effet de serre climat et energie

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par Crockette » 27 Juin 2005, 11:29

tu as probablement raison, mais ni Marx ni Lénine n'ont envisagé la destruction globale du globe comme conséquence du capitalisme.

Il y a donc un vide à combler de la part de LO pour ne pas laisser les communistes se diriger vers les verts. Lo devrait parler ouvertement d'écologie avec l'idée phare que le capitalisme est prêt à détruire son environnement pour ne pas entraver ses profits.
Crockette
 

Message par com_71 » 27 Juin 2005, 19:01

(Crockette @ samedi 25 juin 2005 à 10:19 a écrit : Je parle pas des usa (100 % des voitures ont la clim presque) qui refuseront ce marché.

Et alors ? Ca consomme de l'énergie ? Les frigos et les ascenseurs aussi. Et les trains, et les bus (climatisés ou non). Vive la marche à pied ? Il faut que les dépenses d'énergie de l'humanité soient controlées, planifiées. Il ne s'agit pas de suivre les mode des adorateurs de roquefort (français) et autres admirateurs de brins d'herbe.

Quant au délai qui nous resterait, j'ai entendu H. Reeves donner le chiffre de 20 ans, c'était en 1980. Et quelle est la date de la prochaine guerre mondiale si la classe ouvrière n'y met pas bon ordre ?
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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com_71
 
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Message par Wapi » 27 Juin 2005, 19:53

salut crockette,

Connais-tu la brochure de LO qui s'appelle "le communisme, l'écologie et les écologistes" ? Je ne sais pas si on peut la trouver en ligne, mais je pense que sa lecture pourrait te permettre de voir que tes critiques à l'égard de LO sur le sujet ne sont pas spécilement fondées...
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Message par logan » 27 Juin 2005, 21:02

(Wapi @ lundi 27 juin 2005 à 20:53 a écrit : salut crockette,

Connais-tu la brochure de LO qui s'appelle "le communisme, l'écologie et les écologistes" ? Je ne sais pas si on peut la trouver en ligne, mais je pense que sa lecture pourrait te permettre de voir que tes critiques à l'égard de LO sur le sujet ne sont pas spécilement fondées...


Exposés du Cercle Léon Trotsky - Lutte Ouvrière - France
Le communisme, l'écologie et les écologistes
13 décembre 1996

CLT___Ecologie.doc
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Message par Crockette » 30 Nov 2005, 13:03

ne laissons pas le monopole de la queston climatique aux verts !!

la température de l'atlantique a augmenté en quelques mois de 0,5 ° minimum.

résultat 1 : un record de cyclones sur la zone atlantique.

résultat 2 : un cyclone a touché les canaries, il a dévié vers l'est ! les médias disent que c'est la première fois cette année, faux !

fin septembre, un premier cyclone s'est formé au large de la cote nord ouest africaine, et il a terminé sa course vers le nord en plein aocéan, mais cela est passé inaperçu. ça aussi c'était du jamais vu.

que font les capitalistes : rien, au contraire, ils profitent de potentiel désastre climatique pour s'en mettre encore plein les poches en créant un marché du Co.
22 euros la tonne, tu peux en vendre, en acheter, coter en bourse, bref c'est toute l'humanité qui marche sur la tête aveuglée et asservie par le mercantilisme !






Crockette
 

Message par Crockette » 12 Déc 2005, 23:12

Si qqn a des infos sur l'état actuel de l'atmosphère ça m'interesse.

Il paraitrait que selon une étude confidentielle européenne, le taux de Co dans l'air atteindrait des niveaux jamais atteints depuis...650 000 ans !!!


Crockette
 

Message par titi » 13 Déc 2005, 09:25

l'étude n'est pas du tout confidentielle, plusieurs sites d'infos scientifiques la détaillent

à noter aux infos aujourd'hui, les "concurrents" d'EDF en france ont annoncé se lancer dans la construction de centrales thermiques à gaz.
et ces industriels (dont GdF) s'énervent contre la taxe sur les gaz à effet de serre qu'ils devront payer, taxe que EdF, avec ces centrales nucléaires, ne paye pas...

titi
 
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Message par canardos » 26 Déc 2005, 08:31

dans le figaro d'aujourd'hui;

a écrit :

2005, record de chaleur dans l'hémisphère Nord

Caroline de Malet
[23 décembre 2005]

2005 A BATTU tous les records de chaleur dans l'hémisphère Nord. Tel est ce qui ressort des données compilées par l'homologue britannique de Météo France, le Met Office, et l'Université de l'est de l'Angleterre East Anglia. A fin novembre, la température de l'eau et de l'air se situe 0,65°C au-dessus de la moyenne annuelle calculée pour la période 1861-1990, qui sert communément de base de référence en climatologie.

