"Le serment de la republique" du PT

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Message par Barikad » 28 Jan 2005, 09:03

http://www.republiqueuneetindivisible.com/

("Serment de la Republique" a écrit :COMITE NATIONAL POUR LE NON A LA CONSTITUTION EUROPENNE


Serment de la place de la République

(adopté à Paris, le 22 janvier 2005)

Nous sommes aujourd’hui plus de 10 000 rassemblés à Paris, mandatés par 40 000 élus, travailleurs des villes et des campagnes, jeunes, chômeurs, retraités, mères de famille, militants de toutes tendances du mouvement ouvrier, démocratique, républicain.

Nous sommes plus de 10 000, mandatés par 40 000, qui avons répondu à l’appel du Comité national pour la victoire du vote NON à la Constitution européenne.

Nous sommes plus de 10 000 qui avons entendu les prises de parole de nos amis et camarades venus de France et de tous les pays d’Europe, qui ont dit avec
nous : non à la Constitution européenne, oui à la souveraineté des nations libres d’Europe, oui à l’union libre des nations souveraines d’Europe : Gérard Schivardi, maire socialiste de Mailhac, conseiller général de Ginestas, Aude (France) ;Eva Gürster, médecin hospitalier, syndicaliste, membre du SPD (Allemagne) ; Alain Pecel, conseiller général PCF de la Loire (France) ; Jean-Maurice Dehousse, ex-vice-président du groupe socialiste au Parlement européen (Belgique) ; Yannick Sybelin, syndicaliste, (France) ; José Manuel Toledo, conseiller municipal socialiste de Leoia (Espagne) ; Pierre Compain, “Jeunes pour le NON à la Constitution européenne”, (France) ; Alexandre Anor, député du Parti socialiste suisse de Genève (Suisse) ; Daniel Gluckstein, secrétaire national du Parti des travailleurs (France).

Nous sommes plus de 10 000 qui avons entendu les messages envoyés par nos camarades et amis d’Italie, de Roumanie, de Turquie, d’Ukraine de Grande-Bretagne, d’Autriche.

Nous votons NON ! Votez NON ! Ensemble, assurons la victoire du NON

L’heure est grave.
Personne ne peut tergiverser.

La République est en danger. La République une et indivisible, celle que nous a léguée la Révolution de 1789, celle qui a érigé l'égalité des citoyens en principe de gouvernement où que ses citoyens se trouvent sur le territoire national, celle qui s’incarne dans l’existence de la démocratie communale et dans l’existence de syndicats indépendants et de partis politiques, notre République est menacée.

• L’unité de la République, la laïcité, c'est-à-dire la séparation de l’Eglise et de l’Etat, tout cela doit voler en éclats du fait de la régionalisation démantelant les institutions de la République et les livrant aux surenchères des communautarismes.

• L’école publique, La Poste, EDF-GDF, SNCF, tous les secteurs de la fonction publique d’Etat, mais aussi le Code du travail, tout ce qui permet de mettre en oeuvre l'égalité des droits entre citoyens, tout cela est menacé de disparition par l’Union européenne.

• La Sécurité sociale, les hôpitaux publics, les maternités sont, par l’application du pacte de stabilité issu du traité de Maastricht, soumis à une politique de destruction systématique.

• Menacée également l’existence de diplômes nationaux garantissant aux jeunes le respect des mêmes droits sur tout le territoire.

• Quant à l’industrie et à l’agriculture du pays, ne souffrent-elles pas l’une et l’autre d’un véritable démantèlement, d’une mise en jachère grandissante, résultat de la politique de l’Union européenne ?

• Tout cela, qui résulte de près de deux siècles de combat pour la démocratie et les droits, est menacé de disparaître.

Qui osera dire que toutes ces attaques contre les travailleurs, la jeunesse, la démocratie ont une autre raison que la politique dictée à Bruxelles, en application du traité de Maastricht, ont un autre centre que le projet de Constitution européenne ?

Votez NON !
Ensemble, assurons la victoire du NON

Nous en faisons le serment : à dater d’aujourd’hui, et jusqu’à la date du référendum, chacun d’entre nous, au sein des organisations auxquelles il appartient, dans son milieu professionnel, dans sa localité, s’engage à faire campagne pour la victoire du vote NON.

Ce n’est pas une question de boutique, c’est une question de vie ou de mort pour la République et la démocratie.
Ce n’est pas une question de boutique. Nul ne saurait mélanger les partisans du vote oui et les partisans du vote non. Aucune référence formelle à une quelconque prétendue “Europe sociale” ne peut escamoter le fossé qui sépare la République de l’Europe supranationale. Comme un fossé sépare le totalitarisme de la démocratie, l’indépendance des syndicats de leur intégration, l’existence de la Sécurité sociale de l’assistanat, ou encore comme un
fossé sépare l’instruction publique de l’organisation de l'inculture et de la déqualification.

C’est une question de vie ou de mort dans chaque pays d’Europe.

Dans toute l’Europe, les démocrates, les travailleurs, les jeunes disent comme nous.
Dans chaque pays d’Europe, chaque nation doit se mobiliser pour défendre son existence menacée. Et c’est la condition pour faire avancer la cause de l’union libre et fraternelle des peuples d’Europe. Pour que les travailleurs, les jeunes, les élus, pour que la démocratie puisse reprendre ses droits dans notre pays, il faudra bien, d’une manière ou d’une autre, que soient reconquis tous les droits, toutes les garanties, toutes les libertés que l’Union européenne et sa prétendue Constitution veulent démanteler.

