Puisqu'iol est question d'éphéméride, on peut toujours se rappeler l'éléction de Giscard C'est pas très politique (!) mais ça rappelle quelques faits ......
C'est fou comme avec le recul, il apparaît comme bien plus "à gauche" que les Hollandes, Voinet et compagnies ... On a peine à y croire ... c'est pourtant vrai !
Un petit rappel des faits, assez peu politique cependant ...
http://www.herodote.net/histoire05192.htm a écrit : 19 mai 1974 : élection de Valéry Giscard d'Estaing
2 avril 1974 : mort du président Pompidou
19 mai 1974 : Giscard d'Estaing élu président
5 juillet 1974 : droit de vote à 18 ans
28 novembre 1974 : légalisation de l'avortement
10 mai 1981 : élection de Mitterrand
Le dimanche 19 mai 1974, Valéry Giscard d'Estaing (48 ans) devient le troisième président de la Ve République.
Élection de VGE
Bien que la maladie du président Georges Pompidou fût depuis plusieurs mois devenue visible à tout un chacun, la classe politique se laisse surprendre par sa mort.
Cependant que le président du Sénat, Alain Poher, assure pour la deuxième fois l'intérim présidentiel, le ministre de l'économie, Valéry Giscard d'Estaing (48 ans), prend les devants dans la campagne électorale.
Malgré la faiblesse de son parti centriste, les Républicains Indépendants, il marginalise le candidat du puissant parti gaulliste, Jacques Chaban-Delmas, grâce à la «trahison» de Jacques Chirac (42 ans), ministre de l'Intérieur dans le gouvernement sortant.
C'est ainsi que VGE est élu d'extrême justesse au second tour face au candidat unique de la gauche, François Mitterrand (58 ans). Ce dernier avait déjà affronté le général de Gaulle aux élections présidentielles de 1965.
Réformes tambour battant
Devenu président,VGE récompense Jacques Chirac en lui offrant l'hôtel Matignon, c'est-à-dire le poste de Premier ministre.
Pendant les deux premières années de son septennat, le jeune président multiplie les initiatives tambour battant.
Le 5 juillet 1974, le droit de vote est accordé à 18 ans (au lieu de 21 ans auparavant), le 28 novembre 1974, la loi Veil légalise l'avortement. Le mois suivant, la loi Neuwirth de 1967, qui autorisait la contraception féminine (la «pilule»), est complétée par une nouvelle loi qui prévoit le remboursement de la contraception par la Sécurité sociale.
À noter aussi l'introduction du divorce par consentement mutuel, l'instauration du collège unique dans le but de favoriser un égal accès de tous les enfants à l'enseignement, la généralisation de la mixité dans les écoles, l'émancipation de la télévision publique et le démantèlement du monopole d'État (l'ORTF) en sept sociétés, l'abolition de la censure, l'extension de la Sécurité sociale aux non-salariés (une mesure capitale pour les commerçants et les artisans), l'élection du maire de Paris au suffrage universel,...
Le gouvernement tente par ailleurs d'endiguer la crise économique avec une maladresse qui n'est pas sans rappeler celle de Pierre Mauroy en 1981 :
– création de l'autorisation administrative de licenciement,
– forte augementation des allocations familiales et du minimum vieillesse,
– relance de l'activité minière avec l'embauche de nouveaux mineurs, notamment marocains,...
En octobre 1974, le président offre aux chômeurs une indemnisation à hauteur de 90% de leur ancien salaire pendant un an (cette mesure généreuse sera rapidement abrogée).
Toujours désireux de luttre contre le chômage, le gouvernement de Jacques Chirac croit utile aussi de suspendre l'entrée de travailleurs étrangers. Cette politique de «préférence nationale» dans l'emploi est doublée d'un encouragement à l'immigration familiale.
Tandis que la France prend un coup de jeune sous l'impulsion de son nouveau président, la fin des Trente glorieuses suscite dans le reste du monde de nouveaux déséquilibres géopolitiques. L'Occident doit bientôt faire front au génocide de Pol Pot au Cambodge, à la montée de l'intégrisme en Iran et à l'invasion soviétique de l'Afghanistan.
Guerre intestine
En août 1976, Jacques Chirac, qui a conquis quelques mois plus tôt le parti gaulliste, claque la porte du gouvernement. Il se pose désormais en rival de VGE et inaugure la guérilla contre le président en dénonçant le libéralisme idéologique de ce dernier.
Le nouveau Premier ministre, un professeur d'économie du nom de Raymond Barre, clôt les réformes de société et corrige avec un certain succès les erreurs d'orientation économique de son prédécesseur.
Le président se montre de son côté très actif en politique étrangère : création du Conseil européen des chefs d'État et de gouvernement, élection du Parlement européen au suffrage universel direct, création du Système monétaire européen, prélude à la monnaie unique, instauration du dialogue Nord-Sud, création du G7 (réunion périodique des principaux dirigeants du monde,...).
Il n'empêche que les coups de boutoir des chiraquiens et leurs appels à peine camouflés à voter pour le candidat de la gauche entraînent sa défaite aux élections présidentielles de 1981.
Ce vieux réac a quand même laissé fonctionner la guillotine ... mais les attaques contre les travailleurs, c'était pas grand chose à côté de la politique menée par la gauche de gouvernement...