Dans l'hémisphère Sud, cette anomalie par rapport aux normales n'est que de 0,32°C, ce qui place 2005 en quatrième position dans le top-ten des années les plus chaudes. Si l'on considère l'ensemble du globe, l'augmentation de température moyenne est de 0,48°C et l'année écoulée arrive juste derrière 1998, devançant ainsi 2003 et 2004. Mais en 1998, l'effet El Niño avait quelque peu affecté les données.

Si l'hémisphère Nord est davantage touché par la hausse des températures, c'est parce que la proportion de terre y est plus grande qu'au sud, davantage recouvert par les océans. Or la Terre a une plus grande réactivité aux conditions atmosphériques que les océans.

Un nouvel indice du caractère anthropique du réchauffement

Les pays du Nord connaissent actuellement une tempé rature plus élevée de 0,4°C en moyenne qu'il y a dix ans, sachant que la marge d'erreur est de 0,1°C. «Les données montrent par ailleurs que la température à la surface de l'eau dans l'Atlantique est la plus élevée depuis 1880», ajoute David Viner, de l'Université d'East Anglia.

Les chercheurs britanniques voient dans cette évolution un nouvel indice du caractère anthropique du réchauffement. «C'est de la physique simple : davantage de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, des émissions qui augmentent globalement, d'où des températures en hausse», commente David Viner.

«Si 2005 est l'année la plus chaude dans l'hémisphère Nord depuis 1860, cela ne prouve rien d'autre que 2005 est l'année la plus chaude dans l'hémisphère Nord depuis 1860», lui a rétorqué sur le site BBC news Fred Singer, du Science & Environmental Policy Project à Washington, relançant la polémique.

Huit des dix années les plus chaudes depuis 1860 ont eu lieu depuis dix ans.

canardos
 
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Message par canardos » 26 Déc 2005, 08:54

continuons sur le role de l'actualité humaine dans ce réchauffement avec quelques articles:

a écrit :

[center]Gaz à effet de serre une hausse de 52%! [/center]

(Agence Science-Presse) - Un autre coup de tonnerre. Le dernier rapport annuel sur l'état mondial de l'énergie prédit une hausse des gaz à effet de serre de... 52%. Et ce dès 2030, si aucune action radicale n'est prise pour réduire la consommation d'énergie.
Le calcul provient du rapport World Energy Outlook, un état de la situation annuel produit par l'Agence internationale de l'énergie. Le rapport prévoit une hausse "substantielle" des prix du pétrole, mais aussi une hausse de la demande, à mesure que se poursuivra la croissance des nouveaux géants comme l'Inde et la Chine, et des futurs géants comme le Brésil.
Mais le rapport recommande aussi des investissements majeurs (plus de 2000 milliards de dollars!) dans les infrastructures pétrolières mondiales d'ici 2030. Parce que celles-ci sont vieillissantes et moins efficaces –donc plus polluantes– c'est la stratégie privilégiée par les auteurs pour prendre un virage vers un développement durable... et vers un baril de pétrole moins cher. En comparaison, le rapport parle certes de la place croissante que prennent, ou pourraient prendre, les énergies alternatives, mais les investissements et les efforts qu'il propose sont de loin inférieurs.
L'Agence internationale de l'énergie est composée des 26 pays les plus industrialisés.


a écrit :

[center]Réchauffement: les niveaux de CO2 n'ont jamais été aussi hauts en 650.000 ans[/center]AFP
[ jeudi 24  novembre  2005 - 20h03 ]

