Sécurité sociale pour l’ouvrir aux assurances privées, au nom du “respect du principe d’une économie de marché ouverte, où la concurrence est libre”. Voilà pourquoi le Parti des travailleurs se prononce pour l’abrogation du traité de Maastricht et des directives européennes.
■ Avons-nous eu raison, au Parti des travailleurs, de dénoncer ce mensonge d’Etat ?
■ Avons-nous eu raison de nous étonner qu’aucune organisation n’en ait fait mention ?
■ Avons-nous eu raison de vous appeler à signer notre pétition
pour le retour des 113,7 milliards d’euros ?
■ Avons-nous eu raison de vous appeler à souscrire massivement
pour financer la campagne du Parti des travailleurs ?
A cela, la réponse est claire.
• En 6 semaines, vous avez signé à 100 000 la pétition du Parti des travailleurs, que nous avons portée en délégation le 10 juin à M. Raffarin, qui a refusé de nous recevoir.
• En 6 semaines, vous avez versé 265 000 euros, euro par euro, pour permettre le financement de la campagne du Parti des travailleurs, c’est-à-dire pour nous permettre de rester ce que nous sommes : indépendants financièrement et politiquement, refusant tout financement de l’Etat, des grandes entreprises et autres “généreux donateurs”.
Et maintenant ? Le 13 juin frappe d’illégitimité les institutions de l’Union européenne et ses directives. Poursuivre sur la voie dictée par Bruxelles, ce serait conduire le pays vers une catastrophe sans précédent et remettre en cause toutes les formes de la démocratie.
Alors même que l’illégitimité de l’Union européenne est ainsi mise en évidence par le rejet de millions et de millions, que font ceux qui se présentent comme des responsables ? Décident-ils d’entendre la voix qui monte de tout le pays et de suspendre les contre-réformes ? Non, tout au contraire.
“Dès aujourd’hui, cap sur les réformes”, annonce le Premier ministre, Raffarin, ce 14 juin. Ce même 14 juin, on apprend que le projet de loi Douste-Blazy, qui démantèle de fond en comble notre Sécurité sociale, devrait passer à l’Assemblée nationale à partir du 29 juin.
Peut-on l’accepter ? Si un gouvernement ultra-minoritaire parvenait à imposer les directives d’une Union européenne massivement rejetée, cela signifierait qu’il bénéficie d’un accord tacite. Peut-on l’accepter ?
Peut-on accepter qu’une “enveloppe financière fermée”, votée chaque année par le Parlement en application des critères de Maastricht, distribue au compte-gouttes de maigres remboursements, qui, dans les faits, interdiront à quiconque de se soigner… sauf à contracter de coûteuses assurances privées dites “complémentaires” ? Peut-on accepter que soit ainsi votée l’“enveloppe financière fermée”, qui est la clé de la réforme Douste-Blazy ?
Peut-on accepter que soit ainsi liquidée la Sécurité sociale de 1945, celle qui garantit le droit à tout travailleur et sa famille d’être soigné jusqu’à ce qu’il soit guéri, ses dépenses de santé étant prises en charge collectivement par le salaire différé ?
S’agissant de la Sécurité sociale ou des services publics ou de l’école, peut-on accepter que l’Europe de Maastricht, désavouée, rejetée, détruise tous les acquis arrachés par la lutte des générations ouvrières précédentes ?
Non, on ne peut pas l’accepter. Personne ne peut l’accepter !
Le Parti des travailleurs, qui a pris ses responsabilités de parti en se présentant pour ces raisons aux élections européennes, les prend de nouveau. A tous et à toutes, nous disons : on ne peut laisser faire sans réagir ce véritable crime contre le progrès social et la justice. Nul ne peut prétendre défendre les travailleurs et leur famille s’il ne dit pas clairement :
Retrait du plan Douste-Blazy !
Non à l’enveloppe financière fermée !
Restituez à la Sécurité sociale les 113,7 milliards d’euros qui lui ont été volés !
Retour à la Sécurité sociale de 1945 !
C’est ce que nous dirons ensemble et avec force, juste avant le passage
du plan Douste-Blazy à l’Assemblée nationale prévu le 29 juin,
SAMEDI 26 JUIN, À 15 HEURES
DANS UN GRAND MEETING-RASSEMBLEMENT DANS LA RUE
(l’autorisation a été demandée à la préfecture de police).
Travailleurs, militants, jeunes, vous qui, à plus de 100 000, avez signé la pétition du Parti des travailleurs, vous qui nous avez financièrement soutenu, en versant d’ores et déjà 265 000 euros, venez avec nous ! En nous aidant, vous vous aiderez vous-mêmes.
Aidez-nous à terminer notre campagne financière de 360 000 euros.
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