
Publié :
03 Juil 2004, 10:52
par Valiere
COMMUNIQUE :
Retrait du projet de loi
contre les propos sexistes et homophobes :
Pas de hiérarchie dans le mépris
Contrairement aux annonces en grande pompe, ce projet de loi se voit
repoussé sans qu'aucune
date précise ne nous soit donnée. Ce qui était vrai pour le Premier ministre
avant la Marche des
fiertés lesbienne, gay, bi et trans ne l'était plus dimanche soir pour le
Président de la République, au
moment de fixer l'ordre du jour de la session extraordinaire de l'Assemblée
Nationale.
Alors que la Marche a regroupé 700'000 personnes, un tel retrait ne peut que
susciter la colère. Si
ce projet de loi représente une véritable avancée dans la lutte contre
l'homophobie, en revanche, les
injures et la diffamation sexistes et lesbophobes sont écartées, au mépris
des aspirations
féministes.
C'est pourquoi, ensemble nous restons mobilisé-e-s et mettrons tout en ouvre
pour que ce projet
de loi soit à l'ordre du jour de la prochaine session parlementaire, et
qu'il reconnaisse et pénalise
les atteintes à la dignité des femmes.
(ce texte a été rédigé à l'issue de la deuxième réunion unitaire, tenue le
1er juillet à l'initiative des
Chiennes de Garde, avec Le CNDF, Le MFPF, la FSU et le SNES, la CADAC, les
Sciences Potiches Se
Rebellent, le PS, ICW-Collectif des mères, les Alternatifs, l'AVFT,
Citoyennes Maintenant, l'ASFAD, la
CLEF, le Collectif des femmes pour l'égalité, étaient excusés l'Assemblée
des femmes l'Alliance des
femmes pour la démocratie
Nous allons diffuser ce communiqué de presse dès LUNDI 5 juillet :
Donnez vos réactions et vos signatures à [url=mailto:bureau@chiennesdegarde.org]bureau@chiennesdegarde.org[/url]
Nous devons avoir vos réponses au plus tard dimanche à 20heures.
Merci.

Publié :
03 Juil 2004, 11:48
par noop
J'ai du mal avec ces lois visant à protéger telle ou telle composante de la population.
Non pas évidement que je sois contre le principe de condamner fermement les atteintes à la dignité ou même aux personnes elles mêmes (physiquement).
Non ce qui me rebute c'est la différenciation et pour tout dire la communautarisation qui se fait jour.
Un arabe, un noir, un asiatique, un indien, un blanc, un homo, une femme, un homme, un enfant, un prolétaire, un bourgeois, un aristo, personne ne doit être atteint dans sa dignité d'homme et dans sa spécificité, et personne de doit être autorisé a atteindre dans sa dignité quelqu'un.
Avant d'être noir, blanc, jaune, etc on est un être vivant humain, "doué" de souffrance et c'est cette souffrance qu'il convient de respecter sans distinction de race, de sexe, d'age et de condition sociale.

Publié :
03 Juil 2004, 14:33
par Valiere
Il est nécessaire d'arrêter la banalisation de l'homophobie, c'est pourquoi je ne suis pas opposé à un texte mais je pense qu'il faut en priorité une campagne d'explication et d'éducation de toute la population.

Publié :
04 Juil 2004, 09:09
par Valiere
La répression et les barrières oui mais je ré-insiste, il y a l'information, l'éducation
y compris des travailleurs, c'est une action d'éducation populaire indispensable.

Publié :
04 Juil 2004, 13:38
par Valiere
Je suis certain que y compris chez les syndiqués CGT ou FO,il y a une majorité d'homophobes...
Quand l'autre jour au conseil municipal de Vaux j'ai dénoncé la suspension d'un mois mois de MAMER, j'ai eu droit aux sourires sarcastiques visibles d'un militant PCF présent ....
Quand à l'université de parents que j'animais, iune femme a expliqué que pour les adolescents l'homosexualité était une déviance à soigner...Je suis intervenu énergiquement certes mais aussi pour expliquer que le nombre de suicides d'adolescents homosexuels étaitent trois ou quatre fois plus important que pour les hétéro et que cette dramatique fin venait aussi du fait que les proches dans l'établissement scolaire et dans les familles ne l'acceptaient pas...
Toujours expliquer...