PARIS (AFP) - Les niveaux de gaz carbonique, le principal coupable du réchauffement de l'atmosphère, sont actuellement 27% plus élevés qu'à n'importe quel moment au cours des 650.000 dernières années, a déterminé une équipe de chercheurs internationaux dans une étude publiée jeudi.
Cette étude, qui repose sur l'analyse de carottes de glace extraites des zones les plus hostiles de l'Antarctique, semble démontrer le rôle majeur de l'homme dans les récentes modifications du climat de la planète, objet de la conférence internationale qui s'ouvre lundi à Montréal (Canada).
Un groupe de scientifiques européens, dont des équipes du CEA et du CNRS français, a effectué sur le site de Dome Concordia (Dome C), dans l'est du continent blanc, le forage sur glace le plus profond jamais réalisé jusqu'ici.
Mené dans des conditions extrêmes, au milieu des blizzards et par des températures moyennes de l'ordre de -54°C, ce forage a permis de ramener à la surface des carottes de glace produite par l'accumulation de neige tombée il y a quelque 650.000 ans, bien avant l'apparition de l'homme moderne.
L'analyse du gaz carbonique piégé dans ces carottes de 10 centimètres d'épaisseur n'a pas permis de retrouver des concentrations de C02 dans l'atmosphère comparables à celles d'aujourd'hui (380 ppm).
Les niveaux de gaz carbonique dans l'atmosphère ont commencé à s'accroître avec la révolution industrielle, avec l'utilisation à grande échelle du charbon comme source d'énergie. Au cours des dernières décennies, le rythme s'est accéléré avec l'industrialisation de nombreux pays et la multiplication des automobiles.
Avant les débuts de l'industrie, la concentration de CO2 ne dépassait pas 278 ppm. Ses niveaux d'aujourd'hui sont supérieurs de 27% à leur niveau le plus haut des 650.000 dernières années, selon l'étude publiée dans le magazine scientifique américain Science.
Les forages effectués au Dome C par les scientifiques des 10 pays européens participant au projet EPICA ("European Project for Ice Coring in Antarctica"), a permis de battre de 210.000 ans le précédent record, qui était jusqu'alors détenu par un autre forage antarctique, à Vostok.
"Nous avons ajouté un autre élément d'information montrant que les périodes pendant lesquelles les hommes ont changé la composition de l'atmosphère sont extrêmement courtes au regard des cycles naturels du système climatique", a commenté l'auteur principal de l'étude, Thomas Stocker, de l'Institut de Physique de l'Université de Berne (Suisse).
Les adversaires de la théorie du réchauffement soulignent qu'au cours de son histoire, la Terre a connu une alternance de phases chaudes et froides, avec notamment plusieurs âges glaciaires dont le dernier s'est terminé il y a quelque 11.000 ans. Mais ces dernières années, les scientifiques ont accumulé une série d'indices attestant de la réalité du phénomène et 2005 semble parti pour devenir l'année la plus chaude de l'histoire.
La réunion de Montréal, qui rassemble les pays signataires de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques (UNFCCC), étudiera les suites à donner après l'expiration, en 2012, du protocole de Kyoto, qui cherche à réduire la pollution au gaz carbonique.



a écrit :

La déforestation génère chaque année 2 Gt de carbone
Futura Sciences - source : FAO, le 14/12/2005

Faisant remarquer que la déforestation représente 25 pour cent de toutes les émissions de dioxyde de carbone (CO2), un gaz à effet de serre dû aux activités humaines, la FAO a proposé de fournir des données et conseils techniques aux pays qui ont participé à la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique à Montréal, afin d’étudier des moyens de créer des attraits financiers pour réduire les pertes de forêts dans le monde en développement.

"Les dernières données de la FAO sur le rôle des forêts dans l’atténuation du changement climatique figurant dans notre récente "Évaluation des ressources forestières du monde" (FRA 2005) illustrent clairement la contribution des forêts à la lutte contre le réchauffement de la planète – et l’aggravation du problème par la déforestation", a déclaré Dieter Schoene, du Département des forêts de la FAO.

"Il existe un certain nombre de stratégies que les pays peuvent utiliser pour surveiller de près les réductions de la déforestation et l’accroissement du stockage du carbone, en particulier dans les pays tropicaux où les forêts sont essentielles pour éliminer le dioxyde de carbone de l’atmosphère”, a-t-il ajouté. Cette comptabilisation serait cruciale pour tout programme visant à créer des incitations financières pour le stockage du carbone dans les pays en développement.

