Encore un signe avant coureur de la

[ianovka]

Eh Tristana, tu avais raison :blink: , nous entrons bel et bien dans une période pré-révolutionnaire ! :bounce: :17:

Jean-Pierre Raffarin chute dans les sondages

PARIS (AP) - Jean-Pierre Raffarin paie comptant les difficultés économiques et sociales du gouvernement et son passage en force sur la réforme des modes de scrutin. Pour la première fois depuis sa nomination il y a neuf mois, le Premier ministre enregistre une érosion inquiétante de sa cote de popularité.

Deux sondages publiés mardi confirment le décrochage de Jean-Pierre Raffarin par rapport à Jacques Chirac dans l'opinion publique.

Dans le premier, réalisé les 14 et 15 février par Louis Harris pour "Libération" et AOL, le Premier ministre perd sept points par rapport à décembre. Sa cote de popularité reste néanmoins positive, avec 52% d'opinions favorables.

Dans le deuxième sondage, réalisé du 13 au 15 février par BVA pour "Paris-Match", Jean-Pierre Raffarin enregistre une baisse de trois points, à 53% de bonnes opinions.

Ces deux enquêtes confirment la tendance donnée le week-end dernier par un sondage Ifop pour le "Journal du dimanche". L'Ifop faisait déjà état d'un indice de satisfaction en recul de six points, à 54%. A l'inverse, 37% des personnes interrogées se disaient mécontentes de l'action du chef du gouvernement, soit un niveau record depuis mai 2002.

Résultat, le Premier ministre décroche dans l'opinion par rapport à Jacques Chirac. Porté par sa fermeté face aux Etats-Unis dans la crise irakienne, le chef de l'Etat reste populaire. Sa cote de popularité, en hausse, est estimée à 61% par Louis Harris, 61% par BVA et 57% par l'Ifop.

A Matignon, on explique ce décrochage par les difficultés actuelles du gouvernement. Les inquiétudes sur les conséquences économiques d'une guerre en Irak, la multiplication des plans sociaux et la remontée du chômage sont probablement à l'origine de ce "trou d'air".

Des décisions plus controversées du Premier ministre ont également amené certains sympathisants de gauche, qui soutenaient jusque là la politique du gouvernement en raison de son action contre l'insécurité, à réviser leur jugement.

Ainsi, l'allègement de l'Impôt sur la fortune (ISF) est-il perçu comme négatif par 56% des personnes interrogées par CSA. De même, 47% des Français pensent que le gouvernement fait fausse route sur la réforme des modes de scrutin, alors que seulement 26% estiment qu'il va dans le bon sens. A noter que deux de ces trois sondages ont été réalisés après la décision du Premier ministre de recourir à l'article 49-3 de la Constitution pour faire passer la réforme des modes de scrutin à l'Assemblée.

Malgré ce décrochage, l'entourage du Premier ministre se refuse à tout catastrophisme. "Il est trop tôt pour tirer les enseignements trop précis", dit-on à Matignon. On reconnaît cependant que "le climat social n'est pas détendu" et que "l'utilisation du 49-3 (sur la réforme des modes de scrutin) n'a pas aidé".

Confirmés ou non dans les prochaines semaines, ces trois sondages montrent en tout cas que l'état de grâce est définitivement terminé pour Jean-Pierre Raffarin. AP

[Louis]

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