Pour notre part, sans opposer notre point de vue à d’autres, qui, pour d’autres raisons, se prononcent pour le NON, nous affirmons ceci : s’il s’agit de reconquérir tous les droits, toutes les garanties, toutes les libertés que l’Union européenne et sa prétendue “Constitution” veulent démanteler, alors, le chemin le plus court, le plus efficace, pour y parvenir est notre mobilisation et notre action immédiates pour le vote NON.

Voilà pourquoi nous appelons toutes et tous à s’organiser avec le Comité national pour la victoire du vote NON à la Constitution européenne, dans le respect des engagements de chacun de ses membres.

Pas une ville, pas un village, pas un quartier sans que se réunissent et s’organisent les partisans de la victoire du vote NON.

Comme ce fut le cas à chaque moment décisif pour l’histoire de notre pays, c’est au peuple, “par en bas”, de prendre son avenir entre ses mains et de reconquérir ainsi sa souveraineté !

Votez NON, votons NON !
Sauvons la République et la démocratie !

:halalala:
Barikad
 
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Message par com_71 » 28 Jan 2005, 09:15

(serment de la république a écrit : Aucune référence formelle à une quelconque prétendue “Europe sociale” ne peut escamoter le fossé qui sépare la République de l’Europe supranationale.

Cette phrase est significative.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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com_71
 
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Message par Valiere » 28 Jan 2005, 09:29

C'est une reproduction en beaucoup plus petit du serment de Vincennes de 1960 où 350 000 personnes étaient rassemblées représentant près de 11 millions de pétitionnaires....
Valiere
 
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Message par artza » 28 Jan 2005, 12:04

Le serment de Vincennes en 60? Quand Mitterrand combattait "le coup d'état permanent"! Belle référence. Mais au moins ça nous réserve aucune surprise. La suite (le remake) est bien connu.
artza
 
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Message par mael.monnier » 28 Jan 2005, 14:51

(Serment de la République du PT a écrit :Qui osera dire que toutes ces attaques contre les travailleurs, la jeunesse, la démocratie ont une autre raison que la politique dictée à Bruxelles, en application du traité de Maastricht, ont un autre centre que le projet de Constitution européenne ?

Moi ! La raison de ces attaques provient de nos propres bourgeoisies nationales. Ce sont elles qui ont fait ces traités, ce sont elles qui augmentent le temps de travail, l'intensité du travail, la flexibilité, qui font des cadeaux aux patrons, qui régionalisent les diplômes universitaires en prenant comme prétexte la réforme LMD, etc. Mais évidemment avec le PT, on préfère s'attaquer aux ombres qu'aux proies... :altharion:

(Serment de la République du PT a écrit :s’il s’agit de reconquérir tous les droits, toutes les garanties, toutes les libertés que l’Union européenne et sa prétendue “Constitution” veulent démanteler, alors, le chemin le plus court, le plus efficace, pour y parvenir est notre mobilisation et notre action immédiates pour le vote NON.

Rien de plus faux ! Le chemin le plus court, c'est la lutte de classes ! Le chemin le plus court, c'est déjà de combattre la directive Bolkestein qui n'a pas besoin de ce traité consitutionnel pour être votée, c'est de manifester contre la fermeture des hôpitaux, des bureaux de poste, etc. c'est de se mobiliser tous ensemble le 5 février pour exiger le retrait de la loi sur les 35 heures, une échelle mobile du temps de travail et des salaires. Le chemin le plus court, c'est aussi de dénoncer ces démocraties bourgeoises de l'UE qui n'ont rien de démocratique (d'ailleurs je vois pas comment l'UE peut attaquer la démocratie puisqu'elle n'existe que pour la bourgeoisie), et qui empêcheront de toute façon d'obtenir un autre traité constitutionnel qui ne soit pas des chaînes pour nous travailleurs. Le vote "non", c'est au contraire canaliser les luttes vers un piège à cons, c'est donner des illusions aux travailleurs.
mael.monnier
 
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Message par Valiere » 28 Jan 2005, 16:13

Le non c'est aussi et surtout une sanction concrete de la politique de la bourgeoisie à l'échelle européenne et française.
Le non c'est aussi un encouragement aux luttes et un objectif clair, précis et atteignable.
Les combats dont tu parles et que je partage et celui contre la constitution sont dialectiquement liés, les séparer serait une forme de myopie politique.
Valiere
 
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Message par mael.monnier » 28 Jan 2005, 16:26

(Valiere @ vendredi 28 janvier 2005 à 16:13 a écrit : Le non c'est aussi et surtout une sanction concrete de la politique de la bourgeoisie à l'échelle européenne et française.
La bourgeoisie brittanique va s'auto-sanctionner alors puisqu'elle va voter "non" en majorité ?

a écrit :Le non c'est aussi un encouragement aux luttes et un objectif clair, précis et atteignable.

:altharion:
Ce "non" ne sera pas plus un encouragement aux luttes que le "non" à l'aile droite de la bourgeoisie aux régionales et aux européennes...

a écrit :Les combats dont tu parles et que je partage et celui contre la constitution sont dialectiquement liés, les séparer serait une forme de myopie politique.

La myopie c'est surtout de ne pas voir que toutes les dispositions néolibérales du traité constitutionnel ne sont que des reprises du traité instituant la Communauté Européenne (TCE) et du traité sur l'Union Européenne (TUE)... Alors ce n'est pas sur le plan légal qu'il faut se battre, mais bien sur le terrain de la lutte de classes pour faire reculer la bourgeoisie.
mael.monnier
 
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