Emissions de deux milliards de tonnes de carbone chaque année à cause de la déforestation

Selon le rapport FRA 2005, les forêts du globe constituent un réservoir de 283 gigatonnes (Gt) de carbone ne serait-ce que dans leur biomasse, tandis que le carbone total stocké dans la biomasse, le bois mort, la litière et le sol réunis est supérieur d’environ 50 pour cent à la quantité présente dans l’atmosphère, soit un billion de tonnes.

Mais l’évaluation montre également que la destruction des forêts ne fait qu’ajouter près de 2 milliards de tonnes de carbone à l’atmosphère chaque année.

"Il est important d’empêcher ce carbone emmagasiné de s’échapper pour maintenir le bilan du carbone. C’est vital pour la sauvegarde de l’environnement", selon M. Schoene.

Pour l’ensemble de la planète, les stocks de carbone en biomasse forestière ont diminué d’au moins 1,1 Gt par an durant la période 2000-2005, compte tenu de la déforestation et de la dégradation des forêts, affirme l’Evaluation. Le carbone de la biomasse forestière a reculé en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud durant la période 1990-2005, mais a augmenté dans toutes les autres régions.

Ces pertes ont été en partie compensées par l’expansion des forêts (notamment des plantations) et par un accroissement des cultures sur pied par hectare dans certaines régions.

Mieux exploiter les forêts pour lutter contre le changement climatique

Il faudrait non seulement empêcher la conversion des forêts à d’autres utilisations des terres, mais créer également de nouvelles réserves de carbone par l’extension des forêts (nouvelles plantations) et le reboisement (replantation des zones déboisées), affirme la FAO.

Les stocks de carbone dans la biomasse forestière sont les plus élevés par hectare en Afrique de l’Ouest et du Centre, ainsi qu’en Amérique centrale et du Sud, selon le FRA 2005.

En particulier sous les tropiques, où la croissance de la végétation est très rapide - ce qui accélère l’absorption du carbone de l’atmosphère - la plantation d’arbres peut absorber de grandes quantités de CO2 en un laps de temps relativement court. Dans ces régions, les forêts, grâce à leur biomasse et à leur bois, peuvent fixer jusqu’à 15 tonnes de carbone par hectare et par an.

La FAO et d’autres experts ont estimé que la rétention totale de carbone dérivant d’un recul de la déforestation, d’une repousse accrue des forêts et d’un accroissement de l’agroforesterie et des plantations pourrait compenser environ 15 pour cent des émissions de carbone dues aux combustibles fossiles au cours des 50 prochaines années.



la suite au prochain numéro....
canardos
 
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Message par canardos » 26 Déc 2005, 09:18

et pour finir une des dernieres estimations sur l'importance du "forcage radiatif" lié à l'activité humaine et sur ses conséquences d'ici la fin du siècle.

a écrit :

[center]La température du globe pourrait augmenter de 4 oC d'ici à 2100[/center]
LE MONDE  08.10.05

Les nouvelles ne sont pas bonnes sur le front du réchauffement climatique. Une simulation réalisée par les chercheurs du Max Planck Institute for Meteorology à Hambourg (Allemagne), rendue publique le 29 septembre, indique en effet "que d'ici 2100 le climat changera d'une manière très importante. La température moyenne du globe pourrait  dans le cas du scénario le plus pessimiste  s'élever de 4,1 ºC, tandis que le niveau de la mer pourrait monter de 30 cm". L'augmentation de la température serait limitée à 3,7 ºC et à 2,5 ºC dans les scénarios moyens et optimistes.

Si l'on prend le scénario moyen A1B  qui implique une croissance démographique mondiale limitée et l'introduction de technologies alternatives dans le secteur de l'énergie , "le réchauffement en Europe s'élèverait de 3 à 4 ºC", précise Guy Brasseur, l'un des trois directeurs du Max Planck Institute de Hambourg. Ce qui se traduira par un climat plus chaud et plus sec dans le sud du continent, avec des baisses de précipitations de 30 %. Par contre, les précipitations seront en augmentation dans le nord de l'Europe.