Publié :
06 Juil 2004, 07:59
par Valiere
Nous sommes les sels mais cela ne suffit pas il nous faut aller convaincre les "masses" et d'abord les travailleurs que nous cotoyons;

Publié :
06 Août 2004, 14:41
par alex
Je reprend une partie de l'article de Morand de la LO n°335 de 1975 et qui malheureusement ressemble à la position du Vatican mise ci-dessous; Comme quelqu'un dans le débat avaient jugé que cet article était juste...
En le voyant, aucune doute n'était permis , même si l'on ne pense pas (et
c'est notre opinion), contrairement à Jean-Louis Bory et Yves Navarre, que
l'homosexualité et l'hétérosexualité soient à mettre exactement sur le même
plan, que les hommes (et les femmes, qui ont été oubliées dans cette émission)
peuvent être l'un ou l'autre indifféremment, sans conséquence d'aucune sorte, en tout cas, (...)
Le Vatican hausse le ton contre le féminisme et l'homosexualité
LE MONDE | 06.08.04 |
Dans un document qui suscite de vives réactions dans les milieux catholiques progressistes, le cardinal Ratzinger, gardien de la doctrine romaine, défend la promotion de la femme, mais dénonce les modèles qui nient la différence sexuelle. Jean Paul II se rendra d'ici une semaine à Lourdes.Pour la promotion de la femme, contre le féminisme radical : s'il est un sujet cher au pape, et qu'il a abondamment commenté tout au long de ses vingt-cinq ans de pontificat, c'est bien celui de la condition féminine. Comme s'il avait le sentiment que le malentendu entre la société moderne et le discours de l'Eglise sur le sexe et le couple n'en finirait jamais. A quelques jours d'un voyage à Lourdes, les 14 et 15 août, où, "malade parmi les malades", il viendra prier la Vierge et la citer en modèle à tous les croyants, un document du cardinal Josef Ratzinger, adressé début août aux 4 000 évêques du monde entier, déchaîne les foudres de tout le courant progressiste de la théologie nord-américaine ou allemande - et bientôt des mouvements féministes laïques. Ce courant milite pour donner enfin leur place aux femmes dans l'Eglise, renouveler son approche des questions sexuelles, expurger les pronoms ou qualificatifs masculins de Dieu, pour leur substituer le neutre "Il" ou "Elle" et changer "God" en "Goddess" !Ce document du préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi ne serait qu'une pièce de plus à verser à l'épais dossier romain sur la sexualité s'il n'intervenait dans une période de traumatisme profond des catholiques à propos de l'évolution des rapports hommes-femmes, des nouvelles modalités de procréation médicalement assistée (PMA), des facilités nouvelles accordées à l'IVG, de la revendication au mariage et à l'homoparentalité des gays et des lesbiennes.Cette cascade d'évolutions dans les mœurs (déjà inscrites dans la loi pour certains pays) s'ajoute au contentieux qui continue de diviser l'Eglise et les féministes sur la contraception (depuis l'encyclique de Paul VI Humanae Vitae, en 1968, interdisant la pilule), sur le divorce et les unions libres. Elle n'est pas non plus sans lien avec la contestation du "verrouillage", imposé en 1994 par Jean Paul II, à l'ordination sacerdotale et diaconale des femmes.Rien ne serait pourtant plus inexact que de dire que ce pape n'aime pas les femmes ou que le discours de l'Eglise n'a pas évolué. De son texte de 1988 sur "La Dignité de la femme" (Mulieris dignitatem) à sa Lettre aux femmes de 1995, à longueur de pages Jean Paul II rompt avec les vieux clichés sur la soumission et la culpabilité des femmes, décrit les souffrances de celles qui sont seules, exploitées, avilies, et fait table rase de toutes les caricatures sexistes et autres scories tirées d'une lecture primaire de la Bible.Le dernier texte du cardinal Ratzinger s'élève aussi contre toutes les discriminations de carrière et de rémunération dont souffrent les femmes au travail, sur un ton que ne renierait aucune organisation syndicale. Il vient au secours des mères au foyer, qui se sentent "socialement défavorisées, économiquement pénalisées". Prend position pour des horaires flexibles et adaptés. Souligne même, malgré des tendances natalistes puissantes dans l'Eglise, que le modèle de la maternité n'est pas le seul et qu'il convient de ne pas "enfermer la femme dans un destin purement biologique".Ainsi défendue l'égalité hommes-femmes, le Vatican n'en est que plus à l'aise