':bravo:'
Depuis plus d'un mois, des négociations étaient menées entre l'"United Foods and Commercial Workers" et une entreprise d'abattage et de conditionnement de boeuf. La lutte se déroule dans une petite ville de 12500 habitants dans l'Etat d'Alberta à 2 h de route de Calgary (les JO de ???).
Une grande majorité des travailleurs se sont syndiqués vers le mois de mai 2004 après le licenciement de près de 60 personnes pour des raisons qui ne doivent pas être raisonnables.
La grève est partie le 12 octobre lorsque l'entreprise a rejeté un texte de conciliation proposé par un médiateur. Et elle continue...
L'entreprise compte près 2100 ouvriers et près de 300 cadres. Ils abattent près de 40 % du bétail canadien... Une pauvre entreprise !!!
La main d'oeuvre est à 60 % d'origine immigrée (la ville compte 12500 habitants...). Le salaire varie entre 11 et 17 par heure ( canadien).
(D'après les statistiques du gouvernement canadien : le salaire horaire moyen au Canada est environ de 22 avec convention collective et 18 sans. En moyenne, un employé temporaire (CDD) gagne 15/H).
Leurs principales revendications sont : augmentation de salaire au moins au niveau de ceux qui existent dans les autres entreprises d'abattage et de meilleures conditions de travail.
a écrit : Strikers say they are discouraged from seeing their family doctors when injured on the job. They say they are denied simple necessities such as washroom breaks.
Les premiers jours, la porte principale de l'entreprise était complètement bloquée par le piquet de grève (environ 350 personnes d'après les flics du coin). Il y a eut quelques confrontations. D'après la police, le picket serait quand même plutôt calme.
D'après l'entreprise 1000 employés auraient voulu aller travailler le premier jour. Si on enlève les cadres, il reste que les ouvriers en grève seraient près de 1400!!!
Pour faire entrer ces milliers de travailleurs "désirant" travailler, l'entreprise a fait venir des bus scolaires... 9... qui doivent passer par des champs entourant l'usine.
Vendredi 14, le dirigeant local du syndicat a été pourchassé par deux voitures provoquant volontairement sa sortie de route. Il a eu quelques contusions mais rien de très grave apparemment. Les voitures coupables contenaient ...du bon petit personnel comme le chef de la sécurité et le DRH. Ils ont été condamnés rapidement à ne plus s'approcher du picket de grève à moins de 200 m.
The Labour Relations Board (d'état, je ne sais pour l'instant pas plus) a décrété mercredi que le picket ne devait pas contenir plus de 50 personnes, que les voitures des grévistes ne devaient pas bloquer l'entrée et la sortie de l'usine...
Les flics ont dit que ce n'était pas de leur autorité de veiller à l'application de cet ordre. :harhar:
Les grévistes en tout cas envisagent de créer d'autres piquets pour bloquer les bus...
Il y en a un avec un pneu éclaté déjà... la police n'est pas arrivé à le justifier...
:sygus:
Mis à part les menaces physiques (entre nous heureusement qu'ils n'ont pas trop le temps de lire ou d'aller avoir de bons policiers ces bosseurs de patrons :prosterne: ), il y a les sempiternelles menaces de délocalisations vers ... devinez où???