Le réchauffement aura aussi un impact dans les régions de mousson. La sécheresse y sera plus intense pendant la saison sèche, et les pluies plus importantes pendant la saison humide. Enfin, ajoute Guy Brasseur, "tous les scénarios envisagent une réduction de la superficie de la glace de mer en Arctique de 40 % à 50 % d'ici à 2100. La glace, qui recouvre aujourd'hui annuellement une surface de 10 millions de km2, pourrait à cette date ne représenter que 5 à 6 millions de km2. Selon le scénario A1B, elle pourrait même disparaître totalement en été à partir de 2080" .

La simulation du Max Planck Institute, réalisée en utilisant un modèle couplé océan-atmosphère, est destinée à nourrir les scénarios des prochains rapports du GIEC (Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat), qui seront rendus publics en 2007. Ses résultats sont d'autant plus inquiétants qu'ils rejoignent ceux présentés cette année par la communauté scientifique française (Le Monde daté 5-6 juin), qui évaluent une hausse des températures du globe comprise entre 1,5 à 4 ºC d'ici à 2100.

LE FORÇAGE RADIATIF
Les informations sont tout aussi inquiétantes en ce qui concerne le présent. Aux Etats-Unis, la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) vient en effet d'annoncer dans son dernier Annual Greenhouse Gaz Index (AGGI) que le "forçage radiatif additionnel" de la planète, dû aux gaz à effet de serre (GES), a augmenté en 2004 de 1,20 %, et de 1,12 % en 2003. Ce qui représente "un accroissement de 20 % depuis 1990" , précise l'agence américaine. Ce chiffre important est à mettre en parallèle avec les émissions de GES, qui augmentent à un rythme de 1 % par an.

Pour comprendre la signification du forçage radiatif, il faut rappeler que le rayonnement solaire arrive sur Terre sous forme de lumière visible ou infrarouge. Un peu moins d'un tiers repart dans l'espace après avoir été réfléchi par les nuages, par les aérosols et par la surface de la planète. Le reste est soit absorbé par l'atmosphère, soit utilisé pour chauffer la surface terrestre.
Le sol réémet ensuite dans la direction du ciel des rayonnements infrarouges qui ont la propriété d'être absorbés par les GES (vapeur d'eau, gaz carbonique, méthane). Ce qui entraîne un forçage radiatif naturel évalué à 235 W/m2. Cela permet à la Terre d'avoir une température moyenne de + 15 ºC, au lieu de  19 ºC si cet effet de serre naturel n'existait pas.

"Or, en raison de l'émission importante des GES d'origine anthropique dans l'atmosphère depuis le début de l'ère industrielle, 2,5 à 3 W/m2 se sont ajoutés à ces 235 W/m2. C'est cela qu'on appelle le forçage radiatif additionnel" , précise Patrick Chazette, responsable de l'équipe de qualité de l'air au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE, unité mixte CEA-CNRS) à Gif-sur-Yvette (Essonne).

UN POUVOIR "FARAMINEUX"

La plus grande partie de ce forçage additionnel est due au gaz carbonique, car ce dernier a un pouvoir de réchauffement "faramineux", eu égard à sa faible concentration. "Dans un million de molécules d'air analysées par le Climate Monitoring and Diagnostics Laboratory de la NOAA, seulement 375 molécules sont du gaz carbonique et 2 sont du méthane", précise l'agence américaine. "Les résultats présentés par la NOAA sont intéressants mais pas très nouveaux", estime Hervé Le Treut, directeur du Laboratoire de météorologie dynamique du CNRS, "car nous utilisons des valeurs proches dans nos modèles depuis dix ans. L'intérêt de cette étude, ajoute le chercheur, est de fournir un chiffre de référence, qui permet de suivre les fluctuations de l'effet de serre de manière annuelle. C'est un indice qui aura une valeur stratégique".

Propos confirmés par Philippe Ciais, chercheur au LSCE. "L'indice de la NOAA met en valeur les travaux de l'Agence, qui contribuent beaucoup au suivi des concentrations atmosphériques et des GES. Malheureusement, ajoute le scientifique français, en raison de la durée de vie de ces gaz, il faudra cinquante ans d'efforts pour faire baisser cet indice."

Christiane Galus

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