pour lancer la charge contre un féminisme radical qu'il estime doublement perverti. D'une part, parce qu'il tendrait à faire de la femme un "rival" de l'homme, ce qui conduirait à une "confusion délétère" de l'identité et du rôle de l'homme et de la femme. D'autre part, parce qu'il ignorerait la "différence sexuelle" au profit d'une "différence culturelle", appelée "genre".Le cardinal Ratzinger règle ici des comptes avec la théologie progressiste et les réformes des mœurs : "Toute perspective qui entend être celle d'une lutte des sexes n'est qu'un leurre et un piège. Elle ne peut qu'aboutir à des situations de ségrégation et de compétition entre hommes et femmes." L'égalité des sexes ne doit pas conduire à l'indifférenciation, ni l'homosexualité être mise sur le même plan que l'hétérosexualité, au risque de créer ce que l'auteur appelle, dans une autre formulation polémique, "un modèle nouveau de sexualité polymorphe".Autrement dit, égalité des sexes ne veut pas dire identité. L'homme et la femme ont les mêmes droits, mais ni leur vocation ni leur fonction ne peuvent être identiques. C'était déjà la philosophie de Karol Wojtyla telle qu'exprimée dès ses œuvres de jeunesse en Pologne. La femme dispose d'une spécificité, d'un "génie" propre, écrivait-il en 1995 dans sa Lettre aux femmes, qui doivent être reconnus et défendus par la société. Nier la différence entre l'homme et la femme, c'est brouiller les repères du masculin et du féminin, au risque d'accroître la suprématie du seul modèle masculin, auquel les femmes seraient alors dans l'obligation de se conformer. L'effacement du caractère inaliénable de la différence sexuelle serait donc préjudiciable d'abord à la femme, puis à l'ensemble de la société.On est là au début d'une nouvelle controverse. Des réactions ont déjà surgi dans les milieux féministes américains et allemands. Tout ce que le texte dit des inégalités de traitement de la femme au travail et des discriminations fondées sur le sexe est largement approuvé. Mais une théologienne comme Margot Kãssman, évêque de l'Eglise évangélique (luthérienne) de Hanovre, dans une interview, mardi 3 août, à la presse allemande, a traité de "simple bêtise" le reproche adressé par le cardinal Ratzinger aux féministes de vouloir nier les différences entre les sexes.Selon ses consœurs catholiques des Etats-Unis, l'Eglise romaine refuse d'aller au bout de sa logique égalitariste et n'a toujours pas pris son parti d'une libération sexuelle de la femme. Elles déplorent que ce document ne fasse aucune mention des "chasses aux sorcières", c'est-à-dire de la façon dont l'Eglise a réprimé les femmes à travers l'histoire. Elle ne leur a jamais donné la parole sur les questions qui les concernent d'abord (contraception, procréation, etc.). Elle prive d'eucharistie (communion) les personnes divorcées et remariés. Elle exclut les femmes du sacerdoce, alors même que leur participation aux responsabilités politiques est vivement encouragée dans ce dernier document du Vatican.Sans doute celui-ci ne prétend-il pas à l'exhaustivité, mais on est néanmoins là au cœur d'un divorce qui continue de diviser l'Eglise et, plus largement, qui oppose l'Eglise à la société moderne.Henri Tincq Jacques Chirac accueillera le papePour la première fois depuis les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) de 1997, Jean Paul II revient en France, les samedi 14 et dimanche 15 août, à la cité mariale de Lourdes, où il était déjà venu le 15 août 1983. Il sera accueilli, samedi 14, à l'aéroport de Tarbes par Jacques Chirac. Près de 400 000 fidèles sont attendus pour cette visite que le pape veut rendre à la Vierge comme "malade parmi les malades". Quatre millions de pèlerins se rendent chaque année dans les sanctuaires de Lourdes.La présence du pape - qui logera à l'Accueil Notre-Dame, une résidence pour les pèlerins malades construite en 1997 - coïncide avec le 150e anniversaire de la promulgation par Pie IX, en 1854, du dogme de l'Immaculée Conception selon lequel Marie, la mère de Jésus selon la tradition, a été, dès le début de sa vie, étrangère au mal et au péché. Outre les temps de prière et de méditation de Jean Paul II, avec les pèlerins ou seul devant la célèbre grotte de Massabielle, le temps fort de cette visite à Lourdes sera la célébration, dimanche matin 15 août, de la fête de l'Assomption.•